Il fallait retrouver les bases du foot

29/10 06:59

Dans Le Progrès, Maxime Bernauer savoure l'écrasante victoire des Verts contre de très pâles Palois. 

"C’était la moindre des choses après Annecy. On avait à cœur de montrer que deux défaites d’affilée, c’était trop et qu’on était conscients qu’il y avait des choses à changer. Il fallait retrouver les bases du foot. Aujourd’hui, on l’a fait. Il y avait de l’engagement, de l’envie dans les duels, tout le monde a beaucoup couru. On a trois matchs très importants et on commence cette série de la meilleure des manières.

On savait que les supporters ne seraient pas contents, ce qui est normal, c’est le lot des clubs populaires. Quand on est bien, ils nous poussent plus que n’importe qui. Il y a de grandes attentes. On veut montrer que ce n’est pas simplement une réaction, maintenant on sait qu’on n’a pas le droit de faire moins. C’est une chance de rejouer trois jours après pour remettre un peu de confiance et repartir sur bonne base." 

Le calvaire de Raveyre

29/10 06:52

Meilleure défense de L2 avant de recevoir Dunkerque vendredi dernier, le Pau FC vient de prendre 9 buts en 2 matches. Ayant encaissé 3 pions il y a 5 jours, Noah Raveyre en a pris 6 dans la musette hier. Pour rappel, il avait pris 3 buts en 22 minutes dans le même stade Geoffroy-Guichard lors de son seul match officiel en équipe première joué avec l'ASSE. Le natif du Puy était entré en jeu contre Le Havre après les expulsions d'Anthony Briançon, Mathieu Cafaro et Etienne Green et la rencontre s'était soldée sur un 0-6.

Joshua porté par Geoffroy

29/10 06:35

Le Progrès relaye les popos tenus hier soir par Joshua Duffus, auteur de son premier doublé victorieux sous le maillot vert. 

"On attendait une réaction et on l’a montrée. On a envoyé une bonne réponse. Gagner un match 6-0, c’est une très belle performance et on se projette sur la fin de semaine. Les grandes équipes se caractérisent en étant performantes match après match, il faudra aller chercher la victoire au Red Star. Je me sens bien, je devais être patient, continuer à travailler chaque jour en sachant que ça paierait. Je me suis battu et j’ai eu l’opportunité de revenir.

Le plus important, c’est ma passe pour Irvin. Il y avait 1-0 à ce moment-là et cela nous a permis de tuer le match. Les supporters sont toujours derrière nous, c’est incroyable, il faut en être reconnaissant. Ce qu’on fait ce soir, c’est une récompense pour eux. Je dois noter une vraie différence avec les supporters anglais. Ici, ils n’arrêtent pas de chanter, ils sont toujours derrière leur équipe. Avec les mêmes résultats en Angleterre, cela aurait été un peu plus difficile."

Une équipe de top niveau quand elle met les ingrédients qu'il faut

28/10 23:56

En conférence de presse, Eirik Horneland a commenté l'écrasant succès de son équipe contre les Palois.

"C’est une bonne réponse. On a produit une bonne entame, avec des joueurs impliqués dès le coup d’envoi. Ça nous a permis d’acquérir de la confiance d’entrée. Je suis très heureux des attitudes, d’avoir vu des joueurs saisir cette opportunité. Bien sûr que ça me frustre de voir ce changement de visage d'un match à l'autre, on fait preuve de trop d’irrégularité et il y a de quoi en être agacé. Mais on voit que notre équipe est de top niveau quand elle met les ingrédients qu'il faut.

Quand on met cet enthousiasme et qu'on affiche ces valeurs, on peut être une très bonne équipe de football. C’est une grosse semaine à trois matchs. On voulait de la fraîcheur, surtout que Zuriko Davitashvili et Lucas Stassin sortent d’une trêve internationale chargée où ils ont disputé deux rencontres. On avait besoin de jambes fraîches. Joshua Duffus pouvait apporter de l’énergie, tandis qu’Irvin Cardona offrait de la verticalité. Ben Old a aussi pu disputer 45 minutes ce soir. C’est une bonne chose. 

On a un bel effectif. Ce soir, Joshua Duffus et Irvin Cardona, qui s’entraînent très bien ces dernières semaines, ont été payés de leurs efforts. Quand ils jouent comme ça, ils envoient un signal fort. C’est valable aussi pour Maxime Bernauer et Aïmen Moueffek qui ont montré de très bonnes choses. Ce soir, globalement, nous avons été plus compacts, nous avons fait preuve de plus de contrôle entre les lignes. Ça nous a bien plus réussi. Je nous veux proactifs que ce soit en attaque comme en défense, et ce soir, c'était le cas." 

6-0, ça faisait longtemps !

28/10 23:48

Les Verts se sont imposés ce soir sur un score très rare. La dernière fois que Sainté s'était imposé 6-0, c'était à la Meinau, le 6 janvier 2019, en 32e de finale de Coupe de France, contre une équipe de R2 (l'Olympique de Strasbourg).

Face à une équipe pro, il fallait remonter aux années 70 pour retrouver un tel score. Le 7 novembre 1979, les hommes de Robert Herbin avait atomisé 6-0 le PSV de Kees Rijvers grâce à une entame de match encore plus tonitruante que celle des protégés d'Eirik Horneland ce soir. 

Pour retrouver la trace d'un 6-0 en championnat, il faut remonter à la déroute du Paris FC en D1 dans le Chaudron le 14 octobre 1978. En deuxième division, les Verts n'avaient plus gagné par au moins 6 buts d'écart depuis 40 ans ! Les victimes des Stéphanois jouaient déjà en jaune (Gueugnon) et en avaient même pris 1 de plus que ce mardi !

Les Verts ont réagi

28/10 22:25

Les Verts ont oublié la déroute à Annecy en fracassant Pau dans le Chaudron 6-0.

Eirik Horneland avait opéré 4 changements dans son 11 : Maxime Bernauer retrouvait sa place en défense en lieu et place de Dylan Batubinsika. Au milieu, Aïmen Moueffek suppléait Igor Miladinovic suspendu. Devant, Zuriko Davitashvili et Lucas Stassin restaient sur le banc au profit d'Irvin Cardona et Joshua Duffus.

Dès la 2e minute, Joao Ferreira ouvrait le score du pied sur corner avant qu'Irvin Cardona ne double la mise 10 minutes plus tard sur un caviar de Duffus bien servi par Boakye (2-0, 12e).

Les Verts marchaient sur la rencontre mais baissaient un peu le rythme. Pau tentait d'en profiter mais Larsonneur veillait sur une frappe de Sadiq, qui avait controlé du bras.

Peu avant la pause, Duffus lançait Moueffek dans la surface qui devançait son vis à vis et obtenait un pénalty converti par Tardieu (3-0, 41e). Dans la foulée, Cardona se payait une virée sur 60m dans le camp palois mais butait sur Raveyre. Duffus récupérait et concluait du droit (4-0, 45e).

Au retour des vestiaires, Duffus servi par Jaber ajustait tranquillement Raveyre (5-0, 48e) avant que Davitashvili ne conclue le festival par une frappe sous la barre après avoir été lancé à la limite du hors jeu.

