Galette a donc décidé de se passer de son meilleur latéral et de son meilleur attaquant pour la réception de Caen programmée ce dimanche à 15h00. Il a décidé de rappeler Bryan Dabo, Habib Maïga, Kenny Rocha-Santos et Hamidou Keyta pour ce match de la 27e journée de L1.

Le groupe : Ruffier, Moulin - Théophile-Catherine, Polomat, Lacroix, Perrin, Pierre-Gabriel - Veretout, Lemoine, Pajot, Dabo, Maïga, Saivet, Rocha-Santos - Roux, Monnet-Paquet, Beric, Keyta.

Le Borussia Dortmund s'est imposé 3-0 cet après-midi sur le terrain de Fribourg grâce à un doublé de Pierre-Emerick Aubameyang. S'il reprend deux longueurs d'avance sur Anthony Modeste, le fils de Guy étant resté muet à Leipzig, Aubame doit encore partager la tête au classement des buteurs de la Bundesliga. Fort de son triplé réalisé contre Hambourg, Robert Lewandoswki revient en effet à hauteur de PEA avec 19 pions.

Comme le souligne l'agence de statistiques sportives Opta, seule l'AS Monaco a inscrit plus de buts (11) que l'ASSE (7) en première mi-temps en Ligue 1 depuis le début de l'année. Les Verts étaient pourtant l’équipe qui en avait inscrit le moins lors des 45 premières minutes de jeu en première moitié de saison (2).

Club de l'élite comptant le plus d'anciens Verts dans son effectif, le Stade Malherbe de Caen sera privé demain de Steed Malbranque, qui s'est encore fait porter pâle après avoir reçu un coup à la cheville mardi contre Nancy. Ismaël Diomandé (blessé à l'épaule) et Mouhamadou Dabo (en phase de reprise) ne feront pas non plus leur retour à Geoffroy-Guichard contrairement au vaillant Alaeddine Yahia, retenu par Patrice Garande pour ce match de la 27e journée.

Dans sa dernière édition, l'hebdomadaire normand Liberté Bonhomme nous apprend que Patrice Garande a traité Olaf de bouffon lorsque ce dernier l'a vertement pris à partie à d'Ornano samedi dernier à l'issue de la défaite de Malherbe contre le LOSC. Que les potonautes se rassurent, ce n'est pas notre administrateur Olaf qui a provoqué le courroux de l'ancien attaquant stéphanois mais le leader du groupe ultra MNK, Christophe Vaucelle dit Olaf.

"Il y a des limites à ne pas dépasser. Je ne cautionne pas les insultes. Quand je quittais le stade au volant de ma voiture, les supporters bloquaient la route. Je me suis arrêté pour discuter, j'ai eu un échange avec l'un de leurs chefs. C'est monté dans les tours. Je ne peux pas accepter ce qu'il m'a dit, que les joueurs ne couraient pas parce qu'il y aurait un problème avec moi au sein du vestiaire" déclare l'entraîneur caennais.  "Les supporters n'ont pas tous les droits, le club ne leur appartient pas. Je n'ai pas à prendre un micro et à aller m'expliquer devant eux. Je n'ai de comptes à rendre qu'à une seule personne, Jean-François Fortin. Je ne veux pas que les joueurs soient pollués par ça."

Après avoir rencontré quelques joueurs dimanche lors du décrassage, les supporters malherbistes ont décrété l'union sacrée pour la réception de Nancy. Lors de ce match en retard remporté 1-0 ce mardi, le MNK a déployé une sympathique banderole faisant allusion à cet incident.

A l'antenne de RMC, Jean-Michel Larqué est revenu hier soir sur l'élimination des Verts en Europa League.

"J'ai été triste, très triste. Pas au match aller, car ce sont des choses qui peuvent arriver. Les Verts ont eu des circonstances défavorables à Old Trafford, même si la performance des uns et des autres n'est jamais totalement étrangère à ces circonstances… C'est vrai qu'on pouvait avoir les boules à la fin du match aller. A la fin du match retour, on n'a plus les boules. L'équipe a été plus que très moyenne : inexistante et inoffensive. Alors qu'elle a joué la dernière demi-heure à onze contre dix, elle ne s'est pas procuré une seule occasion de but. Elle n'a pas mis de folie dans ce match-là.

