Ne comptant que 3 points d'avance sur l'ASSE et malgré sa bien meilleure différence de buts (-21 contre -37), Angers a conscience que les Verts pourraient lui souffler sa 15e place synonyme de maintien direct vu son calendrier des 3 dernières journées (déplacement à Nantes pas encore sauvé, réception de Strasbourg et déplacement en banlieue). 

On rappellera que de son côté l'ASSE reçoit ce samedi Monaco (la 3e plus mauvaise équipe à l'extérieur de cette année 2025), ira à Reims qui affiche un piètre bilan à Delaune (4 victoires, 4 nuls et déjà 8 défaites) avant d'accueillir lors de la dernière journée des Violets qui ont pris encore moins de points que les Verts lors des 10 dernières journées (8 contre 9) !

Dans sa dernière édition, Le Courrier de l'Ouest souligne la très mauvaise dynamique du SCO. Extraits.

"Depuis 8 journées, et le début de sa série noire (7 défaites, 1 succès), Angers a l’équipe qui tire le moins, qui cadre le moins et qui s’offre le moins d’occasions franches. Ses adversaires directs ont, eux, su faire un peu mieux dans ce domaine offensif sur la même période. À commencer par Le Havre, 12e en moyenne de tirs par match (11,6) et de tirs cadrés (3,38), et Saint-Etienne, 10e en termes de tirs (12,4), 14e en tirs cadrés (3,86). Au-delà du dernier geste, le HAC comme les Verts se sont surtout créé plus d’occasions depuis deux mois. Ce que racontent les xG (buts attendus) : 1,5 par match pour les Normands (8e de L1), 1,32 pour les Stéphanois (13e), quand le SCO ferme la marche (0,62), derrière même le cancre montpelliérain (0,68).

Malgré la supériorité lilloise, dimanche, les Angevins avaient le sentiment d’avoir laissé passer une chance, au regard des deux immenses occasions gâchées par Abdelli (4e) et Allevinah (14e) en début de rencontre. Des ratés qui ont coûté peut-être 1 ou 3 points, à l’arrivée, et qui ont cassé aussi quelques ressorts dans les têtes pendant la rencontre. "On n'a pas 10 000 opportunités pour mettre des buts. Quand tu as de belles occasions comme ça, il faut au moins en mettre une" a pesté le défenseur Florent Hanin à l'issue de la rencontre. "Si on saisit ces opportunités-là, ce n’est pas le même match et on est galvanisé. Ce qui n’a pas été le cas, évidemment" Alexandre Dujeux.

Malgré les problèmes offensifs du SCO, l'entraîneur angevin a écarté l'attaquant Ibrahima Niane pour ce match contre Lille et s'en est expliqué en conférence de presse. "La notion de groupe est importante pour moi. Samedi, à l’entraînement, il n’a pas eu le bon comportement. Il a manqué de maîtrise [il a mis un énorme taquet sur Florent Hanin, ndp2]. Depuis que je suis entraîneur, la notion de groupe a toujours été très importante. Il faut qu’on tire dans le même sens". La quête du maintien électrise les comportements. Il y a 15 jours, Estéban Lepaul avait, lui aussi, été secoué par un tacle de Yassin Belkhdim lors d’une séance."

Dans la dernière édition du quotidien champenois L'Union, le nouveau sélectionneur de l'équipe d'Algérie U20 Razik Nedder se réjouit de voir son ancien joueur William Saliba affronter ce soir le QSG en demi-finale aller de la Ligue des Champions. Ayant fêté le moins dernier ses 24 ans, le Gunner formé à l'ASSE jouera à cette occasion son 39e de Coupe d'Europe !

"Wilo est un extraterrestre très tôt dans sa carrière. C'est un joueur froid, imperméable à la pression. Il ne montre aucune émotion, aucune panique. C'est ce qui fait qu'il a pu jouer très tôt, très haut. A Sainté, il impressionnait par ses qualités hors normes balle au pied et par sa personnalité, un mélange d'humilité et de détermination, très focus sur son projet. Il a gommé un ancien défaut, cette tendance par moments à se livrer, faire des fautes. Il défend toujours debout, rarement au sol, il est capable d'être très patient dans le duel, c'est ce qui le rend redoutable aujourd'hui. C'est un gamin qu'on a vu apparaître en pro à 17 ans, et à 21 ans les gens disaient "il n'est toujours pas installé à Arsenal". Mais en fait, c'est déjà hors normes, on parle d'un ovni."

