Couramiaud Poitevin a écrit : ↑20 sept. 2020, 11:49
Mic-Mic a écrit : ↑20 sept. 2020, 11:14
Ca me fait penser à un exemple concret vécu dans ma situation professionnelle : une association se plaignait du bruit d'une entreprise. La loi imposait à l'entreprise de faire réaliser une évaluation des nuisances sonores. L'entreprise le fait, publie les résultats (qui étaient conformes aux limites autorisées), et les membres de l'association n'ont pas trouvé d'autres arguments que "c'est vous qui avez payé l'étude, elle ne vaut rien".
Par contre, quand le chef d'entreprise a proposé à l'association de payer elle même une nouvelle étude, il n'y avait plus personne ...
Comparaison n'est pas raison. Il y a analyse et analyse.
Tu m'opposes un exemple pour lequel l'analyse peut être effectuée par un laboratoire accrédité, par des mesures physiques. L'accréditation correspondante à ce type d'analyse est l'accréditation COFRAC+n°1-0305
https://www.google.com/search?client=fi ... 2%B01-0305
Ce type d'analyse est difficilement contestable : on peut la refaire faire par un autre labo accrédité, qui trouvera la même chose 99 fois sur 100. Les membres de l'association que tu cite en étaient conscient et comme ils sont mauvais perdant, il sont d'aussi mauvaise fois que tu l'es lors de la majorité des tes interventions.
Les analyses de retombées économiques des évènements sportifs ne répondent à aucune norme, on peut compter tout et n'importe quoi, c'est ce qui est fait systématiquement d'ailleurs, et ceci est sérieusement documenté depuis de nombreuses années.
https://www.marianne.net/debattons/idee ... conomiques
https://www.francetvinfo.fr/sports/jo/o ... 39153.html
Le géographe Loïc Ravenel, responsable du Centre international d’économie du Sport, le rappelle très bien :
« Cette histoire de retombées économiques, c’est de l’enfumage. Assumons qu’à ce niveau de sport spectacle, ça ne rapporte pas. Aujourd’hui, on accepte que la culture soit déficitaire parce qu’on estime que c’est important pour une société. reconnaissons qu’on veut organiser une grande compétition sportive pour des questions d’image, de fête populaire, mais arrêtons de vouloir le justifier économiquement. »
La question est politique : une grande compétition sportive c'est fête populaire, c'est pour l'image, pour la dynamique de territoire. Est-ce que c'est le choix qu'on fait pour sa ville d'avoir 1 étape du tour pour 150000€, voilà la vraie question.
Je suis d'accord avec tes précisions. Sauf que ça ne justifie pas pour autant que tu affirmes que les collectivités trichent sur les études qu'elles commandent.
Et ce n'est pas parce qu'un géographe dit quelque chose que c'est forcément vrai de partout.
Tiens, par exemple, une personne qui regarde le Tour de France à la télé, qui voit un paysage magnifique, qui se dit "tiens, j'irais bien en vacances là-bas l'été prochain", qui y va, qui s'y plaît, qui y retourne plusieurs années et qui finit par s'y installer et y travailler, elle ne rapporte pas au territoire ?
Et si cette personne est médecin ou crée une entreprise par exemple, ça n'est pas encore plus utile au territoire ? Et comment tu le mesures ça ?
Alors bien sûr, ça n'est pas le cas pour toutes les villes traversées par le Tour de France, mais je suis sûr qu'il y en a pour lesquelles c'est bénéfique. Et une étude qui le dirait ne serait pas forcément faussée ou achetée.