Les Guingampais, qui reçoivent ce soir le Dynamo Kiev, se remémorent dans Le Télégramme l'exploit réalisé par les Verts contre le club ukrainien en 1976.

Jean-Paul Briand, président de l'association En Avant. "Oleg Blokhine, oui, je m'en rappelle, il ne joue pas jeudi ! On n'entendra pas non plus à la télé la chanson de l'Eurovision. Aujourd'hui, on a des matchs à la TV tous les jours. En 1976, on n'en voyait très peu. Seules les rencontres de l'équipe de France, les matchs européens concernant les équipes françaises et la finale de Coupe de France étaient télévisées. À l'époque, le peuple s'identifiait à l'équipe qui représentait la France, les temps ont bien changé. À Guingamp, il reste de cette période quelque chose de fantastique, c'est la passion. C'est ce qui nous permet de soulever des montagnes comme a pu le faire le peuple vert."

Christophe Gauthier, directeur commercial de l'EAG : "Quand on a 50 piges, le Dynamo Kiev te ramène à ton enfance. C'est un club mythique dans l'histoire de Saint-Étienne. Battus 2-0 à Simférépol, les Verts retournent la situation à Geffroy Guichard 3-0 ! Le raté de Blockhine, la remontée du ballon de Piazza, le coup franc de Larqué et le but de la qualification de Rocheteau au bout des prolongations, ce sont des images indélibiles !"

Renée, secrétaire de l'EAG : "Je me rappelle avoir écouté les rencontres de Coupe d'Europe des Verts au lycée en pension, avec mon transistor car nous, les filles, n'avions pas l'autorisation d'aller voir le match à la télé !"

Ancien joueur des Verts (de 1977 à 1984) puis de l'OM (de 1984 à 1987), Jean-Louis Zanon (54 ans) s'est confié à La Provence. Extraits.

"Je vis à Saint-Etienne, ma région d'adoption, je m'y sens bien. Je souhaitais me fixer, j'en avais marre de déménager. A la fin de ma carrière d'entraîneur-joueur, à Gap, puis à Annonay, mon ex-beau père m'a proposé de reprendre l'usine familiale de textile près de Sainté. J'ai fait ma formation de reprise d'entreprise à la Chambre de commerce de Saint-Etienne, puis travaillé six ans dans l'usine. Mais j'ai divorcé et ma belle-famille n'a pas souhaité me conserver, ce qui est normal. J'avais envie d'entrer dans un centre de formation, notamment celui de l'ASSE, j'ai donc passé tous mes diplômes mais je n'ai jamais pu y entrer.

Un copain m'a demandé de lui refaire son cabinet d'assurances et avait besoin de factures, je me suis donc inscrit comme entrepreneur. Ça fait douze ans que je suis dans le bâtiment. Peinture, placo, décoration, carrelage, faïence, je fais tout, de la démolition à la finition et je sous-traite plomberie et électricité, assujetties à des assurances spécifiques. Je dirige l'entreprise et je mets la main à la pâte. J'ai toujours aimé ça, suivi une formation, poursuivie sur le tas, mais ce n'est pas de famille, mes parents étaient paysans près de Montauban. Je regrette un peu de travailler, quand on voit ce que gagnent les joueurs aujourd'hui.

J'ai bien vécu ma carrière de joueur. J'ai passé trois superbes années très agitées à Marseille mais j'ai pris du plaisir, même dans la difficulté. J'ai beaucoup appris sur le plan du football et sur le plan humain. J'avais connu la fin de la période Rocher à Saint-Etienne, douloureuse. Mais à Marseille, avec la mort de Jean Carrieu, ce fut pire. J'ai le souvenir de partenaires de grande envergure  - Platini et Rep à l'ASSE, Giresse et Förster à l'OM - des amitiés avec Zénier, Flak, des rencontres, avec Pape Diouf, Jean-Pierre Bernès, mon ancien voisin...