Pau terminait même la rencontre à 10, Setigui Karamoko découpait Davitashvili en position de dernier défenseur. 

Au classement, les Verts remontent à la 2e place grâce à la défaite de Pau, donc, et du Red Star. Ils restent à 4pts de Troyes, tenversant vainqueur d'Amiens.

Le résumé du carton de l'ASSE contre le Pau FC est à voir ici.

Wadji fait Baku double !

28/10 16:49

S’il est régulièrement remplaçant en championnat (dans lequel son équipe de Turan Tovuz est leader devant Karabagh), Ibra Wadji notre éternel héros du barrage à Metz était titulaire cet après-midi lors du 2ème tour de la Coupe d’Azerbaïdjan.

Et il en a profité pour claquer un doublé, puisqu’il a été l’auteur du 1er et 4ème pion de la victoire 5-0 de son équipe contre le Dinamo Baku.

La meilleure défense, c'est l'attaque ?

28/10 10:12

En conférence de presse hier, Eirik Horneland a répété que les difficultés actuelles provenaient d’un problème d’attitude et d’investissement et redit sa foi dans son système de jeu :

« On a perdu 3 des 4 derniers matchs, ce n’est pas acceptable. On va voir si on continue avec les mêmes, ou si on envoie un message clair. Ce qui est sûr c’est qu’on n’est pas satisfait. Avec les talents qu’on a dans l’équipe, perdre 3 matchs sur 4 c’est un problème d’attitude, d’implication. Je ne cible pas uniquement les joueurs, ça me concerne aussi. C’est un effort collectif qu’il faut faire. La pression est liée à nos performances, pas à la présence de Larry Tannenbaum. Je sens la pression, tous les jours, ça fait partie du job et j’en ai besoin, elle ne m’affecte pas. Les joueurs nous doivent une revanche, je n’ai jamais vu une équipe bien jouer au football sans l’attitude, sans l’énergie, sans le bon langage corporel. Ce sera un match difficile, face à une équipe de Pau qui a été la meilleure en Ligue 2 jusqu’à présent. C’est une équipe très bien organisée, qui joue bien avec et sans le ballon. On a mis de l’énergie dans l’entraînement aujourd’hui. Mais c’est dans la tête, c’est une question de jouer avec la bonne mentalité demain, pour jouer notre meilleur match de la saison. J’ai un esprit de revanche, j’espère que les joueurs et tout le club sont dans cet état d’esprit, car c’est pénible d’être dans notre situation actuelle. Il n’y a pas de fatigue, pas de raison d’être fatigués, il faut juste retrouver la bonne attitude, dès le départ du match, car on a eu de mauvaises entames de match contre Reims, contre Le Mans, contre Annecy. Tous ensemble, il faut qu’on devienne une meilleure équipe du début à la fin des matchs. Les 3 prochains matchs, face à des équipes qui sont meilleures que nous actuellement sont des gros challenges, pour nous prouver des choses à nous-mêmes.

Sur la gestion des pistons adverses, j’envisage toujours le football de plusieurs façons. Je ne regarde pas uniquement comment on défend, mais aussi comment on attaque. Si on prend le premier but à Annecy, cette perte de balle a plus à voir avec la façon dont on attaque que dont on défend. C’est possible de regarder comment on défend, mais je regarde toujours comment on attaque, car je veux être une équipe offensive, qui s’améliore dans son style offensif, pour ne pas avoir ces situations contre nous. Je veux être meilleur dans notre jeu offensif, dans l’équilibre de notre jeu. Je veux régler ces situations en attaquant mieux, de façon plus équilibrée. Chaque style de jeu a ses avantages et ses inconvénients. Il n’y a pas de système parfait. Quand vous mettez la pression haut sur le terrain vous laissez de l’espace derrière vous, quand vous défendez bas, vous abandonnez l’initiative à l’adversaire. Il faut faire un choix. »

Coup de chapeau, coup de Pau ?

28/10 08:05

Consultant pour le diffuseur de la L2 beIN Sports, Robert Malm évoque dans Ouest-France le choc de ce soir à Geoffroy-Guichard. 

"Pau, ça a pu être un tube de l’été à un moment, maintenant, à eux de le faire prolonger en été indien pour que ça puisse être une belle histoire de cette saison. Ce qui me plaît, c’est que Pau a dû se réorganiser après des départs importants avec ceux de Pathé Mboup, Khalid Boutaïb et Bingourou Kamara notamment. Et au final, on voit qu’ils ont réussi à être malins, parce que ça travaille bien.

Et il faut aussi tirer un grand coup de chapeau à Nicolas Usaï, parce qu’on connaissait ses qualités de management, mais ça se confirme encore une fois. Le coach est pour beaucoup dans cette réussite, bien sûr. C’est une récompense du travail qu’il réalise depuis quelques années maintenant, d’autant plus que ses équipes ont toujours bien joué au football, c’est très plaisant.

Plus que des individualités, il a vraiment réussi à faire ressortir un collectif, c’est ce qu’il y a de plus important pour Nicolas Usaï. Pau peut faire le coup, mais attention à la réaction de Saint-Étienne, qui a tendu la joue une fois, une deuxième fois, mais qui va être extrêmement attendu par son public dans ce qui va être un choc du championnat. C’est aussi là qu’on va voir où situer cette équipe paloise."

Kastendeuch tacle Larqué

28/10 07:25

Dans son autobiographie Derrière le masque parue le 15 octobre aux éditions des Paraiges (une maison messine, forcément), l'ancien défenseur stéphanois Sylvain Kastendeuch (62 ans) revient sur ses vertes années (1990-1993) dans un chapitre intitulé "Vert d'espoir, vert de rage." Extraits.

"À la fin de la saison 1989-1990, quand j'aborde la question d'un départ devant lui, Carlo Molinari ne s'oppose pas à mon départ de Metz. Son boulot de dirigeant, c'est de considérer le bénéfice qu'il pourrait en tirer, à savoir la manne financière que procurerait un transfert. Ma décision prise, deux clubs font part de leur intérêt. Montpellier, récent vainqueur de la Coupe de France en finale contre le Matra Racing, est sur les rangs. Intéressant. Le président Louis Nicollin défend un projet ambitieux pour son club, présenté pour beaucoup comme une valeur ascendante de notre championnat. Vincent Guérin, Daniel Xuereb, Stéphane Paille, Eric Cantona… Dans l’Hérault, de grands noms défilent à table en ces temps-là.

Et puis, il y a Saint-Etienne. Ces Verts dont j'ai été un fan inconditionnel. Ce maillot de prestige. Et un président, André Laurent, que je ne connais alors ni d'Eve ni d'Adam, mais dont le discours me convainc lorsque nous nous rencontrons pour la première fois. Quel charisme ! Quelle élégance ! Je tombe sous le charme de l'homme comme de sa personnalité, qui vous séduit instantanément. André Laurent est un industriel de talent arrivé à la tête du club dans la foulée de l'affaire dite de la caisse noire qui fit vaciller l'institution stéphanoise à partir de 1983. Ses mots sont ardents.

