C'était le 8 mai 1998, les Verts finissaient tant bien que mal (et plutôt mal) leur seconde saison consécutive en seconde division, et Juju Sablé avait fait, lors de la 38ème journée, ses premiers pas en Pro lors d'une ultime défaite à Lille (1-2) malgré un but de Pape Sarr.

Le club bouclait la saison à une triste 17ème place, avant l'arrivée du Nouz et le renouveau que l'on sait.

19 ans après, pour son premier (et dernier ?) match en tant que coach des Verts, c'est donc à Lille que Juju retournera, dans un joli clin d'oeil offert par le destin. En espérant que l'issue du match soit plus heureuse....

Le site officiel annonce ce matin que l'entraînement du matin a été décalé à 15h30.

Le Progrès précise de son côté que Julien Sablé a expliqué la situation aux joueurs ce matin, pendant que les négociations se poursuivent concernant les conditions de départ de Garcia et ses adjoints.

Sainté vit sa première vraie crise depuis près d'une décennie, avec cette faculté toujours aussi fascinante, à donner l'impression que rien n'est réellement anticipé et maîtrisé.

Ah, au fait, après-demain il y a match.

Après Manu Lonjon, c'est au tour de la Pravda d'expliquer pourquoi Oscar Garcia a décidé de claquer la porte. Extraits.

"Oscar Garcia ne supportait plus le mode de gouvernance à l'ASSE. A commencer par l'interventionnisme de Roland Romeyer. Ce dernier a vu chaque membre du staff technique en tête-à-tête après la défaite historique face à Lyon. Oscar Garcia a pris l'initiative de son président comme une ingérence dans ses prérogatives techniques. Il avait déjà très peu goûté que Romeyer convoque dans son bureau Romain Hamouma pour lui expliquer la façon dont il aurait dû frapper son tir au but, raté, lors de la piteuse élimination des Verts en Coupe de la Ligue à Strasbourg. Constatant aussi que l’ASSE ne possédait pas les moyens financiers à hauteur de ses ambitions, Oscar Garcia a fait part de sa décisionde quitter le club à ses dirigeants. Ces derniers ont d’abord refusé l’idée de le voir partir, moins de cinq mois après l’avoir choisi. Mais la décision du Catalan était ferme et définitive.

Son agent, Josep Maria Orobitg, est venu à Saint-Etienne lundi pour négocier la sortie d’Oscar Garcia. Le Catalan possédait encore 19 mois de contrat. S’il part, il n’entend pas démissionner pour autant. Autrement dit, il veut toucher une indemnité de départ. Son agent aurait exigé 2 M€, une somme que le club a bien entendu refusé de lui payer. Les négociations se trouvant au point mort, Orobitg a quitté Saint-Etienne hier après-midi. Mais les discussions se sont poursuivies dans la soirée au téléphone.

Lors de sa négociation de contrat en juin, l’idée d’inclure une clause prévoyant que chacune des deux parties devait six mois de salaire à l’autre en cas de rupture anticipée avait été envisagée. Mais ce type de clause est illégal en France et Romeyer a refusé de la signer sous seing privé. Il semblerait toutefois que cette idée ait été réactivée, mais sous une autre forme, plus favorable à l’entraîneur au vu des circonstances actuelles. Oscar Garcia continuerait ainsi à percevoir son salaire jusqu’au 30 juin 2018, soit 80 000 euros brut mensuels. Au total, son départ anticipé devrait coûter près de 600 000 euros aux Verts. Par ailleurs, le cas de ses trois adjoints espagnols n’est toujours pas réglé.

En parallèle, une solution intérimaire a été trouvée. Les rênes de l’équipe sont confiés à partir de ce matin au tandem Ravera-Sablé. Arrivé en juillet comme quatrième adjoint, Alain Ravera (52 ans) présente l’avantage d’être le seul au club à posséder le BEPF, le diplôme d’entraîneur professionnel. Julien Sablé, nommé directeur du centre de formation le 2 juin dernier, est un proche de Romeyer. Davantage que Laurent Batlles, entraîneur de l’équipe réserve depuis 2016. C’est cette proximité qui a permis à Sablé d’être préféré à Batlles. Il pourrait fêter ses grands débuts sur un banc de L1 dès vendredi soir, à Lille."

Dans son autobiographie "J'ai joué avec le feu" qui paraît aujourd'hui aux éditions Solar, Jean-François Larios révèle qu'il s'est dopé à Sainté, et laisse entendre que d'autres anciens Verts en ont fait de même. Extraits.

"La première fois que j'ai touché au dopage, c'était avant mon premier grand match de Coupe d'Europe. Face au PSV Eindhoven (1-0, le 20 octobre 1976, en huitièmes de finale aller de la Coupe des clubs champions européens). Les Néerlandais, comme les Allemands d'ailleurs, étaient alors physiquement en avance sur tout le monde. Le football total et génial développé par les Hollandais Volants de l'Ajax Amsterdam du début des années soixante-dix imposait une grande capacité à répéter les efforts. Le Captagon, ou fénétylline, est un stimulant de la famille des amphétamines, qui comprend notamment la méthamphétamine et l'ecstasy. Cette drogue entraîne une augmentation du rythme cardiaque, une plus grande résistance à la fatigue, une vigilance accrue et une perte de jugement provoquant un sentiment de toute-puissance.