Je ne suis plus du tout le foot, ça ne m'intéresse plus. Je regarde les résultats mais avec ma nouvelle épouse, nous avons repris une sandwicherie, je manque donc de temps. Pour les matches à la télé, il faut payer, et par principe, je ne le veux pas, pour un match par mois, avec la pauvreté du spectacle en L1. L'an dernier, on m'a traîné à ASSE-OM. Je me suis ennuyé, ça m'a conforté dans mon idée.  En revanche, je me suis régalé à regarder la Coupe du monde. Il y avait de l'allant, du jeu, de la variété de style. C'était superbe. Quand tu reviens à la L1 après, pff… A Sainté ou Marseille, il y a de l'ambiance, des gens qui viennent de Brest ou de Mont-de-Marsan. Je me demande ce qui les motive ! Je suis sidéré !"

Meilleur transfert du mercato, la nouvelle préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio s'est confié à l'hebdomadaire chrétien régional Croix du Nord.

"Le foot n’était pas mon truc. Mais à Saint-Étienne, j’ai aimé cette communion, cette ferveur, cette égalité sociétale. Hasard du calendrier sportif, j'ai assisté le 6 février dernier au match nul entre l'ASSE et le RC Lens à Geoffroy-Guichard. Ce match s'est très bien déroulé car les associations de supporters sont amies, elles partagent les mêmes valeurs d’un football populaire, au milieu d’une population simple et chaleureuse."

Buteur de la tête avant-hier contre la Slovaquie, Adrien Fleury a encore scoré à St George's Park (Angleterre) ce soir avec l'équipe de France U16, victorieuse 2-1 contre la Suisse. Titularisé au poste de milieu offensif droit, le Stéphanois a ouvert le score à la 50e d'une frappe décroisée du plat du pied à ras de terre sur une passe en retrait. En pleine bourre, le natif de Longjumeau affrontera samedi le pays hôte de ce tournoi organisé par l'UEFA.

En match en retard de la 17e journée de CFA, l'équipe réserve s'est inclinée 1-0 ce soir à Sarre-Union. Réduits à dix à la 74e, les Alsaciens ont marqué contre le cours du jeu l'unique but de la rencontre à la 81e. Karl Madianga s'est fait expulser dans le temps additionnel.

La compo : Valette - Massimi, Suljic, Cabaton, Durieu - Maïga (Valente, 75'), Mellot, Madianga - Bamba, Saint-Louis (Elogo, 83'), Macalou (Traoré, 70'). Remplaçants non utilisés : Kacou, Mendy.

La réaction de Thierry Oleksiak : "On a pris un but sur un contre alors qu'on avait la maîtrise du match. On a fait une erreur, on l'a payée très cher. Quand on perd des matches comme ça, le contenu devient presque anecdotique. Dans notre situation, on se doit de prendre des points. Ce soir on est très tristes car on n'en a pas pris. On ne va pas se chercher de fausses excuses, on va s'accrocher. On va se battre. Malgré cette défaite contre le cours du jeu, il faut garder le cap et se battre."

Auteur de 7 buts cette saison (dont 2 en Coupe de France), l'attaquant boulonnais Julien Bègue évoque le quart de finale du 3 mars prochain dans la dernière édition de La Voix du Nord.

"Je ne pense pas que la Coupe engendrera inconsciemment un peu de retenue car l’objectif du club est la Ligue 2. Avant de défier les Verts, on va affronter deux de nos principaux concurrents pour la montée. Nos matches contre le Red Star et Strasbourg sont capitaux. Nous avons le potentiel et il faudra tout donner pour ne rien regretter. La Coupe est un plus qui soude encore un groupe et peu de joueurs ont la chance de jouer un quart de finale. Mais on ne pensera à Saint-Étienne qu’après les deux échéances qui nous attendent. Nous sommes chez nous et on est sur 14 matchs sans défaite. Nous ferons déjà le maximum pour battre le Red Star vendredi, rester en haut du tableau et effacer notre frustration du match aller."

L'ancien flop stéphanois Danijel Aleksic (23 ans) vient de changer de maillot vert et blanc. Apparu seulement à trois reprises en championnat polonais au mois d'août, l'attaquant serbe a résilié son contrat avec le Legia Gdansk pour s'engager jusqu'en 2018 avec Saint-Gall, classé actuellement à la cinquième place du championnat suisse.