Né à Sainté et maître de conférences à l'Université de Clermont, Thierry Poyet (56 ans) parle de son livre Le maillot de Larqué paru le mois dernier aux éditions Chum dans un entretien paru aujourd'hui sur le site Clermont Infos 63. Extraits.

"Dans mon premier roman, "La petite stéphanoise", j'étais parti du bombardement de Saint-Étienne et j'avais inventé une histoire, celle d'une petite fille de 10 ans. J'avais envie de parler de ma ville et les éditions Chum ont créé cette collection "Des nouvelles de Sainté". J'aurais pu parler de Saint-Étienne à travers les grandes grèves de mineur mais pour moi, passionné de football, le sujet de l'ASSE fonctionnait bien. Pour tous les supporters, il y a un élément d'histoire récente mais qui aura 50 ans en 2026, c'est la fameuse finale du 12 mai 1976 de Coupe d'Europe des clubs champions à Glasgow. Mêler l'Histoire sportive avec un récit de fiction, c'est une occasion de me faire plaisir.

Nous avons un personnage qui interroge, il poste des vidéos sur YouTube dans tous les coins de la ville et affiche un maillot de l'ASSE, qui daterait de 1976 avec des inscriptions "je t'aime Jean-Mi", cela fait le buzz. Qui est-ce ? Qu'est-ce que cela signifie ? Il y a un mystère et une enquête à mener. Si on demande aux Français ce que leur suggère cette ville, la majorité dira le football et la mine. J'ai essayé avec ce petit roman de mêler ce souvenir sportif que tous les Français ont en tête et faire un tableau de Saint-Étienne et de sa région. En étant fidèle à son passé mais aussi en montrant une région qui a avancé, qui s'intéresse à l'art et qui est aussi une région très nature.

Pourquoi Jean-Michel Larqué ? J'ai une admiration pour ce joueur. J'étais gamin en 76 et je me souviens d'un joueur emblématique, capitaine de l'équipe, qui portait dans le jeu et le collectif une responsabilité supplémentaire. C'était un joueur qui incarnait cet esprit stéphanois, ce courage et en même temps un joueur avec une vraie classe. Son après carrière aussi est admirable. Il est resté dans l'esprit de tous les Français en étant commentateur aux côtés de Thierry Roland. Aujourd'hui encore, il est chroniqueur sur RMC et ses interventions sont très réfléchies."

Et dire qu'il y a 20 ans les promus Verts avaient fini à une belle 6e place avec la 3e meilleure défense (seulement 34 pions encaissés)... Après 31 journées, l'ASSE est actuellement avec le MHSC l'équipe la plus perméable de France. Comme les relégués pailladins, les relégables stéphanois ont déjà pris 71 buts !

Lors de leur précédente saison dans l'élite, les Verts en avaient encaissé 10 de moins au même stade alors qu'ils venaient d'en prendre 6 au Moustoir... On rappellera que les Verts sont descendus avec la plus mauvaise défense en 1996 (59 buts encaissés), avec l'avant-dernière défense en 2001 (56) et en 2022 (77).

Les 5 dernières saisons de L1, les 2 plus mauvaises défenses de l'élite ont été reléguées. Mais faire partie des 2 équipes les plus perméables n'est pas forcément rédhibitoire. On rappellera que les Verts d'Alain Perrin se sont sauvés en 2009 alors qu'ils avaient l'avant-dernière défense (59 buts encaissés).

Le DFCO d'ODO a fini 11e de L1 en 2018 alors qu'il avait pris 73 buts (seul le relégué messin avait fait pire cette année-là avec 77 pions encaissés). L'année d'avant, les Grenats s'étaient maintenus avec la pire défense de l'élite (72 buts pris). A contrario, le Monaco de Stéphane Ruffier est descendu en 2011 avec la 5e meilleure défense (40 buts encaissés) !

Mangé par Emanuel Emegha samedi dernier à la Meinau, Mickaël Nadé va encore devoir se coltiner un autre redoutable attaquant ce samedi soir à Geoffroy-Guichard : l'avant-centre monégasque Mika Biereth. 

Ayant rejoint la Principauté il y a 3 mois et demi, l'international danois a marqué au Havre il y a 3 jours son 13e pion de la saison de L1. Comme le souligne Stats du Foot, au XXIe siècle, seul Zlatan Ibrahimovic a inscrit plus de buts (17) que cet attaquant de 22 ans, qui a marqué 14 buts cette saison sous le maillot de Sturm Graz.