L'un des membres du corps médical de l'AS Saint-Étienne m'a tendu une petite pilule blanche dans le vestiaire, avant l'échauffement : “Prends des vitamines. C'est pour te motiver.” Je venais de fêter mes vingt ans et je m'apprêtais à disputer mon premier match de Coupe d'Europe, comme titulaire en plus. Je fais quoi ? J'ai donc avalé le cachet, sans trop vraiment comprendre de quoi il s'agissait. À l'époque, il n'y avait pas de contrôles antidopage. Une fois sur le terrain, j'ai senti une montée en puissance pendant un moment. Ensuite, ç'a été une catastrophe pour moi. Le captagon m'a bouffé au point de vue énergétique. Au bout d'une heure, j'ai ressenti des crampes et j'ai dû céder ma place à Alain Merchadier. J'ai ensuite eu besoin de vingt-quatre heures pour retrouver un cycle normal. Pareil pour le souffle. Et impossible de dormir après cela. C'est comme quand tu prends une ecstasy pour pouvoir danser toute la nuit en discothèque. Tu peux le faire, descendre trois bouteilles de vodka et, quand tu rentres chez toi, non seulement tu n'es pas fatigué, ni saoul, mais en plus tu ne dors pas.

J'ai pourtant repris du Captagon par la suite. Mais j'insiste : pas régulièrement, seulement pour les grands matches. Et y compris à Bastia, où je devais jouer tous les trois jours jusqu'en finale de la Coupe de l'UEFA (0-0, 0-3 face au PSV Eindhoven, les 26 avril et 9 mai 1978). J'ai continué à reprendre des “vitamines” à mon retour à Saint-Étienne, en 1978. En toute connaissance de cause, cette fois-ci. Certains de mes équipiers m'ont expliqué de quoi il en retournait exactement. Ils m'ont ressorti l'histoire du produit que les médecins donnaient aux cancéreux pour calmer leurs douleurs. Ça ne pouvait donc pas faire de mal. Je n'ai jamais vraiment su si c'était vrai d'ailleurs. Et, à vrai dire, je m'en fichais un peu à l'époque. On jouait pour la “gagne” et moi, je voulais tout le temps gagner.

J'ai donc gobé une petite pilule blanche, une demi-heure avant le coup d'envoi d'un grand match. Mais je ne me suis jamais dopé par injection. J'en ai pourtant subi. Mais c'était pour m'éviter d'avoir mal. Une fois, par exemple, je souffrais terriblement d'une blessure à un pied. Je ne pouvais pas jouer. Mais, à Saint-Étienne, ils ne te laissaient jamais te reposer. Ils m'ont donc bandé le pied et fait deux piqûres pour l'anesthésier, une avant le match, l'autre à la mi-temps. Tu ne sens alors plus ton pied. Mais quand l'anesthésie passe, c'est terrible. Tu morfles. En fait, ils calmaient nos douleurs comme ils pouvaient. Souvent avec de la cortisone. À force d'en prendre, ça te bousille. Je crois que c'était de la cortisone, parce que, en fait, je ne savais pas ce qu'ils m'injectaient. Même aujourd'hui. Après, il faut que ton corps l'avale et le digère. Le problème, c'est qu'il ne peut pas tout éliminer. J'ai définitivement arrêté de gober des pilules de Captagon quand j'ai quitté les Verts, au creux de l'hiver 1983. Ça t'aide physiquement, mais ce n'est pas ça qui te fait mieux jouer au foot. Surtout, ce machin t'attaque le cerveau. Car les effets qu'il produit vont à l'encontre du fonctionnement de ton corps : le jour où tu touches à ton corps, tu le dérègles, il est obligé de compenser et ça entraîne des dommages."

Selon Mohamed Bouhafsi, Oscar Garcia a annoncé sa démission à Roland Romeyer la veille du derby et ses conseillers ont débarqué à l'Etrat le lendemain de cette soirée cauchemardesques pour négocier son départ. Le journaliste de RMC et BFM TV évoque un désaccord profond entre l'entraîneur catalan et les deux présidents de l'ASSE, notamment un clash après la piteuse élimination de la Coupe de la Ligue à Strasbourg. Il ajoute que Julien Sablé et Alain Ravera vont assurer l'intérim.

De son côté, le journaliste de Yahoo Sport Manu Lonjon développe sur son compte twitter la position du démissionnaire.

"Oscar Garcia s’est vu refuser les joueurs qu’il souhaitait dès cet été, Wantier imposant ses choix. Se sentant seul, il a demandé plus de poids et des recrues cet hiver. On lui propose... de reprendre Beric !!! Il a voulu partir vendredi puis s’est ressourcé à Barcelone ce week-end. Hier matin, il a demandé à sa direction de faire revenir Jérémie Janot pour l’aider sportivement et mieux maîtriser l’environnement du club ! Repoussé par la direction. Nouvelle réunion ce midi. Pas d’avancées. Clash ce soir.

