Ton analyse sur la manière d'appréhender ce qu'il se passe sur le fond des échanges est juste, mais elle enfonce des portes déjà bien grandes ouvertes.___ a écrit : ↑26 juin 2023, 13:50 Tout changement est porteur de risque. Tous les conservatismes du monde se basent là-dessus pour éviter que quoi que ce soit ne change - parfois à tort, parfois à raison. Il faut être capable de discerner ce qui relève de la réflexion stratégique "pour l'intérêt général", de ce qui relève de la peur (parfois irrationnelle) et de ce qui relève du cynisme machiavélien (= j'ai mes petits privilèges et mon pouvoir à conserver, coûte que coûte, même si je mens et même si c'est mauvais pour les autres).
En l'occurrence, je pense que la crédibilité et la légitimité du duo de propriétaires actuels sont irrémédiablement affaiblies. Eux-mêmes ont reconnu, à diverses reprises, qu'ils n'étaient pas en capacité d'assurer l'avenir du club (tout en disant l'inverse à d'autres moments, ce qui démontre soit leur incapacité à tenir un cap stratégique, soit leur démarche machiavélienne). Personne, même leurs plus forts soutiens, ne croit en leur capacité à réinstaller l'ASSE dans le premier tiers de la L1. Il y avait des trains à prendre, ils ne l'ont jamais été, et leur responsabilité directe est engagée. Autre chose conduira peut-être à du pire ; mais ne rien changer, c'est la certitude de plafonner (au mieux !) à du médiocre.
C'est un peu comme les débats sur "l'écologie punitive" : les conservateurs vont tenir des discours jouant sur les peurs - par exemple, les ayatollahs verts qui veulent interdire de se déplacer en jets privés, cette liberté fondamentale de l'Humanité ; vous verrez qu'après vous pourrez plus sortir de chez vous autrement qu'en vélo ; mieux vaut ne rien changer. Et ça marche... Il me semble pourtant que des épisodes de canicule à 50°pendant plusieurs jours ou des sécheresses la moitié de l'année sont bien plus "punitifs", mais l'important est de détourner (ou d'aveugler) le regard... Pour moi, Romeyer et Caïazzo sont par analogie, les catastrophes climatiques de l'ASSE. La maison verte brûle, on ne peut plus regarder ailleurs, et le conservatisme n'est plus une posture acceptable.
Le problème si situe principalement sur la forme, ou un "lanceur d'alerte" (pour reprendre le champ lexical de l'écologie) averti pour expliquer que changer pour n'importe qui (ou n'importe quoi) peut au final être une sorte de victoire à la Pyrrhus, et derrière les radicaux travestissent ses propos en voulant faire croire qu'il souhaite voir perdurer la situation actuelle ad æternam.