Formé par Fulham et passé par Arsenal, le natif de Londres s'est exprimé la semaine dernière dans la Pravda. Extraits.

"Mon transfert à Monaco pour 13 millions d'euros ? Dans le marché actuel, ce n'est pas dément comme prix. Quand un joueur arrive, tout le monde se demande combien il va marquer de buts. Marquer autant que je l'ai fait, ce n'est une anomalie. Mais on ne parle que d'une poignée de matches. Ce qui compte, c'est de réussir à me maintenir à ce niveau le plus longtemps possible. Comme attaquant, ce à quoi tu aspires, c'est d'avoir des opportunités de marquer des buts. Et c'est normal que dans une équipe telle que Monaco, avec autant de bons joueurs, il y en ait davantage. Cela rend mon travail plus facile.

J'ai toujours eu cette obsession du but, depuis tout petit, et je l'ai développée encore et encore. C'est assez simple, les buts font gagner les matches, et plus tu en marques, plus tu as de chances de gagner. Je comprends que dans le football on accorde de l'attention au "beau", mais ce n'est pas mon truc. Croyez-moi, il n'y aura jamais de compilation de mes skills sur YouTube (rires). Moi, j'aime marquer. Qui n'aime pas ça ? Quand je commence un match, je ne pense jamais à la manière dont je peux être impliqué dans le jeu. Tout ce qui m'importe, c'est de marquer.

Si je n'y arrive pas, OK, c'est génial de pouvoir contribuer à aider, par une passe, par le pressing. Mais ma première idée est toujours de tirer. Après, si quelqu'un est mieux placé, il faut aussi savoir être intelligent, prendre la bonne décision. C'est ce qui s'est passé avec Taki Minamino contre Lille et Toulouse, mais ça ne me procure pas autant de plaisir qu'un but. Je ne veux pas compliquer les choses. Moi, c'est tout pour les buts. Les gens disent parfois que c'est facile, mais il n'y a pas tant de joueurs qui marquent de manière régulière.

Je suis mix d'Erling Haaland et Harry Kane en pire (rires). C'est une blague, mais si je dois me comparer à certains joueurs... Quand tu regardes Haaland, il peut rater des choses, mais il est toujours positionné au même endroit, jamais vraiment impliqué à la construction. Je suis un peu comme lui. Et lui un peu comme moi. Il aime être dans la surface, à la conclusion. Je l'admire vraiment. Kane, lui, est un peu différent. Il peut aussi créer des brèches et du lien avec ses équipiers. Je pense que j'en suis capable aussi."

Assisté à la vidéo par Marc Bollengier et Mathieu Grosbost, Jérôme Brisard (39 ans) arbitrera les Verts pour la 16e fois de sa carrière ce samedi à 21h05 dans le Chaudron. Celui qui officiait à Saint-Symphorien lors du barrage retour qui a permis à Sainté de retrouver l'élite a déjà dirigé deux matches à GG contre des Sudistes cette saison. Les Sardines s'étaient imposés 2-0 le 8 décembre pour la dernière rencontre à domicile de l'ère Olivier Dall'Oglio et les Aiglons avaient gagné 3-1 le 1er mars. 

Mais le natif de Châteaubriant a déjà dirigé deux matches victorieux de l'ASSE contre l'AS Monaco dans le Chaudron. Les Verts l'avaient emporté 2-0 le 28 septembre 2018 sous les ordres de Jean-Louis Gasset grâce à un doublé de Wahbi Khazri et ils avaient gagné 1-0 le 3 novembre 2019 sous la houlette de Claude Puel grâce à un but de Denis Bouanga. Aux protégés d'Eirik Horneland de s'imposer à leur tour contre le club de la Principauté dans 5 jours afin de faire un grand pas vers le maintien !

Cette année, seuls le relégable Sainté (5) et le relégué Montpellier (3) ont pris moins de points hors de leurs bases que Monaco (6), attendu ce samedi soir à Geoffroy-Guichard. En 2025, les Monégasques ont remporté leur seul succès à l'extérieur à Angers, qui a déjà perdu 10 fois à la maison cette saison (seul le HAC fait pire avec 11 défaites subis à l'Océane).

