

Bien que non conservé par l'ASSE, Eliott Gattier avait fait un point d'honneur à clore son aventure stéphanoise à Cournon par un pion et un succès synonyme de maintien de la réserve le 4 juin dernier. Ayant annoncé son départ à Bastia le lendemain, le triple buteur de la finale du championnat de France U17 avait retrouvé son club formateur lors de la 1ère journée de CFA2 mais avait depuis disparu des écrans radars.
Victime d'une pubalgie, l'ancien attaquant des Verts a été indisponible six mois cette saison. Opéré avec succès à Bordeaux le 30 septembre par le docteur Gilles Reboule (un grand ponte qui avait soigné entre autres Marco Verratti), le natif de Clermont a fait son retour sur les terrains il y a un mois. Lors de la 19e journée de CFA2, il a retrouvé hier le chemin des filets lors de la défaite de la réserve bastiaise à Mende.
La Nouvelle République publie aujourd'hui une sympathique interview de Jérémie Janot. Extraits.
"Mon meilleur souvenir à l'ASSE, c'est la saison de la remontée de Ligue 1, en 2003-2004. C'était une année extraordinaire avec les Sablé, Hognon, Compan… Le club était interdit de recrutement, la masse salariale était encadrée, on avait un groupe de 18-19 joueurs avec Frédéric Antonetti comme coach et on finit champions. C'est le point de départ et de renouveau de la nouvelle belle histoire des Verts. Cette année-là, c'était un peu comme dans le film 300 : on était des Spartiates et avec Antonetti, on aurait pu renverser n'importe qui. C'est l'entraîneur qui m'a le plus marqué. J'ai eu de la chance, je n'ai connu que de bons coachs : Baup, Perrin, Galtier, Antonetti, Nouzaret, des hommes à la fois très forts tactiquement et des meneurs d'hommes. Sans oublier bien sûr l'entraîneur des gardiens Jeannot Dées, que j'ai eu pendant quinze ans, qui m'a formé, m'a entraîné en pro et m'a donné l'envie d'entraîner des gardiens.
Je suis très épanoui dans mon nouveau rôle d'entraîneur des gardiens, c'est ce que j'ai toujours voulu faire. Il ne s'agit pas uniquement de frapper les ballons, à gauche et à droite, il faut préparer les gardiens au haut niveau. Notre fierté à Saint-Étienne, c'est que nos gardiens n° 2, 3 et 4 sont issus du centre de formation, et on a aussi trois jeunes internationaux. J'ai joué dix-huit ans à l'ASSE, c'est forcément un plus. L'avantage, c'est que je suis passé par toutes les étapes : 15 ans, 16 ans, 17 ans, CFA, troisième gardien, deuxième gardien, numéro 1 pendant dix ans, puis à nouveau doublure, avant de partir. Je sais exactement ce que les jeunes vivent au moment où ils sont. Je peux leur faire gagner du temps sur des erreurs que j'ai commises. Aujourd'hui, tous les entraîneurs de gardiens travaillent de la même façon ; ce qui fait la différence, c'est l'approche et le mental du gamin, pouvoir gérer les séances, le stress, l'école, la famille. Le haut niveau est impitoyable, on doit les préparer dès le plus jeune âge.
Le club a retrouvé les standards qu'il n'aurait jamais dû quitter. Saint-Étienne a toujours été une place forte du foot français. Même quand on était en Ligue 2, il y avait du monde dans le stade. C'est un club mythique, on l'a encore vu en Ligue Europa contre Manchester United. Les Anglais n'en revenaient pas… En championnat, on est toujours en course. Un trio de tête se dégage mais tout est ouvert derrière. Ce n'est pas facile de jouer sur tous les tableaux, on espère vraiment obtenir une cinquième qualification européenne de suite, ça serait historique."
Dans la dernière édition du Bien Public, l'entraîneur dijonnais Olivier Dall'Oglio redoute le trident offensif des Verts.
"Les Verts ont peut-être un contrecoup par rapport à la coupe d’Europe, qui leur a demandé pas mal d’énergie. Mais Saint-Etienne est une équipe solide. Même s’ils ne marquent pas beaucoup, ils se procurent pas mal d’occasions. Ils ont des joueurs comme Romain Hamouma, Kévin Monnet-Paquet et Robert Beric Beric. On devra faire face à des sacrés clients ! Je n'ai plus que deux joueurs out, Cédric Varrault et Vincent Rüfli. Le fait d’avoir moins de blessés pourrait me permettre de compter davantage sur le banc. Les garçons doivent arriver à faire la différence sur 20-25 minutes."
