Le site officiel a confirmé la rumeur : Dieu n'est pas dans le groupe pour le déplacement à Nice ce soir (19h), pour des raisons de "fatigue musculaire".

Un terme sybillin comme on a appris à ne pas les aimer du côté de Sainté. Mais une absence tout sauf étonnante pour un joueur qui après avoir passé 120 minutes sur le terrain mercredi dernier et 90 minutes dimanche aurait pris beaucoup de risques à enchainer un 3eme match en 7 jours.

Invaincus depuis 5 journées en championnat (2 nuls, 3 victoires), les Verts n'ont également encaissé que 2 buts sur cette période.
Ce matin ils se présentent à Nice avec la meilleure défense du championnat (18 buts encaissés en 23 matchs), à égalité avec ... Nice et le PSG.

Rappelons que la solidité défensive est une marque de fabrique des Verts depuis 4 ans : ainsi Sainté a fini 3è défense en 2016, 2è en 2015, 4è en 2014 et encore 2è en 2013.

Pronostiquant une victoire niçoise ce soir, l'ancien attaquant des Verts et des Aiglons Tony Kurbos revient sur son unique saison stéphanoise (1985-1986) dans la dernière édition de Nice-Matin.

"On est monté en D1, il y avait de très bons joueurs, un super stade, un super public. J'avais suivi Henryk Kasperczak, mon entraîneur à Metz. C'est l'un des deux meilleurs coachs que j'ai eus avec Arsène Wenger à Monaco. Je me rappelle une anecdote à l'entraînement à Sainté. Avec les attaquants, notamment Roger Milla, on devait travailler les coups francs. Dans les cages, il y avait Jean Castaneda. On n'en mettait pas un. Kasperczak commençait à s'agacer et Milla, qui avait son caractère, lui a dit : "Allez-y vous coach !" Il a posé trois ballons, il les a tous mis au fond. Et je vous assure que Jean Castaneda a joué le jeu ! On ne faisait pas les fiers. Après ça, on ne pouvait que respecter Kasper !"

Alors que les vilains Ghezzal et Tolisso ont été convoqués par la commission de discipline de la Ligue qu'on adule, Nanard est dans l'attente selon la Pravda du jour. Le quotidien sportif rappelle que le conseil national de l'éthique pourrait saisir la commission de displine, mais ne l'a pas fait pour le moment.

Dans la Pravda du jour, le président niçois Jean-Pierre Rivère révèle qu'il a failli se battre en tribune avec Bernard Caïazzo.

"Lors d'un match, j'aurais pu me lever et mettre une bonne droite à quelqu'un qui est devenu depuis un bon président, avec lequel j'échange beaucoup. Mais ce soir-là, je me suis retenu. Ce n'est pas l'homme qui s'est retenu, mais le président, par rapport au club. Sans ça, je me levais et lui en collais une. Dans le football, il faut toujours contrôler ses propos et ses gestes.

Le jour que j'aimerais oublier, c'est le Nice-Sainté du 24 novembre 2013, quand les supporters stéphanois sont passés par-dessus les grilles et que les siègent volaient... Face à cette violence, je me suis dit que des mois de travail réalisés pour l'image du club allaient s'effondrer en 30 secondes. Cela a été un moment difficile, où j'ai senti qu'un feu de paille dans une tribune pouvait causer un drame."

Passeur décisif contre les vilains, Henri Saivet a retrouvé le sourire depuis son retour du Gabon, comme il l'explique aujourd'hui dans Le Progrès.

"La CAN m’a fait du bien physiquement, mentalement et au niveau de la confiance. Il y avait de l’intensité pendant les matches et aux entraînements. C’est bien pour le volume de jeu. Après, il est plus facile d’enchaîner les efforts et les matches. Dimanche soir, j’ai joué attaquant. Cette position me va parfaitement. De toute façon, quand la tête va, le reste suit. Engagement, détermination : on a livré un match complet. On a mis la pression aux Lyonnais. A nice, je m’attends à un match compliqué, différent du derby. Avec Monaco, Nice fait partie des meilleures équipes du championnat. Elle a les qualités pour pouvoir faire la différence à tout moment. Les Niçois avaient été très impressionnants à l’aller. Même si on savait comment ils allaient jouer, on n’avait pas su les contenir. Mais on est très confiant."

Excellent contre les vilains, Florentin Pogba évoque le match de ce soir et son repositionnement dans Le Progrès. Extraits.

