Revenant sur le match nul et vierge des Verts à Toulouse, Robert Herbin glisse un petit tacle à Oscar Garcia dans la dernière édition du Progrès.

"On a assisté à un mauvais spectacle, décousu et haché. Le jeune Bamba, qui au demeurant dispose d’une conduite de balle intéressante. doit éviter d’en faire trop. Il a besoin d’être conseillé. C’est le travail de l’entraîneur. Je ne crois pas que c’est en disant à la presse "je ne peux pas leur demander ce qu’ils ne savent pas faire" qu’il va y arriver. Cette réflexion est surprenante. C’est les condamner. Ce sont des choses que l’on peut dire pour toucher l’orgueil des joueurs mais on doit le faire dans l’intimité, pas publiquement. Car ça peut conduire au renoncement des joueurs, installer un je- m’en-foutisme. Le derby arrive et c’est un match dont le résultat reste aléatoire, même si Lyon est au-dessus. Les Lyonnais sont capables de faire un quart d’heure lumineux puis de se relâcher. Les Verts, s’ils se trouvent un ou deux meneurs pour entraîner les autres, peuvent leur tenir tête."

Dans La Dépêche du Midi, l'avant-centre toulousain Andy Delort revient sur le match nul et vierge entre les Verts et les Violets. "C'est frustrant ! On est un peu déçu car on s'est procuré des occasions, notamment en deuxième mi-temps.  On a été supérieur à l'adversaire, on a fait un très gros match en termes d'intensité, on a su répondre présent dans les duels." Son coéquipier Corentin Jean abonde dans le même sens. "On méritait un peu mieux que le match nul. On est un peu frustré car on a eu les occasions pour l'emporter. On est un peu dégoûté du match nul mais on continue notre série, on ne perd pas donc c'est important."

Si la Pravda ne se mouille pas trop en l'annonçant incertain pour le derby, Le Progrès, en revanche, annonce que Cabella souffre toujours de sa fracture à l'orteil et qu'il "devrait être forfait", sauf miracle.

Comme il l'avait fait en mars 2016, Danijel Aleksic a grillé les Sauterelles le week-end dernier. L'ancien flop stéphanois a une fois de plus fait admirer la qualité de son pied gauche sur le premier but de la victoire (3-1) de Saint-Gall contre le Grasshopper Zurich.

Comme tous les ans, au moins l'un des deux derbies sera arbitré par Clément Turpin : ce sera celui de dimanche. Le joyeux enfant de la Bourgogne (cependant né à moins de 20 km de la Justin Bridou Arena...) en sera ainsi à son quatrième derby, tous remportés par l'équipe à domicile : les Verts par deux fois (en 14/15 et 15/16) ; Lyon l'autre fois (la saison dernière).

Le potonaute sam42 nous rappelle également qu'au global, le bilan Turpinien des Verts est équilibré (10V, 6N, 10D), malgré la défaite au Parc cette année.

En attendant le derby, le point sur quelques classements accessoires.

- côté attaque, avec 13 buts marqués, les Verts sont 8è du championnat. 13 buts : c'est leur plus mauvaise performance depuis la saison 2014/15, et la 3è plus mauvaise depuis que l'équipe ne joue plus le maintien.

- côté défense, les Verts restent solides : avec seulement 10 buts encaissés, ils pointent à la 5è place. Depuis l'abandon de la 17è place, seule la saison 2012/13 affiche une meilleure performance (8 buts pris seulement).

- Au classement du fair play, c'est assez catastrophique : 18è, les Verts accumulent les cartons (24 jaunes, 3 rouges). Il faut remonter à la saison 2011/12 pour trouver un tel niveau de sanction.

Beaucoup de choses ont changé cet été, mais pas le rythme de points : avec 18 points sur les 11 premières journées, la première année de l'ère Garcia est exactement dans la lignée de quasiment toutes saisons depuis le retour dans l'élite.

A ce moment du championnat, les Verts ont en effet toujours affiché entre 16 et 20 points, à 3 exceptions près : la saison de la remontée, et les deux saisons à jouer le maintien.

Dans la dernière édition du Progrès, les numéros 4 et 7 de l'ASSE livrent leur réaction après le partage des points au Stadium. Extraits.