Oscar Garcia était seul ! Pensez que pas un membre du board n’a eu l’idée de lui faire rencontrer les supporters à la veille du derby qu’il sache où il mettait les pieds et comprenne le club ! Il attend encore que Caiazzo monte au créneau pour le defendre depuis le derby... Oscar Garcia s’est rendu compte des luttes internes au club, des gens dont le job principal consiste à rester en place et asseoir leur pouvoir. Il avait une liste de 23 noms cet été, on lui en a donné : aucun ! Pour moi, il est un bouc émissaire. Il se murmure que Dominique Rocheteau et Christophe Galtier auraient échangé ces dernières heures au sujet d'un retour."

Le Progrès évoque également un possible come-back de Galette : "Son nom revient avec insistance. Libre de tout contrat, il n’a pas pris la direction de Rennes où on l’annonçait. Il a l’avantage de bien connaître la maison verte mais son retour risque d’entraîner des changements avec, par exemple, un vrai rôle de manager."

Comme on le pressentait, Assane Diousse a honoré sa première sélection avec les Lions de la Teranga ce soir à Dakar lors du match des éliminatoires de la Coupe du Monde contre les Bafana Bafana. Déja qualifié, le Sénégal a battu l'Afrique du Sud 2-1, le coéquipier mauve de Robert Beric Kara Mbodji ayant inscrit le but victorieux à la 93e minute. Le numéro 8 de l'ASSE est entré en jeu à la 88e à la place du coéquipier de Bafé Gomis Papa Alioune N'Diaye (Galatasaray).

Battu par le Mozambique le 10 octobre dernier, Kenny Rocha Santos a été défait 4-0 ce soir par les Etalons à Ouagadougou lors d'un match des élimiantoires de la Coupe du Monde comptant pour du beurre. Le numéro 33 de l'ASSE est entré en jeu à la 74e minute alors que les Requins Bleus étaient déjà menés 3-0 suite au triplé du Canari Prejuce Nakoulma.

Seul club amateur ligérien rescapé de la Coupe de France, l'ASF Andrézieux-Bouthéon de Romain Revelli, Clément Cabaton, Maxence Chapuis et Romain Spano recevra l'AJA de Jérémie Janot et Pierre-Yves Polomat lors du 8e tour programmé le week-end des 2 et 3 décembre.

Il n'y avait pas un chat mais deux potonautes ce matin à l'Etrat ! S'il a tenu à garder l'anonymat, le premier nous a livré tout à l'heure son compte rendu.  Le second, le fidèle Thomi, nous livre à son tour ses impressions sur la séance du jour.

L'entraînement du jour initialement prévu à 10h a débuté très précisément à 10h53 dans la grisaille et le froid stratiens. Un entraînement quasiment à huis clos puisque seulement 7 personnes y ont assisté...

Le groupe de joueurs : Ruffier, Moulin, Maisonnial, Guendouz - RPG, Janko,Lacroix, Pogba, Perrin - Souici, Dabo, Hernani, Pajot, Chambost - KMP, Diony, Ghezali, Vagner

Échauffement habituel, avec tours de terrain puis exercice de conservation et circulation du ballon. Le but de l'exercice: Dans un cercle matérialisé par des plots (pas les joueurs hein, des vrais plots), trois équipes s'affrontent pour faire circuler le ballon en une touche de balle sans se faire contrer par les équipes adverses.

Ensuite exercice suivant: 3 cages et deux équipes.
Deux cages sont installées côte à côte et une autre en face à 20/30m
Le but est simple, deux joueurs simultanément s'affrontent. Dans un premier temps, Ils doivent aller marquer (essayer) dans les cages qui se trouvent cote à cote. Puis repartir en sprintant en croisant leur course sur 30m pour être à la réception d'un centre effectué par l'adjoint de Garcia.. et essayer de mettre le but.
Les joueurs les plus adroits devant le but : Pajot, Vagner et Ghezali.
Surpris par la pointe de vitesse de Lacroix. Soit il est très rapide, soit Diony est très lent. A chaque fois Lacroix arrivait avec 10 m d'avance sur Diony.
Souici est pas mauvais non plus techniquement. Et Perrin c'était pas mal. J'ai eu peur pour lui, il a fait quelques glissades. Mais pas de bobos fort heureusement.

Enfin, la partie la plus intéressante de l'entraînement une petite opposition à 8 contre 8 sur terrain réduit. 3*8 minutes environ.
Équipe blanche: Moulin, Janko, Perrin, RPG, Dabo, Pajot, Hernani, Diony
Équipe orange: Guendouz, Souici, Pogba, Lacroix, Chambost, Ghezali, Vagner, KMP

Victoire des oranges 2/0. Doublé de Lamine. 1er but sur un magnifique face à face remporté en dribblant Jessy. Le 2ème un chef d'oeuvre. Petit lob sur Jessy.
A noter trois grosses occasions pour Vagner mais Moulin veillait au grain.....
Et Diony invisible.. Introuvable par ses partenaires.

Diony et Dieu ont stoppé leur entraînement à la fin de cette opposition.

Le reste de groupe ayant effectué des courses pendant 15 min pour conclure l'entraînement.

Si je devais ressortir un joueur du lot je dirai le petit Vagner.