"L’euphorie du derby, c’est bien, c’est beau. Ce sont des moments inoubliables. Il faut bien en profiter. Mais maintenant, la page est tournée. On a encore un gros match à jouer. Nice est difficile à battre, ça joue bien au ballon, ça marque des buts.  J’espère qu’on aura un peu l’esprit revanchard par rapport à la saison dernière. Il va falloir faire un gros match comme pour le derby, mettre les mêmes ingrédients. J’espère qu’on va prendre des points. En prendre un, ce serait déjà bien. Mais comme on est ambitieux, on ira chercher les trois.

J'apprécie de jouer latéral gauche, ça me permet d’apporter offensivement. J’aime bien pouvoir adresser des bons centres. J'ai commencé ma carrière professionnelle comme défenseur latéral gauche à Sedan. En équipe de France jeunes, je jouais aussi à ce poste notamment lors du Tournoi de Toulon. Évoluant depuis deux ans et demi en défense centrale, j’ai forcément perdu quelques repères. Mais je trouve que j’ai bien repris, je me sens bien. Quelquefois, je ressers encore un peu trop, c’est normal. Ce sont des petits détails que je peux très vite corriger."

Selon la dernière édition du Progrès, Christophe Galtier a tenté un gros coup de bluff avant le derby. Galette a réussi à faire croire aux vilains qu’il jouerait dans un dispositif inédit avec Jorginho. Pour ça, il avait même travaillé cette tactique à l’entraînement, samedi, persuadé que l’info allait courir jusqu’en banlieue, ce qui s’est vérifié le soir même.

L'entraîneur des Verts n’a dévoilé son plan de jeu qu’au dernier moment et quand il a fallu faire entrer un attaquant, il n’a pas choisi le jeune Portugais, mais Nolan Roux. "Il respecte la hiérarchie. On se parle mais d’autres choses que de foot parce qu’il fait partie de ces joueurs auxquels plus on donne de consignes, moins ils sont performants. C’est un joueur d’instinct."

Amaury Delerue sera au sifflet demain à l'Allianz Rivera pour le match de la 24e journée qui opposera les Aiglons aux Verts dès 19h00. Cet agrégé d'EPS officiant à la fac de Bordeaux a déjà arbitré deux fois l'ASSE cette saison : lors de l'incroyable match nul et vierge à Nantes et lors de la défaite méritée à Rennes.

Dans le quotidien norvégien Adresseavisen, Ole Selnaes explique comment il a vécu le derby d'avant-hier soir.

"Dimanche soir, la fête a été d'autant plus belle que nous avons battu Lyon. On a livré un combat d'une intensité incroyable, sachant que la rivalité entre les deux clubs est énorme. C'est beaucoup plus fort que ce que je pensais. Cela a une signification incroyable pour nos supporters de remporter le derby. On se devait de fêter ça dignement et on a communié avec le public. Il y avait une folle bonne humeur après le match. Nous avons des fans fantastiques ! Il faut venir à Geoffroy-Guichard pour se rendre compte de l'ambiance. J'ai reçu des amis ce week-end, ils ont été scotchés. Ils n'avaient jamais connu ça ! C'est hyper plaisant d'évoluer devant un tel public. C'est pour vivre des moments comme ça qu'on joue au foot, ça procure une adrénaline énorme ! On n'a plus qu'un point de retard sur Lyon, ce serait bien qu'on finisse devant eux. J'en connais plus d'un qui seraient ravis !"

Dans la dernière édition de Corse-Matin, le président bastiais Pierre-Marie Geronimi explique pourquoi il n'a pas réussi à recruter un attaquant lors du dernier mercato estival.

"Il nous fallait quelqu’un de libre à moins de 100 000 euros par mois. Mais les dossiers dont on a parlé étaient supérieurs à ces chiffres. On s’est renseigné sur Nolan Roux mais il est resté à Saint-Etienne. Lys Mousset, c’était 25 000 euros par semaine, 500 000 euros de prêt payant et 250 000 euros de pénalités si le joueur n’était pas au moins titulaire sur la moitié des matchs !"

Un sacré défi attend les Verts demain soir à l'Allianz Riviera ! Comme le souligne Opta, Nice est invaincu lors de ses 17 derniers matches à domicile en L1 (14 succès, 3 nuls), plus longue série actuelle de l'élite. Son dernier revers remonte au 26 février 2016 contre Bastia (0-2). C'est la meilleure série à domicile des Aiglons depuis la période février 2007-janvier 2008 (20 matches de rang). L'agence de statistiques sportives nous apprend par ailleurs que Nolan Roux n'a jamais trouvé le chemin des filets en 12 matches contre Nice en Ligue 1. On compte sur le numéro 9 des Verts pour inscrire le but victorieux face à l'adversaire qui lui résiste le plus  !

