Le premier match de championnat en 2015 a été fixé le samedi 10 janvier à 20h. Les Verts se déplaceront en Champagne pour y défier le Stade de Reims. Un stade où les Verts sont invaincus depuis le retour de Reims en Ligue 1. Les 2 rencontres se sont soldées sur un match nul (1-1 et 2-2).

Le samedi soir risque d'être un jour plus fréquent pour les Verts depuis l'élimination en Europa League...

Brison, Diomandé, Mollo titulaires : autant de choix de Galette hier, qui peuvent étonner dans un match aussi décisif. Maintenant que la coupe d’Europe est finie, faisons un petit point sur la rotation de l’effectif. A noter : les stats des sites utilisés (lfp.fr et uefa.com) sont légèrement inexactes puisqu’on n’arrive pas à un compte rond – mais les grandes tendances restent valables.


A date, l’ASSE a disputé 25 matches + 1 prolongation, soit 2280 minutes. Sans surprise, seul Stéphane Ruffier a disputé l’intégralité de ces minutes.

Sans coupe d’Europe, l’ASSE aurait joué 18 matches (17 de championnat + 1 en coupe de la Ligue), soit 1620 minutes. 5 joueurs de champ atteignent ou dépassent ce total : Sall, Lemoine, Tabanou, Gradel et Clément. Kévin Monnet-Paquet en est également très proche (1582’).
En d’autres termes, c’est comme si, en saison « normale », ces 6 joueurs avaient joué tous les matches sans souffler, et même plus. Ce qui peut éventuellement expliquer une certaine usure, se traduisant par un rendement moindre et des blessures.

On trouve ensuite un groupe constitué de Perrin, KTC, Ricky, Pogba et Cohade, avec un temps de jeu assez proche (l’équivalent de deux matches d’écart entre le plus utilisé et le moins utilisé).

Enfin, derrière Hamouma qui a joué l’équivalent de 11 matches et demi, on trouve les 8 joueurs les moins utilisés, à moins de 10 matches (dans l’ordre : Erding, Brison, Diomandé, Corgnet, Clerc, Mollo, ASM et Baysse). Parmi ces huit-là, trois titulaires réguliers de la saison dernière, handicapés par une blessure longue (Erding et Clerc) ou une méforme durable (Corgnet).


Voilà pour le global. Une question intéressante est de voir jusqu’à quel point, en termes de choix de joueurs, Christophe Galtier a pu privilégier ou au contraire délaisser la coupe d’Europe, soit 8,33 matches (le 0,33 correspondant à la prolongation contre Karabük). Et la réponse est sans équivoque : l’ASSE n’a pas délaissé la coupe d’Europe.

Les faits :
- Tous les joueurs ont participé, et Ruffier a joué tout le temps.
- Lemoine, Sall, Gradel et Clément forment une ossature quasi immuable (plus de 7 « équivalent match plein »). Sall et Clément n’ont d’ailleurs raté que le match d’hier, pour blessure.
- Perrin a joué l’équivalent de 6,5 matches – mais a également été indisponible pour blessure.
- Vient ensuite un groupe de turn-over régulier Tabanou, KTC, KMP, Pogba, Ricky, Hamouma et Cohade, qui ont joué plus de la moitié du temps possible.
- Les autres joueurs (Brison, Erding, Diomandé, Baysse, Clerc, Mollo, Corgnet et ASM) ont été des joueurs de complément.

Avec l'élimination et la grosse commission qui forge des sanctions qu'on peut craindre rudes, le 11 décembre 2014 n'était définitivement pas une verte journée. Mais il y a eu pire encore.

La Pravda rapporte en effet que de violents heurts entre supporters ukrainiens et stéphanois se sont soldés par onze  blessés côté stéphanois, dont deux assez graves à la tête. L'ASSE dénonce presque un guet-apens, tandis que les autorités locales minimisent l'affaire (« Ils se souviendront de leur visite d'hiver à Kiev »).

L'ambassade de France est intervenue pour assurer la sécurité des supporters encore valides jusqu'à l'aéroport, tandis que les blessés ont fait le voyage retour avec les pros.

Pour son retour en terre française, hier dans le nord, Josuha Guilavogui, du vert fluo sur les épaules, a récolté deux jaunes qui font rouge. Cette expulsion n'a pas empêché son équipe de Wolfsburg de s'imposer largement contre Lille (3-0), et de composter son billet pour les seizièmes de Ligue Europa.

