"Une fracture existe entre Puel et des joueurs. Ce n'est pas nouveau. Ce qui l'est, et c'est encore plus grave, c'est qu'elle voit aussi le jour entre les jeunes et les cadres" rapporte ce soir la Pravda. "Une explication de texte musclée et générationnelle aurait eu lieu en allant à la douche, au coup de sifflet final. Il aurait fallu séparer les deux clans. En résumé, Saint-Étienne a les individualités pour se maintenir, mais il n'a plus de collectif."

Humilié par les vilains hier soir à Geoffroy-Guichard, Sainté n'a pris que 10 points sur 30 à la maison cette saison, soit pile poil un point par match. Les Aiglons, qui recevront les Verts ce dimanche à 13h00, font patie des 4 équipes de l'élite qui font encore pire. Le précédent club français de Claude Puel, qui n'a pris que 8 petits points dans son antre, a déjà perdu 6 fois à l'Allianz Riviera (contre le QSG, Monaco, Dijon, Rennes, les vilains et Bordeaux) et ne s'y est imposé que 2 fois (contre Lens et Nantes). On compte donc sur les Verts pour renouer avec la victoire lors de la 22e journée !

Présent hier à GG, Loïc Perrin, qui nous manque terriblement, s'est montré triste et lucide à l'issue du match selon des propos rapportés par France Bleu Saint-Etienne :

"C'était un match à sens unique, en perdant 2 à 0 à la mi-temps, on s'estime presque heureux. Nous avons perdu la bataille du milieu de terrain, et c'est bien souvent là que les matchs se jouent. Puis la qualité technique des Lyonnais a fait le reste. Quand on y arrive pas, et qu'on est trop faible comme nous l'avons été, c'est dur de se sortir de ce pressing. C'est dur de se procurer des occasions, on n'a pas su se sortir de ce pressing très haut, et les opportunités stéphanoises se sont soldées par des courses incroyabes pour se projeter dans la surface adverse.

Cela fait un petit moment qu'il faut être inquiet pour le maintien. Cela fait un petit moment que nous sommes dans cette zone-là, notre avance de points se réduit fortement. Le match à Reims a été décisif et on l'a perdu. Oui il faut sonner la révolte, mais je sais que tous les joueurs en ont conscience. Du renfort serait le bienvenu au mercato, j'espère qu'il y en aura. Après, est-ce que le club sera capable de le faire financièrement ? C'est une autre question".

Prochains adversaires des Verts (ce dimanche à 13h00 à l'Allianz Riviera), les Aiglons ont renoué avec le succès à Lens alors qu'ils n'avaient gagné qu'un seul de leurs dix précédents matches. Si les Verts ont actuellement en défense centrale un ancien Niçois complètement dépassé, le Gym se réjouit de compter dans son arrière-garde un ancien Stéphanois qui a brillé chez les Sang et Or comme le souligne Nice-Matin. "Irréprochable, William Saliba enchaîne les prestations solides. Il est impressionnant de sérénité dans une équipe qui en manque considérablement. C'est très fort." 

Membre du comité exécutif de Zamalek, Ibrahim Abdullah a évoqué hier le cas de son avant-centre Mostafa Mohamed dans une interview accordée à On Time Sports 2 relayée cette nuit sur btolat.

"Nous avons été surpris par le grand nombre de rumeurs circulant sur la nouvelle offre que Galatasaray aurait envoyée, nous avons déjà dit à ce club que le joueur ne voulait pas jouer avec eux. Nous n'avons pas fermé la porte à un départ de Mostafa Mohamed, mais nous avons fermé la porte aux Français de Saint-Étienne de façon définitive et irrévocable. Mostafa est l'attaquant de notre équipe et de la sélection égyptienne, il est sous contrat avec nous et nous ne le lâcherons pas à un petit prix, et il ne partira qu'en cas d'offre appropriée."

Ayant remporté sa 13e victoire contre l'ASSE en tant qu'entraîneur (la 3e consécutive en tant que coach des vilains), Rudi Garcia a livré sa réaction hier soir en conférence de presse.