Quand j'entends les jeunes – et ils ont raison de le dire – déclarer : "Nous en avons marre d'entendre parler des glorieux anciens, on va tout faire…" Je dis : "Non, les enfants, vous n'avez rien fait pour nous faire oublier. Ce n'est pas comme ça que vous allez faire oublier l'épopée de 1976. Ce n'est pas en jouant comme ça !" Mercredi, les Verts ont joué un grand match d'entraînement contre une petite équipe de Manchester United, qui a terminé à dix voire à neuf, car la dernière demi-heure, Zlatan a dû faire vinq-cinq mètres en courant..."

Venant d'enchaîner quatre victoires (deux contre les deux premiers, une contre la réserve bastiaise et un 10-0 contre l'Ile-Rousse lors de la dernière journée), Aurillac va défier la réserve de l'ASSE ce dimanche après-midi au stade Aimé Jacquet (L'Etrat). Laurent Batlles évoque ce match de la 17e journée de CFA2 dans Le Progrès du jour.

"Il faut gagner pour bonifier notre nul intéressant décroché le week-end dernier à Bourgoin-Jallieu et remonter au classement. Nous sommes invaincus à domicile depuis le début de la saison, et nous savons que les Aurillacois viennent pour être les premiers à nous faire tomber."

Dans la Pravda du jour, Corentin Tolisso revient sur son vilain tacle sur Fabien Lemoine lors du dernier derby. Extraits.

"Saint-Étienne, c’était un contexte particulier. J’ai regretté mon geste tout de suite après. C’est passé. Je suis revenu avec un tout autre état d’esprit. J’avais envie de montrer que j’étais un footballeur et pas le mec qui a fait un mauvais geste lors du derby. Je ne suis pas un joueur méchant, loin de là ! Même si j'ai dérapé lors du derby, je sais me contrôler. J'ai pris un seul carton rouge dans ma carrière, peut-être cinq jaunes au maximum [ndp2 : 11 en fait !]. En général, je suis plutôt du genre à réfléchir avant de faire les choses. Malheureusement, cette fois-là, je n’ai pas réfléchi.

J'essaie d'oublier le plus rapidement possible, ce n'est pas facile, surtout pour la famille. Lors du derby, on a presque plus parlé de mon tacle que de la victoire de Saint-Etienne ou de la défaite de l'OL ! Ça peut peser mais c'est le métier, il faut faire avec. Je fais avec. Moi je suis quelqu'un de très ambitieux, avec beaucoup d'objectifs. Mes larmes après le derby perdu en novembre 2014 ? Pour moi, c'était le match le plus important de l'année, surtout à Geoffroy-Guichard, et voilà... En plus j'avais 20 ans. C'était l'un de mes premiers matches en pro. Ça m'a mis un coup au mental."

Jérémy Clément, qui aurait pu rendre service quand les Verts jouaient tous les trois jours, pourrait être rappelé alors que l'ASSE n'a maintenant plus que le championnat à jouer. Cette hypothèse au timing étonnant est évoquée aujourd'hui par Christophe Galtier dans Le Progrès. "Il ne rentrera pas dans le jeu de la concurrence contre Caen. Pas sur ce match. Les autres, peut-être." Pour rappel, le numéro 6 des Verts n'a joué que 4 matches toutes compétitions confondues cette saison en équipe première, le dernier remontant au 16 octobre (match nul 1-1 contre Dijon) !

En conférence de presse, Galette est revenu hier sur l'élimination des Verts en Europa League. Extraits.

"On n’a rivalisé qu’une mi-temps sur les deux rencontres et mercredi, on n’a existé que deux minutes, jusqu’au centre de Kevin Malcuit. Manchester avait décidé de pas être surpris et en marquant, la qualification leur était quasiment acquise. Après, ils ont géré. Ils n’étaient pas venus pour donner la leçon. Je n'ai aucun reproche à faire à mes joueurs. On en était à 8 matches en 24 jours, on a joué à 10 à Montpellier, on a laissé des forces.