Cette année, le club de la Principauté a déjà perdu 4 fois loin du Rocher en ayant même réussi l'exploit de repartir bredouille de la Mosson ! Tenu en échec cette saison à Reims, à Nantes, à Toulouse, et avant-hier au Havre, le club princier va-t-il encore perdre des points pécieux chez un mal classé lors de l'antépénultième journée de Ligue 1 ? On l'espère...

Alors qu'ils devront prendre au moins 6 points sur les 3 derniers matchs pour espérer un maintien direct, les Verts vont devoir changer leurs habitudes sur les sprints finaux.

En effet, lors de la dernière campagne en L1 (2004 - 2022), ils n'ont réussi que 2 fois un 100% de victoires : lors des saisons 2013-2014 (victoires contre Montpellier, à Nantes, contre Ajaccio) et 2014-2015 (victoires contre Nice, à Evian et contre Guingamp).

S'ils n'ont qu'une seule fois réussi l'exploit de perdre leurs 3 matchs (en 2006-2007), la moyenne de points pris lors du sprint final tourne autour de 3,3 points. Idem ces 2 dernières saisons en L2 où les Verts ont pris en moyenne 3,5 points. Il faudra déjouer les statistiques face à Monaco, Reims et Toulouse afin d'enchaîner une 2e saison en L1.

Passeur décisif avant-hier sur le dernier but de la victoire de Strasbourg contre l'ASSE, Félix Lemaréchal revient sur la 19e défaite de la saison des Verts (la 18e en championnat) dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace.

"Même quand les Stéphanois sont revnus dans le match avec ce but égalisateur de Davitashvili, personne n'a stressé. On n'a pas du tout douté. A la mi-temps, on n'a pas échangé de mots rudes. On savait ce qu'on devait faire. On a juste continué à jouer et on a inscrit les 2 buts qui nous ont mis à l'abri."

Reprenant le slogan de la marche verte du 29 mars dernier et de notre pétition lancée 3 jours plus tôt, les Ultra Boys 90 ont tenu à afficher leur soutien aux Magic Fans et aux Green Angels avant-hier à la Meinau.

Ayant pris part à tous les matches du Stade de Reims cette saison de L1, toujours comme titulaire (sauf à Francis Le Blé où il était entré en jeu à la 64e minute), Junya Ito est incertain pour le match qui opposera son club à l'ASSE le samedi 10 mai à 21h00 au stade Auguste-Delaune lors de l'avant-dernière journée.

Impliqué dans 9 des 32 pions claqués cette saison par son équipe dans l'élite (4 buts + 5 passes décisives), l'offensif nippon a dû céder sa place dès la 34e minute de jeu hier à la Mosson. "Il a expliqué à une consoeur japonaise avoir entendu un craquement au niveau de la cheville, craignant plus qu'une simple entorse" nous apprend L'Union.

Entraîneur des gardiens du HAC, actuellement barragiste avec un petit point d'avance sur l'ASSE et 2 longueurs de retard sur le premier non relégable (Angers), Nicolas Douchez s'exprime dans la dernière édition de Paris-Normandie. Extraits.

"Vous dites qu'un certain pessimisme avait refait surface autour de notre club compte tenu du calndrier de fin de saison et de la victoire controversée de Sainté lors du derby ? On a conscience de ce qui peut se dire à l'extérieur mais pendant la semaine, le staff voit des choses que le grand public ne voit pas. Le plus dur a été de faire comprendre aux joueurs qu'ils étaient capables de décrocher ce maintien. Le match nul contre Monaco en est une preuve. Cela nous pousse à être optimiste. On était au courant que les Verts avaient perdu à Strasbourg, on n'allait pas entretenir un faux suspense. Cela nous a peut-être poussés à conserver ce point. On a la chance d'avoir notre destin entre les mains, au moins pour le barrage. On sera dans la course jusqu'à la dernière journée. A nous de nous offrir une fin heureuse."

Pour rappel, le HAC ira ce dimanche à Auxerre qui vient d'écraser Lens 4-0 à Bollaert (avec Assane Dioussé titulaire). Les Normands recevront ensuite une équipe de l'OM qui a elle aussi claqué 4 pions hier (contre le Stade Brestois de Mahdi Camara). Et lors de la dernière journée, le club doyen ira à la Meinau, où les Verts en ont pris 3 avant-hier...

Le Stade de Reims s'est montré incapable de battre hier un MHSC pourtant condamné à la L2 la veille et qui restait sur une série de 11 défaites consécutives. Dans L'Union, Samba Diawara exprime son insatisfaction après le match nul et vierge de son équipe..