"On a été très bons dans le pressing haut, dans l'ambition d'empêcher Saint-Etienne de repartir de derrière. On a été constants tout au long du match et on les a fait beaucoup courir. J'ai disputé mon troisième derby. L'adage s'est confirmé. On a beaucoup marqué sur coups de pied arrêtés parce qu'on a modifié le positionnement cette semaine, on a beaucoup travaillé sur cette phase de jeu.

On est contents pour nos supporters qui nous ont offert un départ du centre d'entraînement assez incroyable, ils nous ont boostés et les joueurs ont répondu de belle manière. Le match le plus complet ? On aurait pu marquer plus dans le jeu mais ce n'est pas tous les jours qu'on gagne 5-0, à l'extérieur, dans un derby, même si c'est déjà arrivé. Au niveau statistique, on passe devant Saint-Etienne et cette équipe de Lyon est entrée dans l'histoire.

Il n'y a pas de classement ou d'équipe alignée qui compte dans un derby. Saint-Etienne aurait très bien pu le remporter mais nous avons très bien répondu à leur losange, on a bien ouvert sur les côtés et on les a asphyxiés sur le plan physique tout en étant très bons techniquement. Et on a mis du coeur, c'est ce qui compte dans un derby. Trois derbies que je joue et que je gagne, il va falloir que je continue."

 

Ayant pris hier pour la seconde fois en quatre saisons une vilaine manita à la maison, les Verts sont désormais devancés par les banlieusards au nombre des victoires dans le derby (44 pour Sainté, 45 pour Lyon, 33 nuls). Maigre consolation, le plus large succès dans un derby appartient toujours aux Verts. Pour rappel, lors de la formidable saison 1969-1970, l'ASSE avait gagné 7-1 à Gerland avant de l'emporter 6-0 au retour.

 

"Saint-Etienne n'a pas réussi à cadrer le moindre tir hier soir, pour la troisième fois cette saison en Ligue 1, plus que toute autre équipe" pointe l'agence de statistiques sportives Opta. Les Verts n'ont tiré que 3 fois lors de ce match de clôture de la 21e journée, les vilains 19 fois...

 

Au micro de Telefoot, Claude Puel a livré sa réaction après la déroute de ce soir.

"Comment expliquer cette défaite ? C'est difficile. En résumé, on ne peut pas exister en concédant quatre buts sur coups de pied arrêtés. On s'est très vite mis dans la difficulté, ça a facilité la tâche à cette équipe de Lyon. On a une belle première situation d'entrée à l'entame du match. Après on n'a pas su se mettre dedans, ils ont été meilleurs que nous techniquement. On a été beaucoup perturbé dans la préparation de ce derby avec beaucoup de degrés de forme différents. Il a fallu composer.

Après, on souhaite "passer entre les gouttes", arriver à faire un match qui ressemble à ce qu'on peut faire mais là on n'a pas existé, notamment sur les coups de pied arrêtés. Ce n'était pas suffisant pour espérer quelque chose même si notre préparation n'a pas été optimale. On n'a pas réussi à récupérer le ballon. On a été un peu sur les talons, on n'a pas défendu ensemble mais plutôt les uns après les autres. On n'a pas eu assez le ballon. Quand on subit autant de coups de pied arrêtés dangereux, c'est difficile d'exister. Là-dessus, on a été fautifs et ce n'est pas une affaire de Covid ou de préparation tronquée...

Est-ce qu'on va se renforcer à la fin de ce mercato ? On a travaillé depuis pas mal de temps sur différents dossiers, malheureusement on n'est pas assez attractifs, notamment dans l'aspect financier puisque différents joueurs signent ailleurs. Nos marges de manoeuvre sur le plan financier ne sont pas suffisantes donc il faut bien se concentrer sur notre effectif actuel, retravailler, j'espère avec des entraînements plus construits, avec l'ensemble des joueurs afin de bien préparer le prochain match à Nice.

Ce soir c'est une défaite qui fait mal car c'est un derby et qu'on ne l'accepte pas. Mais il faut passr à autre chose et bien se préparer, remettre notre jeu en place et notre récupération collective, une bonne agressivité, de la qualité dans nos entreprises. On a  besoin de retrouver nos sensations. En retrouvant la majorité de l'effectif, ça permettra de travailler dans la semaine un peu plus normalement et de bien préparer le prochain match à Nice."