Le groupe de 20 joueurs qui se déplacera demain à Nice (19h, Bein Sports Max 9) a été dévoilé en fin d'après-midi. On note la nouvelle absence de Bryan Dabo au profit du retour d'Habib Maïga. Pour rappel, Kévin Malcuit est suspendu pour ce match de la 24e journée.

Le groupe : Moulin, Maisonnial, Perrin, KTC, Polomat, Lacroix, Pogba, Pierre-Gabriel, Pajot, Lemoine, Selnaes, Veretout, Saivet, Maïga, Hamouma, KMP, Söderlund, Jorginho, Keyta, Roux.

En conférence de presse ce matin, Christophe Galtier a indiqué que "tout le monde est opérationnel" pour prendre d'assaut la citadelle niçoise, hormis Tannane (bien sûr) et Stéphane Ruffier. Le gardien stéphanois a en effet "encore besoin de séances d'entraînement pour retrouver toutes ses sensations."

Au passage, Galette ne s'est pas gêné pour remettre à sa place Jérémy "L'Idiot" Berthod (et au passage un certain nombre de vilains pas bien brillants) en le comparant aux grands joueurs - dont il ne fait pas partie.

Notre Bernard préféré n'y est pas allé de main morte avec les vilains tarés dimanche soir. Son homologue lyonnais, notre Jean-Michel adulé, s'insurge sur LOL TV, nous apprend le Parisien du jour :

"Le terme utilisé par Caïazzo est une insulte grossière. Je pensais qu'on avait dépassé le stade des relations arides. Peut-être que la commission de discipline ou d'éthique va s'en saisir".

Espérons plutôt que les instances auront le sens des priorités et s'occuperont correctement des cas Ghezzal et Tolisso, qui ne s'en tireront pas indemnes, si l'on en croit JMA lui-même : "On a décidé de les sanctionner financièrement. Je les aime bien, mais ils vont être sanctionnés lourdement". Ce serait bien le minimum.

Dans la dernière édition de Nice-Matin, le capitaine niçois Paul Baysse évoque ses retrouvailles avec Sainté programmées demain soir à l'Allianz Riviera.

"C'est un match important, comme les 15 qu'il reste à jouer. Il y a deux belles équipes, de l'enjeu. Cela s'annonce compliqué face à un Sainté en confiance, mais on a l'intention de faire mieux que lors de notre dernier match. Pour parler des supporters, c'est bien que les Stéphanois puissent se déplacer. Cela reste du sport avant tout et c'est dommage d'interdire leurs déplacements. Les Verts m'ont acheté et offert un contrat de quatre ans, alors que je venais de me faire les croisés pour la première fois, à Brest. Je n'ai pas pu forcément rendre la marque de confiance qu'ils m'ont donnée à cause de cette deuxième blessure au genou sur mon match de reprise... L'ASSE, ça ne fait pas partie de mes meilleures saisons sportives, mais j'ai appris humainement, j'ai grandi dans ce club. J'ai gardé des copains là-bas, comme dans d'autres clubs. Mais sur le terrain, ce ne sont plus des copains."

Dans l'autoproclamée bible du football, Romain Hamouma explique aujourd'hui pourquoi il a prolongé son contrat jusqu'en 2018 et décliné les propositions de l'OM et de l'étranger.

"J'ai toujours choisi des clubs en fonction de ma personnalité. Avant de signer à Caen, en venant de Laval, j'avais Monaco, notamment. Mais j'ai choisi Caen car j'étais presque certain de jouer mais aussi parce que le feeling est tout de suite passé avec Franck Dumas et le président Fortin. C'étaient des gars sympas, naturels. Je n'aime pas le côté paillettes et bling-bling du foot. L'humain a toujours été au centre de mes choix. C'est pareil à Saint-Etienne avec Christophe Galtier. Entre nous, le courant est vite passé.

Ce n'est pas par manque d'ambition que j'ai décliné une proposition de l'OM. Je ne suis pas allé à Marseille car j'avais peur pour ma sécurité et, surtout, celle de ma famille. Des gens qui rentrent chez moi, en pleine nuit, ce n'est pas possible ! Surtout pendant un match ou un déplacement alors que je sais que ma femme est seule avec mes enfants. C'était inconcevable pour moi !