Auteur d'un joli but contre Metz, Robert Beric a donné avant-hier des nouvelles rassurantes de son physique en conférence de presse.
"J’ai été longtemps blessé la saison dernière, j’ai eu quelques pépins physiques ces derniers mois. Je n’ai pas pu enchaîner les matches. Au niveau de la confiance, ce n’est pas évident. J’espère vraiment avoir retrouvé le bon rythme. Je suis en bonne forme. J’ai pu bien travailler ces dernières semaines. Je pense être désormais à 100 % de mon potentiel. Nous avons besoin de ce petit brin de réussite pour que les choses s’améliorent. Notre ambition est évidemment de revenir en Europe. C’est ce que l’on espère car il est vraiment très plaisant de participer à de telles compétitions. Nous allons tout faire pour y parvenir."
"Kévin Malcuit dynamise son côté quand il est bien. Contre Metz, il a été rapidement en difficulté, a souffert des adducteurs et comme c’est un bon et loyal soldat, il n’a pas demandé à sortir" avait déclaré Christophe Galtier avant-hier en conférence de presse. Dans la Pravda du jour, Galette s'inquiète pour son latéral droit. "Kévin est forfait à Dijon. Il risque même d'être absent pour de longues semaines". On espère que le numéro 25 ne couve pas une pubalgie et reviendra en pleine forme après la trêve internationale de trois semaines !
Supervisé par l'ASSE en 2013, le latéral dijonnais Fouad Chafik évoque la réception des Verts dans la dernière édition du Progrès. Extraits.
"À l’aller, ça, c’était plutôt bien passé. J’étais au marquage de Kevin Monnet-Paquet, qui est un joueur rapide et technique. Il faudra le serrer de près pour éviter qu’il prenne de la vitesse. Je suis né à Pierrelatte et passé par Valence. C’est vrai qu’il y a beaucoup de supporters stéphanois là où j’habite. C’est un club qui a une grande histoire et que l’on respecte totalement. C’est une belle équipe même si cette saison, les résultats ne sont pas très bons par rapport à leur vécu. Ils sont un peu plus prenables."
Alors que Neal Maupay (blessé) et Dylan Saint-Louis (écarté par Marco Simone) ne figuraient pas hier sur la feuille du match Brest-Laval (3-0), le 3e joueur offensif stéphanois prêté cette saison s'est éclaté ce soir ! Après avoir ouvert le score, Jonathan Bamba a délivré une passe décisive sur le deuxième but de la victoire (3-0) du SCO contre l'En Avant de Guingamp. Dépassant son adversaire du jour, Angers ne compte plus que deux points de retard sur Sainté, qui compte désormais 5 point de retard sur Bordeaux, les Girondins ayant écrasé Montpellier 5-1.
Jeu, set et match, Saint-Etienne ! L'équipe réserve s'est imposée 6-2 sur le terrain du 3e Louhans-Cuiseaux en début de soirée lors de la 19e journée de CFA2.
Après avoir raté un péno en début de match, Florian Milla s'est vite racheté en ouvrant le score sur un coup franc en pleine lunette à la 18e minute. Après avoir dribblé deux joueurs, Arnaud Nordin (photo) a inscrit en force le but du break à la 29e. Entré en jeu dès le retour des vestiaires suite à la blessure de Jerrold Nyemeck, Hamidou Keyta a définitivement tué le match : passeur décisif sur le csc du 3-0, il a enfoncé le clou à la 65e sur une percée plein axe. Intenable, Arnaud Nordin a réalisé le doublé cinq minutes après. Les locaux ont réduit le score à la 79e sur un coup franc suivi d'un petit cafouillage. Sur un centre de Dylan Chambost, Jorginho a claqué le 6e pion stéphanois à la 81e. Les Louhannais ont marqué leur second but en fin de match en profitant d'une faute non sifflée sur Anthony Maisonnial.
Comme le soulignent les potonautes Stéphanois et macrik, cela faisait plus de trois ans que la réserve n'avait pas marqué 6 buts (victoire 6-0 à domicile contre Moulins le 21 décembre 2013). Il faut remonter bien plus loin pour retrouver la trace d'un succès aussi prolifique à l'extérieur. Le 24 avril 1999, Sainté avait gagné 6-1 à Saint-Raphaël grâce un triplé de Pape Thiaw, un doublé d'Alassane N'Dour et un pion d'Adrien Ponsard.