Mangé par les vilains Kadewere et Marcelo, Kolo a livré sa réaction à Telefoot après l'humiliante défaite de ce soir.

"C'est une sale soirée. On n'a pas été bons du tout. On s'est fait balader de la première à la dernière minute. On a couru beaucoup dans le vide. On n'a pas été compacts. Sur les coups de pied arrêtés on n'a pas été assez mordant. On est en zone, on n'est pas assez agressifs au marquage et sur les deuxièmes ballons. Ce soir on n'a pas vu le jour. Il y avait plusieurs classes d'écart entre eux et nous. C'est vrai qu'il nous manquait pas mal de gars d'expérience, après on ne va pas se cacher derrière ça, il y a un groupe qui a été fait en début de saison et il faut faire avec. C'est une grosse claque, on est abattus mais il faudra repartir de l'avant car il y a un maintien à aller chercher en fin de saison."

En match de clôture de la 21e journée de Ligue 1, les Verts ont surclassé les vilains... la première minute de jeu, marquée par une énorme occase ratée par Aimen Moueffek sur un centre de Romain Hamouma. Mais les visiteurs l'ont finalement emporté 5-0 grâce à des doublés de Tino Kadewere et Marcelo ainsi qu'un csc de Denis Bouanga.

A l'occasion du derby qui aura lieu à huis clos, les Magic Fans ont déployé deux banderoles dans le Kop Nord, comme le montre la photo publiée par Anthony Perrel (journaliste Radio Scoop - Europe 1) sur twitter : "Allez les Verts, tes supporters comptent sur toi".

S'ils s'étaient inclinés à domicile face à des Verts qui avaient bénéficié de deux jours de récupération de plus au milieu d'une semaine à trois matches, les Girondins ont accru depuis leur avance sur les Stéphanois.

Grâce à leur victoire compte le SCO d'Angers, les protégés de Jean-Louis Gasset, revenus à hauteur du 6e marseillais, comptent désormais 13 longueurs d'avance sur les hommes de Claude Puel en attendant le match de clôture de cette 21e journée.

A ce propos, Hatem Ben Arfa a donné ce soir sur Téléfoot son prono pour le derby. "Je vois un match nul ou une victoire des Verts" a déclaré l'ancien vilain et ex-joueur de l'actuel entraîneur de Sainté.

Dans un long entretien publié aujourd'hui sur le site de l'hebdomadaire Le Point, Jean-Michel Larqué distribue quelques tacles. Extraits.

"Je pense que l'ASSE souffre d'une instabilité chronique. Je ne mettrai pas en avant les difficultés de management et de direction avec deux coprésidents. Cette organisation a fonctionné par moments, donc ça ne peut pas être un argument. Mais il se trouve que pendant une longue période, le club a sur-performé par rapport à son budget, lorsque Christophe Galtier était l'entraîneur. On trouvait ça presque normal qu'avec le dixième budget, on se place à la quatrième ou cinquième place. Alors que ça ne l'était évidemment pas. 

Aujourd'hui, on est seizième avec toujours le dixième budget, ce qui n'est pas davantage normal. Mais ce sont les aléas du foot et de certaines périodes où l'on est témoin de recrutements hasardeux. Le recrutement, ce n'est pas une assurance tous risques. Il y en a qui s'avèrent très positifs et d'autres… très négatifs. Aujourd'hui, sur cinq ou six recrues, une ou deux seulement donnent satisfaction : le delta est là. Et il faut supporter tous ceux que vous avez fait venir : les Loïs Diony (parti à Angers depuis), Ryad Boudebouz et compagnie. Ils ne rendent pas les services qu'on est en droit d'attendre d'eux.

Robert Beric n'a pas été retenu ? Je l'ai vu Beric (rires). Vous savez, je me retrouve toujours dans une situation délicate quand je compare les joueurs dont vous me parlez avec ceux que j'ai connus et côtoyés. J'ai joué avec Salif Keita et Hervé Revelli, alors je veux bien que vous me parliez de Beric… On n'est pas dans la même dimension. Comme le disait Thierry Roland, entre Salif Keita et Beric, il y a la ligne droite de Longchamp.