Je repère aussitôt en lui un visionnaire et un dirigeant intègre, porté par des valeurs et un attachement à la notion de collectif que je partage. Nous sommes semblables. La feuille de route est simple à résumer. Après des années d'errance en coulisses et sur le terrain, où les résultats ont connu un spectaculaire déclin après l'âge d'or des seventies, André Laurent entend tout mettre en œuvre pour repositionner l’AS Saint-Étienne au sommet de la pyramide et ainsi renouer avec la fièvre des grandes bagarres européennes. Celles-là mêmes qui ont tissé la légende de l'équipe du Forez à la réputation planétaire. « Voulez-vous en être ? » me demande-t-il. Quelle question ! « Bien sûr que je veux en être ».

C'est excitant. Je me sens surmotivé. Oui, je veux être de cette aventure qui correspond en tout point à mes attentes, mes projections, ce que je suis. Sans compter qu’à Saint-Etienne je ne serai pas dépaysé. Les valeurs ouvrières du club ne sont pas sans me rappeler ce qui m’émeut tant à Metz, et dont je me sens redevable. De Saint-Etienne, c’est cela qu’il me reste. L’incandescence. Les nerfs à fleur de peau. Cette sensation que chaque match est une affaire de vie ou de mort. L’existence résumée en 90 minutes. La chaleur des tribunes. Le Chaudron qui chaudronne… Et le cœur qui tremble. Trente ans après, j’en ai encore la chair de poule.

La saison 1992-1993, une poignée de points nous fait défaut en fin de championnat pour accrocher le wagon européen. Après avoir été troisièmes à la trêve de Noël, notre septième place sur la ligne d'arrivée valide cependant la courbe ascendante qui est la nôtre depuis 1990. Autre statistique instructive, cette saison-là, nous la bouclons avec huit défaites au compteur, soit deux de plus seulement que l'Olympique de Marseille qui a survolé le championnat et qui s'apprête à remporter la première C1 d'un club français. Qu'on se le dise, « Sainté » est de retour !

Au cours de cette même saison, l'équipe se hisse dans le dernier carré de la Coupe de France, après avoir notamment écarté l'OM en quart de finale, deux semaines avant la finale européenne des Marseillais contre l’AC Milan à Munich et le coup de tête historique de Basile Boli. En demi-finale, c'est le FC Nantes qui nous est proposé. L'affiche a lieu à domicile dans un Chaudron rempli jusqu'au cintre et encore plus bouillant qu'à l'habitude, c'est dire. En dépit de cette ambiance exceptionnelle, nous butons sur une entreprenante équipe nantaise, future championne de France l'année suivante, qui nous surprend 1-0. 

Nous l'ignorons encore mais cette défaite va entraîner une fracture au sein du club. L'un des pires moments de ma carrière. Au lendemain de notre élimination contre les Canaris, l'ancien capitaine de l'AS Saint-Etienne Jean-Michel Larqué, reconverti consultant pour la chaîne TF1, profite de cette contre-performance et de la vitrine d'exposition offerte par l'émission Téléfoot pour tirer à boulets rouges sur le président André Laurent. Au micro, Larqué n'a pas de mots assez rudes pour fustiger le bilan de celui qui se trouve alors être en conflit avec le groupe Casino, principal mécène de l'ASSE.

Un putsch se prépare, ourdi à une heure de grande audience de surcroît. La manœuvre de Jean-Michel Larqué est couronnée de succès. Mis en difficulté, André Laurent est rapidement débarqué. Nommé directeur sportif dans le nouvel organigramme mis en place autour d'Yves Guichard, le successeur d'André Laurent, l'ex-international convoque un matin le capitaine que je suis devenu au sein de l'équipe afin de m'exposer son plan de bataille. Car oui, entretemps, j'ai hérité du brassard chez les Verts, un privilège que je considère immense.

En tout et pour tout, la discussion entre Jean-Michel Larqué et moi dure une dizaine de minutes. C'est peu pour apprendre à se connaître et espérer effectuer un tour d'horizon complet. Une dizaine de minutes dont je conserve un souvenir cuisant. Je le vérifierai bientôt, tout le cours de cet entretien n'aura été que duperies et promesses mensongères. Face à moi, j'en prendrai conscience ensuite, se tient en vérité une sorte de miroir inversé d'André Laurent dont je veux, une fois encore, louer ici la parfaite intégrité.

Les yeux dans les yeux, Jean-Michel Larqué me l'assure, il compte sur moi. Juré, craché. Dans les faits, il en va très différemment. Sur son insistance, le club stéphanois recrute un certain Laurent Blanc, en provenance de Nîmes, où il avait rebondi après une expérience à l'étranger, en Italie avec Naples. Détail qui n'échappe à personne, nos profils se ressemblent. Nous avons à peu près la même allure, la même panoplie technique, la même conception du poste de libero.

Résumons, on compte sur moi, mais on recrute un autre titulaire en puissance, qui plus est, un joueur évoluant dans un registre identique au mien. Bien. J'encaisse sans broncher, la concurrence ne m’effraie guère. Elle fait partie du métier. Je n'ai jamais considéré qu'un statut était acquis et une place dans un 11 de départ allouée à tout jamais. Alors je vais me battre. Mais progressivement, je comprends que les dés sont pipés, et que je suis le dindon de la farce. Considéré comme un homme de l'ex-président André Laurent, je deviens rapidement indésirable.

Écarté du groupe professionnel, je suis renvoyé en équipe réserve, en troisième division. Comme à 18 ans. Un « lofteur » avant l'heure. Avec son lot de vexations. De la troisième division, à l'âge de 30 ans, je me rappelle les déplacements interminables en autocar, les rencontres disputées devant un public famélique, et les pelouses bosselées à des années-lumière de la puissante magie de Geoffroy-Guichard. Je ne suis plus dans une logique de progression. Clairement, la pente qui se dessine pour moi raconte un déclassement. Le coach, Jacques Santini, lui non plus, ne joue pas cartes sur table avec moi. Il me promet ceci, il me fait croire cela, mais en fait non. Désillusion.

Une telle injustice me rend malade. Elle indigne aussi mes coéquipiers. Tous me font part de leur incompréhension devant ma mise à l'écart. Dans un moment où je doute énormément, ces témoignages de sympathie me rassurent sur le fait que je n'ai rien à me reprocher dans toute cette histoire. Je me refuse malgré tout à jeter l'éponge. Ce serait donner raison à ceux qui me rejettent en ne voulant plus de moi. Je m'accroche, je bataille. À l'entraînement, je donne le meilleur de moi-même, comme le gamin que j'ai été et qui avait tout à prouver. Belle épreuve d'humilité.

Je m'acharne, insiste, persévère. Brûlent en moi chaque matin au camp d'entraînement la même flamme, la même détermination, la même motivation que si je devais être titulaire en D1 le samedi suivant. En vain. En dépit de mes efforts et de ma bonne foi manifeste dans le travail, je n'entre plus dans le jeu de la concurrence. Je n'ai plus ma place ici. Ecœuré, je me sens acculé. Comme piégé. La seule option, c'est repartir. Bien plus vite que ce que je me l'étais représenté.