Face à Manchester, en plus de la technique, il y a la valeur athlétique. Mes joueurs ont donné tout ce qu’ils ont pu. Dans la préparation du match, on veut croire en la qualification mais après le but, on espère surtout égaliser, voire chercher la victoire. J’ai eu aussi en tête une gestion de l’effectif en pensant à Caen. Dès la 17e minute parce que pour se qualifier, il fallait marquer 5 buts…"

Avant de défier les vilains après-demain en banlieue, Renaud Cohade s'est confié au Républicain Lorrain. Extraits.

"Il faudrait demander à ma mère si j’étais un enfant hyperactif mais je cavale, je suis impulsif quand je joue et je déteste perdre, à n’importe quel jeu d’ailleurs. C’est du perfectionnisme. Je ne veux rien laisser au hasard, mais je sais me remettre en question. Et je ne suis pas rancunier du tout ! On peut s’engueuler sur un terrain, je passe à autre chose une heure plus tard. Et puis, c’est la base d’avoir la rage. Si tu es un promu, il faut avoir cette mentalité.

Je suis toujours allé au bout de mes contrats et je me suis senti bien partout. Quand un club me fait confiance, je donne tout. Mais je ne suis pas le seul. C’est très rare de faire carrière dans un même club… Dans le 4-2-3-1 de Philippe Hinschberger, je suis positionné derrière l’attaquant. J’avais déjà évolué à ce poste à Sainté. Je m’y sens bien, même si je peux jouer plus bas. De toute façon, je ne me pose plus trop de questions, je fais au mieux.

J'ai décidé de quitter le Rhône à la fin de ma formation à Lyon mais je n’ai pas envie de parler de ça. L’OL est un club comme un autre. L'affaire des pétards au match aller est un fait de match. C’est juste dommage de nous retirer deux points et d’avoir arrêté une partie qu’on était en train de gagner. On est les premiers pénalisés."

Dans un entretien paru hier sur le site officiel de son club Andrézieux (CFA), l'ancien capitaine de la réserve stéphanoise Maxence Chapuis (22 ans) ne désespère pas d'avoir une nouvelle chance chez les pros. Extraits.

"Les premiers mois après ma mésaventure à l'ETG ont été compliqués et durs à encaisser. Je remercie d’ailleurs mes parents qui ont été très importants dans ces mauvais moments. J’avais retrouvé le monde professionnel et la sensation de pouvoir m’épanouir dans ce club et d’un coup plus rien. Je me suis dit que la roue n’allait jamais tourner. Nous avions commencé la préparation estivale et au bout d’un mois on apprend cette mauvaise nouvelle. Un vrai coup sur la tête. Ce sont les aléas du football. Je me suis rapidement remis au travail. C'est une grande satisfaction d’évoluer en CFA avec l’ASF Andrézieux-Bouthéon, mais j’ai quand même cet objectif de retourner goûter au monde professionnel. J’y ai goûté avec l’ASSE, j’espère vraiment avoir cette chance à nouveau, à moi de tout mettre en œuvre pour réaliser mes souhaits. Pour le moment je me concentre avec mon club de l’ASF."

Vous vous disiez que, l'ASSE étant éliminée de toutes les coupes, il serait à nouveau possible de connaître la fièvre des Verts le samedi soir ? Que nenni ! La réception de Metz et le déplacement à Dijon se joueront le dimanche - à 15h le 12/03 pour la première, et à 17h le 19/03 pour l'autre.

Inutilisé lors des 6 derniers matches, Pierre-Yves Polomat pourrait connaître à nouveau les joies de la titularisation dimanche : Christophe Galtier a en effet annoncé en conférence de presse le forfait de Florentin Pogba - et au passage, celui de Ole Selnaes, les deux pour cause "d'incident musculaire". M'Bengué, Soderlund et Corgnet ne sont quant à eux, toujours pas opérationnels.