Ce qui est désolant à mes yeux, c'est le temps que nous passons à parler de l'avant-match, de la communication, de la conférence de presse de Pierre, Paul ou Jacques. « Il a dit ça pour préparer la défaite, il a dit ça pour préparer la victoire… » Et puis après le match, on débriefe beaucoup… Si bien qu'on ne parle plus de football à la fin, de ce qui se passe sur le terrain. Qu'est-ce qu'on en a à cirer des conférences de presse avant ou après match ? On est dans le vernis, le superficiel. C'est le terrain qui compte !

Je me souviens d'une finale de Coupe de France en 1968 avec l'une de mes idoles, Rachid Mekhloufi, qui a marqué les deux buts, dont un sur penalty (qui a été à retirer et qu'il a marqué une seconde fois), et que je vois aujourd'hui Boudebouz tirer un penalty et le louper… Les coups de pied arrêtés, ça se travaille, les reprises de volée aussi. J'ai réussi une reprise de volée en finale de Coupe de France 1975. J'ai eu beaucoup de chance de la réussir ce jour-là, mais je m'en suis donné les moyens ! Comme par hasard, celui qui s'entraîne davantage a plus de chances de réussir…"

 

Un ancien Vert et un ex-vilain ont évoqué ce dimanche après-midi sir le plateau de Telefoot le derby de ce soir.

Mathieu Bodmer : "On avait peur que les Verts prennent cher à Strasbourg vu tous les joueurs absents à cause du final. Mais au final ils n’ont perdu que 1-0, ils auraient pu ouvrir le score si Boudebouz n’avait pas raté son péno. Les Verts ont eu la possession du ballon, ils ont eu des situations. Déjà à Lyon malgré la défaite ils avaient fait un super match. Puel adore ça, il a déjà le discours tout trouvé d’avant-match : "c’est un derby, on est décimé, on nous oblige à jouer, on va jouer, on va le faire." Cela ne veut pas dire que les Verts vont gagner ce derby mais je suis convaincu que Sainté fera un bon match ce soir."

Christophe Jallet : "Les Lyonnais restent sur un match perdu à domicile contre Metz, cet accident leur a coûté la première place. Quoi de mieux qu’un derby pour se relancer ? Ils veulent rester tout en haut, il va donc falloir s’imposer chez l’ennemi. Mais Saint-Etienne a l’habitude de réaliser de très bonnes prestations face aux gros. Ils n’ont pas pris énormément de points mais à chaque fois ils ont été au niveau, à la hauteur de l’évènement. Je pense qu’il y aura une belle adversité ce soir. Les Lyonnais vont devoir redoubler d’efforts s’ils veulent retrouver leur rang. Ils devront faire un gros match s’ils ne veulent pas perdre trop de points sur leurs concurrents directs."

"Moi, j’ai toujours dit qu’il fallait faire confiance à Mediapro" déclarait sans rire notre inénarrable Nanard le 8 août dernier dans Le Monde.Le Parisien a indiqué hier que le président du conseil de surveillance de l'ASSE et président de Première Ligue a été questionné par des parlementaires au sujet du fiasco des droits TV. Extraits.

"L'incroyable défaillance de Mediapro, acquéreur pour 814 millions d'euros annuels des droits TV du foot français pour la période 2020-2024, a plongé les clubs hexagonaux dans une crise financière sans précédent. Depuis la Ligue de football professionnel a récupéré les 80 % des matchs détenus par Mediapro, mais le dossier est loin d'être clos. La LFP, contrainte de lancer un nouvel appel d'offres ce mardi, cherche toujours un nouveau diffuseur.

Pour tenter d'identifier les manquements qui ont conduit à la faillite de ce contrat à plus d'1 milliard d'euros (BeIN Sports a acquis de son côté un lot à 330 millions d'euros et Free à 42 millions d'euros), le groupe d'études « Economie du sport » au Palais Bourbon, co-présidé par le député LREM des Alpes-Maritimes Cédric Roussel, a lancé des auditions à l'automne 2020.