Sans surprise aucune, les exploits pyrotechniques qui ont enflammé le Chaudron contre Bastia n'ont pas laissé la Ligue insensible, dont la grosse Commission a décidé de s'ériger en juge artistique, une semaine après avoir fait de même pour ceux du derby.

Les étrennes s'annoncent bien.

Dans son livre "Parlons Football" paru en octobre dernier aux éditions Hugo, Michel Platini rend hommage au plus grand recruteur de l'histoire de l'ASSE.

"De même que Jean Yanne n'aimait pas rouler sur les routes départementales, je n'aime pas rouler sur les routes, que dis-je, les autoroutes des statistiques. J'éprouve une certaine méfiance devant l'ensemble des stats consacrées au jeu de football, et en particulier la dernière d'entre toutes, le nombre de kilomètres parcourus par l'arbitre. Si je devais m'intéresser à un seul nombre de kilomètres parcourus, ce serait plutôt celui du ballon. Il n'y a pas de mal à essayer de bien comprendre les ressorts d'un sport, c'est même très louable. Mais de là à le découper en rondelles, et en théorie, alors qu'il est le moins théorique des sports... Les stats ne remplaceront jamais les premiers grands inventeurs du jeu ou leurs successeurs, pas davantage que les premiers "espions", un Pierre Garonnaire pour le compte de l'AS Saint-Etienne ou un Robert Budzynski pour le FC Nantes. Elles ne remplaceront jamais le regard des hommes."

De retour récemment dans le groupe Niçois après des blessures au psoas et au mollet, l'Argentin Dario Cvitanich (4 pions cette saison) évoque dans une interview au site officiel de l'OGC Nice l'affrontement de dimanche... et prouve qu'il a le sens des valeurs :
 
"Saint-Etienne, pour moi, il s'agit de la meilleure équipe après Paris et Marseille. Un bon test pour nous. Nous devons montrer de quoi nous sommes capables. Bien terminer l'année à domicile. Pour nous, pour nos supporters qui ont toujours été derrière nous. Même s'ils ont un peu râlé parfois - et on peut les comprendre (rires)."

Dans la Pravda du jour, Fabien Lemoine commente l'élimination des Verts en Europa League.

"Si on peut se les mordre à domicile devant Dnipro et Qarabag, il nous a manqué un truc à tous les étages du club. La culture de l'Europe, ça s'apprend. On restait sur onze matches sans défaite toutes compétitions confondues mais je ne crains pas la cassure après cette défaite à Kiev."

Allan Saint-Maximin s'est exprimé sur son compte twitter quelques minutes après l'élimination de ses coéquipiers à Kiev. "S'incliner face à l'adversaire ne fait pas de nous des hommes faibles. Reprise de l'entraînement avec le groupe demain, je vais soutenir au mieux mon équipe. La course aux trophées est loin d'être finie, ne soyons pas défaitistes !"

La décevante campagne européenne des Verts s'est achevée ce soir à Kiev par une défaite 1-0. Suite à un coup franc repoussé par le poteau, le latéral droit de Dnipro Artem Fedetskiy a profité d'une passe involontaire de Loïc Perrin pour inscrire l'unique but de la rencontre à la 66ème minute de jeu. N'ayant pas réussi à remporter le moindre match, les Verts terminent derniers du groupe F de l'Europa League derrière Qarabag, éliminé aussi suite à son match nul et vierge face aux coiffeurs interistes.

Un résumé de 5 minutes 30 est à (re)voir ici : Dnipro 1 - ASSE 0

Nous en avions parlé il y a quelques semaines, Saint-Etienne est l'une des défenses qui concèdent le moins de tirs à son adversaire en Europe. L'agence Opta vient de le confirmer pour l'Europa League, puisque l'ASSE n'a concédé que 43 tirs (soit 8,6 par match) depuis le début de la saison dans cette compétition, seul Trabzonspor en a subi moins (40).

En Ligue 1, Sainté est toujours première dans cette discipline avec 8,8 tirs subis par match (149 tirs au total). Avec cette statistique, sur les 5 championnats majeurs (Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie et France), les Verts se classent en 7ème position derrière le Bayern (6,6 tirs par match), Barcelone (7,7), Atletico Madrid (7,8), Arsenal (8,3), la Juventus (8,4) et Leverkusen (8,4).