La grosse commission n'a pas plaisanté hier soir, en retirant 1 point avec sursis au classement à Bastia, et en suspendant 3 matches la Tribune Est. Cette dernière sera donc fermée pour la venue des Verts le 4 mars prochain, et ne pourra pas renouveler le grand chelem cris racistes/usages de fumi/intrusion sur le terrain qui lui était reproché.

Jorge Intima, unique cartonné (et de rouge) à Montpeul', ratera logiquement la réception de Caen dimanche. Pour le reste, et c'est tout aussi logique, le tableau des cartons d'ozzy ne bouge guère : Polo et Théo sont les seuls sursitaires verts.

Nouvelle version du tableau des suspensions après le déplacement à Montpellier et avant la réception de Caen:



.... le tableau complet des suspensions (depuis le début de saison) .... ici

quelques petites explications:
- en jaune avec un J, les cartons qui comptent toujours dans la période de 10 rencontres de compétition officielle pour une éventuelle suspension
- en jaune seulement, les cartons qui ne comptent plus
- en gris avec un S, la journée où le joueur purge sa suspension
- le S+ correspond à un match ferme assorti d'un match avec sursis
- en pointillé, les journées où le joueur est sous la menace d'une suspension en cas de carton jaune
- en gris, la journée où le joueur serait suspendu en cas de carton jaune lors du prochain match
- les joueurs libellés en rouge sont insuffisamment prêts ou indisponibles pour blessure

C'est ce qui a manqué aux Verts avant-hier contre les Red Devils selon Romain Hamouma.

"Ce but de Manchester nous a mis un coup derrière la tête. On avait envie de faire quelque chose d’intéressant mais ce fut compliqué. On était déçu, un peu abattu et on aurait aimé égaliser mais il nous manquait un peu des cannes. On aurait voulu entretenir un peu de suspense" déclare le numéro 21 de l'ASSE dans Le Progrès du jour. "La dernière ligne droite du championnat sera très difficile car beaucoup de clubs jouent leur survie. Mais on a du cœur, on va se battre avec nos armes jusqu’à la fin pour décrocher une place européenne" promet notre gai Luron.

Robert Herbin revient sur le match d'avant-hier dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

"Je m’attendais à un match plus engagé de la part des Verts. J’ai presque eu le sentiment qu'ils voulaient se débarrasser de ce match de coupe d’Europe pour se projeter sur la fin de championnat. Ce match ne ressemblait pas à grand-chose côté stéphanois. Après avoir encaissé un but, il n’y avait rien d’autre à faire que de faire preuve d’orgueil, afficher une volonté de se battre. Je n’ai rien vu de tout cela. Les Verts ont accepté la domination de leurs adversaires ce qui a donné un match sans beaucoup d’intérêt.

Il y avait une belle ambiance. Il y avait tout sauf l’essentiel : la détermination que l’on doit afficher dans ce genre de rendez-vous. Ce comportement ne peut pas être attribué à une quelconque fatigue. Désormais, l’ASSE jouera un match par semaine. On va voir si elle est capable, si elle a l’ambition de terminer dans le haut du tableau. Pour cela, il faudra avoir un autre comportement que face à Manchester. Cela fait moult années que je suis à Saint-Etienne, je n’ai jamais connu une équipe aussi amorphe pour un tel enjeu."

Sur le site officiel des Red Devils, le latéral droit des Mancuniens Ashley Young mesure la force du peuple vert. "Quand on a ouvert le score, on pensait que ça allait allait calmer les supporters stéphanois mais manifestement ça n'a pas été le cas. Malgré ce handicap de quatre buts, ils n'ont pas arrêté de chanter."

Avec le match d'hier, Loïc Perrin est devenu seul à occuper le troisième rang des Verts les plus capés en Coupe d'Europe. Avec 34 apparitions, il se situe encore à 9 longueurs des deux leaders, Gérard Janvion et Christian Lopez. Il faudra donc probablement encore 1 ou 2 campagnes européennes pour que Dieu se propulse au sommet.