Plusieurs acteurs de l'appel d'offres remporté par Mediapro en 2018 ont été questionnés par les députés. Ont défilé Didier Quillot, ancien directeur général exécutif de la Ligue, des présidents de clubs comme Jean-Michel Aulas, Jacques-Henri Eyraud et Bernard Caïazzo, le président de la FFF Noël Le Graët...

"Lors de nos premières auditions, certains intervenants ont eu des versions de l'affaire qui n'étaient pas totalement en phase. A travers une commission d'enquête parlementaire, nous voulons donc clarifier les responsabilités de chacun et éventuellement proposer des évolutions législatives par rapport à la loi Lamour qui encadre ces appels d'offres" explique Cédric Roussel. "D'autre part, nous parlons d'un fiasco qui impacte le sport professionnel, mais c'est aussi un manque à gagner de 100 millions d'euros pour le sport amateur."

 

Evoluant depuis un an et demi à Grenade après deux passages peu concluants à la Roma et au FC Séville, l'ancien capitaine des vilains Maxime Gonalons [allongé au premier plan sur la photo, ndp2] s'est confié au Progrès avant le derby de ce soir.

"J’étais supporter lyonnais avant de commencer à jouer à l’OL, et je le suis toujours. Les Verts sont diminués ? C'est leur problème, et tant mieux pour l’OL, que je vois gagner 3-1. Quand l’équipe est efficace, elle maîtrise son sujet. Donc ça va bien se passer, comme d’habitude… Saint-Etienne, j’y vais pour jouer au foot, sinon je n’y vais pas. Je ne connais pas de joueurs lyonnais qui vont faire un tour à Saint-Etienne, alors que dans le sens inverse, j’ai vu plein de joueurs stéphanois à Lyon. Et les Stéphanois, je les ai toujours connus derrière nous au classement (rires). Bon, je ne leur souhaite pas de descendre en Ligue 2, on a trop besoin du derby."

 

Dans la dernière édition du quotidien Ouest-France, Jérémy Clément explique pourquoi il apprécie Christophe Galtier.

"À Saint-Etienne on jouait souvent en 4-3-3. Ça dépendait aussi de l’adversaire, on travaillait tactiquement en fonction de ses caractéristiques. Après, travailler la tactique c’est bien, mais au bout d’un moment, il faut laisser les joueurs assez libres. On avait des joueurs d’expérience donc ce n’était pas facile pour Christophe de faire de la place aux jeunes.

Christophe est un bon vivant qui est agréable au quotidien. C’est un Marseillais, il a la joute verbale facile, il en rajoute et ça va avec le personnage !  Il a cette capacité à motiver ses joueurs. Être un bon coach, si on occulte la partie tactique, c’est amener tes joueurs à être performant pour un match et lui, il sait faire passer des émotions. Il savait nous donner envie d’aller chercher au plus profond de nous.

J’ai apprécié le fait qu’il donnait beaucoup d’importance aux joueurs cadres. Il nous laissait décider ce qui était bon pour le groupe ou pas. Il attachait beaucoup d’importance à cette vie de groupe, comment fonctionnaient les gens. Quand on a un certain niveau, il y a des joueurs avec du caractère qui ne jouent pas et ce n’est pas simple. Mais Christophe était suffisamment habile pour gérer les états d’âme et les egos des uns et des autres."

 

Muet sous le maillot vertla saison dernière mais meilleur buteur brestois cette saison (6 pions claqués soit 2 de plus que le meilleur scoreur stéphanois Romain Hamouma), Franck Honorat s'est confié au Télégramme avant d'affronter le Stade de Reims de David Guion cet après-midi en Champagne. Extraits.

"Chez les jeunes, je marquais but sur but. Mais arrivé en pro, j’ai commencé à faire une passe, deux passes, trois passes, quatre passes… Et dans ma tête, je pense que je me suis fait un petit blocage en me disant que je ne pouvais plus marquer. Il y a encore quelques mois seulement, je n'aurais jamais tenté ma chance dans une position inhabituelle d’excentré gauche, et je n'aurais pas trouvé les lucarnes de Moulin et Rajkovic contre Saint-Étienne puis Reims. Je n'aurais pas non plus été à l’affût dans la surface rennaise pour ouvrir le score dimanche dernier.