Romain Hamouma fait partie du groupe annoncé par le site off pour le match de ce soir. On notera, rayon jeunes, les présences de Maxence Chapuis au milieu et de Jonathan Bamba devant.

Le groupe :

Stéphane RUFFIER, Jessy MOULIN, Baptiste VALETTE ; Jonathan BRISON, Loïc PERRIN, Florentin POGBA, Franck TABANOU, Kévin THEOPHILE-CATHERINE, Paul BAYSSE ; Fabien LEMOINE, Renaud COHADE, Ismaël DIOMANDE, Maxence CHAPUIS ; Benjamin CORGNET, Max-Alain GRADEL, Yohan MOLLO, Kévin MONNET-PAQUET, Ricky VAN WOLFSWINKEL, Jonathan BAMBA, Romain HAMOUMA.

Vingt joueurs au total : cela fait deux de trop. Valette ne sera sans doute pas sur la feuille de match ; reste à voir qui sera l'autre Vert en tribune.

Interrogé par 20 Minutes, l'ancien défenseur stéphanois et actuel consultant sur beIN Sports (qui diffusera la rencontre de ce soir à 18h00), Patrice Ferri se montre résolument optimiste.

"Les Verts ont de vraies chances. L’équipe est compétitive et tout se joue sur un match. Il faut se donner à fond, d’autant que Dnipro n’évolue pas dans son stade. Saint-Etienne n’a pas raté ses derniers rendez-vous, en particulier le derby. Le club a progressé ces dernières années, il s’est installé parmi les quatre ou cinq meilleures équipes en France. Il est stable et peut viser une qualification en 16e de finale, ce qui prouve qu’il progresse. Et quand on sait ce que représente l’Europe à Saint-Etienne, passer ce cap est important. L’ensemble du football (clubs, télévisions, supporters…) veut désormais jouer le jeu de la Ligue Europa. Ce serait encore plus fort avec les Verts car ce club a une histoire en Coupe d’Europe et possède un des stades qui colle le mieux à une épopée européenne. Les plus jeunes supporters stéphanois veulent aussi vivre une telle aventure. Sans parler de l’esprit partisan, il faut que le football français soit présent en février 2015 pour la reprise de la compétition. Ça nous tire tous vers le haut. L’équipe est en forme, l’entraîneur a pu faire des rotations. Malgré la répétition des matches, les Verts sont restés collés aux meilleurs depuis le début de la saison. L’an dernier, ils ont été éliminés au tour préliminaire. Aujourd’hui, ils peuvent viser les 16es de finale."

Le tirage au sort des 64èmes de finale de la Coupe Gambardella a été effectué ce jeudi midi par Mickaël Landreau. Pour leur entrée en lice, l'ancien portier nantais a décidé d'envoyer les jeunes Verts du coté de l'AS Saint-Maxime dans le Var. Le match se jouera le dimanche 18 janvier 2015.

Le 32ème de finale de Coupe de France de l'ASSE se déroulera le dimanche 4 janvier à 14h15 face à l'ASNL. Ce match sera également diffusé dans le cadre du fameux multiplex "Au cœur des Régions", en direct sur France Télévision.

Interdit par l'UEFA de jouer ses matchs à Dniepr, le Dniepro s'exilera ce soir encore à Kiev, à 500km de chez lui. En conférence de presse hier, l'entraîneur Myron Markevych s'est épanché sur le sujet : "Ne pas pouvoir jouer chez nous, mais à l'extérieur, constitue un vrai inconvénient".

Face à l'Inter, le stade Olympique refait pour l'Euro 2012 sonnait déja creux (20 000 spectateurs pour 70 000 places) et l'enceinte devrait tout autant sonner creux ce soir dans le froid Ukrainien. On devrait donc entendre les 150 courageux Steph' qui ont fait le déplacement.

Pour ce match de la dernière chance, les Ukrainiens seront diminués en défense avec l'absence de Luchkevitch, du tchèque Mazuch et du Croate Strinic. Les deux derniers étaient titulaires au match aller à GG.