Grâce à un but marqué dans le temps additionnel par le milieu du Celta Vigo Stanislav Lobotka, la Slovaquie a battu la Norvège 1-0 ce soir à Trnava. Alors qu'Ole Selnaes est resté sur le banc, Alexander Söderlund, remis de sa légère blessure à la cuisse lors du derby, a été titularisé. S'il a obtenu deux bons coups francs, l'avant-centre stéphanois, remplacé à la 71e minute, n'a pas brillé à l'occasion de sa 30e sélection. Son compteur buts international reste bloqué à 2...

Victime d’une fracture du quatrième orteil du pied droit contre Montpellier le 20 octobre dernier, Rémy Cabella sera encore forfait les trois prochains matches (à Lille, contre Strasbourg et à Bordeaux) selon Le Progrès. 

 Le lob de Ghezali sur Moulin

Un aimable potonaute nous a transmis le compte-rendu de l'entraînement du jour.

10h50 : ouverture des portes alors que l’entraînement commençait à 10 heures. Les joueurs se sont a priori échauffés indoor avant de rejoindre les pelouses. A noter que je suis arrivé en avance mais je n’ai vu personne arriver, ce qui confirme que les joueurs sont convoqués avant pour le petit déjeuner, etc... Les adjoints de Garcia étaient déjà en train de mettre en place les ateliers.

Quand les joueurs sortent enfin, seulement 14 joueurs de champ sont présents, dont une demi-douzaine de jeunes. Lacroix est déjà de retour. M’Bengue arrivera un peu plus tard mais s’entraînera à part avec quelques tours de terrain avant de retourner au vestiaire. 

L’entraînement commence par 5 min de démarrage de courses pour se mettre en jambes.

1er exercice
Travail de pressing sur petit périmètre avec joueurs d’appoint sur les côtés pour aider l’équipe qui attaque. 15min pas terrible.

L’échauffement continue avec des passes un peu plus longues 2 par 2.

Mise en place du 2ème exercice. Quand les gamins amènent les cages RPG est le premier à montrer l’exemple.

2ème exercice
3 cages sur un demi-terrain. 2 d’un côté, une au milieu de l’autre. Les joueurs sont repartis dans deux groupes qui font face au côté où il y a deux cages. Elles sont gardées par les jeunes gardiens. Jessy garde la cage de l’autre côté (Ruffier continue son spécifique à part).
Au coup de sifflet, chaque groupe fait en parallèle un jeu en triangle qui se termine par une frappe pour fusiller le gardien qui leur fait face. Puis les 2 joueurs qui viennent de tirer se retournent et courent devant la cage de Jessy pour se disputer un centre effectué par un adjoint de Garcia. On notera des buts de Diony qui s’arrache devant Jessy, des buts de Pajot, quelques buts des jeunes et quelques pigeons déclarés morts sur le coup. Hernani a décidément une bonne frappe. Diony s’est donné à fond pour prendre les centres, il fait tout ce qu’il peut pour retrouver de la confiance. KMP a aussi marqué. Quant à Pogba, je ne sais pas quoi en penser, il fait le clown ce qui met un peu d’ambiance mais il ne sait pas quand s’arrêter... il a fait quelques belles reprises mais aussi quelques airball et joue en dilettante. Par rapport aux autres il a des facilités physiques mais aussi techniques (qui portent malheureusement surtout sur les gri-gris), mais il fera une moins bonne carrière qu’eux car il n’a pas la concentration ni les inspirations collectives nécessaires. Bref, il ne se rend même pas compte du gâchis même si il a mieux terminé l’exercice. 30min en tout, avec l’arrivée sans tambour ni trompette de Rocheteau durant l’exercice (A 11h22 pour être précis).

3ème exercice
Opposition 7 contre 7 sur terrain réduit.
Côté titulaires: Perrin - RPG - Janko - Hernani - Pajot - Dabo - Diony.

Côté remplaçants: Pogba - Lacroix - KMP Souici - Ghezali - Chambost - Vagner

30min victoire des remplaçants 2-0. Niveau homogène et pas terrible, même si Ghezali (double buteur) et Souici (incisif) se sont mis en évidence. 3 tiers-temps de 10min environ.

Perrin et Diony partent aux soins. Ils se cherchent souvent sur le terrain lors des expos et ont l’air de bien s’entendre. Les autres terminent par 15 minutes de footing, avec 2 brefs interludes, sur un rythme plutôt soutenu, surtout pour le groupe mené par Pajot.

Les joueurs retournent ensuite au vestiaire tout transpirant malgré la froideur matinale, confirmant que ça ne triche pas. Le staff reste lui quelques minutes sur le terrain pour debriefer la séance avant de les rejoindre. Il est 12:30.

Après Roro, c'est au tour de l'agent du joueur Amir Ruznic d'évoquer le probable come-back de Robert Beric dans La Dernière Heure. "Un retour à Saint-Étienne en janvier est possible. Mais Robert veut saisir la moindre opportunité. J’ai l’impression qu’un but peut le lancer."

Idriss Ech Chergui (32 ans) continue de suivre les Verts et reste proche des deux meilleurs joueurs de sa génération 85.  