J'ai eu des opportunités d'aller à l'étranger. En Italie avec l'Udinese, en Russie avec le Dynamo Moscou, en Turquie à Galatasaray ou même en Angleterre avec des clubs de bas de tableau. J'aurais pu partir. Mais si je partais à l'étranger, ce n'était pas pour me plonger dans une galère, même en Angleterre, même avec un beau chèque. Je serais peut-être parti si un club comme West Ham, en milieu de tableau, m'avait approché.

Je sais ce que j'ai à Sainté ! On joue l'Europe et le haut du tableau en L1 chaque année. Batailler pour le maintien en Premier League, à Bournemouth par exemple, ça ne m'intétresse pas du tout ! Le projet sportif veut encore dire quelque chose pour moi. Un transfert doit t'apporter quelque chose. Je ne veux pas partir pour partir. Depuis mon arrivée à Sainté, j'ai beaucoup travaillé mon jeu à l'intérieur. Je viens plus au ballon, dans l'entrejeu et entre les lignes. Christophe Galtier m'a fait basculer. J'ai mûri dans mes déplacements, en sachant mieux me situer dans les interlignes."

Dans une interview pleine de fraîcheur publiée aujourd'hui par France Football, Romain Hamouma évoque le choc contre Manchester.

"C'est presque normal que tout le monde pense que notre 16^e de finale de Ligue Europa contre Manchester sent le match exhibition pour les Verts. Cette équipe nous est largement supérieure, c'est une évidence sur le papier. Mais on a une véritable chance de pouvoir jouer ce club extraordinaire et de le recevoir au retour. Ce sera magnifique pour notre public. Un match de classe internationale ! Nous jouerons à fond. Si on arrive à faire un truc, ce sera génial ! Et si on n'y arrive pas, ce sera juste normal.

Cette confrontation, c'est aussi le club le plus riche du monde contre le 6^e budget de la L1. 690 M€ contre 70 M€… En gros, si on suit ce critère, on a à peine 10% de chances de passer ! Ce sont des chiffres. Parfois, c'est bien de faire mentir les statistiques… Cette puissance financière est  phénoménale. Elle permet beaucoup de choses, d'attirer des joueurs exceptionnels comme Paul Pogba pour plus de 100 M€ ou encore Zlatan Ibrahimovic. MU ne se refuse rien.

Ces écarts à tous les niveaux nous enlèvent toute forme de pression. Nous avons l'opportunité de nous frotter à des joueurs de classe mondiale. Face à Manchester, nous sommes obligés d'avoir des ambitions. Nous sommes des compétiteurs. On s'est arrachés en L1 pour en arriver là, puis en préliminaires et en barrages, avant de terminer premiers de notre groupe. Si nous avons fait tout ça, c'est pour disputer des matches comme ça !

Manchester United, ce sera le plus prestigieux rendez-vous de ma carrière, sans aucun doute ! On avait affronté l'Inter Milan en 2014, mais Manchester United, c'est la dimension supérieure. Il y cinq ans, ce genre de match, je le jouais à la PlayStation ! En plus, je n'ai jamais mis les pieds en Angleterre. C'est d'autant plus beau que je vais avoir 30 ans mais je suis toujours comme un gosse, friand de découvertes, de match comme ça qui me font planer.

L'espace de 90 minutes, je vais découvrir une nouvelle culture. J'ai toujours été fan de MU. J'ai vraiment aimé ce club avec Cristiano Ronaldo. Je suis encore un gamin qui réalise ses rêves. Je garde cette fraîcheur du débutant. Le foot m'offre des choses fantastiques. Je ne suis jamais fatigué, je ne banalise rien. A 22 ans, j'étais encore en CFA, à Besançon. Je jouais avec mes potes. C'est désormais Manchester United qui se présente. C'est fantastique !"

Dans la Pravda du jour, Dominique Rocheteau défend Fabien Lemoine, qui a regagné avant-hier soir les vestiaires avant le coup de sifflet final suite au tacle assassin dont il a été victime.