On notera également que Ruffier n'est plus qu'à un seul match d'égaliser Curko, et que Monnet-Paquet, Hamouma et Lemoine ont intégré un 11-type culotté qui ressemblerait à ça :

Curkovic - Janvion, Perrin, Lopez, Farison - Lemoine, Larqué - Hamouma, Monnet-Paquet, Hervé et Patrick Revelli

Le classement des 30 stéphanois les plus capés en coupe d'Europe, établi par le potonaute sam42 :

1. Janvion et Lopez => 43 matchs
3. Perrin L. => 34 matchs
4. Curkovic et Farison => 33 matchs
6. Revelli H. et Ruffier => 32 matchs
8. Larqué et Monnet Paquet => 29 matchs
10. Hamouma => 27 matchs
11. Lemoine et Revelli P. => 26 matchs
13. Bathenay, Pogba et Santini J. => 25 matchs
16. Piazza et Sall => 24 matchs
18. Synaeghel C. => 23 matchs
19. Larios => 22 matchs
20. Rep, Rocheteau, Roux. N et Théophile Catherine => 21 matchs
22. Clément => 20 matchs
25. Bereta => 18 matchs
26. Pajot => 17 matchs
27. Herbin et Platini => 16 matchs
29. Repellini et Roussey. L => 15 matchs

"Ce but de Manchester après un quart d'heure de jeu nous a fait mal à la tête. Même si on savait que ce serait difficile, on avait encore envie d'y croire, qu'il se passe quelque chose. Malheureusement, on s'est tiré une balle dans le pied" déclare Romain Hamouma dans la Pravda du jour. "On savait qu'il allait se passer quelque chose dans le Chaudron. L'ambiance a été fantastique. Nous sommes déçus pour nos supporters, car on aurait aimé qu'il y ait plus de suspense."

Dans le même quotidien, Loïc Perrin rend également hommage au public. "Les Mancuniens ont bien analysé la première manche. Ils nous ont laissé très peu d'espaces, ils nous ont bien attendus. On a eu du mal à passer par les côtés alors que cela nous avait réussi là-bas. Mais je joue au football pour vivre des soirées comme celle-là, malgré le résultat. Je remercie les gens."

En conférence de presse, Christophe Galtier a lui aussi tiré son chapeau au peuple vert. "J’aurais aimé qu’on puisse ne pas perdre, d’abord pour les joueurs et ensuite pour le public qui a été ce soir exceptionnel. Si on veut revivre des soirées extraordinaires comme ce soir, avec une ambiance magnifique, il faudra être au moins dans les cinq premiers."

Dans la dernière édition du Figaro, Paul Pogba se réjouit d'avoir joué contre son frère Florentin et rend hommage aux supporters des Verts.

"Comme je l'avais dit pour le premier match, c'est magique de jouer contre son frère. Il est venu à Old Trafford pour le match aller et cette fois, c'est moi qui suis venu à Saint-Etienne. Nous avons gagné, c'était le plus important. Je garde le sourire même si lui perd, la famille est contente, cela va rester dans nos têtes toute notre vie. L'ambiance était très bonne à Geoffroy-Guichard. Je ne suis pas surpris, car je suis venu plusieurs fois pour voir mon frère jouer. Franchement, cela fait plaisir d'entendre ces supporters pousser leur équipe comme cela."

Le special one est un homme de goût. En conférence de presse, il a tenu à rendre hommage au public du Chaudron : "Le stade était magnifique, les supporters de l’ASSE ont mis une ambiance fabuleuse. C’était un plaisir de jouer ici."

Tout est dit.

Malgré une ambiance immense et devant plus de 41 000 spectateurs, les Verts n'ont pas su entretenir le moindre suspense ce soir.

Défaits 0-1, ils n'ont pas su mettre le feu d'entrée et ont été douchés le quart d'heure passé par le but de Mkhitaryan.

L'expulsion à la 63ème de Bailly n'y a rien fait. Sans idée, sans jambes, les Verts n'ont jamais mis hors de position la défense Mancunienne, seulement mise en danger sur coups de pied arrêtés.