Léo Lacroix : "On savait que Toulouse était une équipe avec des grands gabarits et allait jouer avec de longs ballons. Derrière, on a fait un bon travail mais toute l’équipe a fait un bon travail. Pajot a sauté sur tous les ballons, félicitations à l’équipe. En plus, on a eu les occasions pour marquer. Malheureusement, on n’y est pas arrivé. Avec une victoire, on aurait été complètement rassuré. Mais il n’y a pas le feu au lac"

Bryan Dabo : Le regret, ce sont ces face-à-face manqués car si on les met, on ne parlerait pas de jeu. On dirait Saint-Étienne a gagné. Le nul est équitable. Le coach avait mis une tactique en place, il fallait partir dans leur dos. C’est ce qu’a fait Romain. Il y avait beaucoup d’espaces à la fin. C’était à nous de les exploiter au mieux. On est rassuré parce qu’il ne fallait plus perdre. On n‘a pas perdu."

Avertis hier au Stadium, Habib Maïga et Kévin Théophile-Catherine font partie des cinq joueurs stéphanois sous la menace d'une suspension, comme l'atteste l'incontournable tableau des cartons du potoanute ozzy.

quelques petites explications:
- en jaune avec un J, les cartons qui comptent toujours dans la période de 10 rencontres de compétition officielle pour une éventuelle suspension
- en jaune seulement, les cartons qui ne comptent plus
- en gris avec un S, la journée où le joueur purge sa suspension
- le S+ correspond à un match ferme assorti d'un match avec sursis
- en pointillé, les journées où le joueur est sous la menace d'une suspension en cas de carton jaune
- en gris, la journée où le joueur serait suspendu en cas de carton jaune lors du prochain match
- les joueurs libellés en rouge sont insuffisamment prêts ou indisponibles pour blessure

Auteur d'un bon match contre son ancien club, Max Gradel s'erst brièvement confié au Progrès à l'issue de la rencontre.

"Je suis heureux de ne pas avoir marqué car ç’aurait été dur contre Saint-Étienne. Quand je me suis retrouvé face à Romain Hamouma, ça m’a fait drôle. J’aurais pu revenir à Saint-Étienne cette saison mais quelqu’un de la cellule de recrutement a dit que j’étais cuit et ça ne s’est pas fait... Je suis allé saluer les supporters stéphanois à la fin du match, ils m'ont accueilli avec beaucoup de chaleur. Sérieux, ça m’a fait plaisir !"

En conférence de presse, Pascal Dupraz est revenu hier sur le match nul et vierge entre le TFC et l'ASSE.

"Rentrer dans le vestiaire et voir tout le monde se féliciter car nous avons pris un point, ça me gonfle. On a perdu deux points. Mes joueurs devraient plutôt faire la gueule. Donc, je vais être le seul à la faire et me faire siffler au prochain match en disant que je regrette que nos spectateurs se réveillent à la 90e minute. Lorsque nous irons dans le Chaudron, ce sera autre chose. J'ai misé à la fin en sortant assez tôt Imbula pour Toivonen puis en lançant Sanogo à la place de Jean. J‘étais au casino. Je voulais gagner et si nous avions perdu trois points, ç'aurait été de ma faute car j’ai déséquilibré l’équipe. Mais je n’ai pas perdu. Aux points, on aurait dû l’emporter. Il a manqué un peu de tout : de la précision, mais aussi de l’altruisme sur cette situation que j’ai en tête. La blessure de Moubandje m’embête, il est sérieusement blessé à la cheville. C'est sans doute une fracture. Bamba ne joue pas le ballon mais il ne fait pas exprès de le blesser."

Blessé au mollet droit lors du match à Troyes le 1er octobre dernier, Loïc Perrin espérait faire son retour contre les vilains. Mais selon la Pravda, il semble acquis que Dieu ne sera pas rétabli pour le derby. Idem pour Loïs Diony, victime d'une déchirure au mollet gauche contre Montpellier le 20 octobre. Rémy Cabella, qui s'est fracturé le quatrième orteil du pied droit est incertain pour ce match de clôture de la 12e journée. Ronaël Pierre-Gabriel, qui a repris la course depuis plusieurs jours, sera probablement apte à affronter les banlieusards.