"Il était très touché, vraiment abattu dans son coin. Fabien est un joueur de tempérament et de contact, un joueur de club qui se défonce sur un terrain et ne rechigne pas à y aller. Mais le tacle de Tolisso est une agression, son geste est petit. C'est un geste de dépit et de vengeance, indigne d'un joueur de haut niveau. Dans la vie, on gagne, on perd, il faut être beau joueur. Vraiment, je n'ai pas compris ce tacle et il est indéfendable. Ou alors, Fabien était devenu l'homme à abattre. Fabien est sorti de rage, blessé et en ayant eu très peur. Il m'a dit : "je ne joue pas au foot pour me faire agresser comme ça. Si c'est ça, je préfère arrêter le football." Ce n'est pas courant mais je comprends Fabien car je me mets à sa place. Il venait de se faire agresser deux fois. Il restait moins d'une minute à jouer et il n'a pas abandonné ses partenaires. C'est juste que pour lui ça allait trop loin. C'était trop ! Hier, il marchait normalement. On verra dans quel état physique et surtout mental il se trouve avant notre match à Nice."

Dans la dernière édition du Progrès, Vincent Pajot savoure la victoire d'avant-hier soir face aux banlieusards.

"On est entré dans le match avec énormément de détermination. C’est ce que le coach nous avait demandé. Notre première mi-temps a été d’un très haut niveau dans l’intensité, les duels et c’est ce qui a fait la différence. Le premier but nous a fait du bien. Quand on entre dans un match de cette façon, c’est plus facile ensuite. Ce but arrive parce qu’on avait décidé de les presser haut, de les embêter et on a poursuivi dans ce sens-là. Le second but nous a soulagés. On mérite amplement cette victoire. On a fait un très bon match dans tous les domaines. Il faut relayer l’information ! (rires)"

Impérial face aux vilains, Jessy Moulin a kiffé comme nous tous le derby d'avant-hier soir, comme il l'explique dans Le Progrès du jour. Extraits.

"On est très heureux d’avoir remporté ce derby chez nous. Je me suis régalé avec mes coéquipiers. C’est vraiment une belle victoire d’équipe. Tout le monde a été très solidaire pour obtenir ce résultat. Dans le vestiaire, l’ambiance était magnifique. On était comme une bande de potes, tous très heureux et fiers les uns des autres. On a mis en application ce qu’on s’est dit lors de la causerie dans le vestiaire. D’être solidaire, d’avancer sur l’adversaire, qu’il fallait être agressif, presser pour gagner le ballon haut et avoir des occasions. C’est ce qui s’est passé. Celui qui gagne le derby est celui qui en veut le plus. On a fait preuve de beaucoup d’abnégation et d’agressivité.  Quelle ambiance ! Je me suis régalé de bout en bout. Quand on ouvre le score rapidement et qu’on arrive à le garder… J’en ai bien profité !"

Robert Herbin revient sur le derby dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

"J’étais ravi à l’issue du match car les Verts se sont comportés comme je ne cesse de le répéter depuis deux ans. À savoir qu’ils ont attaqué le match avec une grande détermination. Ne me parlez pas d’agressivité, ce n’est pas le bon terme. Ils ont montré de la personnalité, mis la pression sur les Lyonnais, apporté du rythme. Le fait de prendre l’avantage rapidement a été un facteur déterminant. Le contexte leur a été favorable mais ils ont su le provoquer. Au final, les Verts ont mangé les Lyonnais. J’ai apprécié la fluidité du jeu, la disponibilité des uns et des autres. C’était très agréable à suivre. Les Verts ont joué sans retenue. Ils ont agi plutôt que réagi. S’ils continuent de la sorte, ils peuvent nourrir des ambitions et à ce titre, le prochain match contre Nice va être intéressant. Maintenant, il ne faut pas se gargariser et appréhender les matches dans les mêmes dispositions."

Dans France Football à paraître demain, René Girard revient sur le derby avant d'évoquer le choc contre les Red Devils.

"Habituellement, Sainté n'est pas bien emballant. Face à Lyon, on a l'impression d'avoir découvert une équipe. Il y avait beaucoup plus de liant. Ces derniers temps, avec les Verts, c'était un jeu très stéréotypé. Mais cette connotation de derby les a poussés à afficher un autre état d'esprit., à nous montrer des choses jusque-là un peu cachées. Leur victoire ne souffre d'aucune contestation possible. Dans le pressing, les duels, l'efficacité, Saint-Etienne a été bien meilleur et a prouvé qu'il pouvait être redoutable.