Incorporé dans le groupe pro en juillet dernier lors des premiers matches de préparation de l'ASSE, Eliott Gattier (19 ans) vit depuis lors une saison noire. Victime en août d'une déchirure qui l'avait tenu éloigné des terrains près d'un mois, il n'a été titularisé que trois fois en CFA. Redescendu en U19, il s'est blessé à la cheville dimanche dernier contre Furiani. Obligé de porter un plâtre pendant trois semaines, le natif de Clermont sera indisponible un mois et demi. 

Interrogé par le Bien Public, Cédric Varrault, capitaine du chouette club dijonnais à la peine début 2015, tient un discours qu'on ne renierait pas sur les bords du Furan.

« Il y a des séries où les choses se passent un peu moins bien. Il y a vraiment de la qualité dans cette équipe. Nous sommes capables de faire de belles choses.

Parfois, nous avons gagné des matches difficilement. Ce n’est pas une question de pression qui est plus ou moins forte. Cela dépend aussi de tout un assemblage de choses. C’est à nous de répondre présent même quand c’est compliqué.

L’objectif commun est d’accrocher une des trois premières places à la fin de la saison. Il y a six équipes à la lutte et on est dedans. On sait que nous avons une carte à jouer. Cela dépend vraiment de nous.

Nous avons un groupe qui vit bien ensemble. On se parle, on se dit ce qui ne va pas. A nous de répondre présent dans les duels et de stopper cette spirale négative. Nous avons envie de montrer à nos adversaires que nous pouvons rivaliser avec eux. »

Très prolixe dans la dernière édition de La Provence, Elie Baup évoque le seul vrai clasico du championnat.

"Je ne sais pas si ce match entre l'ASSE et l'OM est un tournant dans la fin de saison. En tout cas, ce choc tombe bien car ce sont toujours de gros matches ! J'ai connu ça, et même avec la casquette de Saint-Etienne. Je me souviens de la canette sur la tête de Jean-Pierre Papin, j'étais dans le staff des Verts. Je me rappelle aussi du match sous la neige en 2005. Nous, on avait l'habitude donc on voulait jouer à tout prix ! Fabien Barthez n'avait pas les bonnes chaussures, il ne voulait pas jouer. Le Japonais Koji Nakata découvrait la neige… C'est un bon souvenir, comme d'autres ! Je me souviens aussi d'un match avec les Verts, au Vélodrome, où on menait 1-0, mais l'arbitre a fait prolonger le match jusqu'à la 97^e pour permettre à l'OM d'égaliser…

Il y a toujours des moments chauds entre l'OM et Sainté. Ça, c'est du foot ! Des matches qu'on a envie de vivre, avec de la ferveur populaire, de l'ambiance ! Là, je ne sais pas comment cela va tourner et quelle sera l'incidence sur la suite du classement. Le parcours des Verts a été impacté par la Coupe d'Europe. Ils se sont qualifiés, ils ont joué à fond, mais cela ne se fait pas sans conséquence. Ils n'ont pas eu que le championnat à jouer, c'est ce qui les touche. Dimanche, je vois un match nul. Ça n'arrange personne, mais ça maintient les possibilités d'être champion !"

Dans La Dépêche du Midi, la Ruthénoise Flavie Lemaitre donne aujourd'hui son avis sur le quart de finale de coupe de France qui opposera son équipe à l'ASSE le 1er mars.

"Depuis janvier, comme nous, cette équipe de Saint-Etienne enchaîne les bonnes performances. Elle n'a plus rien à voir avec l'équipe du début de saison qu'on a battue en ouverture du championnat. Après, ce n'est pas Juvisy ou Lyon, mais elles auront à cœur comme nous de se qualifier pour les demi-finales. Je pense que ce sera du 50-50, même si on a l'avantage d'être à domicile. C'est une équipe avec de bonnes individualités et une bonne buteuse. Après, on a quand même été épargnées. Car si on passe et que l'on va en demi, ce ne sera pas Lyon. C'est un parcours intéressant jusqu'à la finale. Tout est possible. Donc, cela reste un tirage pas trop mauvais, même si ce sera un match dur et difficile."