Dans la Pravda du jour, Oleg Blokhine revient sur son mythique duel perdu face à Christian Lopez le 17 mars 1976 en quart de finale retour de la Coupe d'Europe des Clubs champions.

"Quand je me suis retrouvé face à lui, j'avais deux solutions : soit je continue mon action et je marque, soit je glisse le ballon sur ma gauche à Vladimir Onitchenko. Si j'avais marqué, j'aurais eu raison de ne pas lui avoir donné la balle. Et si j'avais fait la passe et qu'il ne marque pas ? A qui la faute ? Des tribunes, peut-être que les gens pensent que j'aurais dû passer le ballon. Mais j'étais le buteur du Dynamo. J'étais rapide. Et le pourcentage de chances de marquer me semblait plus important si j'effectuais un dernier crochet après être parti de mon camp. 

Je regrette mon choix aujourd'hui, car au lieu de mettre le dernier clou sur le cercueil de Saint-Etienne, j'ai donné le ballon à Lopez entre ses jambes et on a été éliminés par la suite. Ce n'est pas lui qui me l'a pris. Il a allongé la jambe. Bon, allez, si vous y tenez, il a bien joué le coup et sauvé son équipe. Tout s'est joué sur un détail et à une seconde près. J'aurais pu être un héros. Et c'est finalement Lopez qui l'est devenu. Les supporters et Valeri Lobanovski me l'ont beaucoup reproché. Alors qu'on était vraiment supérieurs à Saint-Etienne, on a commis l'erreur de ne pas en mettre un troisième à l'aller. Comme une victoire de Saint-Etienne aurait atténué et justifié notre élimination, j'étais supporter des Verts lors de la finale à Glasgow. Mais juste un peu ! (rires)"

Retenu toute la nuit de mardi à mercredi par la douane ukrainienne pour un problème de passeport, Max Gradel été libéré selon la dernière édition du Progrès. Le quotidien précise que le petit poulet d'Abidjan a pu s'entraîner avec ses coéquipiers hier en fin d'après-midi. Selon la Pravda, l'ASSE a dû payer quelqu'un qui vienne spécialement de Sainté avec le passeport français de l'Eléphant. Interrogé sur ce contre-temps, Christophe Galtier a fait de l'humour en conférence de presse. " Il n’y a pas eu un gros problème, il est tout simplement tombé sur beaucoup de supporters et de fans de la sélection ivoirienne à la douane. Ils l’ont retenu pour prendre des photos, signer des autographes. Il a pris un peu de retard pour nous rejoindre à l’hôtel."

S'il se tiendra informé de ce qui se passe en Azerbaïdjan, Galette rappelle que son équipe devra se concentrer sur sa propre performance ce soir à Kiev. "Je comprends tout à fait que l’entraîneur de l'Inter fasse souffler son effectif puisqu’il a des échéances importantes en championnat. J’y vois un avantage, c’est que les joueurs qui seront présents seront hypermotivés, déterminés à réussir une belle performance afin que leur entraîneur puisse les remarquer. Mais le plus important reste notre match. Parce que pour espérer se qualifier, il faudra réussir une performance et un résultat ici. Et c’est pareil pour Dniepro. On s’est organisé pour connaître le déroulement de la partie entre Qarabag et l’Inter Milan. Mais je le répète encore une fois, il ne pourra y avoir une qualification que si nous faisons un résultat ici. On ne doit pas se tromper d’objectif. On n’est pas focalisé sur ce qui doit se passer là-bas. Il ne faut avoir aucun regret sur ce match-là. C’est-à-dire, tout faire pour gagner et voir ce qui va se passer du côté de Bakou."

Comme le rapporte Le Parisien, Bernard Caïazzo a assisté avec Jean-Pierre Bernès et les fils Sarko à la défaite du QSG face au Barça hier soir au Camp Nou. Nanard a pu voir la passe décisive de Blaise Matuidi pour Zlatan Ibrahimovic sur l'ouverture du score. Cette soirée a été marquée par la troisième titularisation en Champions League de Kurt Zouma, vaiqueur 3-1 contre le Sporting Portugal, et par l'élimination de la Roma de Rudi Garcia, battue 2-0 par Manchester City.

Auteur de 13 apparitions dont 12 titularisations cette saison en L1, le milieu défensif bukinabè de l'ETG Djakaridja Koné s'est blessé à la cuisse. Indisponible trois semaines, il ratera donc le match à Sainté programmé le dimanche 21 décembre à 17h00.