"Bien sûr je suis toujours les résultats de l'ASSE, mon club formateur. Les Verts sont en difficulyé en ce moment. La défaite dans le derby, ça m'a fait mal" déclare l'attaquant du Paris FC sur le site Top Mercato. "Je suis en contact avec Roland Romeyer. Je prends des nouvelles de Loïc Perrin - un gars irréprochable sur le terrain comme en dehors - et de Bafetimbi Gomis. Je suis fier de lui, il fait une énorme carrière. Cela fait dix ans qu'il est régulier."

Comme prévu, Loïc Perrin et Loïs Diony ont repris l'entraînement collectif hier et pourraient postuler à une place dans le groupe chargé de museler les Dogues ce vendredi soir. Selon la dernière édition du Progrès, les deux hommes ont participé à l'intégralité de la séance aux côtés de Saidy Janko, Ronaël Pierre-Gabriel, Florentin Pogba, Bryan Dabo, Vincent Pajot, Rayan Souici, Hernani, Lamine Ghezali et Dylan Chambost.

A l'instar de Romain Hamouma (cuisse), Cheikh Mbengue (ischio-jambier) et Gabriel Silva (mollet), Rémy Cabella (orteil) est toujours à l'infirmerie.

Comme le rapporte la dernière édition du Progrès, Jean-Paul Ancian est le nouveau préparateur physique du Stade Rennais. L'ex-entraîneur du CASCOL Oullins retrouve ainsi Sabri Lamouchi, qui l'avait recommandé à Robert Nouzaret. Comme le rappelle le potonaute Stéphanois sur son excellent site Tout sur l'ASSE, l'ancien prof d'EPS n'aura fait qu'un court passage à l'ASSE (juillet 2000 - septembre 2001).

Johan Hamel (37 ans) a été désigné pour arbitrer le match d'ouverture de la 13e journée de L1 qui opposera les Dogues aux Verts le vendredi 17 novembre à 19h00. Le natif de Saint-Rambert d'Albon (Drôme) a sorti cette saison pas moins de 38 cartons jaunes et 6 cartons rouges en 9 matches de championnat ! Celui qui a expulsé Pierre-Yves Polomat au Havre et Benoît Assou-Ekotto à la Beaujoire avait déjà invité Kévin Malcuit à regagner les vestiaires avant ses camarades la saison passée. L'arbitre de la Ligue Languedoc Roussillon s'était d'ailleurs fait tacler par Galette à l'issue de cette rencontre remportée 2-1 à Angers grâce à Florentin Pogba et Oussama Tannane.

Nouveau patron de de la division nationale de lutte contre le hooliganisme, Antoine Mordacq évoque les récents incidents du derby dans France Football à paraître demain.

"Dans les deux cas d’envahissement de terrain survenus cette saison, Lens et Saint-Etienne, il s’agit de supporters mécontents des résultats. Les deux clubs ont d’ailleurs un peu le même profil, avec un soutien populaire important, des stades toujours pleins. Il ne s’agit pas d’un manque de compétences car sus l’impulsion de la LFP, il y a eu une professionnalisation des clubs dans la sécurité, avec la création des DOS (directeur organisation sécurité) depuis les années 2000. Même dans les clubs qui ont encore une gestion à l’ancienne, la fonction sécurité est la première qui s’est professionnalisée pour une raison simple : la responsabilité, notamment juridique.

A Saint-Etienne, il y a des supporters remuants depuis quelques temps. Le club fait des efforts pour améliorer la sécurité et renouer avec les supporters. Il ne s’agit pas de montrer du doigt tel ou tel club. Depuis le début de saison, on essaie d’aller dans le sens de la loi du 10 mai 2016 qui vise à développer le dialogue et impose aux clubs de nommer des référents supporters, salariés du club, ne relevant pas de la sécurité mais en capacité de discuter avec les supporters, de préparer les rencontres, de connaître les animations. Mais ce doit être du donnant-donnant : les supporters obtiennent plus de chose, mais en échange, ils prennent des engagements et doivent les tenir.

Dans certains clubs, comme Saint-Etienne, c’est encore compliqué. C’est difficile de responsabiliser les supporters car la culture supporter originelle ne correspond pas à pas sur l’idée d’un fonctionnement avec des représentants. Beaucoup considèrent qu’ils sont des collectifs ne voulant pas être chapeautés, encadrés. Mais ça évolue. Beaucoup ont compris qu’ils avaient tout intérêt à être plus organisés pour être entendus. D’où les référents dans les clubs, d’où la création d’associations transversales comme l’ANS qui regroupent des groupes de différents clubs… sauf évidemment ceux qui refusent d’être représentés. A eux d’être suffisamment représentatifs et d’assumer le respect de leurs engagements. En Allemagne, cela fonctionne bien car les groupes de supporters sont très bien structurés.

Il n’y a pas une solution unique. Depuis l’instauration de l’état d’urgence, il y a eu des interdictions et des restrictions de déplacements pour, dans un certain nombre de cas, une question de disponibilité des forces de l’ordre. Depuis le début de saison, il n’y a eu que deux interdictions : Nice-Naples et OM-PSG. Cela doit rester exceptionnel car, de toute façon, il faut s’assurer que l’interdiction est respectée, donc monopoliser des forces de l’ordre, certes moins nombreuses. En revanche, il y a davantage d’encadrement de déplacements, des arrêtés fixant le nombre maximum de supporters visiteurs et indiquant les règles à suivre pour se rendre au stade.

