Wert a écrit : ↑19 mai 2025, 11:05
Sur la question de burn out, outre le côté rumeurs balancées à Lions pour en rajouter une couche, il y a une partie déplorable dans l'article :
"Kilmer justifie cette gestion en télésurveillance par une approche moderne du management d'un club. Elle permet surtout aux nouveaux dirigeants d'en être absents et à ceux issus de l'ancienne direction, de toujours être présents".
Gazidis y fait il me semble allusion samedi. Il dit en substance. On doit continuer à mettre en place et appliquer nos process. Il me semble que l'on est devant des enjeux de changement de culture de travail, où l'on passe de l'informel à une culture de process et de reporting.
Dans de nombreuses organisations, la culture du travail repose historiquement sur des échanges informels : on se tient au courant en se croisant dans les couloirs, autour de la machine à café, ou par des discussions spontanées. Appliqué au recrutement, "ça donne, tiens j'ai été voir tel match et j'ai vu ce joueur, il est pas mal, il faut qu'on en parle".
Ce mode de fonctionnement atteint vite ses limites pour des choix aussi importants que stratégiques. Appliqués à la DATA la transformation donne.
1) on définit les paramètres pour de spécificités joueurs en fonction des nécessités de Horneland.
2) On recherche par poste une liste de joueurs accessibles avec ces caractéristiques
3) On les observent de manière plus détaillées dans des matchs télévisés.
4) on va les voir
5) On les classe et on prend une décision.
Il faut être stupide ou avoir envie de nuire pour penser que ce changement de culture est instauré pour permettre au dirigeants de se la couler douce. Il est instauré pour permettre une culture de travail plus efficiente qui est nécessaire.
En réalité, le fait qu'il y ait ce débat montre que le club travaille et se structure. Il est entrain de changer de travail.
Dans ce cadre, s'il y a réellement des Burn Out, ils doivent être AUSSI pris et interprété comme le résultat d'un changement de culture de travail qui déstabilise les travailleurs au sein de l'entreprise. Si c'est réel, c'est un signe d'attention, qui montre :
1) qu'il y a des difficultés et des gars en termes de compétences désormais attendus Chez certains travailleur
2) que c'est des signes d'alertes qui doivent être pris en considération et accompagnées, ne serait ce que parce que ces personnes le nécessites et doivent souffrir. Et quand je dis, accompagnement, un accompagnement vers une sortie digne en fait sans doute partie pour certains.
3) Que le changement n'en est pas moins irrémédiable malgré les résistances. C'est asussi un enjeu de professionnalisation. C'est aussi sans doute un changement générationnel avec des travailleurs à l'ancienne qui n'y arrivent plus, et une nouvelle culture qui s'instaure.
Une dernière chose. Exploiter des Burns out pour une guerre interne de pouvoir c'est encore plus détestable que de le créer par de mauvaise pratiques.
Franchement jusqu'à récemment j'ai été de ceux qui défendaient plutôt Kilmer et qui réclamaient du temps et de la patience - et dans une certaine mesure c'est encore le cas, bien que niveau patience on approche de mes limites -, mais en lisant ton post je comprends pourquoi certains débats sont partis en vrille tellement celui-ci sent la méthode Coué à plein nez.
Déjà personne n'a sous-entendu qu'ils se la coulaient douce, au pire qu'ils ne se consacrent pas à plein temps au club mais ça je n'y crois pas.
En l'occurrence comme d'autres (qui ont eu moins de décence que toi en adoptant un ton cynique et réjouis), tu tournes le fait qu'il y ait des burn-out comme des preuves que ça avance, et donc que c'est forcément bien (le fait que ça avance, pas les burn-out en eux-mêmes).
Mais à un moment, tu ne te dis pas qu'ils peuvent mal s'y prendre et que les burn-out ne sont pas des "résistances" ou des simples problèmes générationnels/de culture ?
A titre perso, le full télétravail notamment vis-à-vis de mon manager, c'est juste le meilleur moyen pour que je décroche de mon taff.
A petite dose pas de souci, mais à haute tu perds une grosse partie de ce qui fait la cohésion d'une équipe, avec ces fameux échanges informels, et la confiance réciproque avec un manager/une direction. Conjugué à un changement brusque de façon de travailler avec obligation de reporter en permanence ce que tu fais voire une surveillance avec obligation de productivité permanente, je ne suis absolument pas étonné qu'il y ait plusieurs burn-out.
Les applications de méthodes de management anglo-saxonnes ont du bon mais aussi du très, très mauvais. Y aller au bulldozer en se disant que les gens vont s'adapter est le meilleur moyen de les perdre, je parle d'expérience.
Et enfin, tu feins de ne pas prendre en compte le fait qu'il y a beaucoup de métiers différents dans un club de foot, pas que les recruteurs qui bossent sur la data, ce qui invalide pas mal tes arguments.
Bref, tes propos ont d'énormes biais et je trouve cela dommage de ne pas avoir un minimum de nuance dans ta façon de ne voir que du positif dans ce que fait Kilmer.