Dans 20 Minutes, Robert Herbin pointe le manque d'efficacité des Verts et le manque de collectif de leurs prochains adversaires.

"Les nombreuses blessures s'expliquent-elles par les 38 matchs joués en six mois, dont huit de Coupe d'Europe ? Non, les joueurs ont toujours la possibilité de récupérer. Ce n'est pas une excuse. Toutes les équipes subissent une période creuse sur la durée d'un championnat. A Saint-Etienne, en altitude, janvier-février est toujours une période creuse, je le constate depuis 1957. Ensuite, le dynamisme revient.

Lors des cinq derniers matchs de championnat, les Verts sont restés muets quatre fois (Rennes, PSG, Caen, Bordeaux). C'est un problème de confiance. L'équipe a toujours des opportunités de marquer des buts, mais il y a un gros problème d'efficacité. Mevlut Erding, par exemple, ne montre pas beaucoup de régularité. Je l'avais déjà constaté dans ses clubs précédents.

Cette équipe de l'OM ne me convainc pas, ce football n'a rien d'emballant: ça circule, ça temporise... mais on ne sent pas de collectif à Marseille. Or, pour être efficace en football, il faut que les onze joueurs soient concernés. Pour les Verts, c'est le moment de montrer leur force de caractère."

Malgré la défaite à Bordeaux, Max Gradel rêve encore de podium dans Le Progrès du jour. Extraits.

"On n’a pas su concrétiser nos occases. Je suis frustré. Si je marque en premier, ce n’est pas le même match. Avec toutes ces occasions, je dois marquer et je ne marque pas. Sur la dernière, j’aurais peut-être pu glisser le ballon à Mev mais je ne le vois pas. Revenant de la CAN, je ne pensais pas jouer 90 minutes. Mais sur le terrain, je me suis senti bien.  Avec un peu plus de réussite et en concrétisant sur le plan offensif, on pourra faire un bon résultat dimanche. Ce serait bien pour notre mental et pour le moral. Il faudra se méfier de Dimitri Payet, c’est le joueur à bloquer.

Deux points pris sur quinze possibles, ce n’est pas joli à voir. Mais tout est encore jouable. C’est dans ces moments-là qu’on voit la force mentale d’une équipe. Il faut se concentrer sur soi-même, se remettre en question, être solidaire et gommer ce qui ne va pas. Ne pas regarder derrière mais au contraire continuer à avancer. On veut rebondir très vite. Si on a la possibilité de finir 2e , on finira 2e. [ndp2 : selon les stats de Fabien Torre, l'ASSE à 3% de chances de fini dans les deux premiers]. L’objectif c’est de prendre un maximum de points. Bien sûr qu’il faut croire au podium. Mathématiquement, rien n’est joué."

En huitième de finale aller de la Ligue des champions, le QSG a été tenu en échec par Chelsea 1-1 ce soir au Parc. Alors que Zoum & Zouma sont restés sur le banc, Blaise Matuidi s'est illustré en offrant un caviar à Cavani. 

Selon la dernière édition du quotidien Sud-Ouest, le Girondin André Poko est sorti dimanche du terrain avec le bas du mollet droit ouvert suite à une semelle de Max Gradel, averti pour ce mauvais geste. Tendon à vif, le compatriote d'Aubame a dû se faire poser sur place cinq points de suture.

On sait que Florentin Pogba porte un regard critique sur les prestations de son cadet Paul, mais la réciproque est vraie ! Dans l'édition de France Football à paraître demain, on apprend que le milieu de terrain des Bleus et de la Juve a reproché à son aîné d'avoir manqué d'autorité et d'impact sur le but du 2-0 marqué par Ibra le 31 août dernier au Parc.

Comme l'a rappelé aujourd'hui La Provence, les Marseillais repartent souvent bredouilles de Geoffroy-Guichard. L'ASSE compte en effet 32 victoires contre l'OM dans le Chaudron pour seulement 12 nuls et 10 défaites. Dans France Football à paraître demain, Elie Baup pointe les lacunes des Phocéens, qui n'ont plus gagné à l'extérieur depuis le 4 octobre.