La compo : Maisonnial - Mendy, Petrot, Nadrani (Roussey, 65'), Nyemeck (Keyta, 46')- Clément, Camara, Pinheiro (Chambost, 72') - Jorginho, Nordin, Milla (cap).
La réaction de Laurent Batlles : "C'est un match très abouti, avec beaucoup de cohérence tactique. On avait décidé d'avoir un bloc médian qui nous permettait d'avoir beaucoup d'espace dans le dos de la défense de Louhans. Avec la vitesse de nos joueurs de devant, on a bien joué le coup. On les a beaucoup mis en danger. Plus le match avançait, plus ils se découvraient. On aurait pu mettre encore plus de buts mais on ne va pas faire la fine bouche. C'est une grosse performance collective. On n'en menait pas large avant d'arriver ici contre la meilleure attaque du championnat. On ressort grandi d'un match comme ça. On a haussé notre niveau de jeu, c'est très intéressant."
Galette a retenu 19 joueurs pour le déplacement à Dijon. On notera la présence de Ronaël Pierre-Gabriel, qui s'était blessé au genou dimanche dernier contre Metz mais l'absence de Nolan Roux.
Ruffier, Moulin - Pierre-Gabriel, Théophile-Catherine, Perrin, Lacroix, Mbengue, Polomat, Maïga - Selnaes, Dabo, Lemoine, Corgnet, Veretout, Saivet - Hamouma, Monnet-Paquet, Soderlund, Beric.
Auteur de "Secrets de présidents" (éd. Hugo Sport, février 2017), série d'entretiens avec 14 présidents de club de foot dont notre inénarrable Nanard, Denis Chaumier érige l'ASSE comme modèle de management à la francaise dans une interview publiée aujourd'hui sur le site du mensuel économique Capital.
"Je trouve que le management de Saint-Etienne est particulièrement intéressant. C’est l’un de nos grands clubs historiques qui a réussi à rester 100% français, à la différence de Lyon, PSG ou l’OM où sont rentrés des capitaux chinois, qataris ou américains. Ils sont restés à un niveau sportivement intéressant et le stade est rempli. C’est quand même pas mal de tenir tête aux grosses écuries de cette façon. C’est en partie grâce au duo constitué de Bernard Caïazzo, qui est là depuis 2004 à la présidence du conseil de surveillance et Roland Romeyer en charge de l’exécutif, des gens pragmatiques et engagés, capables d’assurer la pérennité économique du club. S’il y a un modèle français, c’est plutôt celui de Saint-Etienne."
Selon l'agence de statistiques sportives Opta, les Verts ont marqué 97% de leurs buts depuis l’intérieur de la surface en Ligue 1 cette saison (32/33), plus fort ratio de l'élite. Le seul pion claqué hors des 16m50 est rentré grâce à Mathieu Peybernes, qui a détourné dans ses propres filets un tir de Jordan Veretout. L'ASSE est hélas peu entreprenante et surtout maladroite : 15e au nombre des tirs tentés (319), elle n'est que 17e au nombre des tirs cadrés (seulement 31,3%).
Dans la dernière édition du Bien Public, Jordan Veretout évoque ses imminentes retrouvailles avec Loïs Diony. Extraits.
"Je voulais revenir en France dans une équipe avec de l’ambition. Grâce au coach et tout le staff technique de l'ASSE, je pense avoir progressé au quotidien. On sait que l’on est dans une période compliquée, on reste sur six matches sans victoire. On a travaillé fort cette semaine, nous voulons renouer avec le succès et montrer une belle image de Saint-Etienne. Je suis conscient également que le DFCO voudra également décrocher la victoire. Ils ont aussi besoin de points pour se sauver. C’est une équipe joueuse, on s’attend à un match compliqué. Dijon a une belle équipe qui nous avait posé des problèmes à l’aller. Je vais retrouver Loïs Diony, que j'avais connu au FC Nantes. Je suis très content pour lui, il marque beaucoup de buts et réalise une très belle saison."
Alors que Robby a reproché mardi à Dieu de ne pas secouer le cocotier quand l'équipe est en difficulté, Galette a demandé à son capitaine de rester lui-même hier en conférence de presse.