Avant, je restais sur mon côté droit. Je me souviens de mon père qui me disait souvent, "qu’est-ce que tu fous là-bas, tu ne marqueras pas un but, tu sers à rien !" J’ai beaucoup discuté avec le coach Olivier Dall'Oglio, sur le positionnement notamment. Il me répétait, "il faut que tu te mettes dans la tête que tu peux marquer, et que tu vas marquer". J’ai la chance de l’avoir comme entraîneur, il met mon football en valeur. Marquer a réveillé une flamme en moi. C’est magnifique, c’est gratifiant. En début de saison je visais 7 buts et 7 passes décisives. Je vise désormais les 10 buts."

Avant de le défier cet après-midi à Saint-Symphorien, Frédéric Antonetti parle dans Le Républican Lorrain de Raymond Domenech, que les Verts accueilleront le 3 février prochain avant de recevoir les Grenats 4 jours plus tard.

"J’ai passé mes diplômes avec lui. Quand il avait l’équipe de France espoirs, je lui téléphonais souvent pour lui demander son avis sur la valeur d’un joueur, son mental. C’était toujours très judicieux, très intelligent. C'rst quelqu’un que j’apprécie. On oublie souvent que c’est avant tout un entraîneur compétent. Être finaliste de la Coupe du Monde n’est pas donné à n’importe qui. On ne va pas refaire l’histoire mais ce Mondial lui échappe pour pas grand-chose.

Je me souviens d'un match épique en 1989, j’étais joueur à Bastia et lui entraîneur à Lyon, en D2. On avait joué à Saint-Ouen car notre stade avait été suspendu. il y a eu des expulsés chez nous. Bon, c’est vrai, ça a un peu fini en bagarre… C’était une bagarre générale comme il en existait dans le football avant. Avec quelques coups de poing. On a perdu le match mais on a gagné la bagarre. Ça fait partie des jours qui nous font rire aujourd’hui."

 

Patrick Guillou donne son avis sur Jessy Moulin dans un article paru aujourd'hui sur le site de France Football.

"Par rapport à ses qualités humaines, sa loyauté, son investissement personnel quand il n'était pas titulaire, c'est un beau clin d'œil du destin qu'il soit désormais numéro un. Beaucoup de coaches sont passés par Saint-Étienne. Christophe Galtier, Oscar Garcia, Jean-Louis Gasset, Julien Sablé, Ghislain Printant, et ils ne le faisaient pas jouer. Il y avait un numéro un et un numéro deux. Jessy Moulin était toujours le numéro deux. L'arrivée de Claude Puel a redistribué les cartes.

Sa première partie de saison est à l'image de l'équipe dans son ensemble. Il y a eu des matches moyens, d'autres meilleurs, mais il n'a jamais lâché et c'est positif. À partir du moment où l'équipe ne gagne pas, il est forcément pointé du doigt. Mais tout se passait bien en début de saison, il ne faut pas l'oublier. C'est un gros travailleur, il ne lâche pas et se remet constamment en question. Il aime profondément le club et il le respectera jusqu'au bout."

 

Comme le souligne Opta, Rudi Garcia a gagné 12 matches de L1 contre l'ASSE en tant qu'entraîneur et concédé seulement 5 nuls et 3 défaites face aux Verts. Mais Saint-Etienne reste sur 4 succès lors de ses 6 dernières réceptions des banieusards après n'avoir gagné qu'une seule de ses 18 précédentes. Ce soir on va compter sur Romain pour terrasser les vilains. Hamouma a en effet inscrit 5 buts en L1 contre les Rhodaniens (dont 4 avec l'ASSE), seul le LOSC réussit mieux à notre gai Luron (6 pions).

 

La dernière édition de la Pravda évoque le feuilleton Mostafa Mohamed. Extraits.

"Puel veut à tout prix l'attaquant international égyptien. Jean-Luc Buisine, directeur de la cellule de recrutement, moins. Pas étonnant. S'il est proche de Thuilot, il ne s'entend guère avec Puel. Sur ordre de Romeyer, il s'est tout de même rendu au Caire, avant Noël. Mais il n'est pas revenu avec le joueur égyptien. Une fois Thuilot évincé, Romeyer est revenu aux affaires. Sans se concerter avec personne au club, le jeudi 14 janvier, il ouvre son ordinateur et se connecte en visioconférence pour intervenir en direct sur Al-Nahar Ryada, une chaîne égyptienne.