"Les matches contre Paris, Lyon et Monaco ont mis en lumière les problèmes de Marseille. L'OM a besoin d'être efficace dans ses temps forts, en première période notamment, sinon il le paie ensuite. La méthode Bielsa est si exigeante avec son pressing, ses projections vers l'avant dès la récupération acquise, que les actions doivent aller au bout. Ce n'est pas tant sur le plan physique que les Marseillais finissent par plier, mais sur un plan mental. L'exigence est telle qu'elle nécessite une disponibilité de tous les instants. Dès qu'il y en a un qui lâche, cela dèéséquilibre l'ensemble. Et pour peu qu'il y ait de la qualité individuelle en face, vous pouvez être puni.

Pourquoi, alors que la méthode et le contenu sont les mêmes qu'au Vélodrome, ça ne passe pas à l'extérieur ? L'équipe ne change pas de stratégie lorsqu'elle se déplace et ce quel que soit l'adversaire. Je ne pense pas que les Marseillais nourrissent un complexe en déplacement, même si l'efficacité leur fait défaut [ndp2 : sur ses 7 derniers matches à l'extérieur, l'OM a concédé 5 nuls et 2 défaites]. Mais il y a un côté irrésistible au Vélodrome qui leur permet de faire sauter le verrou même quand la rencontre est compliquée. Avec les réceptions à venir de l'OL et du PSG, le calendrier à venir peut être un atout à condition d'être toujours dans la position de faire quelque chose car le titre se jouera entre ces trois équipes."

Alors qu'il était indisponible depuis sa blessure du 21 janvier contre Tours, Moustapha Bayal Sall a repris l'entraînement collectif ce mardi. 

Après l'association Lutte pour un football populaire, c'est au tour du sociologue Nicolas Hourcade de réagir dans Le Monde aux deux arrêtés qui ont interdit aux supporteurs stéphanois de se rendre au huitième de finale de Coupe de France opposant le Red Star à Saint-Etienne.

"Ces arrêtés posent la question de la conciliation entre, d'une part, les impératifs de sécurité publique et, d'autre part, le respect des libertés individuelles et le maintien d'une ambiance populaire dans le stade. Ces dernières années, le curseur est nettement placé du côté de la sécurité. C'est une telle priorité que l'on est prêt à rogner fortement sur les droits des supporteurs, d'autant qu'ils n'ont pas beaucoup de relais dans l'opinion. Le grand public est largement persuadé qu'une bonne partie des supporteurs sont des abrutis ou des hooligans ; beaucoup de gens ne voient pas trop le problème qu'il peut y avoir d'interdire de déplacements de milliers de supporteurs pour un noyau de 200-300 individus qui est étiqueté par le ministère de l'Intérieur comme problématique.

Il faudrait un vrai débat public sur le sujet. Jusqu'où est-on prêt à rogner sur les libertés ? On pourrait même ouvrir le débat : faut-il des supporteurs qui se déplacent lors des matchs à l'extérieur ? On peut décider d'interdire les supporteurs visiteurs – l'Argentine le fait, la Grèce l'a fait à certaines époques. Ce sont des mesures extrêmes, je ne suis pas spécialement pour. Mais il faudrait poser ouvertement le débat des déplacements de supporteurs. Cela ne concerne pas que le petit monde du football et le ministère de l'Intérieur. Il s'agit de la liberté de circulation de dizaines de milliers de personnes. La semaine dernière, les arrêtés d'interdiction de déplacement ont suscité quelques articles dans quelques médias, mais ils n'ont pas interpellé grand monde alors qu'ils posent d'importantes questions de fond."

Ancien défenseur des Verts (1966-1971) puis de l'OM (1971-1974), Bernard Bosquier donne son avis sur Sainté dans La Provence avant le vrai clasico du championnat qui clôturera dimanche soir la 26e journée de L1.