Les Verts quittent donc l'Europa League dès les 16èmes de finale comme l'an dernier, plombés, comme l'an dernier encore par un arbitrage plus que discutable lors du match aller (souvenons nous du pénalty obtenu par Bâle dans le Chaudron).

Le si beau feuilleton européen des Verts, entamé en juillet, se termine donc. Il reste 12 matchs de championnat pour avoir le droit de tourner un nouvel épisode la saison prochaine.

France Bleu nous informe que Michel Platini assistera ce soir au match des Verts contre les Red Devils.

"Ce sera sa première apparition publique depuis son éviction de la Présidence de l'UEFA, quelques mois avant l'Euro 2016 de football. Michel Platini a été condamné à deux années de suspension de toute activité liée au football et il est en attente de la réponse de son appel. Ce n'est sans doute pas un hasard s'il a choisi Saint-Étienne" précise la radio. "Dans le Forez, il est chez les siens, dans son ancien club, avec un public qui continue de l'apprécier, et surtout chez ses amis. Parmi eux, Roland Goujon, le vice-président de Saint-Étienne Métropole chargé des sports et des équipements sportifs."

Dans la Pravda du jour, Patrick Guillou parle avec émotion de la formidable ambiance du Chaudron.

"Le Chaudron, c'est une ferveur et une cocotte-minute. Il te file des frissons quand tu rentres sur la pelouse. Tu ressens alors le poids de la pression et de l'amour des Stéphanois. Un peu à l'image de certains sportifs pendant les hymnes, ce trop-plein d'émotions faisait que j'en chialais sur le terrain avant le coup d'envoi. Tu espères ensuite pouvoir répondre aux attentes de ton entraîneur et à celles des Stéphanois. Et quand tu marques, la soupape de sécurité saute. Tu reçois une décharge d'émotion et un partage en pleine figure.

C'est pour ça que les supporters constituent une vraie valeur ajoutée à l'ASSE. Leur amour et leur passion sont tels qu'ils t'obligent à te transcender. A partir du moment où les joueurs ont respecté le maillot et l'identité du club – et tous ces mots ne doivent pas être galvaudés – jamais le public de Geoffroy-Guichard doit les paralyser et créer un frein à la performance. Au contraire. Il sert de tremplin, de levier et de moteur. Sinon, les joueurs se sont trompés de métier.

Les supporters présents à Old Trafford en ont apporté la démonstration. Ce soir, il y aura en plus tous ceux qui n'ont pu s'y rendre. Peu importe le score du match aller et du retour. Il y aura une symbiose entre eux et les joueurs. Si Manchester United est une très grande adresse du football mondial, ce match ne sera pas une apothéose. Il représentera juste le prolongement de tout ce que Saint-Etienne a réussi en Coupe d'Europe depuis quatre ans. L'ASSE ne jouant pas son maintien ou la survie de ses salariés, comme ce fut parfois le cas à mon époque, cette soirée doit déclencher une prise de conscience et entretenir l'espoir de revoir les Verts en Ligue des Champions."

Se qualifier après avoir perdu à l'aller avec au moins deux buts d'écart est une spécialité stéphanoise, comme le rappellent quatre glorieux anciens dans la Pravda du jour. Extraits.

1969 - Bayern Munich (0-2, 3-0)

Georges Bereta : "Au match aller, nous nous étions retrouvés menés 2-0 avant même l'heure de jeu. Et qaund Franz Beckenbauer s'est retrouvé seul devant Georges Carnus, on pensait que c'était fini pour nous. Mais il a mis le ballon du 3-0 à côté. On s'était alors servi de son échec pour se dire que c'était encore possible. Au retour, Hervé Revelli a ouvert le score dès le coup d'envoi. Il a doublé la mise à l'heure de jeu avant que Salik Keita ne signe le but de la qualification à dix minutes de la fin. Les Verts doivent se servir de la vexation de l'arbitrage bidon. A l'aller, nous aussi, on avait pris le deuxième but sur un coup franc de Roth..."