Et là, au cours d'une interview surréaliste de 28 minutes, il balance tout. Surtout, il menace : « J'ai été vraiment déçu qu'on nous mette des bâtons dans les roues pour corrompre ce transfert. Si jamais il ne se fait pas, je donnerai des noms de gens qui sont intervenus pour toucher de l'argent. Que ce soit des agents, des membres du Zamalek ou des avocats. Je ne sais pas. On vous dira tout ça."

Le lendemain, dans un communiqué interminable, le Zamalek invite Romeyer « à divulguer immédiatement ces noms », en vue d'éventuelles sanctions, ou à présenter des excuses publiques. Le club égyptien annonce aussi « l'annulation des négociations » et qu'il prendra « toutes les mesures juridiques nécessaires pour préserver ses droits moraux et éthiques ». La menace d'un procès en diffamation est à peine voilée.

Trois jours après, Buisine envoie une lettre dans laquelle il assure que « la colère du président n'était pas contre le conseil d'administration de Zamalek mais envers tous les contacts et intermédiaires qui voulaient s'impliquer dans le processus de négociation entre les deux clubs. Saint-Étienne est profondément désolé pour ce malentendu. » Puel, lui, attend toujours l'arrivée de son Pharaon..."

La Pravda de ce dimanche revient sur le départ de Xavier Thuilot, remplacé par Jean-François Soucasse au poste de Directeur Général de l'ASSE. Extraits.

"Selon ses opposants, Thuilot a fait preuve de déloyauté envers le club en écoutant les sirènes du City Football Group (CFG), nouveau propriétaire de Troyes (L2). Bien que dans la short-list, il n'a pas été choisi. Son sort à Saint-Etienne est réglé fin novembre, lors d'un conseil de surveillance. Le 22 décembre, ses treize membres confirment la décision à l'unanimité. Les Verts jouant leur dernier match de l'année à Monaco le lendemain (2-2), le secret doit être gardé.

Selon la Pravda de ce dimanche, Claude Puel devrait aligner le onze suivant lors du derby de ce soir :

Moulin - Sissoko, Camara, Kolodziejczak, Trauco - Moueffek, Gourna, Gabard, Neyou - Hamouma, Nordin.

D'après le quotidien sportif, Rudi Garcia compte titulariser les banlieusards suvants :

Lopes - Dubois, Marcelo, Denayer, De Sciglio - Thiago Mendes, Caqueret, Guimaraes - Kadewere, Depay, Toko Ekambi.

Ancien défenseur des Verts et des vilains, Patrice Ferri évoque les difficultés de l'ASSE et le derby de ce dimanche soir dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

"La situation actuelle des Verts me fait penser à la période juste avant l’arrivée de Jean-Louis Gasset au poste d’entraîneur. J’avais commenté le fameux 4-0 de Monaco à Geoffroy-Guichard. Je retrouve beaucoup de similitudes. L’un des défauts de cette équipe, c’était sa jeunesse, son inexpérience. L'équipe actuelle est fragile. Il y a forcément une forme de potentiel avec ces jeunes mais dans ce type de club, il faut avoir les épaules solides pour supporter l’énorme pression. C’est encore plus vrai, cette saison, avec l’absence de public, donc de soutien. Il y a logiquement matière à s’inquiéter.

Claude Puel a cet aspect bâtisseur, il est tourné vers la formation, l’intégration des jeunes. Mais à un moment, il est entraîneur de l’équipe première, pas du centre de formation. Ce ne sont pas les mêmes exigences, ni les mêmes objectifs. C’est aussi la vie totale du club qu’il faut avoir en tête. Des cadres, il n’y en a pas énormément. Certains ont été un peu bousculés à l’image de Boudebouz qui était au placard et qui a été réintégré. Mais je crois que les Verts sont capables d'un exploit ce dimanche. L’ASSE actuellement, c’est typiquement le syndrome de la bête blessée."