"C'est une bonne équipe, mais ça manque de qualité. Défensivement, ce n'est pas très stable. Offensivement, je ne suis pas trop fan d'Erding et Van Wolfswinkel. Les Verts ont un gros mental, un entraîneur qui les pousse et s'occupe très bien d'eux. Il y a la volonté, mais pas la qualité. S'ils perdent dimanche, ils seront abasourdis moralement en regardant le classement. Derrière, il y a deux trois équipes qui poussent, sans trop pousser, comme Monaco ou Bordeaux. Cet espace énorme entre la tête du classement et le reste est d'ailleurs la chance de l'OM. Ce sera un bon match, j'en suis persuadé !"

Revenant sur la défaite à Bordeaux, Robert Herbin pointe les lacunes mentales des Verts dans la dernière édition du Progrès.

"À Lorient, les Lyonnais ont su être réactifs et ont fini par trouver la solution. Pas nous. Je crois que c’est mental. Nos joueurs ont tous un petit doute. Les Verts n’arrivent pas à exploiter les opportunités qui se présentent. Cela devient récurrent. J’ai l’impression que les joueurs, quels qu’ils soient, perdent leurs moyens lorsqu’il faut conclure. Même Gradel a pris le virus.

Sur le but, Rolan a tiré dans le côté fermé qui ne l’était pas assez. Dans ces cas-là, il faudrait s’avancer pour fermer les angles et laisser le moins d’ouvertures possibles. Ruffier est peut-être resté un peu trop sur sa ligne. La coordination entre Perrin et Baysse n’a pas non plus joué véritablement son rôle. Le contre est rapide mais ils étaient deux. Il y avait peut-être la possibilité d’anticiper ce que voulait faire l’adversaire."

Quand son genou avait tourné jeudi dernier à l'entraînement, Florent Sinama-Pongolle avait  selon 24 Heures "poussé un cri suivi de quelques noms d'oiseaux".Le quotidien 20 Minutes nous apprend aujourd'hui que la recrue de Lausanne Sport s'est pété les ligaments croisés du genou droit. Pour rappel, l'ancien attaquant des Verts avait déjà été victime d'une blessure similaire à Rostov il y a deux ans.

En Angleterre, à St George's Park, l'équipe de France U16 a démarré aujourd'hui son tournoi UEFA par une victoire 1-0 contre la Slovaquie. Entré en jeu en soutien d'attaque à la 70ème, le Stéphanois Adrien Fleury (1m69) a marqué (de la tête !) l'unique but de la rencontre, son premier pion en sélection. Le Génovéfain tentera de remettre ça après-demain contre les p'tits Suisses.

En balance avec Gary Cahill pour une place de titulaire demain contre le QSG en huitième de finale de Ligue des Champions, Kurt Zouma a droit aux éloges de son ancien entraîneur Christophe Galtier dans 20 Minutes.

"Je m'arrange encore pour regarder ses matchs, par affection autant que par intérêt. J’espère entraîner d’autres joueurs comme Kurt dans ma carrière. A Chelsea, il joue désormais un match sur deux aux côtés de John Terry. Je ne suis pas surpris. Je vais vous dire quelque chose. Quand je l’ai fait monter dans le groupe pro à 16 ans, ma paire de centraux titulaire est venue me voir au bout de 15 jours pour me dire: "Si vous le mettez sur le terrain, nous, on a du souci à se faire."

Kurt a une facilité à s’intégrer remarquable. C’est un joueur fédérateur dans un vestiaire, qui sait se faire adopter des cadres et même des concurrents à son poste. Chez nous, il n’a pas eu un casier tout de suite, pas de numéro non plus, encore moins son nom sur le maillot. Il est allé chercher tout ça sans rien exiger. Ça ne m’étonne pas qu’il fasse l’unanimité si vite à Chelsea. Il a progressé dans son placement et dans sa concentration. Il ne fait plus les erreurs qu’il faisait en L1 et qu’il compensait avec son potentiel athlétique."

Seul joueur vert averti à Bordeaux, Fabien Lemoine est une nouvelle fois sous la menace d'une suspension ! En cas de nouveau carton jaune contre Marseille, Papy pourrait louper le 1/4 de finale à Boulogne, tout comme Franck Tabanou et Benjamin Corgnet.