"Montpellier méritait certainement plus de gagner que nous. Je suis très déçu de la prestation et surtout de la mentalité. De nouveau, on est retombé dans nos travers. On a joué sans aucune ambition, sans prendre conscience de l’enjeu qui était de sécuriser un peu plus le maintien. Si on joue comme ça les 3 dernières journées, avec cette mentalité, il va juste falloir que nos adversaires directs ne prennent pas trop de points. Parce que si on joue comme ça, on n’en prendra pas.

On a joué un match amical à Montpellier alors qu’on devait peut-être jouer le match de l’année. On avait la possibilité avec cette balle de match de terminer notre travail et d’assurer notre maintien. Le prochain match à Nice vendredi, avec cette mentalité-là, on ne va pas exister. Ce qui m’agace le plus, c’est de sentir la suffisance. Les titulaires n’ont pas été bons, les remplaçants n’ont pas été bons, nous au niveau du staff, on n’a pas été bons non plus. C’est à tout le monde de se remettre en question."

Le Stade de Reims, qui compte actuellement 6 points d'avance sur l'ASSE et une bien meilleure différence de buts (-10 contre -37), ne sera pas encore maintenu lorsque les Verts se pointeront à Auguste-Delaune le samedi 10 mai à 21h00, à moins que les Champenois prennent plus de points que Le Havre le week-end prochain (Reims va à Nice vendredi, le HAC à Auxerre dimanche) ou que les Aiglons prennent au moins un point en ouverture de la 32e journée et que les Verts ne battent pas Monaco le lendemain. Le Stade de Reims, qui jouera à Lille lors de la dernière journée, n'est pas encore sauvé...

Malgré la défaite, il y a une bonne nouvelle, les Verts n'ont pris aucun carton en Alsace. Ils seront donc au complet lors du déplacement à Reims (hors expulsion face à Monaco). Comme le rappelle le tableau du potonaute ozzy, il reste toutefois 3 joueurs en sursis pour la fin de saison.

En cas de carton jaune lors du prochain match contre Monaco, ils seront suspendus pour le dernier match de la saison contre Toulouse. Il s'agit de Maxime Bernauer, Aïmen Moueffek et Irvin Cardona. C'est également le cas pour Benjamin Bouchouari, mais Eirik Horneland a annoncé à deux reprises que le petit milieu marocain était vraisemblablement out pour les trois derniers matchs en raison de problèmes au dos. Lucas Stassin, qui était sous la menace d'une suspension en cas de carton à Strasbourg, n'est plus en sursis.

Dans un article assez virulent contre Irvin Cardona dans la Pravda, Bernard Lions a confirmé une nouvelle fois que sa vision des matchs de l'ASSE était plutôt parcellaire :

"Sur sa seconde occasion, il a sorti une « spéciale Cardona » : corner de Zouriko Davitashvili, surgissement au premier poteau pour couper la trajectoire de la tête. Ballon renvoyé par la barre transversale (48e)."

Or ce n'est pas de la tête, mais d'une astucieuse aile de pigeon qu'Irvin a tapé la barre transversale strasbourgeoise. Une erreur qui n'est pas sans rappeler celle commise par la Pravda dans son suivi en direct du match. 

La nuit dernière, le Los Angeles FC a arraché le nul contre Saint-Louis City grâce à un doublé de Denis Bouanga (30 ans) sur des passes décisives de l'ancien Marseillais Cengiz Under. Après avoir égalisé une première fois à la 70e minute, l'ancien numéro 20 des Verts a récidivé de fort belle manière à la 95e !

There's that man again. ⚡️

Denis Bouanga tucks away Cengiz Ünder's cross to level the match! pic.twitter.com/Ql70hNuBDv

— Major League Soccer (@MLS) April 28, 2025

BOUANGAAAAA WHAT A GOAL!