Il existe une telle rivalité entre les deux clubs qu'il ne faut pas passer au travers. Contrairement aux Verts, les Lyonnais n'étaient pas prêts. On a vu tout de suite que c'était mal barré pour eux. Dans un Chaudron comme ça, vous prenez vite le tournis. C'est un contexte très particulier, avec une ambiance, une adrénaline hors du commun. Tout cela amène quelque chose qui tient de l'exception. Ce qui m'a particulièrement plu chez les Verts, c'est qu'ils n'ont jamais relâché leur pression. On ne peut pas sortir un joueur, c'est une vraie performance collective. Ils avaient misé sur une stratégie qui consistait à chercher Lyon très haut, l'empêcher de jouer, et ils l'ont appliquée.

Le podium est trop loin. Pour eux, le petit challenge peut être de terminer devant Lyon, de finir en tête du deuxième peloton pour accrocher la quatrième place. Pour ça, il faut être capable de répéter ce genre de prestation. Les retrouver là est logique. Les Verts sont à leur place. Ils ont un groupe pour jouer l'Europe, un effectif de qualité et en quantité. Il n'y a pas de joueurs exceptionnels, mais un vrai colelctif, une bande de copains avec un coach qui sait ce qu'il veut. Cela laisse présager de belles choses pour le 16e de finale de l'Europa League contre Manchester United. Ça va être fabuleux ! C'est encore un match qui va donner aux Verts cette adrénaline et leur permettre de lâcher les chevaux. Ils sont capables de bouger Manchester et de lui donner du fil à retordre !"

Ayant commenté le derby d'hier sur OL TV, l'ancien latéral gauche des vilains et actuel entraîneur des U19 à Domtac (club partenaire de l'ASSE...) Jérémy Berthod a pris son (grand) pied lors du tacle assassin de Corentin Tolisso sur Fabien Lemoine. "Un jour ou l'autre, Lemoine, faudrait qu'il prenne vraiment (...) Je ne suis même pas sûr que Corentin l'ait touché ! (rires) Ouais, c'est violent. Mais à un moment donné, c'est bon. Au moins, il tombe pour quelque chose."

Manchester United a écrasé les champions d'Angleterre en titre 3-0 hier à Leicester lors de la 24e journée de Premier League.

Sur une passe de Chris Smalling, Henrikh Mkhitaryan a ouvert le score à la 42e. Auteur de son 20e pion de la saison (le 15e en championnat), Zlatan Ibrahimovic a inscrit le but du break deux minutes grâce à Antonio Valencia. Quatre minutes après le retour des vestaires, Juan Mata a tué le match.

Confortant sa 6e place, Manchester United revient à deux points du 4e Arsenal (battu par Chelsea) et à un petit point du 5e Liverpool (défait par Hull City) mais reste à quatre longueurs du podium.

Vous avez raté l'intervention de Roland Romeyer chez Christophe Dugarry ce soir sur RMC ? Pas de panique, on vous a retranscrit les propos de Roro !

"Hier on a vu le vrai visage de l'ASSE. On a vu des joueurs convaincants, percutants, qui allaient de l'avant. Je félicite aussi le staff qui a bien préparé cette équipe. Le comportement des supporters a aussi été exemplaire. Le football, c'est avant tout un collectif. Quand un, deux ou trois joueurs tirent vers le bas, comme c'était le cas à Auxerre, ça tire toute l'équipe vers le bas. Quand des joueurs tirent vers le haut, ça tire l'équipe vers le haut.

On est lucides, on comprend les critiques sur notre jeu depuis le début de saison. On sait analyser les performances. On a la 3^e défense et la 15^e attaque [ndp2 : la 2e défense et la 9e attaque en réalité], on sait qu'il y a des soucis. Après, être à la tête d'un club, c'est une grosse entreprise. Avec Bernard Caïazzo, on essaie de la gérer le mieux possible. On n'a malheureusement pas les moyens des clubs qui sont devant nous : Monaco, PSG, Lyon, Marseille, Lille. Ces clubs ont des investisseurs en tout ou partie étrangers.

Nous on fait avec nos moyens, on ne peut pas mettre beaucoup d'argent dans le recrutement. Mais depuis 2013, on est en Europa League. Cette année, on a  fait dix matches dans cette compétition, on n'en a perdu aucun. Quand on regarde les cinq dernières années, on est troisième. Comme je sais d'où l'on vient, je suis satisfait de notre parcours sportif et financier. Je n'en reste pas moins lucide. Le jeu ne plaît pas à tout le monde. On en est navrés, les uns et les autres. Mais on fait avec nos moyens… Malgré, on est encore cinquième !