Dans le même temps, les Verts retombent dans leur travers. À l'issue de la saison 1995-1996, une relégation en Division 2 sanctionnera les choix erratiques de la direction de l'époque. Un an seulement après avoir obtenu le scalp de l'homme à l'origine de ma signature dans le Forez, le nouveau président Yves Guichard et le directeur sportif Jean-Michel Larqué finiront par rendre leur tablier. Le projet sportif d'André Laurent était mort, enterré, et ma carrière compromise, suspendue à un fil. Un formidable gâchis.

Entre sentiments de révolte et de trahison, cette conclusion en eau de boudin avec Saint-Etienne continue de me laisser un goût acide. Trente ans plus tard, seuls me réconfortent les marques d'affection spontanées dont me gratifient les supporters des Verts lorsqu'ensemble, ils nous arrivent de convoquer le passé. À chacun de mes retours sur place dans le cadre de mes anciennes fonctions de coprésident de l'UNFP ou pour répondre à une invitation lancée, je suis étonné et ému par la chaleur de l'accueil qui m'est réservé. On m'arrête dans la rue, on me salue, on échange des anecdotes, des sourires, tant de simplicité, tant de respect.

Les amoureux de l'ASSE connaissent sur le bout des doigts l'histoire de leur club. Il ne se trouve personne pour être dupe de ce qui s'est tramé en coulisses dans les années 90 quand André Laurent a été contraint au départ et que d'autres, animés de desseins dont je n'ai toujours pas compris la sincérité, ont intrigué pour lui chiper sa place. Ces « vrais » supporters considèrent à juste titre avoir été floués durant cette période. À travers leurs témoignages, je leur suis infiniment reconnaissant de me remercier si souvent de n'avoir jamais triché avec eux, ayant constamment défendu leurs couleurs avec loyauté jusqu'au dernier jour, jusqu'à la dernière minute de mon contrat."

Briançon, émotions

28/10 07:12

L'ancien capitaine stéphanois Anthony Briançon s'est confié à La République des Pyrénées avant de faire son retour ce soir à Geoffroy-Guichard lors de la 12e journée de L2. Extraits.

"Je n'ai pas du tout d'esprit revanchard envers eux. J'ai vécu des moments exceptionnels, dans un club historique. La première saison, c'était une atmosphère catastrophique, on avait les supporters contre nous... Et on arrive à les reconquérir un petit peu sur la deuxième saison. Je pense qu'ils ont été marqués par notre montée prace qu'on est allés la chercher avec les tripes.

La dernière année a été compliquée mais je veux garder le positif. On se bat pour quelque chose pendant deux ans, et quand arrive la récompense, on me l'enlève au dernier moment... Je suis mis à l'écart, on m'enlève le brassard, et on me dit que je n'ai pas le droit d'être dans le groupe jusqu'à la fin du mercato. Cela ne m'était jamais arrivé. A Nîmes, pendant 10 ans, tout se passait bien. Là, j'ai découvert une autre facette du foot...

J'avais l'impression d'être revenu à un niveau assez cohérent et je n'ai pas spécialement eu ma chance. C'est frustrant. J'en ai profité pour soigner mon genou, pour me renforcer mentalement et physiquement. Et puis ma deuxième fille est née, j'ai pu me consacrer davantage à ma famille. Je voulais retrouver du plaisir dans un autre club et faire une préparation complète après cette saison compliquée.

Courtisé par Valenciennes et le Red Star, j'ai opté pour Pau. Je connaissais le coach, Nicolas Usaï, qui m'avais déjà entraîné à Nîmes. Je connaissais aussi Antonin Bobichon et Anthony Babikian, le coach des gardiens. Tous m'ont dit du bien du club et de la région. Je ne me suis pas posé de question. Ici, c'est idéal. Par rapport au temps, à la bienveillance, à la gentillesse des gens. On est vraiment épanouis avec ma femme et mes enfants. 

Le Pau FC, c'est un club qui se structure, qui se maintient depuis 6 ans, qui avance. Il y a une bonne alchimie entre les jeunes et les anciens. On a un effectif cohérent, qui a le droit de rêver. Le Chaudron, c'est un stade mythique, j'y ai vécu d'énormes émotions. Ça va me faire plaisir d'y retourner, bien sûr. Et pour les jeunes du vestiaire, c'est un match à part. C'est peut-être la plus belle enceinte de L2, et même l'une des plus belles de France."

Il y aura du Vert chez les Palois

27/10 23:12

Nicolas Usaï, le coach palois, a communiqué le groupe qui se présentera à Geoffroy Guichard demain soir, un groupe qui aura une coloration verte, puisque quatre anciens Stéphanois y figurent : le gardien Noah Raveyre, les défenseurs Anthony Briançon et Setigui Karamoko ainsi que le milieu Cheikh Fall

Petite revue détaillée de ce groupe (entre parenthèse l'année d'arrivée au Pau FC, puis les anciens clubs de chaque joueur).

Gardiens
Noah Raveyre, 20 ans (2025) : Le Puy, ASSE, AC Milan
Esteban Salles, 31 ans (2025) : Oloron, Pau, Tours, Trelissac, Les Herbiers, Grenoble, Concarneau

Défenseurs
Anthony Briançon, 31 ans (2025) : Avignon, Lyon, Nîmes, ASSE
Setigui Karamoko, 26 ans (2025) : Le Puy, Béziers, ASSE, Paris FC, CD Feirense, Avranche, Bulle, Aubagne
Neil Glossoa, 21 ans (2025) : Palaiseau, Auxerre
Joseph Kalulu, 20 ans (2024) : Lyon, St Priest (frère de l'international Pierre Kalulu, défenseur de l'AC Milan)
Tom Pouilly, 22 ans (2025) :  Cuincy, Lens 

Milieux
Antonin Bobichon, 30 ans (2024) : Saint-Paulet, Bagnols Pont, Nîmes, Bastia, Angers, Nancy, Laval
Cheikh Fall, 21 ans (2025) : Guediawaye, ASSE
Daylam Meddah, 23 ans (2025) : Mont-Gaillard, Le Havre, Angers, Sochaux, Caen
Rayan Touzghar, 21 ans (2025) : Avignon, Orange, le Pontet, Marignane, Nîmes, Toulouse, Guingamp, Concarneau

Attaquants
Giovani Versini, 21 ans (2025) : Burel, Marseille, Clermont, Bourgoin, Châteauroux
Kyliane Dong, 21 ans (2025) : Fleury, Troyes, Augsbourg
Rayane Messi, 18 ans (2025) : Versailles, Dijon, Strasbourg
Omar Sadik, 21 ans (2025) : RCD Espanyol
Omar Sissoko, 19 ans (2025) : Créteil, Paris FC
Edhy Zuliani, 21 ans (2025) : Eaunes, Toulouse
Salif Lebouath, 23 ans (2024) : Quint-Fonsegrives, Balma, Toulouse Fontaines, Toulouse Métropole, Colomiers

On pourra remarquer la jeunesse de l'effectif palois, notamment en attaque. 15 joueurs sur 18 sont arrivés dans le Béarn en 2025 : l'équipe a donc été quasi entièrement reconstruite à l'intersaison

 

Bamba buteur et passeur en play-offs de MLS

27/10 22:52

Buteur (à la 84e minute) puis passeur décisif (à la 93e), Jonathan Bamba (29 ans) a permis avant-hier au Chicago Fire FC de remonter un handicap de 2 buts et d'arracher une séance de tirs au but sur le terrain de Philadelphia Union lors des play-offs de la MLS. Mais la séance a été fatale à l'équipe de l'ancien attaquant stéphanois (qui n'a pas tiré mais a vu 2 de ses coéquipiers échouer). 