A brilliant solo effort to bring LAFC level. pic.twitter.com/hkULKQRSpz

— Major League Soccer (@MLS) April 28, 2025

Depuis son match nul arraché à GG dans le temps additionnel il y a 2 bons mois sur un pénalty offert par Maxime Bernauer, le SCO n' battu que les cancres pailladins et a perdu les 6 autres matches de L1 qu'il a disputés, le dernier en date hier à la maison contre un LOSC privé de Rémy Cabella (lequel a chanté la veille aux côtés de son idole JUL devant 97 816 spectateurs, nouveau record d'affluence du Stade de France). Ne devançant l'ASSE que de 3 points et conscients que les Verts ont de réelles chances de leur souffler la 15e place de premier non relégable vu le calendrier du SCO (déplacement à Nantes pas encore sauvé, réception de Strasbourg et déplacement en banlieue), l'entraîneur et le gardien d'Angers ne cachent pas leurs vives inquiétudes dans Ouest-France.

Alexandre Dujeux : "Le foot, c’est l’efficacité. Et quand, lors de l’entame de match, vous avez 2 occasions aussi grosses et que vous n’en convertissez aucune, c’est compliqué pour une équipe comme la nôtre. On a cruellement manqué d’efficacité pour être dans le bon sens. Il reste 3 matches et il va falloir retrouver de l’efficacité dans les 2 surfaces. Il faut qu’on prenne des points pour se sauver. Parce que, derrière, Saint-Etienne et Le Havre sont capables de gagner. Donc nous, il faudra prendre des points. On a 30 points, obtenus avec nos moyens, malgré nos 8 blessés. Et ça, c’est vrai que pour nous, ça nous impacte fort. Peut-être qu’une victoire, et donc 3 points, ça peut suffire. Mais aller gagner à Nantes, ce n’est pas simple. D’autant plus que nous, en ce moment, on ne marche pas sur l’eau. On n'a pas su prendre des points contre Lille, il faudra le faire à Nantes car après on affrontera Strasbourg et Lyon, des adversaires très relevés."

Yahia Fofana : "On a l’impression que tout est contre nous, tout est compliqué. On a beaucoup de blessés qui ont du mal à revenir. On joue avec des jeunes et pour la lutte au maintien, c’est difficile. On manque d’expérience. On est dans les cordes, mais pas encore barragiste. Nos adversaires se rapprochent, c’est stressant. Mais on a un match la semaine prochaine face à Nantes où on pourra se racheter. Il faut une prise de conscience de tous les joueurs, la situation commence à être critique, les autres arrivent derrière. Il faut une prise de conscience collective. On n’est pas en confiance, on ne gagne pas, donc certaines personnes de l’équipe, ou moi, je ne sais pas, on n’a peut-être pas pris confiance. Mais j’espère que ça va être le cas et qu’on ira gagner à Nantes. C’est un adversaire direct, donc c’est un match à 6 points."

Auteur de son 4e pion sous le maillot de Bandirmaspor, Loïs Diony a marqué hier l'unique but de son équipe contre Erokspor lors de l'antépénultième journée de L2 turque.

D'après les savants calculs de Fabien Torre., les Verts n'ont plus que 12% de chance de se sauver sans avoir besoin de passer par les barrages et n'ont plus que 30% de chance de les jouer suite à leur défaite à Strasbourg et aux nuls du Havre (contre Monaco), de Reims (à Montpellier) et de Nantes (contre Toulouse). Mathématiquement, les Verts ne peuvent plus finir derniers et peuvent terminer au mieux à la 12e place.

Mais la 15e place suffirait au bonheur des Stéphanois et reste vraiment dans leurs cordes au regard du calendrier de leurs principaux concurrents dans la lutte pour le maintien. On notera toutefois que le Stade de Reims ne sera pas encore maintenu lorsque les Verts se pointeront à Auguste-Delaune, à moins que les Champenois prennent plus de points que Le Havre le week-end prochain (Reims va à Nice vendredi, le HAC à Auxerre dimanche) ou que les Aiglons prennent au moins un point en ouverture de la 32e journée et que les Verts battent Monaco le lendemain.

Le programme des équipes jouant le maintien :

12. Toulouse (35 points, -1) : reçoit Rennes, reçoit Lens, va à Sainté
13. Reims (33 points, -10) : va à Nice, reçoit Sainté, va à à Lille 
14. Nantes (32 points, -15) : reçoit Angers, va à Auxerre, reçoit Montpellier
15. Angers (30 points, -21) : va à Nantes, reçoit Strasbourg, va en banlieue
16. Le Havre (28 points, -31) : va à Auxerre, reçoit Marseille, va à Strasbourg
17. Saint-Etienne (27 points, -37) : reçoit Monaco, va à Reims, reçoit Toulouse

Comptant 5 points d'avance sur l'ASSE avant d'affronter en fin d'apres-midi à la Mosson un MHSC officiellement relégué en L2 depuis hier soir, Samba Diawara, qui recevra Sainté le samedi 10 mai lors de l'avant-dernière-journé, est à la tête d'une équipe qui a marqué 2 buts de moins que les Verts... et qui a encaissé 29 pions de moins que les Stéphanois ! Alors qu'Eirik Horneland reste fidèle à son projet résolument tourné vers l'offensive, le grand frère de Fouss assume son pragmatisme défensif dans la dernière édition de L'Union. Extraits.