Comme le rapporte 20 minutes (qui s'appuie sur le Progrès), le déplacement des Verts à Kiev est loin d'être une formalité. Bloqués pendant deux heures au départ faute d'autorisation de survol de l'espace aérien ukrainien, l'équipe a ensuite rejoint son hôtel sans Max-Alain Gradel (et Rocheteau, chargé de débloquer la situation). Le petit poulet d'Abidjan, tête en l'air, avait égaré son passeport français ; et pour un ivoirien, les conditions d'accès au territoire ukrainien sont un peu plus complexes...

Dans sa dernière édition, Le Foot Saint-Etienne met à l'honneur le discret mais influent Stéphane Tessier, qui fête ce mois-ci ses 40 ans. Né à Sainté et titulaire de deux DESS en gestion financière et en gestion d'entreprise, le directeur général de l'ASSE revient sur son parcours et ses missions.

"Je me suis d'abord investi au RC Saint-Etienne. J'ai en effet une passion pour le sport et pour le football. J'avais l'envie d'avoir des fonctions de gestion et de pilotage dans un club et cette opportunité dans le football féminin m'a permis de voir rapidement tous les aspects de la vie d'un club. Le projet s'est conclu par l'intégration du club en tant que section féminine de l'ASSE après avoir remonté tous les échelons jusqu'en première division.

Je suis ensuite intervenu à Lorient en 2009 avec le président Loïc Fery. C'est un ami et il avait pour projet d'investir dans le football. Ses occupations professionnelles lui prenaient beaucoup de temps et nous avons travaillé sur la reprise de Lorient. Il m'avait alors demandé de l'accompagner au départ dans un rôle de vice-président exécutif.  Je suis aussi intervenu en tant que consultant extérieur dans différentes missions de restructuration, dans le cyclisme avec AG2R comme dans le rugby avec Bourgoin.

En 2010 j'ai rejoint l'ASSE, c'est mon club de cœur. L'exigence de Saint-Etienne n'est pas de se maintenir chaque année en Ligue 1, même si cela n'est pas si simple, mais de de continuer à construire perpétuellement en ayant une stratégie à long terme avec un développement de ressources concrètes et d'essayer de rivaliser dans un environnement concurrentiel qui n'est pas très favorable. Le foot a connu une évolution sur les trente dernières années basée sur l'argent et les revenus. A nous de parvenir à tirer  notre épingle du jeu.

Chez nous il y a un président du conseil de surveillance été un président du directoire, propriétaires du club, Dominique Rocheteau qui est l'œil et le gardien du temple vert qui s'intéresse à toutes les décisions pour y apporter sa vision, l'entraîneur Christophe Galtier qui est totalement impliqué dans la prise de décision, ce qui ne se fait pas dans beaucoup de clubs, et moi-même. Par rapport aux services du club, je suis là pour mettre de l'huile dans les rouages de tous les éléments pour, qu'au final, tout le monde tire dans un seul sens.

Nous avons structuré le club et aujourd'hui nous avons des cadres de haut niveau à chaque fonction. Il y a énormément d'échanges avec le président et avec Dominique Rocheteau sur les axes à prendre. Un club de foot vaut par ses actifs que sont ses joueurs et es contrats, d'où la réflexion d'essayer d'avoir des joueurs dans les meilleures dispositions, ne jamais être en réaction mais en réflexion  sur ce qui va se passer pour ne pas se retrouver dans des situations de joueurs en fin de contrat.

Avec mes homologues d'autres clubs, on n'arrive plus à suivre les matches comme un supporter et c'est dommage. Le match n'est pas le moment de plaisir, mais l'aboutissement du travail. On n'a plus le plaisir de voir son équipe gagner, on a le soulagement de la voir gagner."

On le sait, pour passer en 1/16èmes les Verts devront compter sur l'Inter ... mais aussi sur eux.
Si le déplacement à Kiev pour affronter Dniepropetrovsk semble compliqué, quelques signes sont positifs.

A commencer par le bilan des Ukrainiens à domicile dans cette poule : l'Inter et Qarabag se sont imposés 1-0 en Ukraine.