En conférence de presse, Oscar Garcia a commenté le match nul et vierge de son équipe à Toulouse avant d'évoquer la réception des vilains.

"Je ne suis pas complètement satisfait de ce match nul. On a eu trois face-à-face avec le gardien adverse et on a donc eu trois occasions franches pour gagner ce match. Je suis content car nous avons été costauds. Ce que je demande à mes joueurs c'est de tout donner sur un terrain et c'est qu'ils font. Les dernières minutes ont été compliquées car ils ont joué long et avec leurs grands gabarits ce n'était pas facile pour nous de défendre. Ils n'ont pas eu non plus beaucoup d'occasions franches.

On veut jouer bien tous les matches mais je ne peux pas demander à mes joueurs des choses qu'ils ne peuvent pas faire. Concernant notre défense, c'est une très bonne chose, oui. C'est important de ne pas prendre de but car cela te laisse l'opportunité de remporter le match. C'est plus difficile pour nous quand on prend un but car on manque de réalisme offensif. C'est un problème récurrent. J'espère que nous pourrons récupérer nos blessés rapidement car nous avons besoin de tout le monde.

Le derby, c'est un match très, très spécial. C'est le match que nous avons le plus envie de gagner pour nos supporters. S'il y a bien quelque chose de top dans ce club ce sont nos supporters. J'espère que nous avons gardé les buts pour ce match."

Trois des quatre derniers matches entre le TFC et l'ASSE se sont achevés sur un triste score nul et vierge. Celui de ce dimanche a encore mis en exergue les lacunes offensives des deux équipes. Auteur de deux parades décisives et suppléé sur sa ligne par Jonathan Bamba, Stéphane Ruffier a rendu la 135e clean sheet de sa carrière en L1. A l'issue de la rencontre, le râleur Max Gradel a estimé que son coéquipier Yaya Sanogo aurait mérité un péno. "Au Stadium ça ne se siffle pas mais à Geoffroy-Guichard il y aurait eu penalty direct, c'est sûr" a déclaré l'Ivoirien qui ne voit plus très bien au micro de beIN Sport. "Pas assez tueurs" dixit Vincent Pajot sur la même chaîne, les Verts ont raté trois grosses occasions : Romain Hamouma a manqué les deux premières (pas si évidentes à mettre), Kévin Monnet-Paquet a raté la troisième, la plus nette, en tirant sur Alban Lafont. L'ASSE conserve sa 6e place mais compte désormais 4 points de retard sur les vilains troisièmes, qu'ils recevront dimanche prochain en en match de clôture de la 12e journée de L1.

Accompagné de Dominique Rocheteau et de Hervé Revelli, Roland Romeyer a fait quelques confidences aux supporters stéphanois de la région toulousaine ce dimanche en fin de matinée dans la Ville Rose.

"Robert Beric est prêté à Anderlecht mais il reviendra de toute façon. L'enquête interne sur les blessures de la saison passée n'a rien donné, il n'y a pas plus de blessures à Saint-Etienne qu'ailleurs. Néanmoins trois terrains de l'Etrat vont être refaits. La question se pose de savoir s'il faut une pelouse naturelle ou une pelouse hybride. La piètre qualité de la pelouse Geoffroy-Guichard a failli empêcher la tenue du match contre Manchester United !

Le stade n'est n'est pas aux normes de l'UEFA et de la Ligue : la sono pose problème en cas de demande d'évacuation et la vidéosurveillance est défectueuse. Si les images avaient permis d'identifier celui qui a blessé à l'oeil Samuel Rustem lors du derby, le club n'aurait pas été sanctionné. Mais à cause de la vidéosurveillance défaillante on a été sanctionné d'un huis clos. Ce n'est pas normal.

On discute avec la mairie pour la gestion du stade mais bon, c'est compliqué... On veut pouvoir disposer du stade 365 jours par an or à ce jour la société évènementielle qui gère le stade utilise l'image de l'ASSE. Tout ça m'énerve ! Il y a un souci avec nos produits dérivés. Comment expliquer qu'il est impossible de trouver un maillot des Verts dans les magasins toulousains, même chez Intersport soi disant partenaire du Coq Sportif ?