"Il y a eu un constat qui a été fait à partir des chiffres. On prenait beaucoup trop de buts. Comme on n'était pas capables d'en marquer à ce moment-là, on s'est dit qu'il fallait d'abord bien défendre. Et comme par enchantement, à partir du moment où l'on a mieux défendu, on a aussi retrouvé le chemin des filets. Tout est lié. Ce qui est certain, c'est que quand on aborde le match, on doit être avant tout solides défensivement. Parce que l'on sait qu'offensivement, on a des cartouches, des atouts, et qu'à n'importe quel moment, on peut faire mal et piquer l'adversaire. Chaque joueur sait que s'il ne fait pas son travail défensif, il ne sera pas sur le terrain. Parce que l'on avait besoin de défendre à 11. Pas à 10, pas à 9, parce que ça ne suffit pas. Chacun est conscient de la tâche qu'il a à faire défensivement. Défendre, ce n'est pas négociable !"

Loin de son meilleur niveau stéphanois, Robert Beric (31 ans) a attendu la 9e journée de L1 chinoise pour ouvrir son compteur hier contre le 2e du championnat (Chengdu Rongcheng). Mais son équipe Changchun Yatai a concédé sa 6e défaite de la saison et ne devance le premier relégable qu'à la différence de buts.

Le barragiste havrais a repris un point d'avance sur l'avant-dernier stéphanois après avoir tenu en échec Monaco, attendu samedi prochain dans le Chaudron. Entraîneur des gardiens du club doyen, Nicolas Douchez commente ce match nul dans Paris-Normandie.

"On savait que Sainté avait perdu à Strasbourg mais on a eu aucun mot par rapport à ça dans le vestiaire. On est en concurrence avec les Verts pour le maintien mais il faut rester focus sur nous, sur ce que l'on peut faire. On sait que chaque point aura son importance et que ça va se jouer à pas grand chose. On reste dans la course, avec notre destin entre nos mains, au moins pour la place de barragiste. C'est un point mérité par rapport à tous les efforts fournis par les joueurs. On aurait presque pu espérer mieux en ouvrant le score, mais il faut se rendre compte à quel point Monaco est une grosse équipe."

Les visiteurs monégasques ont eu 60% de possession de balle et 12 occasions, soit 7 de plus que les Normands. Les Verts sont prévenus, ils devront hisser leur niveau de jeu dans 6 jours pour piquer la place de barragiste au HAC, qui jouera le lendemain à Auxerre (vant de se coltiner l'OM à l'Océane et Strasbourg à la Meinau). On rappellera que les Verts auront un calendrier à priori plus facile lors des deux dernières journées : un déplacement à Reims et la réception d'un TFC en chute libre et n'ayant plus rien à jouer. De quoi espérer un heureux dénouement à cette très éprouvante saison !

L'ASSE a perdu 18 de ses 31 premiers matchs en Ligue 1 cette saison soit son plus haut total de défaites égalé dans l'élite à ce stade de la compétition (18 en 2008/2009). Cette saison-là, les hommes d'Alain Perrin s'étaient maintenus la dernière journée dans le Chaudron. Aux protégés d'Eirik Horneland d'en faire de même le samedi 17 mai contre le TFC. Ou à défaut le dimanche 25 mai en barrage retour...

Passeur décisif sur le dernier but de la victoire de Strasbourg contre Sainté hier à la Meinau, Félix Lemaréchal a livré sa réaction aux Dernières Nouvelles d'Alsace à l'issue de cette rencontre de la 31e journée de L1.

"C'était un match assez ouvert, surtout en première mi-temps. Après, on a mieux géré en seconde période. On a mis les buts qui nous ont mis à l'abri. Les Verts ont très, très bien joué aujourd'hui. Ils ont joué sans peur, sans crainte. Je pense qu'ils étaient en confiance après leur victoire contre Lyon. Forcément, les Stéphanois sont venus chez nous avec l'ambition de nous battre. Mais on a su répondre car on doit aller chercher le maximum de points dans notre course à l'Europe."