Auparavant, s'ils avaient claqué 2 fois contre Split en barrages (2-1) ils n'avaient déja pas trouvé le chemin des filets contre Copenhague au 3ème tour de la qualification pour la Ligue des champions.

Plus récemment, en championnat, Dniepropetrvsk reste sur 3 matchs de championnat à domicile sans victoire (0-3 contre le Dynamo Kiev, 1-1 contre Hoverla et 1-1 contre le Metalurh Donetsk).

Bref, il semblerait qu'il y ait la place, cette fois-ci, pour ne pas rentrer bredouille de Kiev, 38 ans après.

Milieu offensif dont la progression à Sainté fut entravée par une grave blessure, Billal Sebaihi s'éclate à Beira Mar. Auteur de son cinquième pion ce week-end en D2 portugaise, le franco-algérien de 22 ans ne passe pas inaperçu.

"Des clubs s'intéressent à moi. J'ai été contacté par un club de L1 portugaise et j'ai des contacts en France" déclare aujourd'hui l'ancien réserviste stéphanois dans le quotidien sportif lusitanien Record.  "J'essaie de jouer au mieux pour aider Beira-Mar à monter. On a dix points de retard mais le championnat est encore long, on va travailler encore plus dur. Rien n'est perdu. Mes buts sur coup franc ? C'est un don naturel que j'ai, mais je travaille beaucoup les coups de pied arrêtés, je sais qu'ils peuvent être décisifs dans un match."

Ancien buteur de Dniepropetrovsk (de 1988 à 1991), le Roannais Edouard Son explique dans Le Progrès du jour pourquoi il supportera les Ukrainiens jeudi malgré sa sympathie pour Sainté (son fils est resté cinq ans au centre de formation de l'ASSE).

"Mon cœur battra jeudi pour Dnipro car mes trois saisons et demie en Ukraine m’ont marqué à vie. Dnipro, c’était un peu comme Lille, un petit club, qui a connu une grande période. Après, il y a eu du moins bien mais depuis quelques saisons, il y a un président puissant, le club revient, ils ont failli être champions l’an dernier. Mais je pense que Saint-Etienne va gagner. La dynamique est du côté des Verts. À mon époque, on était très fort défensivement, aujourd’hui, Dnipro est moins bon dans ce domaine mais il a un très bon milieu de terrain à l’image de Konoplyanka. Ce qui peut aider Dnipro, c’est le froid, même si les deux équipes sont de niveau égal." 

Dans la dernière de France Football, Alain Blachon rappelle le parcours compliqué de Willy Sagnol à Sainté.

"Lors de sa dernière saison en vert, il a récupéré le brassard en L2 mais il en a bavé pour arriver là. C'est "Paquito" Perez, le père de Sébastien, qui était allé le recruter à Montfaucon. Son papa Jacky l'avait déjà amené à un premier stage de détection, à onze ans, après avoir vu une annonce dans le journal Le Progrès. Pendant des mois, il a fait plus d'une centaine de kilomètres aller-retour pour que Willy vienne aux entraînements, qu'il pleuve ou qu'il neige. Il est ensuite passé par la section sports-études avec des garçons comme Stéphane Santini, Sébastien Perez ou Sylvain Flauto. Mais certaines personnes au club ont eu des doutes sur lui. Il n'a pas intégré le centre, n'a pas signé de contrat stagiaire. Pour continuer à l'ASSE, il est allé loger avec sa soeur étudiante dans une petite piaule en ville. C'est sa technique assez sûre, sa volonté et son caractère qui lui ont permis de s'en sortir."

L'entraîneur des Girondins, qui formait avec Lulu Mettomo la charnière centrale de l'équipe de DH dirigée à l'époque par l'actuel DTN François Blaquart, revient sur son expérience stéphanoise.

"Comme j'étais le petit gars du coin, on ne me traitait pas de la même façon que les autres. Certains responsables pensaient que je ne partirais jamais. Un jour, j'en ai eu marre. J'ai écrit ma lettre de démission. Je suis allé la remettre au responsable du centre, Christian Larièpe, mais j'ai trouvé porte close. A l'entraînement qui suit, je me blesse à la cheville avec plusieurs mois d'arrêt derrière. Ma mère m'a dit alors de ne pas la donner tout de suite afin de profiter de la structure médicale du club pour me soigner. Mais si je l'avais fait, je ne serais jamais revenu en arrière. Je serais rentré chez moi. Alors que quelques potes de promo ont signé rapidement pro, je n'avais qu'un contrat de qualification en tant qu'éducateur sportif à 3 000 francs par mois. En plus, c'était payé par l'Etat. En fait, j'ai débuté ma carrière en étant amateur à Sainté. Ils m'ont simplement fait signer un contrat pro dans les dernières semaines afin de pouvoir me vendre et faire un bon transfert avec Monaco."