 

Saban flambe

27/10 22:24

Victime d’une rupture du tendon d’achille au début du printemps 2024 lors de son prêt à l’Union Titus Pétange, Mathys Saban n'aura joué que 77 minutes en N3 la saison passée, sa 8e et dernière sous le maillot vert. Retourné dans le Grand-Duché l'été dernier (au Racing Football Club Union Lëtzebuerg), l'ailier gauche de 23 ans avait claqué il y a un mois son premier but en L1 luxembourgeoise. Le joueur préformé à Torcy a encore marqué avant-hier. Pas seulement un but mais les esprits, comme l'a souligné hier RTL dans un billet intitulé "Saban flambe". 

"Le couteau sous la gorge, le club de la capitale a bien négocié son déplacement à Oberkorn pour prendre les trois points contre le Progrès. Les Jaune et Noir se sont retrouvés menés lorsque Mathys Saban adressait un centre pour Jesaja Herrmann qui propulsait le ballon de la tête hors de portée de Sébastien Flauss. Le club de la capitale doublait le score lorsque Saban, très en verve samedi soir, s’offrait un solo amorcé sur le côté gauche et conclu plein axe par une frappe qui faisait mouche .

"C’est sans doute mon match le plus abouti depuis que je suis au pays. Niveau intensité et niveau statistiques. Ce soir, on l’a fait pour le coach et pour nous aussi. On savait que c’était un match spécial mais on ne ressentait pas une pression particulière", confessait le joueur formé à l’AS Saint-Etienne. Les locaux n’avaient aucun argument à opposer et passaient tout prêt du 0-3 avant que cette sanction ne finisse par tomber sur un nouvel effort de Saban ponctué par Volkan Ballicalioglu." 

Les anciens Verts en Coupe de France

27/10 22:19


Les voisins de l'Etrat vainqueurs 3-0 à Drumettaz : Chahine Chalabi (10), Yassine Benarab (4) avec à sa droite Aurélien Sion. A droite, Jean Dees avec, derrière à sa droite, Antony Vacheron 

Les anciens Verts étaient encore nombreux à participer au 6ème tour de la Coupe de France qui s'est déroulé le week-end dernier. Peut-être l'un d'entre eux sera-t-il amené à rencontrer l'ASSE lors du prochain tour ?

Inventaire de ceux qui étaient retenus dans le groupe de leur équipe : 
Killian Le Roy (Andrézieux Bouthéon FC) : victoire 2-0 à l'AS Chavanay (A joué tout le match)
Lucas Llort (Angoulême Charente FC) : victoire 2-0 à Neuville CA (Remplacé à la 46ème)
- Hugo Di Piazza (FC Chamalières) : victoire 1-1 (5-4 tab) contre l'Olympique de Valence (Entré à la 60ème)
Matthieu Obaton (AS Chavanay) : défaite 2-0 contre Andrézieux-Bouthéon FC (A joué tout le match)
Pierre-Yves Polomat (AS Colomiers) : victoire 5-1 contre Entente St Clément Montferrier sur Lez (A joué tout le match)
- Arsène Elogo (Créteil Lusitanos F) : défaite 1-1 (4-2 tab) à St maur Lusitanos. (Entré à la 58ème, buteur à la 70ème)
Lenny Montfort (Dijon FCO) : victoire 1-0 à Is Selongey Football (A joué tout le match)
Pape Abdoulaye Coulibaly (L'Etrat La Tour Sportif) : victoire 3-0 à ES Drumettaz-Mouxy (A joué tout le match)
Adrien Valente (L'Etrat La Tour Sportif) : victoire 3-0 à ES Drumettaz-Mouxy (A joué tout le match) (remplacé à la 65ème, buteur à la 16ème)
Chahine Chalabi (L'Etrat La Tour Sportif) : victoire 3-0 à ES Drumettaz-Mouxy (A joué tout le match) (A joué tout le match, buteur à la 68ème)
- Anthony Vacheron (L'Etrat La Tour Sportif) : victoire 3-0 à ES Drumettaz-Mouxy (A joué tout le match) (Entré à la 69ème)
Aurélien Sion (L'Etrat La Tour Sportif) : victoire 3-0 à ES Drumettaz-Mouxy (A joué tout le match) (A joué tout le match)
- Yassine Benarab (L'Etrat La Tour Sportif) : victoire 3-0 à ES Drumettaz-Mouxy (A joué tout le match) (A joué tout le match)
El Hadji Moussa Sissoko (Evreux FC 27) : victoire 4-1 contre ESM Gonfreville (Entré à la 66ème)
Axel Kacou (US Feurs) : victoire 4-0 à Vic le Comte US (Resté sur le banc)
Quentin Vogt (Fleury 91 FC) : victoire 6-1 à Argenteuil FC (A joué tout le match)
- Jordan Halaimia (Hauts Lyonnais) : victoire 4-0 à Seauve SP (A joué tout le match)
Clément Cabaton (Hauts Lyonnais) : victoire 4-0 à Seauve SP (A joué tout le match)
Alex Hospital (Hauts Lyonnais) : victoire 4-0 à Seauve SP (A joué tout le match)
- Adrien Fleury (ESA Linas Monthléry) : défaite 1-1 (4-2 tab) à Bobigny Etoile (remplacé à la 77ème)
- Matthéo Haon (Lyon Duchère) : victoire 10-1 à ES Revertmontoise (Entré à la 64ème)
- Victor Dutreive (CS Neuvillois) :défaite 2-0 à FC Rhône Vallées. (Remplacé à la 72ème)
Esteban Mouton (US Orleans 45) : victoire 3-0 à Vineuil SP (Entré à la 66ème)
Germain Sanou (Paris 13 Atletico) : victoire 3-2 à Sarcelles AAS (Resté sur le banc)
- Cyril Martin Pichon (GFA Rumilly Vallières) : défaite 3-3 (4-3 tab) à F Bourg en Bresse Peronnas (A joué tout le match, buteur à la 85ème)
- Téo Rolland (ES Savigneux-Montbrison) : victoire 2-0 contre FC Saint-Etienne (A joué tout le match)
- Francis Ménétrieux (Olympique Valence) : défaite 1-1 (5-4 tab) à FC Chamalières (Entré à la 75ème)

Chabert chez Coupet

27/10 19:10

Après avoir entraîné successivement Béziers (club de sa ville natale), Bastia, Châteauroux, Dunkerque, Le Mans et l'AC Ajaccio (qui l'a viré en début d'année avant d'être liquidé quelques mois plus tard), Mathieu Chabert (46 ans) a été nommé aujourd'hui entraîneur de l'AS Cannes.