"On a arraché un point contre Metz et c’est peut-être un signe. Il confirme, réalise de grosses performances et n’a pas plus de pépins qu’un autre joueur dans une équipe qui dispute 55 matches par saison. Il n’a pas besoin de parler, il est dans les actes et sur ce match, il a été parfait. Ce n’est pas un aboyeur comme Bernard Pardo, le plus grand que je connaisse. Loïc est à l’opposé, conseille, est exemplaire. On ne va pas le changer et il ne faut surtout pas qu’il cherche à faire autre chose."
Dans la Pravda à paraître ce samedi, Kévin Monnet-Paquet commente les chansons dont il fait l'objet. Extraits.
"La chanson de la "Divette de Montmartre" où les fans parisiens des Verts chantent, sur les airs du tube de Joe Dassin, les "Champs-Élysées" : "Pas attaquant, pas défenseur. On ne sait même pas si c'est un joueur. Mais ça ne nous empêchera jamais de l'encourager. Oh Monnet-Paquet, palapalapa. Oh Monnet-Paquet, palapalapa" ? Celle-là, c'est Jessy qui m'en a parlé. Comme il me taillait après le dernier derby, il m'a dit : "Regarde. Il y a celle-là aussi..." Mais cette chanson n'est pas sortie dans un stade. En vrai, c'est comme si elle n'existait pas. Sauf sur Internet. Il faut vraiment être fan de Saint-Étienne pour la connaître. Sincèrement, je m'en fiche. Elle ne m'a pas fait mal. Les gars, ils sont en train de boire des canons quand ils la chantent à la Divette.
Pour moi, je n'ai qu'une chanson : "Allez, allez, oho ! Allez, allez, oho ! Ne jamais oublier, ce soir on va gagner, grâce à Monnet-Paquet." Les supporters la chantent tellement fort que je ne peux pas ne pas l'entendre. Même au dix-huitième étage de notre hôtel à Manchester, je l'ai entendue ! Avant Lyon, Jessy, qui est au courant de tout ce qui se passe dans les tribunes, me dit : "Écoute..." On s'échauffait devant le kop Nord quand les supporters se sont mis à la chanter. Puis de nouveau, quand j'ai ouvert le score. Tu as beau faire abstraction, tu l'entends. C'était fort. Pendant le derby, nos supporters, c'étaient des "tueurs". Tu te dis alors , il faut que je mette un deuxième but. Je l'ai chantée un peu avec eux sur la pelouse. Mais dans ma tête. Après, j'ai arrêté car ils l'ont chantée longtemps et on a failli prendre un but derrière.
Au début, quand ça tournait moins bien pour moi et pour l'équipe et qu'ils s'ennuyaient dans les tribunes, les supporters ont sorti cette chanson pour s'amuser. Mon nom rentre bien dedans. Quatre syllabes, c'est parfait. Aujourd'hui, c'est pour saluer les performances et parce qu'ils ont vu que je n'ai jamais lâché. Ce chant est donc devenu positif. Mais si vous me dites que l'on ne va retenir de notre saison que ma chanson et le chant de la victoire que Olé Selnaes a ramené de Rosenborg, ce n'est pas bon. L'autre jour en allant à la boucherie, un livreur l'a chantée en déballant sa palette lorsqu'il m'a vu. En rigolant. Comme moi. Le fait d'avoir une chanson ne signifie pas que je suis le meilleur ou leur idole. Quand les gens parlent de Saint-Étienne, ils parlent de Loïc, notre meilleur joueur et l'emblème du club. C'est lui, l'icône."
Pierre-Emerick Aubameyang score à chaque fois qu'il rencontre Ingolstadt, il n'a pas dérogé ce soir à la règle qu'il a initiée la saison passée. C'est grâce à lui que Dortmund a marqué l'unique but de la victoire de ce match d'ouverture de la 25e journée de Bundesliga.
C'est le 30e pion claqué cette saison par PEA sous les couleurs du Borussia, le 23e en championnat ! Aubame a marqué à lui tout seul autant de buts en championnat cette saison que tous les joueurs offensifs stéphanois réunis (Hamouma+Beric+Roux+KMP+Söderlund+Tannane+Saivet+Nordin+Jorginho).