1974 - Hadjuk Split (1-4, 5-1 a.p.)

Yves Triantafilos : "Split a égalisé à l'heure de jeu au retour, mais on avait aussitôt marqué derrière. Puis Georges Bereta a marqué à son tour sur pénalty. Et je suis rentré. J'ai repris un ballon qui passait par là et on s'est retrouvé en prolongation. On obtient un coup franc. Jean-Michel Larqué, qui avait ouvert le score et qui était désigné pour les tirer, était cramé. Bereta avait des crampes. Il m'a crié : "Tintin, tu vas le frapper !" il m'a poussé le ballon sur la droite et boum ! On était qualifiés. Les Verts peuvent le faire contre Manchester, à condition de rester lucide devant le but."

1976 - Dynamo Kiev (0-2, 3-0 a.p.)

Patrick Revelli : "J'étais entré après la pause et Jacques Santini un peu plus tard. On avait su apporter la fraîcheur nécessaire à ce genre d'exploit. Elle m'avait notamment permis de déborder pour servir Dominique Rocheteau en retrait sur le troisième but. Sans le soutien du public, je ne crois pas que Dominique, qui se trouvait alors perclus de crampes, serait resté sur la pelouse. Notre secret dans ce match, c'est que malgré le match aller, on pensait qu'on allait passer parce qu'on était les meilleurs. Le coaching sera important pour les Verts. La patience aussi. Il ne faudra donc pas faire n'importe quoi, mais appuyer sur l'accélérateur et leur rentrer dedans."

1979 - PSV Eindhoven (0-2, 6-0)

Christian Lopez : "Notre chance, c'est d'avoir eu les qualités athlétiques et techniques suffisantes pour imposer d'entrée un pressing très haut et constant. Et de le maintenir. Après, on a eu de la réussite en parvenant à marquer trois buts dès les cinq premières minutes. Puis deux derniers buts dans les dernières minutes. Nous avions sur récupérer le ballon très haut pour se créer des occasions et gérer nos temps forts comme nos temps faibles. Les Verts doivent s'inspirer de leur match contre Lyon. Ils avaient été capables d'effectuer un pressing à trois, voire même à quatre joueurs sur le porteur. Jouer comme le derby peut leur permettre de renverser le score."

Selon Opta, 6% des équipes qui se sont inclinées 3-0 à l'extérieur à l'aller se sont qualifiées sur 429 précédents dans les Coupes d'Europe depuis la saison 1970-1971.

Dans la dernière édition du Progrès, Roland Romeyer évoque la réception des Red Devils. Extraits.

"Depuis jeudi dernier, on vit le plus grand événement du club depuis l’épopée de 1976. Pour Bernard Caïazzo comme pour moi-même, c’est fabuleux. C’est un moment exceptionnel de rencontrer Manchester, le club le plus riche du monde et l’un des plus grands de par son palmarès. J’espère que nous gagnerons le deuxième round après ce magnifique déplacement à Manchester. Quand 3 000 supporters soutiennent leur équipe et font plus de bruit que les 70 000 autres, c’est formidable.

J’ose croire encore qu’en jouant à douze, avec ce public fabuleux, on puisse aller jusqu’à la prolongation. Je veux rêver mais je souhaite surtout que nous donnions la meilleure image possible du club, de la ville car nous allons être regardés par plus de deux millions de téléspectateurs. Gagner le deuxième round contre un club de la dimension de celui-là, c’est ce que veulent Christophe, ses joueurs et son staff pour faire plaisir aux supporters. Je les remercie de nous faire vivre cette fantastique aventure. J’espère que ce sera un souvenir inoubliable."

Les Amazones, qui ont écrasé 7-1 la modeste équipe de Rousset avant-hier en huitième de finale de Coupe de France, défieront les Louloutes à Montpellier en quart le dimanche 12 mars à 15h00. Troisièmes du championnat à cinq points des premières (Parisiennes et Gorgones), les Louloutes avaient battu les Vertes 3-0 dans l'Hérault lors de la 4e journée.