L'ancien gardien de la réserve de l'ASSE aura dans son staff Grégory Coupet, qui aura bien fini son intérim aux côtés de Morgan Alfatinano suite au limogeage de Damien Ott.  Après avoir gagné 1-0 à Fréjus en N2, les Cannois ont fait le job en éliminant 3-0 Pertuis (R2) lors du 6e tour de Coupe France. 

Et si les 2 anciens portiers de la maison verte retrouvaient leur club formateur dans cette compétition ? Une telle affiche raviverait de douloureux souvenirs car les Verts s'étaient fait piteusement sortir à Pierre de Coubertin en 32e de finale le 14e janvier 2014. Galette en avait été tellement affecté qu'il a failli coller sa dem' dans la foulée !

18 Verts pour prendre un Pau

27/10 18:20

Eirik Horneland a convoqué un groupe de 18 joueurs pour renouer avec la victoire demain soir à Geoffroy-Guichard. Comme il l'avait annoncé en conférence de presse, Maxime Bernauer (de retour de suspension) et Luan Gadegbeku (de retour de blessure) font leur retour. Dylan Batubinsika et Igor Miladinovic (suspendu) sortent du groupe. Un temps incertain, Augustine Boakye sera aussi de la partie.  

Le groupe : Larsonneur, Maubleu - Ferreira, Appiah, Nadé, Bernauer, Annan - Jaber, Tardieu, Gadegbeku, Moueffek, El Jamali - Cardona, Old, Stassin, Davitashvili, Boakye, Duffus.

Ça va pousser fort !

27/10 18:04

Comme il l'avait fait la veille avec nous, l'entraîneur palois Nicolas Usaï a évoqué en conférence de presse le match que son équipe jouera demain soir à Geoffroy-Guichard.

"Saint-Etienne, c'est la grosse équipe de L2. C'est un match dont on parle beaucoup depuis quelque temps. A mon goût, trop. Pas forcément les joueurs mais il y a toujours un regard particulier sur un déplacement à Geoffroy-Guichard pour un club qui n'a que 6 ans d'expérience en Ligue 2. On sait que le degré de motivation sera là mais il est important de bien gérer ses émotions et d'être prêt à jouer dans un stade qui est incandescent et où il est très agréable d'évoluer. On est dans une semaine excitante : on va se mesurer à cette équipe des Verts et ensuite le leader troyen viendra à la maison. C'est un moment non pas charnière mais particulier et très excitant. On s'apprête à affronter une équipe qui reste sur 2 résultats négatifs et qui a concédé pas mal de buts donc il y aura beaucoup de pression de leur côté par rapport à l'environnement.

A nous de faire en sorte de nous projeter sur notre plan de jeu et d'entamer le match dans les meilleures dispositions parce que ça va pousser fort, sur et en dehors du terrain. Il faut s'inspirer des équipes qui ont réussi à mettre les Verts en difficulté grâce à leur abnégation, l'intensité mise dans les duels, dans la conquête du ballon. Il faudra que l'on soit beaucoup plus juste que vendredi dernier dans l'utilisation du ballon. On sait qu'on va jouer contre l'équipe qui a la plus forte possession du ballon, à nous de faire en sorte d'être performant et juste quand on a le ballon.

Anthony Briançon a bien récupéré, demain matin on prendra une décision ensemble mais le retour d'Antho est une bonne nouvelle. Il a envie de jouer mais pas parce que c'est Saint-Etienne. Il aurait la même envie contre Guingamp, pour notre prochain déplacement. J'espère qu'Antho sera en capacité de pouvoir démarrer demain. S'il faut s'attendre à un match ouvert du fait que Sainté marque beaucoup de buts et en encaisse aussi pas mal ? Difficile de répondre. Il y aura un match ouvert car on y va aussi avec des intentions de jeu et l'ennvie d'apporter du danger. Ce n'est pas dans notre ADN de rester dans notre surface de réparation et de ne pas bouger en ne faisant que défendre. On va là-bas avec ambition, j'espère qu'on sera pertinent dans l'utilisation du ballon. 

Le public stéphanois va attendre une réponse suite aux derniers matches de son équipe. On connait le rapport qu'il peut y avoir entre cette équipe et son public. Il y a certainement eu du mécontentement après le match contre Le Mans et celui à Annecy. On peut parler de pression mais ils ont l'habitude de cet environnement. Mais même chez nous, il y a des gens qui sont exigeants. Cette ambiance de Geoffroy-Guichard, il faut essayer de s'en nourrir. C'est super excitant de jouer dans un stade plein, dans un stade mythique avec beaucoup de bruit. On connaît la ferveur de ce club, de ce public. C'est très excitant. A nous de faire en sorte que cette excitation puisse nous sublimer dans nos attitudes et pas nous inhiber." 

Geoffroy toujours chaud !

27/10 17:05

Demain contre Pau, des Verts en (presque ?) crise devront réagir après la terrible claque prise à Annecy. Comme toujours le Chaudron répondra présent puisque 34 000 spectateurs sont attendus. Après Rodez (33 051), Grenoble (35 729), Reims (33 112), Guingamp  (32 131), Le Mans (33 824), ce sera le 6ème match de la saison à domicile, et le 6ème avec une affluence supérieure à 32 000 spectateurs.

Toutes compétitions confondues (en incluant le match de Coupe face à Marseille en décembre 2024), si on met de côté les 4 matchs avec huis clos partiel l’an dernier, la réception de Pau marquera donc le 27ème match consécutif à plus de 30 000 personnes à Geoffroy.

Pas de doute, on sera toujours là !

Kastendeuch, vert d'espoir et vert de rage

27/10 14:36

Dans son autobiographie (très bien écrite) Derrière le masque parue le 15 octobre aux éditions des Paraiges (une maison messine, forcément), l'ancien défenseur stéphanois Sylvain Kastendeuch (62 ans) revient sur ses vertes années (1990-1993) dans un chapitre intitulé "Vert d'espoir, vert de rage." Extraits.

"Sur la planète foot, Saint-Etienne se distingue par cette connexion charnelle inouïe entre une ville, un peuple, des supporters et un club, coeur battant de la cité, centre névralgique d'un territoire. Il faut l'avoir éprouvée du fond de ses tripes pour comprendre la dimension quasi mystique de ce lieu unique où le ballon rond est élevé au rang de religion, avec le stade Geoffroy-Guichard comme intimidante cathédrale. A "Sainté", la vie entière tourne autour des Verts.

Je suis tombé en pâmoison devant cette équipe durant l'enfance, subjugué par la folle cavalcade européenne de 1976 qui transcenda le pays. Considéré avec distance, quand ce n'était pas avec condescendance de la part d'une frange de l'autoproclamée intelligentsia parisienne, le foot d'alors n'était pas un sujet de société, il était loin d'occuper le devant de la scène dans l'actualité. Sous l'impulsion des Verts, la donne a commencé à changer. Vu de France, jamais un club n'avait déclenché un tel courant de sympathie, jamais des footballeurs n'avaient déchaîné autant de passion à leur suite.