L'ASSE, qui a déjà joué 20 fois le dimanche depuis le début de saison, va remettre ça ce week-end mais aussi lors des 32e et 33e journées. La LFP a en effet décidé aujourd'hui de programmer la réception des Canaris le 9 avril à 17h00 et le déplacement à Marseille le 16 avril à 21h00.
Auteur de prestations très moyennes cet hiver, Léo Lacroix garde malgré tout la confiance de son sélectionneur. Notre géant vert fait en effet partie comme Gelson Fernandes des 23 joueurs retenus par Vladimir Petkovic pour la réception de la Lettonie le samedi 25 mars à Carouge dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018. Appelé pour la 4e fois chez les A, le défenseur central stéphanois n'a pas encore eu de temps de jeu avec la Nati.
La Pravda du jour rappelle les succès lillois de Rudi Garcia, qui avait toutefois laissé filer Pierre-Emerick Aubameyang. "C'est un coureur de 100 mètres" avait confié l'ancien entraîneur des Verts à ses dirigeants à l'époque où il entraînait le LOSC.
Expulsé pour avoir contesté trop vertement le pénalty égalisateur obtenu par son ami Loïc Perrin dans le temps additionnel au match aller, Cédric Varrault n'aura pas l'occasion de se racheter ce dimanche. Selon la dernière édition du Bien Public, le capitaine dijonnais s'est blessé aux adducteurs samedi dernier à Rennes et sera indisponible trois semaines.
La Pravda du jour revient longuement sur le mythique match des Verts à Anfield Road. Extraits.
"Le matin du match, vers 10 heures, les Reds effectuent une mise en place sur la pelouse d'Anfield. Ils entendent à cette occasion les chants de plusieurs milliers de fans qui sont déjà réunis autour de l'enceinte, pour être certains de pouvoir assister à la rencontre. «Puis nous sommes allés prendre une collation dans un hôtel du centre-ville, et on a fait une sieste, raconte Fairclough. Le coup d'envoi était prévu à 19 h 30, donc on avait pas mal de temps pour se reposer, mais on a dû quitter l'hôtel plus tôt que prévu, car des rumeurs annonçaient que notre car aurait du mal à approcher Anfield, tellement il y avait de monde.... Et effectivement, toutes les rues proches du stade était bondées, c'était impressionnant.» Un peu après 18 heures, le club fait fermer les tourniquets, craignant que le stade soit en surcapacité. Des fans parviennent malgré tout à pénétrer ensuite dans l'enceinte par une porte défectueuse, ce qui tend à faire penser que l'affluence officielle de la rencontre (55 000 personnes) est largement sous-estimée.
Pour avoir une idée de la ferveur qui a régné ce soir-là, on peut regarder la retransmission du match proposée par TF1. Une vidéo durant laquelle les voix des commentateurs de l'époque, Pierre Cangioni et Jean Raynal, sont souvent couvertes par le vacarme causé par les supporters des Reds. On les entend entonner leur traditionnel You'll Never Walk Alone, mais aussi des airs dédiés à des joueurs, tel «Kevin Walks on the Water» (1) pour Keegan. Et, surprise, des « Allez les Verts » sont également perceptibles, car près de 8 000 passionnés de Saint-Étienne avaient fait le déplacement. «C'était une vraie surprise qu'ils soient aussi nombreux et aussi voyants, avec leurs maillots verts, témoigne Nicky Allt, un auteur de théâtre amoureux des Reds, âgé de seize ans en 1977. Dans ce temps-là, les rares supporters adverses qui s'aventuraient à Anfield se faisaient plutôt discrets... » À plusieurs reprises, les fans de Liverpool doivent redoubler d'efforts pour couvrir les encouragements des Stéphanois. «En réaction, on a même fini par chanter en français "Allez les Rouges !"» se marre Allt.
Pour Jean-Michel Larqué et ses coéquipiers, ce boucan devait être d'autant plus impressionnant que le public était très proche d'eux. Plus étonnant encore, des gamins suivent le match assis en tailleur au bord de la pelouse. À la 80e minute, des bobbies tentent de les disperser pour que l'ailier Steve Heighway puisse tirer un corner... Les images du match révèlent aussi à quel point, ce soir-là, le Kop était incandescent. Dans cette fameuse tribune, plus de 20 000 personnes debout s'étaient massées pour former une marée humaine bruyante et indistincte, d'où émergeaient des vagues de drapeaux rouges. Et lorsque, à la 84e, soit dix minutes après son entrée en jeu, Fairclough a marqué le but qui offrait la qualification aux Reds, le Kop, installé derrière les buts de Curkovic, est littéralement entré en fusion. La légende raconte que les hurlements de joie qui s'en échappèrent furent entendues trois miles à la ronde et qu'ils firent trembler Anfield.