On m'a rapporté les déclarations à charge faites récemment par plusieurs anciens Verts. Je ne peux pas embaucher tout le monde et de toute façon il faut des diplomes... Moi je ne veux que le bien du club, hein ! Si quelqu'un a un projet et des moyens, y'a pas de souci, je lui laisserai ma place, OK ? Mais il faut savoir qu'il y a un vrai problème d'attractivité à Saint-Etienne.

C'est très difficile de trouver un actionnaire majoritaire, c'est pour ça qu'on cherche un investisseur minoritaire. Tous les grands clubs sont situés dans des grandes villes, ce qui n'est pas notre cas. A Nantes, Waldemar Kita va construire un nouveau stade et au niveau financier la ville va se porter garante du projet. A Saint-Etienne le problème c'est que le maire considère le stade Geoffroy-Guichard comme notre Tour Eiffel..."

Parfois irrité par Nanard, Waldemar Kita, président de Canaris chouettement plumés hier soir, aime s'attabler avec le président du conseil de surveillance de l'ASSE, comme il l'avoue aujourd'hui dans Le Parisien.

"C’est plutôt Claudio Ranieri qui m’a choisi que moi qui l’ai convaincu. Il avait le choix avec des clubs anglais et d’autres en France [dont l'ASSE, ndp2]. On a discuté deux heures, je lui ai présenté notre projet. C’est le meilleur entraîneur que j’aie recruté. Il a une analyse rapide. Son intelligence est incroyable. L’expérience doit beaucoup jouer. Nantes travaille sérieusement, met des moyens. On suscite une forme de respect de l’extérieur. A Nantes, il n’y a pas de blabla.

Dans les réunions de Première Ligue, le syndicat des clubs, j’ai une façon de m’exprimer, une voix qui porte. On me dit souvent que je suis plus italien que polonais. C’est dommage que certains me décrivent ainsi. Est-ce que j'ai des amis dans le foot ? L’amitié, c’est un grand mot. Je vois Aulas fréquemment, y compris en vacances. Je dîne avec Caïazzo, Ruello, Martel, Labrune et Caillot. Ce n’est pas parce qu’on a des idées différentes qu’on ne se respecte pas."

De retour dans le groupe stéphanois qui défiera le TFC en fin d'après-midi au Stadium, Bryan Dabo est à l'honneur sur le site de France Football, qui a recueilli l'avis de ses anciens formateurs. Extraits.

"À Saint-Étienne, son omniprésence médiatique et son côté "trop bon client" suscitent une attention inquiète chez ses dirigeants. Mais Dabo, qui est une des rares satisfactions du début de saison stéphanois, a les faveurs du nouvel arrivant sur le banc, Oscar Garcia. Et c'est bien là l'essentiel pour un garçon qui, depuis toujours, marche à la confiance.

"Au Burel, il avait des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne. Il a souvent été surclassé, se souvient Jean-Yves Lopez, le père de Julien et Maxime Lopez, tous deux passés par le club marseillais. Quand il était au centre de formation du MHSC, mon fils me racontait qu'il avait une meilleure détente arrêtée que la plupart des professionnels." Serge Obré, responsable de l'école de football du FC Burel, confirme les bonnes prédispositions physiques de son ancien protégé : "Il avait un jeu de tête hors-norme. Depuis son passage chez nous, on a jamais vu un gamin faire mieux que lui."

"C'était un gamin brillant, intellectuellement au-dessus de la moyenne et avec un très bon état d'esprit, confie Bruno Lippini, un de ses entraîneurs à l'académie montpelliéraine. Sur le terrain, on voyait qu'il comprenait rapidement le jeu. Et il avait une véritable aisance balle au pied.» À Montpellier, son profil particulier l'oblige à se transformer en couteau suisse et à évoluer à plusieurs positions, de la défense centrale au milieu de terrain, en passant par le côté droit."

Plus jeune gardien de but jamais titularisé en L1, l'athlétique gardien toulousain Alban Lafont (18 ans) n'a pas oublié que les Verts avaient largement gagné chez les Violets la saison dernière. L'international U20 compte bien prendre sa revanche cet après-midi, comme il l'explique dans la dernière édition de La Dépêche du Midi. Extraits.