Je me souviens... Les soirs de match de Coupe d'Europe, on se rassemblait comme un seul homme devant le poste de télévision chez un oncle ou chez des amis. Toute la semaine, les performances des Curkovic, Piazza, Lopez, Revelli, Bathenay et autres Rocheteau - adulés comme le sont les rock-stars, au même titre que les Beatles - occupaient nos discussions de cour de récré. Cette équipe aux cheveux fournis se caractérisait par un panache décoiffant, guidée par un romantisme et un idéal de jeu qui touchaient en pleine poitrine le môme de 13 ans que j'étais. Des fantasmes plein les yeux, des héros à imiter.

De manière ironique, c'est malheureusement l'une de ces figures emblématiques de 1976 qui brisera beaucoup de cet idéal que je m'étais construit une fois que je serai devenu à mon tour joueur de l'AS Saint-Etienne, m'inscrivant avec émotion dans les pas de mes idoles d'hier et de leurs exploits indélébiles. Par la faute de Jean-Michel Larqué, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ce beau romantisme s'est fragmenté dans une ambiance indescriptible de chaos, entre incompréhension totale et immense brutalité, dont j'aurai du mal à me relever."

Boakye n'a pas de Pau ?

27/10 14:19

Blessé avant la mi-temps lors d'un contact avec un Annécien, Augustine Boakye avait semblé souffrir, et a boîté durant quelques minutes. Le fait de le voir de retour après la pause était rassurant, mais Eirik Horneland a confirmé en conférence de presse ce midi qu'il se ressentait encore de ce choc. Il est le seul incertain notable du groupe :

"Maxime Bernauer est disponible après sa suspension, tout comme Luan Gadegbeku qui a pris du temps de jeu en Réserve. Augustine Boakye a un problème au genou après le match à Annecy, on va prendre une décision le concernant dans l'après-midi. À part la suspension d’Igor Miladinovic et les absents de plus longue date, comme Chico Lamba, les autres sont disponibles."

Le pape Léon XIV est vert...

27/10 11:38

... même si l'équipe stéphanoise ne marche pas sur l'eau. 

Comme nous l'apprend photo à l'appui Activ Radio, le Pape Léon XIV a reçu en cadeau une écharpe de l'ASSE. Selon ce média, elle lui a été offerte par Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne qui a récemment quitté le diocèse stéphanois pour Bourges.

Espérons que cela amène à une ascension à la fin de saison ! 

Crédit de l'image : Activ Radio/ Facebook / Diocèse de Saint-Etienne

Ricky buteur contre l'Ajax

27/10 11:22

N'ayant pas manqué la moindre minute en L1 néerlandaise cette saison alors qu'il a 36 ans et demi, l'inoxydable Ricky Van Wolfswinkel a marqué hier son 6e but de la saison lors de la 10e journée de Eredivisie. Malgré ce penalty transformé par l'ancien avant-centre stéphanois, Twente s'est incliné à la maison contre l'Ajax (2-3).

 

Saint-Etienne a décomplexé le football français

27/10 10:28

Dans Verts 76, les joueurs racontent leur légende, joli bouquin de Denis Chaumier paru ce mois d'octobre aux éditions Solar, Dominique Rocheteau rappelle à quel point l'épopée européenne des hommes de Robert Herbin a impacté durablement tout un pays.

"Saint-Etienne est un club populaire, dont l’histoire se transmet de génération en génération. C’est son ADN. On peut le comparer aux clubs anglais qui possèdent à peu près les mêmes ressorts. Je pense en particulier à Nottingham Forest, qui sait cultiver sa légende. Dans les années 1970, le pays était uni derrière nous. Même nos pires ennemis nous suivaient. Tous les gens nous soutenaient comme s’ils encourageaient l’équipe de France. Au Parc des Princes, quand nous affrontions le PSG, la majorité du stade était verte. La France était verte. Et une partie de son cœur l’est un peu restée.

50 ans après, le souvenir de notre épopée est toujours vivace dans la mémoire des Français parce que Saint-Etienne a décomplexé le football français. Et parce que nous étions des gars simples et humbles, auxquels les supporters pouvaient aisément s’identifier. Nous avons été les premiers, à l’ère de la télévision, à rassembler tous les sevrés de football. L’épopée des Verts a passionné tout le pays. Nous avons eu la chance, même si nous ne nous en rendions pas compte sur le moment, de rassembler chaque mercredi l’ensemble de la population française.

Nous apportions aux Stéphanois une certaine fierté. Toutes proportions gardées, nous étions le Liverpool de France. Le stade nous donnait de la force et nous poussait au dépassement. Le public dégageait une telle chaleur qu’il nous conférait une confiance énorme. Nous prenions les équipes à la gorge et nous ne les lâchions pas. Nous avions cette capacité physique parce que nous étions bien préparés à exercer un pressing constant. Les gens étaient debout derrière les buts, ils formaient des vagues qui partaient de haut en bas quand nous marquions. Parfois j’en avais des frissons."

Le Nouz et Batlles passent devant, Anto se rapproche

27/10 10:11

Avec 20 points en 11 journées, les Verts sont à 4 points du leader troyen et finalement, malgré 3 défaites lors des 4 derniers matchs, restent dans la course au titre au tiers du championnat.

Une situation qui n'est pas sans rappeler la saison 1998-1999. A l'époque, à la 11e journée, les hommes de Robert Nouzaret pointaient à la 3e place du classement avec 21 points à 5 unités du leader ... Troyes. Les Stéphanois étaient aussi derrière Laval, qui finira 10e cette saison-là.

Plus près de nous, en 2003-2004, les hommes de Frédéric Antonetti étaient encore plus loin dans la course au titre. A la 11e journée, eux aussi sortaient de 2 défaites consécutives (contre Amiens et à Caen) et étaient 5e de Ligue 2 avec 18 points. Ils comptaient 8 points de retard sur Istres, leader.

Encore plus près, lors de la dernière remontée de 2024, les Verts de Laurent Batlles affichaient 21 points à la 11e journée après une victoire à Laval. Eux aussi étaient 5e à 4 points de ces mêmes Lavallois, leader.

Attention toutefois. Si les hommes d'Horneland sont dans la course par rapport à leurs aînés, ils vont devoir changer de braquet. En effet, lors des 9 journées suivantes, les Nouz'boys ont enchaîné 6 victoires et 3 nuls pendant que ceux d'Antonetti affichaient 5 victoires, 3 nuls et 1 défaite. Il ne faudra pas suivre l'exemple de la bande à Batlles qui avait certes triomphé d'Angers à la 12e journée avant de s'écrouler enchaînant 5 défaites fatales à Laurent Batlles.

Notre passé glorieux doit être une force et non pas une limite

27/10 09:43

En charge de la marque, du marketing et de la communication des Verts, l'ancien champion de France universitaire de volley et nouveau directeur général adjoint de l'ASSE Cédric Chambaz s'exprime dans la derière édition du Dauphiné Libéré. Extraits. 