«Au moment de ce but, j'ai eu le réflexe de ne plus regarder le terrain, mais d'observer les réactions autour de moi¸ se remémore Rogan Taylor. Et là, j'ai vu des visages déformés par l'émotion, qui m'ont rappelé certaines peintures de Jérôme Bosch. Si j'avais vu ces visages dans un autre contexte, j'aurais pu croire qu'ils exprimaient de la souffrance, tellement la passion qu'ils reflétaient était extrême...» Cette folie furieuse n'a pas été sans conséquence. L'Équipe relate qu'un supporter est décédé en tribunes d'une crise cardiaque, et que 88 spectateurs ont été blessés pendant la rencontre. Un bilan démenti avec le recul par Stephen Kelly, auteur de l'ouvrage The Kop : «Je suis certain qu'il n'y a pas eu de mort. Mais il est vrai que dans ce genre de rencontres, certains fans perdaient connaissance dans le Kop. Dans ces cas, ils étaient soulevés et transportés à bout de bras par la foule jusqu'en bas de la tribune, où des ambulanciers les attendaient...»
Malgré ces excès, ce quart de finale est entré dans le panthéon du Liverpool FC. «J'ai évolué pendant huit ans à Liverpool et c'est de loin le plus beau match auquel j'aie participé, à cause de l'ambiance, mais aussi parce qu'on était parvenus à battre une fantastique équipe de Saint-Étienne», confie l'ancien attaquant des Reds John Toshack. Voilà pourquoi, quarante ans plus tard, le souvenir de cette rencontre ne s'est pas estompé à Liverpool. Fairclough, qui y vit toujours, continue de participer à des rencontres avec les supporters au cours desquelles il raconte pour la énième fois son but. Reconverti entraîneur, Toshack admet lui qu'il a accepté d'entraîner brièvement (et sans grande réussite) Saint-Étienne, en 2000, parce qu'il est fasciné par ce club depuis 1977."
Dans la dernière édition de la Pravda, Yannick Cahuzac fustige les décisions prises par la commission de discipline.
"Au début, j’y allais souvent mais maintenant, j’y vais moins. J’ai beaucoup de mal avec cette commission, que je ne trouve pas sincère ni objective. Quand je vois que je prends pour un rouge sur contestation autant que Tolisso, coupable d’un attentat sur Lemoine, j’ai du mal à comprendre. Donc, je monte moins à Paris."
Pour rappel, le capitaine bastiais a écopé de trois matches ferme de suspension pour avoir tapé le panneau d'affichage du quatrième arbitre alors que le très vilain geste sur papy n'avait valu que deux matches ferme de suspension à son auteur...
Le Progrès du jour fait un nouveau point santé de Sainté. Comme Florentin Pogba, Kévin Malcuit sera forfait ce dimanche à Dijon en raison de douleurs aux adducteurs. Victime d'une contusion au genou lors du match contre Metz, Ronaël Pierre-Gabriel n'a pas repris l'entraînement et devrait être remplacé par Habib Maïga pour cette rencontre de la 30e journée. Restés au chaud hier par simple mesure de précaution, Loïc Perrin et Alexander Soderlund reprendront l’entraînement collectif et seront aptes pour le déplacement en Bourgogne.
Il y a 40 ans, les Verts s'inclinaient à Liverpool au terme d'un match mythique. "C'est sans doute la plus grosse ambiance qu'on n'ait jamais connue à Anfield" nous a confié le conservateur du Musée des Reds, que nous avons visité le surlendemain du match de Sainté à Old Trafford.
Comme l'attestent nos photos, une vitrine est d'ailleurs consacrée à ce fameux quart de finale retour de la Coupe d'Europe des Clubs Champions. Juste à côté, on peut voir le maillot que portait Jean-Michel Larqué ce soir-là.
Allan Saint-Maximin, qui a fêté il y a quatre jours ses 20 ans, fait partie des 20 joueurs sélectionnés en équipe de France U20 pour le tournoi des 4 Nations qui se déroulera en Bretagne. L'ancienne pépite stéphanoise affrontera le Sénégal (le 23 mars à Saint-Malo), l'Angleterre (le 25 mars à Saint-Brieuc) et le Portugal (le 29 mars à Ploufragan).