Pour des matches particuliers comme Saint-Etienne – Lyon, cela me semble utile. On ne peut pas autoriser 2 000 supporters lyonnais à se déplacer. A Saint-Etienne, ils étaient 850, un nombre acceptable pour assurer la sécurité de la rencontre, et 500 policiers, ce qui paraîtra déjà exorbitant à ceux qui ne suivent pas le football. Il faut trouver le meilleur équilibre. Je ne sais pas si on est en retard par rapport à nos voisins. Peut-être sur le sujet des référents, appelés SLO (Supporter Liaison Officers), notamment en Allemagne, où le modèle est né. Il faut maintenant que la fonction s’intègre dans le paysage. Mais on n’est pas en retard sur la sécurité autour des stades ou sur les dispositifs de sécurité privée, qui fonctionnent très bien."

Alors qu'Alexandros Katranis n'était même pas sur la feuille du match nul (1-1) concédé à domicile par l'équipe de Grèce Espoirs contre la Croatie, Jonathan Bamba a joué l'intégralité du match des Bleuets ce soir en Slovénie lors des éliminatoires de l'Euro Espoirs 2019. Remuant, le numéro 14 des Verts a provoqué l'expulsion d'un milieu adverse dès la 37e minute à 1-1. L'attaquant du Celtic Moussa Dembele a profité de cette supériorité numérique pour réaliser un triplé synonyme de succès (3-1).

Ils s'appellent Jean Pierre Cyprien et Etienne Mendy, et ils n'ont toujours pas été effacés des tablettes.

Ce sont en effet eux qui ont ramené de Lille la dernière victoire de Sainté en championnat (en Ligue 1). C'était le 18 septembre 1993, il y a donc 24 ans. Depuis les Verts n'y arrivent plus, malgré une embellie récente. Après quelques cartons, nous sommes désormais parvenus à rendre des copies plus acceptables dans le Nord, avec une curiosité : l'alternance lors des 5 derniers déplacements entre 2 scores : 1-1 et 0-1. L'an dernier nous avions ramené un point (but de Hamouma), si la série se poursuit, c'est donc une défaite 1-0 qui nous attend ce vendredi...

Bon, les séries sont aussi faites pour prendre fin un jour, hein ?!

Dans le Corriere Fiorentino, Jordan Veretout évoque sa volte-face.  "Avec Saint-Étienne, j'ai fait une bonne saison en Europa League mais ma préférence était toujours de jouer à l'étranger. Saint-Étienne me voulait absolument et j'avais pratiquement dit oui. Quand les nouvelles sont parues dans les médias, il y a eu beaucoup d'autres appels, et quand j'ai lu le nom de Fiorentina, j'ai réalisé que ce serait la meilleure solution. C'est un club qui me parle, historique, un grand champion d'Italie."

Leader de son groupe en National 2 avec trois points d'avance sur la réserve des vilains, Andrézieux a écrasé Foot Mont-Pilat 6-0 hier après-midi lors du 7e tour de la Coupe de France grâce à une passe décisive de son capitaine Maxence Chapuis. "On a fait respecter la hiérarchie et c’est une satisfaction d’être le dernier représentant de la Loire avec l’ASSE" déclare Romain Revelli dans la dernière édition du Progrès. "J’espère que l’on aura un bon tirage au prochain tour, pour, si l’on passe, revenir en janvier pour les 32es de finale."

William Howard : "C’est une évidence, je suis un fan de l’ASSE puisque j’ai grandi à Montbrison et joué ensuite à Roanne. Je crois qu’Axel a un autre club de cœur (rires)."

Axel Bouteille (photo) :"Je suis forcément supporter de l’OM car je suis depuis tout petit dans le Sud. Mais j’aime bien l’ASSE, je suis les résultats, je suis très content quand les Verts gagnent. Mais l’OM est mon club de cœur. Mon père est un vrai fan de l’ASSE, comme toute ma famille, alors souvent on se chambre."

Envoyé spécial à L'Etrat, le potonaute thomas99 a compilé les buts des U17 nationaux inscrits par Azdine Bellakhdar, Bilal Benkhedim (photo) et Halkan Kiran cet après-midi contre Clermont Foot (victoire 3-0).

Victorieuse à Belfast il y a trois jours, la Suisse a fait un match nul et vierge en début de soirée contre l'Irlande du Nord dans ce maudit Parc Saint-Jacques de Bâle. Si la Nati s'est donc qualifiée pour la Coupe du Monde 2018, reste à savoir si Léo Lacroix sera de l'aventure en Russie. Rappelé en sélection suite au forfait sur blessure de Johan Djourou (Antalyaspor), le numéro 4 de l'ASSE, resté scotché sur le banc pour la 6e fois, n'a toujours pas joué la moindre minute en sélection.