"En 2024, j'ai été appelé à participer à la mise en place d’une diffusion de la MLS sur Apple TV. J’ai mis le doigt dans l’univers sportif. Une petite graine a germé et je me suis dit “Pourquoi à 50 ans, je ne ferais pas un virage pour travailler dans un domaine passion ?” Fin 2024, j'ai quitté Apple pour me lancer pleinement dans le monde sportif. J’ai pris contact avec différentes fédérations pour comprendre en quoi mes compétences pouvaient être utiles. Le foot est une industrie à la fois très puissante mais aussi très poussiéreuse dans sa manière de fonctionner. Mon expérience du digital peut être une valeur ajoutée pour une transformation plus que nécessaire. 

L'ASSE m'a contacté durant l’été et ça s’est fait rapidement. C'est l’un des joyaux du foot français. Et j’ai été séduit par le projet Kilmer. On parle le même langage, on partage les mêmes ambitions. Je suis arrivé à Saint-Etienne le 15 septembre, en laissant ma femme et mes deux enfants à Londres. Ils me rejoindront dans quelques mois. Il faut que je sois sur place, pour comprendre l’environnement. Je suis arrivé dans une ville que je trouve géniale, dans laquelle il est facile d’échanger, avec une scène culturelle très riche. C’est une ville de contraste qui ressemble au Chaudron avec un melting-pot de populations et différentes générations qui cohabitent. En fait, Saint-Étienne est une ville anglaise au milieu de la France.

Mon rôle est de capturer ce que représentent l’ASSE et les valeurs que l’on veut qu’elle communique. Et trouver ensuite comment les exprimer. Saint-Étienne mérite d’être un acteur de premier plan en France et à l’international. Il faut bien comprendre d’où l’on vient. L’ASSE possède un riche héritage. On fête cette année le cinquantenaire de l’épopée. Mais on ne doit pas être bloqué dans un regard nostalgique. Ce passé glorieux doit être une force et non pas une limite. On ne sera jamais le PSG d’aujourd’hui. L’ASSE n’est pas un club de stars. On ressent cette importance du travail pour réussir. Ça rejaillit dans la culture du club, à tous les niveaux. La réussite passe par le travail collectif, avec nos moyens, tout en étant ambitieux.

Ce qui m’a surpris en arrivant est la passion à l’intérieur et autour du club. Cette passion, ça rend humble. Des gens peuvent être attachés à de grandes entreprises mais ils ont rarement la marque de leur yaourt préféré tatoué sur le torse. Quand on découvre un tel attachement, on comprend tout de suite qu’il faut traiter la marque ASSE avec le plus grand respect. Nous n’allons pas faire de l’innovation pour faire de l’innovation. La technologie doit se mettre au service de nos besoins. Il faut développer des offres alignées avec les valeurs du club."

Pouilly prêt à se dépouiller

27/10 09:20

Sèchement battu à la maison vendredi dernier (0-3), le latéral droit des Palois Tom Pouilly espère que les Béarnais vont se racheter demain soir à GG, comme il l'explique dans La République des Pyrénées.

"Il nous a manqué un peu de tout contre Dunkerque. On est tombé sur un bon adversaire, bien meilleur que nous sur ce match. Il faut réagir, on a un match qui va vite arriver à Sainté. On va tout faire pour bien récupérer et aller chercher un résultat à Geoffroy-Guichard. Dunkerque nous a posé des problèmes car cette équipe a un milieu assez dynamique. Ils permutent beaucoup, ils se projettent énormément, on n'a pas su gérer les appels en profondeur de leurs milieux et de leurs excentrés. Mais je le répète, on va tout faire pour réagir et aller chercher un résultat à Sainté."

Durivaux au top niveau

27/10 08:01

Sans surprise, aucun joueur stéphanois ne figure dans l'équipe type de la 11e journée de L2 de Sofascore où l'on retrouve deux anciens Verts : Nathanaël Mbuku (buteur et très en vue lors du renversant succès du MHSC contre l'ASNL) et Dylan Durivaux, qui retrouvera Sainté ce samedi soir au stade Bauer lors de la 13e journée.

Dans un secteur où Sainté ne cesse de décevoir en laissant des boulevards, le natif de Cannes fait partie de la meilleure défense du championnat, son équipe ayant encaissé 8 pions de moins que les Verts (9 contre 17).

Avec une note de 7,51, celui qui ne s'était pas vu proposer de contrat pro par l'ASSE est le meilleur joueur de l'actuelle saison de L2 devant son coéquipier audonien Giovanni Haag (7,46), le courtisé Dunkerquois Enzo Bardeli (7,38) complétant le podium. 

Que dire, que dire … Les Mots du Capi hier aux supporters du parcage

26/10 23:50

Après la cinglante défaite à Annecy, afin d’aller remercier les supporters venus en nombre au parc des sports , Gautier a pris ses responsabilités dans l’échange avec le parcage hier soir, comme nous le révèle  Ouest-France :

"Les supporters ? Franchement, vous voulez que je leur dise quoi ? Ils sont 5 000 dans le stade, on en prend quatre. À part leur dire qu’ils ont raison, qu’on doit se taire, j’ai même été un peu plus cash, qu’on doit se la fermer et bosser, parce que le travail ça peut solutionner beaucoup de choses, l’humilité aussi.

Il faut que tout le monde comprenne qu’il est stéphanois pour toute la saison, que tout le monde ait la même envie, que tout le monde tire dans le même sens parce qu’à la fin, tout le monde en tirera le positif si le club revient où il mérite d’être. Tout le monde sera récompensé de ça que ce soit individuellement, collectivement ou pour le peuple vert. Au bout d’un moment, ils sont patients, j’espère que mardi on en aura, pour répondre présents et leur montrer que ce qu’il s’est passé sur les deux derniers matchs c’était indigne de Saint-Étienne ».

Allusion à peine voilée aux joueurs qui ont des visées de départ au mercato hivernal …

La météo risque d’être un peu fraiche dans le Forez dans les 2 jours qui viennent …

Il était dur, Durkovic !

26/10 16:21

Vainqueur de la Coupe de France avec le Stade Rennais en 1971 et comptant une sélection en équipe de France (aux côtés de Georges Carnus, Bernard Bosquier et Jean Djorkaeff, le 15 novembre 1970, lors d'une victoire 2-1 au Heysel contre les Diables Rouges), l'ancien attaquant Robert Rico (80 ans) se remémore un ancien défenseur stéphanois dans la dernière édition du quotidien Ouest-France.

"Dans ma carrière, j’ai côtoyé des grands joueurs, même des très grands comme Michel Platini à Nancy. Le défenseur adverse que j'ai trouvé le plus coriace ? Celui qui était dur et fort, c’était le Yougoslave de Saint-Étienne, Vladimir Durkovic. Contre lui, c’était vraiment dur. Ils étaient quelques-uns comme ça : les frères Zvunka à Metz, ce n’était pas de la gnognotte. Les défenseurs étaient même plus durs que maintenant."

Bien meilleur que ne le sont aujourd'hui des Joao Ferreira et Dennis Appiah à son poste de latéral droit, Vladimir Durkovic a été champion olympique avec la Yousgoslavie en 1960 avant de remporter avec les Verts 3 titres de champions de France de D1 (en 1968, 1969 et 1970) et 2 Coupes de France (en 1968 et en 1970).  On rappellera qu'il est décédé tragiquement à l'âge de 34 ans, tué à Sion par un policier ivre.

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