Dans la dernière édition du quotidien Luxemburger Wort, l'entraîneur messin Philippe Hinschberger revient sur la divine égalisation de dimanche dernier et invite ses joeuurs à ne plus gamberger dans le temps additionnel.
"Nous avons le ballon pour nous avec une touche dans le camp de l’adversaire avant de prendre ce dernier but. Il nous a manqué dix secondes dans le Forez, mais nous n’allons pas faire une fixation sur le temps additionnel. Malgré tout, ça fait mal de prendre ce but à la 95e minute et nous en avons pas mal discuté avec les joueurs: Simon Falette est tout seul autour de trois Stéphanois, je veux bien taper sur Simon, mais il aurait fallu qu’il soit épaulé par deux ou trois autres garçons. Notre gardien, Thomas Didillon, a aussi eu une mauvaise inspiration, il a voulu nous donner un coup de main, mais il a mal lu la trajectoire de la balle. Sur ce coup, nous n’avons pas été bons et j’ai bien analysé tout ça: il nous a manqué dix secondes, car l’arbitre a sifflé ce coup franc à la 93e minute et cinquante secondes !"
Comme le résume bien l'image ci-dessus, Cheikh M'Bengue et Henri Saivet font partie de la sélection sénégalaise qui jouera contre le Nigéria le 23 mars et contre la Côte d'Ivoire le 27 mars.
Notre goaleador Robert Beric a été convoqué par le sélectionneur de la Slovénie, Strecko Katanec, à l'occasion d'un match qualificatif pour la Coupe du Monde 2018. Robert s'envolera donc à Glasgow le 26 mars prochain pour y affronter l'Écosse dans le groupe F. La Slovénie est actuellement deuxième de son groupe avec 8 points, devancée par l'Angleterre qui en compte 10.
Interviewé par le Dauphiné Libéré avant ses retrouvailles avec Lille (lille-Marseille, demain), Dimitri Payet a aussi évoqué Bielsa, annoncé dans le Nord, et la concurrence pour l'Europe :
« Je pense qu’il peut coacher n’importe où, on a vu ce qu’il a fait ici en un an. Après, je suis plus surpris sur l’endroit, à Lille. Je ne le vois pas dans le froid comme ça toute l’année ! Vous m’auriez dit Nice ou Saint-Etienne, je n’aurais pas été surpris (...) On ne regarde pas Lyon, mais Bordeaux, Saint-Etienne, les concurrents directs à la 5e place, celle qu’on a en tête comme objectif, après on verra. »
Le Progrès du jour annonce que l'ASSE veut revoir sa copie la saison prochaine et a programmé à cet effet un conseil d'administration qui traitera le 22 mars les sujets suivants : les mauvais résultats actuels de l’équipe professionnelle, la refonte de la formation, le développement de la cellule de recrutement, la préparation de la prochaine saison et le projet de rachat de Geoffroy-Guichard.
Après avoir fracassé Gaël Perdriau hier dans la Pravda, Roland Romeyer se confie dans la dernière édition du Progrès. Extraits.
"Jamais je n’ai jamais proposé d’acheter le stade pour un euro symbolique. Ce sont des trucs de maquignon. C’est n’importe quoi ! Les Domaines fixeront un montant et on verra quels aménagements il faudra réaliser. On contractera un prêt sur trente ou quarante ans, qui sera garanti par la collectivité dans le cadre de la loi Braillard visant à favoriser l’acquisition des stades par les clubs. Ce n’est pas pour Bernard Caïazzo ou Roland Romeyer mais pour le club ! Nous sommes prêts à introduire une clause excluant toute spéculation immobilière éventuelle.
Quelle somme compte-t-on engager ? C'est un problème de bon sens. Le stade a été rénové pour 75 millions d’euros au moment de l’Euro 2016, auxquels il faudra ajouter tous les travaux pour corriger les malfaçons. Aujourd’hui, les taux des prêts sont intéressants. Il faut aboutir rapidement. Si la négociation ne va pas au bout, est-ce que j'envisage de démissionner de mes fonctions ? Ce n’est pas d’actualité. Nous avons lancé un appel aux investisseurs. Un investisseur minoritaire. Si quelqu’un arrive avec un milliard, je m’effacerai. Mais il ne faut pas trop rêver."