Vous avez pu suivre cette rencontre en direct sur notre forum grâce au potonaute thomas99, envoyé spécial à l'Etrat : les U17 nationaux ont dominé leurs homologues clermontois 3-0 cet après-midi à Aimé Jacquet.

Azdine Bellakhadar, qui a loupé une grosse occase dans le premier quart d'heure, s'est rattrapé en ouvrant le score à la 29e minute d'une belle frappe croisée grâce à une passe de Louka Aymar, monstrueux aujourd'hui dans l'entrejeu stéphanois. Les Verts ont doublé la mise à la 61e suite à un bon pressing haut grâce à l'inévitable Bilal Benkhedim, auteur de son 15e pion de la saison. D'un plat du pied imparable, Halkan Kiran a définitivement tué le match à la 78e suite à un excellent travail de Tyrone Tormin, qui s'est par ailleurs procuré deux belles ocacsions de trouver lui aussi le chemin des filets. 

La compo : Bajic - Durivaux, Tshibuabua, Leleux, Bernocolo (Roubat, 73') - Petit, Aymar - Benkhedim - Sidibé (Kiran, 60'), Bellakhdar (Urie, 79'), Tormin.

L'ASSE consolide son statut de leader avec deux points d'avance sur les vilains et trois sur les Dijonnais, tenus en échec par Auxerre.

La réaction de Razik Nedder (photo) : "On a plutôt fait un bon match face à une bonne équipe de Clermont. Le score peut paraître un peu sévère car on est tombé pour une fois sur une équipe joueuse et bien organisée. On a retrouvé l'efficacité offensive qui nous avait manqué les deux derniers matches. On n'avait pas marqué contre le FC Lyon et contre l'OL on n'avait gagné que 1-0 alors que sans trop se gargariser on aurait dû gagner avec deux ou trois buts d'écart. Aujourd'hui on a su lâcher le ballon alors que le week-end dernier on l'avait trop porté. On a gagné en fluidité offensive. On a vraiment fait un bon match dans l'utilisation du ballon. On l'a sorti proprement, on a toujours cherché à jouer. On a eu aussi des phases de conservation, notamment en seconde période. Globalement je trouve qu'on a fait preuve de maturité, on a bien géré le match. Par contre l'activité défensive de nos joueurs offensifs m'a moins plu. J'ai trouvé mes attaquants un peu passifs dans ce domaine, ils ont manqué de générosité, du coup on a concédé pas mal de situations à défaut de grosses occasions. La prochaine journée, on espère poursuivre sur notre lancée à Montceau et on ne serait pas contre un petit match nul entre l'OL et le DFCO."

Les U15 de Jean-Philippe Primard se déplaçaient en leaders dans la banlieue de la banlieue à Saint Genis Laval pour affronter la lanterne rouge. Mais, comme cela arrive fréquemment dans ce type de confrontation cette rencontre fut tout, sauf un long fleuve tranquille. Les jeunes Verts ont réussi à se sortir de ce guêpier pour l'emporter sur le score de 2 à 1.

Ils ont eu du mal à entrer dans ce match et se retrouvaient menés au score dès l'entame suite à un coup franc excentré tiré juste sous la barre, surprenant notre gardien. (1-0, 5ème).

La réaction des Stéphanois se faisait attendre et ce n'est qu'en fin de mi-temps qu'ils commençaient à prendre le dessus sur les Saint-Genois. Cette domination était concrétisée par l'égalisation, suite à un centre repoussé de Yassimi Moyo que Marwan Ouroui reprenait du gauche, plaçant le ballon au ras du poteau. (1-1, 40ème). 

La seconde période allait être de meilleure facture, les Verts se créant quelques belles situations et trouvant finalement la faille par Raphaël Ressicaud qui à la sortie, côté gauche, d'un une-deux avec Marie-Gaël Mukanya plaçait une frappe victorieuse  entre le poteau et le gardien. (1-2, 66ème). Nos jeunes effectuaient une bonne fin de rencontre, mais n'arrivaient pas à aggraver la marque.

La composition : Moulineau - Camara, Ahmane (M.Moueffek 78ème), Grillet, Yahiaoui - M.Moueffek (Ressicaud 23ème), Morel - Marwan Ouroui (Mukanya 55ème), Hilaire, Mukanya (Lamrabtine 30ème, Marwan Ouroui 75ème), Moyo.

La réaction de Jean-Philippe Primard : "C'est un match assez décevant dans lequel nous avons eu du mal à entrer. A la mi-temps j'ai demandé à mes joueurs d'être plus dans les duels et de s'appliquer techniquement. Nous avons bien terminé la rencontre. Je suis déçu du contenu, mais le point positif est que nous n'avons pas lâché mentalement et que nous avons su aller chercher la victoire. On a assuré le minimum. Maintenant nous allons entrer dans le dur avec les matchs contre Thonon, l'OL et Bourgoin." 

Depuis le début de cette saison, l'ancien Vert, Alexis Ledoux, opére dans l'équipe U17 Nationaux du Orléans Loiret Football. Et tout se passe bien pour lui, puisque son équipe est classée en 6ème position et qu'il a déjà inscrit 7 buts et 3 passes décisives. Une preuve supplémentaire des qualités de cette génération 2001 !