"On a retrouvé l'assise qu'on cherchait en début de saison. Il faut continuer sur cette lancée. A l'entame du Championnat on encaissait trop de buts à notre goût. Cela fait quelques journées qu'on a rectifié le tir. Ne nous relâchons surtout pas. On s'est focalisés sur nous-mêmes et on a su recoller à la bonne partie de tableau. On aborde donc le rendez-vous de ce dimanche dans les meilleures dispositions.  Cette équipe de Saint-Etienne est une formation athlétique, le bloc est en place. Dans les cages il y a Stéphane Ruffier, évidemment je regarde ses matches. C'est un très grand, il a déjà rapporté pas mal de points à Sainté. On n'a pas oublié le cauchemar de l'an dernier. Se racheter, tel est notre leitmotiv."

Buteur à la Meinau, Hernani s'est dit ravi d'avoir enfin eu du temps de jeu avant-hier en conférence de presse avant de se projeter sur la réception des vilains.

"J'ai vécu une période difficile. On n’est jamais très content de ne pas jouer. Je n’étais pas prêt pour débuter les rencontres. Donc j’ai travaillé pendant plusieurs semaines ma condition physique, le foncier pour retrouver la forme. Je n’ai pas eu de discussion en tête à tête avec le coach mais je comprenais très bien ces choix. D’autant plus qu’il y avait des joueurs de qualité au milieu de terrain. La concurrence est normale. Maintenant, j’ai retrouvé la forme physique et j’espère jouer de plus en plus. Je me sens de mieux en mieux, à l’entraînement et en match. Le fait de pouvoir enchaîner les rencontres va me permettre de m’exprimer.

J’aime tirer les coups francs, frapper de loin. Ma frappe de balle est une des caractéristiques de mon jeu. Au Brésil, j’ai eu l’occasion de marquer 9 buts en une saison. Je suis content d’en avoir inscrit 2 depuis mon arrivée. C’est un secteur que je travaille assidûment, les frappes lointaines comme les coups de pied arrêtés car je suis conscient que c’est une chance de pouvoir en profiter en match. Je suis sûr que l’on va s’améliorer au fil du temps. Il faut déjà se concentrer sur le match à Toulouse. Quant au derby, mes coéquipiers m’en ont parlé. C’est clairement le match de l’année. J’ai conscience que c’est un match important."

Savoir tirer les coups francs, contre les vilains ça peut toujours servir, Dimitri ne va pas nous contredire...

Dans un entretien accordé la semaine dernière à Légendes du Sport, Geoffrey Dernis est revenu sur sa carrière marquée notamment par son fameux pion victorieux contre l'OM claqué il y a dix ans.

"Avec Lille, mon club formateur, j’ai connu la Ligue des Champions. Avec les Mathieu Bodmer, Stathis Tavlaridis et autres Matt Moussilou, on avait battu le Manchester United de Cristiano Ronaldo, Wayne Rooney et Ruud van Nistelroy. Quand je suis arrivé à Saint-Etienne, on a fait trois saisons merveilleuses. J’ai côtoyé des grands joueurs chez les Verts et le club a retrouvé la Coupe d’Europe. A Montpellier, j’ai été champion de France. Ce titre-là est vraiment extraordinaire car personne ne s’attendait à nous voir ne serait-ce que dans les cinq premiers. L’ère qatarie du PSG avait déjà commencé, ce club était le grandissime favori. Il y avait Lyon et même Saint-Etienne qui avaient certainement un plus bel effectif et plus de moyens que nous. Il y avait Bordeaux, Marseille… Nous on voulait simplement se maintenir mais on a renversé des montagnes. Le plus beau but de ma carrière, celui qui me vient à l’esprit, c’est le but contre l’OM à Geoffroy-Guichard, forcément ! Ce but était très particulier. C’était la dernière seconde, sur une frappe lointaine, barre rentrante. Aujourd’hui, quand je revois les images ou que j’y repense, je crois qu’il y a longtemps que je n’avais pas entendu un grand boum comme ça dans un stade. C’était juste magique, avec des frissons énormes, énormes, énormes après ce but !"

Ex-défenseur monégasque réputé dur sur l'homme, le consultant de RMC et BFM Rolland Courbis épargnait le numéro 10 des Verts, comme il l'explique dans la Pravda du jour.