Franchir un palier pour être dans la course au podium ? Il y a trois ans, on a failli finir troisième. Mais ne rêvez pas les gars, on n'a pas les mêmes moyens que les autres ! Cela ne nous empêche pas de nous battre dans toutes les compétitions. On joue à fond en Europe League, on joue à fond les Coupes, on joue aussi à fond le championnat. On a eu beaucoup de blessés, la première moitié de saison, Christophe n'a quasiment jamais pu aligner la même équipe. Il y a eu beaucoup de turnover.

Cette saison il y a eu beaucoup de changements dans l'équipe, ce qui fait qu'il y a eu moins d'automatismes. C'est comme ça que je l'analyse. Christophe Galtier joue avec  les moyens qu'il a. Il sait qu'il peut s'appuyer sur une défense solide, avec un grand Ruffier. Au milieu de terrain, on a vu en début de saison des joueurs très complémentaires. Mais certains ont eu ensuite un coup de moins bien. Devant, on a effectivement quelques carences, on a du mal à marquer des buts. Tous les joueurs qui sont là ont été recrutés par la cellule de recrutement. Moi je valide simplement financièrement.  On fait le maximum pour atteindre notre objectif, le top cinq. Cette année c'est vrai qu'on pèche un peu dans le jeu.

Après ce derby gagné, l'exigence va être là. On est dans notre objectif, j'espère qu'on finira fort pour rester dans le top cinq. Est-ce qu'on est meilleurs que Marseille ? On n'a pas les mêmes moyens que l'OM, on n'a pas faut le même recrutement. A Marseille il y a vraiment de grands joueurs. Mais il y en avait hier sur le terrain du côté de Lyon. Mais dans le foot, il y a des choix tactiques, de l'agressivité, tout un tas de choses qui rentrent en jeu. C'est la raison pour laquelle on a gagné ce derby. Sur le papier, ils étaient plus talentueux que nous mais nous avons gagné ! Jean-Michel Aulas a dit que Lyon finira devant Saint-Etienne. Ce serait logique. Moi je signe pour finir à la place qu'on occupe actuellement. Christophe Galtier sera toujours là la saison prochaine, jusqu'en 2018. Il n'y a pas de problème, on s'entend tous bien, on est heureux de vivre ensemble.

J'ai été choqué par l'attitude des Lyonnais hier soir et triste pour Fabien Lemoine. C'est une victime. Il est entré à 2-0. J'ai beaucoup d'admiration pour ce que fait Genesio mais j'ai été choqué par ses déclarations. Fabien Lemoine, c'est quelqu'un d'exceptionnel ! Un joueur que beaucoup de présidents aimeraient avoir. Un professionnel, quelqu'un d'intègre. Je ne veux pas laisser accuser Fabien Lemoine. Il est sorti avant la fin du match car il a eu peur d'avoir la jambe cassée. Il ne faut pas oublier que Fabien Lemoine n'a plus qu'un rien suite à un choc lorsqu'il jouait à Rennes. Il a eu peur, nous avons peur. J'ai revu ce matin au ralenti l'action. S'il a  le pied d'appui bien pris, il se fait casser la jambe comme Jérémy Clément contre Nice.

Je n'étais pas à côté de Bernard Caïazzo quand il a eu des mots sur les Lyonnais. Ce sont des images volées, pas des déclarations. Avec Bernard, on vit les matches intensément, avec beaucoup de stress. C'est difficile. On a eu très peur quand Tolisso a fait ce tacle assassin. Ceux qui avaient assisté à la fracture de Jérémy Clément ont pensé à ça. Fabien Lemoine a quitté le terrain très, très affecté. Il n'est pas allé dans le vestiaire, il est allé dans le bureau du docteur. A chaud, Bernard a fait une réflexion. Bon, voilà, c'est tout, ça arrive ! On a eu peur, c'est tout !

Je suis déçu de la réaction des Lyonnais mais je ne veux pas polémiquer. Je ne suis pas comme ça. Simplement, quand même, il y eu ce qu'ils ont faut sur le terrain et ensuite ce qu'ils ont fait dans le vestiaire. Quand on est mauvais joueurs… Ils ont cassé le vestiaire : Déjà, en novembre dernier, leurs U19 avaient cassé le vestiaire dans la nouvelle tribune de l'Etrat. Hier, ils cassent le vestiaire à Geoffroy-Guichard. Ce n'est pas ça, le sport ! J'ai eu Saint-Etienne Métropole ce matin qui envisageait de déposer plainte. Mais je pense que l'on va s'arranger à l'amiable. Je suis pour pacifier les choses.