Dans Le Progrès, Pierre Ekwah déplore le manque d'efficacité de son équipe à la Meinau.

"C’est un match frustrant. On s’est créé quelques occasions que l’on n’a pas su convertir. Le derby c’était beau, mais il y a quelque chose de plus grand à aller chercher avec le maintien. On connaît notre situation et mentalement, cela commence à peser. On a montré qu’on était capables de revenir au score. Mais il faut être capable de passer devant, cela demande plus de ressources. Face à Strasbourg, il aurait fallu sortir un match aussi bon que face à Lyon. Quand on ne marque pas, on peut se faire plier derrière. Il faut être plus tueur. On a pris l’ascendant dans aucune des deux surfaces."

Auteur du dernier but de la rencontre remportée 3-1 par son équipe contre Sainté hier à la Meinau, l'ailier droit Dilane Bakwa a livré ses impressions aux Dernières Nouvelles d'Alsace.

"Cette victoire est le fruit de notre travail, la répéition des efforts, le dévouement de chaque joueur de l'équipe. On a aussi un grand gardien dans les cages qui nous fait du bon travail. On a été surpris par les Verts, on pensait qu'ils allaient faire un bloc bas mais franchement, ils ont joué. C'est une bonne équipe, ils ont fait un bon match aujourd'hui. Il y avait une bonne équipe quand même, les Stéphanois ont réussi à nous mettre en difficulté mais on est parvenu à élever le niveau en seconde période et à faire basculer la rencontre. C'était un match très ouvert, avec beaucoup d'occasions de chaque côté mais nous avons été plus réalistes qu'eux pour l'emporter."

Le Progrès rapporte les propos tenus hier par Dennis Appiah après la défaite des Verts à Strasbourg.

"On savait qu’on avait un déplacement périlleux face à une équipe en confiance. On peut commencer le match en menant 1-0. Et ce sont eux qui marquent. C’était un match un peu bizarre. Ils sont arrivés à sortir de notre pressing et finir leurs actions. Nous, à l’inverse, quand on sortait du pressing, on ne finissait pas. On a des occasions. Ils en ont une ou deux de plus que nous et ils sont plus réalistes. Cela résume notre saison. Le plus difficile au haut niveau, c’est d’enchaîner les grosses performances."

Franck Honorat (28 ans), qui a raté 14 matches cette saison en raison de diverses blessures (déchirure au mollet, fissure au pied, douleurs dorsales), a marqué aujourd'hui son 3e but de la saison pour Mönchengladbach. Mais le Borussia s'est finalement incliné 4-3 sur le terrain de Kiel, promu et avant-dernier de son championnat comme l'ASSE, qui l'avait battu 3-2 le 10 août dernier grâce à des buts d'Ibrahim Sissoko, Ben Old et Jibril Othman.

⚽️ GOAL: Honorat
🇩🇪 Holstein Kiel 3-3 Mönchengladbach pic.twitter.com/r2e4oBQZF5

— Chiboy Chinemerem (@ChiboyChin1) April 26, 2025

Comme le rapporte la Pravda, Eirik Horneland a commenté en conférence de presse à la Meinau sa 8e défaite en 16 matches à la tête des Verts.

"Ce fut un match difficile. On l'a bien commencé. Ensuite, on a eu quelques situations avec Cardona et Tardieu. Mais, dans l'ensemble, ce fut un match fragile de notre part. On a eu du mal à trouver des relations entre les joueurs. On n'a pas réussi à emballer la rencontre. Au bout du compte, Strasbourg a été meilleur que nous et mérite la victoire. C'est plutôt un problème d'équipe, d'efficacité à jouer ensemble.

Sans surprise, le FC Lorient d'Olivier Pantaloni (qui a fait entrer en jeu Stéphane Diarra à la 85e minute) a écrasé 4-0 ce soir au Moustoir les relégués caennais (dont un Yann M'Vila fantomatique). Les Merlus retrouvent l'élite un an après l'avoir quitté, le 3e Metz ayant perdu à Pau. S'il a été tenu en échec à Rodez, le Paris FC de Timothée Kolodziejczak, Mathieu Cafaro et Jean-Philippe Krasso a de très bonnes chances de monter car il compte 4 points d'avance sur les Grenats à 2 journées de la fin.