"Le joueur le plus impressionnant que j'ai affronté dans ma carrière, c'est Michel Platini. Il devinait tout bien avant les autres. Il arrivait à voir des choses sur le terrain, au ras du sol, que toi tu ne voyais pas des tribunes. Il était très malin, on aurait dit qu’il jouait avec des rétroviseurs. En fait, il était tellement fort que je n’osais même pas lui mettre des coups. Et avant de lui mettre des coups, déjà, il fallait l’attraper…"

Vincent Pajot a accordé vite fait une interview téléphonique à La Dépêche du Midi hier matin. Extraits.

"Je ne vais pas tarder à raccrocher sinon je vais payer une amende, l'entraînement débute à 10 heures ! Au niveau des résultats, on n'est pas performants ces derniers temps. Maintenant, on garde quand même un certain contenu. Nous avons avant tout pris des buts un peu tôt dans les matches ; ce qui a fait qu'on se complique la tâche pour l'emporter ou revenir. Surtout devant une équipe bien regroupée telle que Montpellier le week-end dernier.

On ne s'alarme pas pour autant. Il n'y a pas de raison si on conserve cet état d'esprit. Qu'on continue de travailler tous ensemble, tout rentrera dans l'ordre. Il y a eu pas mal de remaniements et généralement la mayonnaise prend du temps ; là, elle a opéré d'entrée. On a engrangé des points, on se retrouve dans le bon wagon. Restons-y ! On a des joueurs de qualité devant, leur efficacité ou pas ne dépend pas que d'eux mais du collectif.

On doit être plus performants dans la surface adverse. On a gagné peu de fois avec un score-fleuve, ce n'est pas un hasard. C'est le groupe entier qui, s'il progresse, récoltera à être porté davantage vers l'offensive. On marquerait plus de buts. Le leitmotiv du coach est pressing intense haut, afin de récupérer la balle rapidement. Il veut qu'on joue, qu'on ait un foot de mouvement.

Le Tef a à la fois des joueurs reconnus et des talents en devenir. On sait qu'il s'agit d'une formation physique, délicate à manœuvrer. D'autant plus chez elle. Il y a des beaucoup d'individualités à surveiller de près, à commencer par l'attaquant-phare, Delort. Je suis fan d'Imbula qui est un milieu très polyvalent avec un gros coffre. Attention aussi à leurs coups de pied arrêtés avec Jullien. Puis…

Je connais bien Ola Toivonen avec qui j'ai évolué une saison et demie au Stade Rennais, Max-Alain Gradel que j'ai croisé. L'impact sera la clé du match. Et la taille sur les corners et coups francs : Toulouse est réputé pour ses combinaisons, il faudra se méfier. Le Tef nous réussit, on avait gagné 3-0 l'an dernier au Stadium. Mais les deux effectifs ont changé énormément. Les débats seront tout autres. Psychologiquement, ça ne rentre pas en ligne de compte."

L'équipe réserve s'est imposée 2-1 à Chambéry en debut de soirée grâce à un doublé de Vagner Gonçalves (photo).

Titularisé en attaque en l'absence de Hugo Roussey (victime d'une béquille à l'entraînement), le Capvderdien a ouvert le score à la 24e minute en lobant le gardien après avoir intercepté le cuir entre les deux centraux savoyards. Sur un centre en retrait d'Alexandros Katranis, il a fait le break à la 67e d'un pointu du gauche après avoir crocheté un défenseur. Théo Vermot, qui a arrêté à la 81e un péno concédé par Erin Pinheiro, a dû s'incliner dans les ultimes secondes du temps additionnel suite à un coup franc dans la boite repris à six mètres des buts.

La compo : Vermot - Panos, Souci, Gomis, Pétrot, Katranis (Nadé, 82') Martin-Pichon, Camara (Touati, 87'), Chambost - Valbon (Pinheiro, 59'), Vagner.

La réaction de Laurent Batlles : "On a fait un bon début de match face à une équipe de Chambéry solidaire qui évoluait bas et jouait le contre. Il a fallu un exploit de Vagner pour décanter la situation. Je suis plutôt satisfait du contenu de ce match car on a eu globalement la maîtrise. Mais les dix dernières minutes ne m'ont pas plu. J'aurais aimé qu'on finisse ce match plus sereinement, à 2-0. Quoi qu'il en soit, on en profite pour revenir à hauteur du leader Bourgoin, qu'on reçoit le week-end prochain. On va tout faire pour gagner ce match au sommet de notre groupe."