C'était à craindre ... C'est confirmé.

Mal en point en championnat mais déja qualifié pour les 1/16èmes de finale de l'Europa League, l'Inter viendra en touriste à Qarabag : les 11 titulaires dimanche contre Udinese (1-2) restent en Italie : Handanovic, Nagatomo, Ranocchia, Juan Jesus, Dodo, Medel, Kuzmanovic, Guarin, Kovacic, Icardi, Palacio sont absents du groupe de 19 convoqué par le peu scrupuleux Mancini.

Après l'aide manifeste de l'arbitre à GG, Qarabag bénéficie donc d'un 2ème coup de pouce. Il faudra aux Verts un miracle pour passer jeudi (18h) à Kiev.

Dans son livre "Parlons Football" paru en octobre dernier aux éditions Hugo, Michel Platini fait référence à ses vertes années en décrivant ses qualités de footballeur.

"A la réflexion, je pouvais être assez vite en action. Physiquement, je n'étais pas si mal, même si je n'étais ni Cruijff, ni Maradona, ni Pelé. Techniquement, si vous avancez que j'étais un joueur complet, je ne chercherai à vous démentir. Bien coordonné du sol au plafond, malgré un pied gauche plus frappeur que profondément joueur. L'ensemble au service d'une vision, d'une perception, ou plutôt, d'une capacité d'enregistrement des éléments qui composent le paysage, d'où une propreté de contrôle par laquelle se définit, de mon point de vue, la première prise d'avantage dans le jeu, souvent décisive. Physiquement et techniquement, c'est à Saint-Etienne que je me suis trouvé à mon top. Mais c'est à la Juve que je me suis élevé à mon meilleur niveau d'ingénieur du jeu et de chasseur de buts."

Ayant écoeuré les vilains avant-hier dans la banlieue, le prometteur gardien international stéphanois Anthony Maisonnial revient sur le derby dans un entretien paru sur le site Le Diable Vert. 

"Il y a une grande rivalité avec l’OL. Les jeunes comme les professionnels le savent. En septembre j’ai joué le derby avec les U19, on a pris un rouge au bout d’une demi-heure. Au début du match, les supporters lyonnais insultaient ma famille et moi-même. Je n’ai rien dit, par contre sur le terrain j’ai fait l’un de mes meilleurs matchs. Les insultes m’ont rendu encore plus fort. A la fin du match, les supporters sont venus vers moi et m’ont dit "Retourne à la mine, vous savez faire que ça à Saint-Etienne" mais d’autres Lyonnais m’ont félicité pour mon match. Il y a plein de choses qui font cette rivalité, et quoiqu’il arrive, le derby c’est le derby. Il faut le gagner !

Je suis 100% stéphanois, ça fait longtemps que nous n’avions pas gagné le derby. Du coup, avec la performance que j’ai réalisée dimanche avec les U17, j’ai dit "On est chez nous ici" aux supporters lyonnais. Mais je ne suis pas un garçon qui cherche les histoires, c’était juste un moyen de montrer que je suis Stéphanois et qu’on se doit de gagner ce derby, de mouiller le maillot, se donner à fond. Ce sont mes valeurs et celles de l’ASSE. Je loue les valeurs de ce club qui est cher à mon cœur. Je suis fier de jouer avec cet écusson chaque week-end. La victoire de ce dimanche me rend très heureux. Il fallait le gagner. Dans le vestiaire c’était le feu, c’est pour ça que j’aime mon sport et mon club."

Le Croate Marijo Strahonja sera au sifflet jeudi soir à Kiev pour le dernier match des Verts du groupe F de l'Europa League. Heureux présage ? Les trois matches qu'il a arbitrés cette saison dans cette compétition ont été remportés par les visiteurs (l'Inter, Naples et le PSV). On espère qu'il sera plus inspiré que Kristinn Jacobsson...