J'ai appris à ne pas dépenser l'argent que je n'avais pas. On essayer de compenser notre manque de moyens par de bonnes idées. On essayer de faire un recrutement malin, on veut être plus performant dans le centre de formation. Mais on ne faut pas de pépettes, on n'a pas de fonds étrangers. On fait comme on peut. On n'a pas envie de vendre notre âme, c'est clair ! Pour le moment, je ne vois pas comment on pourrait rivaliser avec des clubs qui ont des fonds étrangers. Nous on est à Saint-Etienne, on a des valeurs. Posez la question aux supporters, ils vous diront : "le pétrole c'est bien mais ce n'est pas ce qu'il faut ici."

Duga tu m'as cassé sur l'affaire Mounier, tu m'as reproché de baisser mon pantalon devant les supporters ? Dans la vie, il ne faut pas avoir honte de faire un pas en arrière. Moi ce qui m'intéresse, c'est de pacifier les débats et de faire sortir gagnants le joueur, le club, les supporters, tout le monde. Je suis satisfait de la décision qui a été prise. Anthony a signé dans un club qui correspond à son projet sportif. Personne ne savait au sein de notre cellule de recrutement qu'il avait eu ces mots en 2012. Dès qu'on a découvert la chose, Mounier a voulu s'expliquer avec les supporters, les supporters n'ont pas voulu. On a donc pris une décision pour que chacun ne sorte pas perdant de cette affaire. Tout le monde est content. Il fallait tenir compte du joueur, qui n'aurait pas pu s'exprimer dans un tel contexte. On a eu Diatta, un gars qui venait de l'OL. Il était charmant, il a laissé vraiment une bonne image. C'est vraiment quelqu'un que j'aime beaucoup. Il a été accueilli très très moyennement  et quand il a mis un but contre son camp, c'était fini pour lui, il a dit "j'arrête!"

Si le classement brut est favorable aux Verts par rapport à la saison passée, il n'en va pas de même dans le Club par Club où la situation est équivalente, ce qui constitue déjà une progression sur ce début d'année civile sur le débours de 4 points à la mi-saison. Le tout grâce à une équipe plus solide concédant moins de buts et de défaites.

Les quatre matchs jusqu'à la fin février avaient représenté 6 points la saison passée. Face à notamment trois équipes en difficultés, et malgré les matchs de Coupe d'Europe, il y a là une belle occasion de reprendre de l'avance.

Fruit du joli début d'année 2017 (10pts en 4 matchs), le classement des Verts (5è) est au soir de la 23ème journée au niveau des objectifs annoncés par le club, et le meilleur obtenu cette saison.

Par ailleurs ce rétablissement permet au cru 2017, avec 36pts, de devancer le précédent (33pts). Qui plus est, les Verts présentent désormais une belle différence de buts (+8), nettement meilleure que celle de nos poursuivants (Marseille, 33pts, +1 et Bordeaux 33pts, -3) et également largement supérieure à celle de la saison dernière (-2).

Pourvu que ça dure !

Quoi ? L'ambiance des derbies.

Hier il a marqué son 3e but dans un derby. Son but fut une copie conforme de celui inscrit le 19 avril 2015 (Vilains-ASSE : 2-2). Il avait marqué également d'un joli retourné le but vert lors du triste derby du 10 novembre 2013 (ASSE-Vilains : 1-2).

Il a dû attendre le match d'hier, son 7ème derby, pour enfin en remporter un, il n'avait en effet pas partcipé aux récentes fessées infligées aux banlieusards.

Son pion d'hier est son 25ème en Ligue 1 en Vert. Il reprend une longueur d'avance sur Dieu (24 buts). Il est 7ème au classement des buteurs Verts en Ligue 1 au 21ème siècle, juste derrière deux Brésiliens : Ilan (26 buts) et Alex (28 buts), et un peu plus loin du carré d'as formé par Gradel (31 buts), Feindouno (34 buts), Aubame (37 buts) et Gomis (38 buts).

On savait déjà que la classe n'étouffait pas nos vilains voisins : le Progrès nous en apporte une nouvelle preuve. Les agents de Saint-Etienne Métropole rapportent ainsi que les murs, les portes et le radiateur du vestiaire visiteurs ont été vandalisés, ainsi que les toilettes de la tribune du parcage.

On leur envoie la facture ?