Grâce à un hat-trick de Romain Spano et un péno de son capitaine Maxence Chapuis, Andrézieux a écrasé 5-1 le 3e Annecy e fin d'après-midi malgré les titularisations de Damien Moulin et Olivier Sorlin. La formation entraînée par Romain Revelli consolide ainsi sa place de leader du groupe B de National 2 devant la réserve des vilains.

Alors que Bryan Dabo et Assane Diousse font leur retour dans le groupe qui affrontera les Violets ce dimanche à 17h00 au Stadium, Rémy Cabella n'est pas du voyage à Toulouse car il n'est pas encore remis de sa fracture à un orteil.

Ruffier, Moulin, Guendouz

Janko, Théophile-Catherine, Lacroix, Pogba, Gabriel Silva, M'Bengue

Selnæs, Dabo, Diousse, Pajot, Maïga, Hernani, Rocha Santos

Bamba, Söderlund, Hamouma, Monnet-Paquet

Club berlinois évoluant en 4e division, Altglienicke a annoncé hier sur son compte facebook que notre ex-lofteur Boubacar Sanogo s'était engagé jusqu'à la fin de saison. De plus en plus mûr (34 ans), l'ancien Vert, après une pige de deux mois et demi en Indonésie, revient dans un pays qu'il connaît bien. Pour rappel, l'Ivoirien avait évolué à Kaiserslautern, Hambourg, Brême et Hoffenheim avant de signer à Sainté en 2009. Après avoir été licencié par l'ASSE en mars 2012, Bouba avait rebondi à l'Energie Cottbus, qui évoluait à l'époque en D2 allemande.

Après avoir fait le coup du chapeau melon le week-end dernier en Coupe de France, l'ancien attaquant stéphanois David Gigliotti (32 ans) a marqué (de la tête !) l'unique but de la victoire de Marseille Consolat contre Béziers hier lors de la 11e journée de National 1.

Décidément, les anciens canardent à-tout-va en ce moment ! Champion de France avec les Verts (en 1981) et champion olympique avec les Bleus (en 1984), Jean-Louis Zanon tire à boulets rouges sur Nanard et Roro dans le bimestriel Journal du Sport.

"Le club est dirigé par deux présidents qui ont deux philosophies complètement opposées. L'un est Stéphanois, mais il a gardé en lui la jalousie des anciens, de tout ce qu'ils ont gagné, lui qui ne gagnera jamais autre chose que cette Coupe de la Ligue 2013. Il traite notamment les anciens de 1976 avec assez peu d'égards. L'autre est un financier qui gère ça depuis Paris et qui est à Saint-Etienne comme il pourrait être à Nantes ou à Toulouse... Donc, au final, avec des joueurs qui ne sont que de passage et qui se servent davantage du club qu'ils ne le servent vraiment, je ne parviens pas à m'intéresser aux Verts. Et je précise que c'est général, ce n'est pas propre à l'ASSE. En fait ça va même au-delà du football, c'est "sociétal". Quitte à passer pour un vieux con, je regrette que le foot soit devenu un sport individuel. Même les joueurs de ma génération qui sont devenus entraîneurs me le disent. J'en discutais récemment avec Laurent Blanc."

Le Progrès du jour fait le point sur l'infirmerie stéphanoise.

"Dabo et Diousse sont opérationnels. Pierre-Gabriel, qui s’est entraîné à l’écart, et Perrin sont à nouveau absents. Lorsqu’il lui a été demandé s’il avait une date pour la reprise de l’entraînement de son capitaine, l’entraîneur catalan a répondu de manière laconique : "Je ne sais pas." En ce qui concerne Cabella, victime d’une fracture d’un orteil, Oscar Garcia s’est montré très pessimiste sur sa participation au match à Toulouse : "Je ne crois pas qu’il puisse jouer, il ressent encore des douleurs."

Comme le rapporte la dernière édition du Progrès, François Hollande a brièvement parlé des Verts hier lors de son passage en Haute-Loire. "Je regarde les matches de l’ASSE, a fortiori quand il y a le derby. Je serai devant mon écran dimanche prochain" a déclaré hier l'ancien président de la République.