 

Ayant déjà claqué 6 buts cette saison en 19 matches avec le Stade Brestois alors qu'il n'avait pas trouvé le chemin des filets en autant de rencontres disputées la saison dernière sous le maillot vert, Franck Honorat explique à Ouest-France qu'il est mieux utilisé dans le Finistère que dans le Forez.

"Je me dis que ce n’est pas par chance si j'ai marqué six buts. Avec le coach Olivier Dall'Oglio, on a réglé pas mal de détails, notamment sur la façon dont je jouais et dont je dois jouer. Je pense que je faisais un blocage. Mais je ne suis pas surpris car je marquais énormément de buts en jeunes, notamment à Nice. Le coach m’a dit que si j’étais mieux positionné, je pouvais marquer.

Maintenant, je suis plus un joueur qui rentre dans le cœur du jeu. Avant, je n’étais jamais sur le côté gauche et je commence à l’être. On permute régulièrement en cours de match avec Romain Faivre. C'est plus quelqu’un qui aime jouer à l’intérieur, faire des une-deux et redoubler les passes. Alors que moi, je suis un joueur de percussion qui m’appuie sur ma vitesse et la prise de profondeur."

 

Président du FC Lorient, Loïc Féry évoque le cas d'Adrian Grbic dans un long entretien paru ce soir sur le site du quotodien Ouest-France.

"Aujourd’hui la situation est vraiment très préoccupante pour le FC Lorient. Les huis clos représentent un manque à gagner de 4,5 M€ sur la saison en termes de billetterie et d’hospitalités. Et on subit l’énorme baisse des droits télé, estimée à date à 20 M€ sur l’exercice. Si rien ne change, la perte avoisinera mécaniquement les 25 millions d’euros. Voire pire, si l’effondrement du marché des transferts ne permet pas de réaliser la seule vente qui était prévue dans notre plan de marche.

Les 15 M€ de fonds propres que notre gestion de bon père de famille nous a permis d’accumuler depuis onze saisons ne suffiront pas à solder la saison, si nous restons privés de revenus en conservant les mêmes coûts. La situation est donc plus que préoccupante et comme tous les propriétaires de clubs "moyens" de L1, je cherche avec mes équipes des solutions permettant la sauvegarde de l’entreprise… et rapidement. La vente de joueurs avant la fin de la saison est l’un des rares leviers que nous pouvons actionner. Bien sûr, à la condition que le marché soit là.

Adrian Grbic veut partir ? Il est jeune et talentueux. Nous avons une concurrence offensive forte au sein du groupe : il veut gagner du temps de jeu, ce que l’on peut tout à fait comprendre, d’autant qu’il ambitionne de jouer l’Euro 2021 cet été. Rappelons qu’il a signé un contrat de cinq ans, qu’il découvre la Ligue 1 et veut s’y maintenir. Aujourd’hui, je reste confiant sur le fait qu’il jouera un rôle important dans la seconde partie de saison."

 

Ancien défenseur des Verts et actuel coprésident de de l'UNFP, Sylvan Kastendeuch juge Claude Puel dans la dernière édition du quotidien Ouest-France.

"Contrairement à l’époque où je jouais, les positions ne sont pas établies en fonction des budgets. Les moyens financiers s’égalisent. Il faut bien travailler pour espérer bien figurer au classement. Claude Puel a cette politique de faire jouer les jeunes. Ce n’est pas sans risque. Il faut quand même garder un équilibre avec les joueurs expérimentés."

Victorieux sur la pelouse de Lens grâce à un but de Youcef Atal, les Niçois pourraient bien être privés de leur buteur fennec pour la réception des Verts dimanche prochain. Le défenseur algérien est en effet sorti sur blessure juste après son but en se tenant la cuisse. Il s'agirait d'une contracture selon l'entraîneur roumain Adrian Ursea.

"Youcef (Atal) a ressenti une contracture à la cuisse. On n’a pas encore de diagnostic. On espère que ce n’est pas trop grave"

🎙Adrian Ursea@RCLens 🆚 @ogcnice 0-1#FBSport pic.twitter.com/1gPZUiBnSE

— France Bleu Azur (@francebleuazur) January 23, 2021