Pour les U17 Honneur Ligue, c'était la reprise après la trêve et ce nouveau déplacement en banlieue était l'occasion de faire oublier la déconvenue subie il y a 3 semaines à Oullins. Mais le morceau était de taille car l'adversaire l'AS Vénissieux Minguettes pointait à la 3ème place du classement et ne s'était incliné que 3-2 contre le vilain voisin. Les jeunes Verts ont rempli leur contrat en s'imposant 5 à 1, ce qui n'a pas paradoxalement entièrement satisfait leur coach, Gilles Rodriguez.

Les Stéphanois, dans les rangs desquels Axel Gueton faisait son retour après blessure,  sont bien entrés dans le match en ouvrant rapidement la marque par Maxence Rivera à la réception d'une passe d'Yvan Bonnemain qui avait plongé dans le dos de la défense adverse et centré au sol. (0-1, 9ème).

Quelques minutes plus tard, les rôles étaient inversés et c'est Yvan Bonnemain qui convertissait du gauche un centre de Maxence Rivera. (0-2, 35ème).

Dès la reprise, Mathys Saban, reprenant un centre de Kenan Fakili corsait l'addition (0-3, 50ème), imité par Mohamed-Amine Areg, servi par Maxence Rivera. (0-4, 68ème). Le dernier but était la copie du 3ème avec Kenan Fakili à l'origine et Mathys Saban à la conclusion. (0-5, 90ème). Dans les arrêts de jeu, les Vénissians parvenaient à sauver l'honneur. (1-5, 90ème+2)

La composition : Bourbia - Trevez, Khoutri, Gueton (Fakili 31ème), Rolland - L.Mouton, Fatah (Gueton 45ème), Rivera (Fatah 82ème) - Mongelli, Bonnemain (Saban 70ème), Saban (Areg 61ème).

La réaction de Gilles Rodriguez : "C'est certes une large victoire, mais encore une fois, je regrette que nous ayions été aussi peu performants devant le but. Nous avons été rarement en difficulté, hormis sur quelques coups de pied arrêtés. Notre vitesse de jeu a fait la différence, et au vu de tous les face à face que nous avons manqués, la victoire aurait pu être beaucoup plus ample."

Le commentateur de Canal Plus Stéphane Guy parle évidemment des Verts dans un entretien paru aujourd'hui sur So Foot. Extraits.

"J’ai très peu de souvenirs télévisuels du foot en réalité. Le rapport ne s’est pas créé comme ça. Le foot, c’était d’abord jouer. J’étais très mauvais, mais j’étais passionné : je passais ma vie à jouer au foot, dès qu’on avait cinq minutes. Après, c’est le rapport avec ton père aussi qui t’emmène au stade. Pour moi, c’était le stade Jacques-Fould, le CS Alençon... quand je n’étais pas puni ! J'étais numéro 9, je ne courais pas beaucoup, donc on me mettait devant et je marquais. J'étais un joueur pitoyable, mais c'est la passion, les copains. On jouait sur la place de l'église, au stade, on allait voir Alençon jouer en D3 ou en D4 à l'époque. Le premier match que j'ai vu, c'était Marseille-Saint-Étienne. On est en 1979, j'ai neuf ans, à l'époque de Platini, notre héros de jeunesse. Saint-Étienne a gagné 5-3 avec un but de Platini, et un doublé de Rocheteau. C'est le premier souvenir de stade que j'ai.

Honnêtement, lorsqu'on sort du stade Geoffroy-Guichard dimanche dernier, je me dis qu’on a fait le taf et qu’on l’a bien fait. Je ne suis pas connecté, je ne regarde pas ce qu’il se dit sur moi, je ne le l’ai pas lu et je ne veux pas regarder ça, même si je sais que j’en ai pris plein la gueule. J'ai la confiance de mon patron, Thierry Cheleman, et c'est très important. Aujourd’hui, je pense encore que Fekir n’aurait pas dû faire ça, ce qui ne veut pas dire qu’il doit prendre douze matchs de suspension, hein. J’ai réagi sur l’instant : au moment où il enlève son maillot, je sens un danger immédiat, je sens qu’il va se passer un truc et il se passe un truc. Je n’ai pas le temps à ce moment-là de savoir s'il y a un lien entre le geste de Fekir et l’envahissement de terrain. L’émotion de Fekir sur l’instant, je la partage même à 1000%, et je ne suis ni juge ni censeur.

Le commentateur est le prescripteur, et quand tu es au stade, tu respires la chose différemment : aujourd’hui, les stades sont des cocottes-minute. Il y a eu des drames dans le foot et il y aura des drames dans le foot. Ou alors, il faudra faire autre chose en matière de sécurité que ce qu’on a vu à Saint-Étienne. Je ne vais pas au stade pour ça. J’y vais comme un gamin qui va commenter un match de foot pour ses copains. C’est ça la démarche. Là, au bout de trente secondes, c’est déjà fini et pendant sept minutes, on ne parle déjà plus de foot. Que dans un stade de foot, en France, on laisse un tifo énorme avec écrit La Haine se déployer... Est-ce que les gens se rendent compte ? C’est invraisemblable. On peut dire que c’est un hommage à Kassovitz, mais j’y crois moyen."