L'incontournable tableau des cartons a été mis à jour par le potonaute ozzy avant la reception des sardines :

.... le tableau complet des suspensions (depuis le début de saison) .... ici

quelques petites explications:
- en jaune avec un J, les cartons qui comptent toujours dans la période de 10 rencontres de compétition officielle pour une éventuelle suspension
- en jaune seulement, les cartons qui ne comptent plus
- en gris avec un S, la journée où le joueur purge sa suspension 
- le S+ correspond à un match ferme assorti d'un match avec sursis
- en pointillé, les journées où le joueur est sous la menace d'une suspension en cas de carton jaune 
- en gris, la journée où le joueur serait suspendu en cas de carton jaune lors du prochain match 
- les joueurs libellés en rouge sont insuffisamment prêts ou indisponibles pour blessure

Victorieuses de l'OM en huitième, les Vertes se déplaceront à Rodez le 1er mars prochain pour les quarts de finale de la Coupe de France. En cas de qualification, elles recevront le vainqueur du match Montpellier - Jusivy en demi-finale (le 15 mars prochain). En championnat, Rodez (7ème) est un point devant les Amazones (8ème). Elles s'étaient rencontrées lors de la première journée de championnat, le 30 aout dernier à Feurs, pour une défaite 4-1 des Amazones.

Toutes les rencontres :
1. Vilaines - EA Guingamp
2. Montpellier HSC - Juvisy FCF
3. Rodez Aveyron - A.S. Saint-Etienne
4. Vendenheim FC - Rouen FC 1899


Les demies :
Vainqueur Match 4 - Vainqueur Match 1
Vainqueur Match 3 - Vainqueur Match 2 

L'attaquant camerounais Olivier Boumal (25 ans) a marqué ce week-end le premier but de la victoire (3-1) de Panionios sur le terrain de Gianinna sur un pénalty qu'il a lui-même obtenu. Auteur de son quatrième pion de la saison, l'ancien réserviste stéphanois a ensuite délivré une passe décisive sur un corner parfaitement tiré lors de cette 24e journée du championnat grec.

Selon les savants calculs de Fabien Torre, maître de conférences en informatique à l'Universite Lille 3 et chercheur à l'INRIA, l'ASSE n'a plus que 12% de chances de finir sur le podium. Les Verts n'ont que 35% de chances de conserver leur place dans le Big Four cher à Jérôme, mais 60% de chances de rester dans le top 5.

Actuellement en Angleterre avec l'équipe de France U16, le prometteur milieu offensif stéphanois Adrien Fleury est à l'honneur dans le journal municipal de sa ville d'origine, Sainte-Geneviève-des-Bois.

Le jeune international a joué dans cette commune de l'Essonne pendant six ans jusqu'aux U13 avant de rejoindre Brétigny-sur-Orge. "Il a le foot dans le sang depuis toujours" déclare son père, entraîneur de l'équipe première génovéfaine évoluant en CFA2. "Cette sélection en équipe de France est une récompense du travail fourni mais il faut garder la tête froide."

Courtisé par les vilains, l'AJA et l'ESTAC, ce fan de rap, de Ronaldo et de jeu vidéo foot FIFA a préféré rejoindre l'ASSE, qui lui proposait un contrat plus long. 

"J'ai eu un peu de mal au début car ça a été difficile de quitter mes parents et ma grande soeur Laura mais je suis prêt à faire des sacrifices pour un jour peut-être vivre de ma passion. Peu de gens y arrivent alors je m'accroche. Quand on porte le maillot de l'équipe de France, on sent le regard différent des gens. Lors de la Marseillaise sur le terrain, j'ai eu la chair de poule, j'ai pensé à mes entraîneurs, ma famille et mon club de coeur, Sainte Gen'. Je voudrais dire à tous les amis de ma ville qu'il faut rêver, que tout est possible, qu'on peut y arriver en travaillant énormément. Moi je suis encore e bas de la pyramide mais je ne lâche rien."

Comme le relève l'agence de statistiques sportives Opta, Sainté a perdu 3 de ses 4 derniers matches de L1, autant que lors de ses 30 précédents.