@Salisbury,
Tout n'est pas faux mais il y a beaucoup de nuances à apporter à ton analyse.
Déjà, je me répète mais le contexte était très différent: l'effectif qui est monté en 2004 était bien meilleur que celui de 2024 (pour preuve, l'un a fini champion en dominant largement son championnat, l'autre est monté miraculeusement à la dernière minute des barrages et à 11 contre 10); l'écart L1-L2 était moins important; et les bons joueurs de L1 étaient plus accessibles même pour un promu. On ne peut dés lors pas comparer les investissements et leur efficacité proportionnelle.
Je ne parle même pas du niveau de la L1 de l'époque qui était bien plus homogène: même Istres qui était bon dernier et très faible ne prenait pas de branlée (à part une contre Lille je crois) contre les gros. Le déséquilibre et le sentiment d'impuissance connus cette année dans nos matchs contre l'OM, le PSG ou Monaco n'existait pas à l'époque, pour aucune équipe. Tout le monde pouvait prendre des points contre tout le monde.
Pour illustration, il n'y avait que 10 points d'écart entre le 6ème (nous) et le 17ème et premier non-relégable ! On était à trois victoires d'écart de la zone rouge, c'est rien du tout. Aujourd'hui c'est quasiment 30 points d'écart entre les mêmes places.
Après, j'ai plutôt bien aimé les premières années quand Caiazzo tenait la barre, malgré mon aversion pour le personnage et ses erreurs. Comme tu dis, il a su nommer de bonnes personnes et il y avait une certaine ambition, avec une politique de recrutement intelligente et même des investissements corrects pour l'époque.
J'ai beaucoup moins aimé l'évolution du club (malgré mon amour pour l'équipe de cette époque

) à partir du moment où Romeyer s'est imposé vers 2010, car malgré les bonnes performances régulières pendant quelques années et une politique "sérieuse" dans un premier temps, j'estime que la période Galtier était l'arbre qui cache la forêt d'un déclin inéluctable.
CG avait réussi à créer une osmose avec une équipe de briscards qui a surperformé pendant des années. Contrairement à l'équipe 2006-2009 qui était sous-exploitée et qui aurait pu aller bien plus loin, celle-là était exploitée à son maximum car intrinsèquement c'était juste une bonne équipe de L1, avec une merveilleuse cohésion collective et un esprit incroyable qui la rendait si attachante.
Mais ça manquait de vision à long terme, d'ambition et de perspectives, et il y avait un plafond de verre évident. RR n'a jamais voulu surfer sur le travail de Galtier pour faire évoluer le club, attirer des investisseurs ou autre, ni recruter des joueurs qui auraient permis de valoriser l'effectif à terme, donc fatalement, quand Galtier et ses cadres sont partis, c'était la fin et le club ne pouvait que couler car il était structurellement dépassé par rapport à l'évolution du foot (ce que Romeyer reconnaissait dans une itw de 2017, et malgré ça il n'a jamais rien fait pour essayer de remédier à ça ou passer le main, préférant s'accrocher égoïstement).
Gasset a permis un sursaut pendant un an en nous ramenant des joueurs expérimentés et talentueux grâce à son réseau, mais dans le fond, derrière la parenthèse enchantée, ça n'a fait qu'aggraver l'état et le déclin durable du club.
Bref, je reviens sur cette période juste pour dire qu'on ne peut pas résumer 2004-2024 en un bloc ni réduire l'analyse et la comparaison aux résultats bruts, apparents.
Même si les débuts sont plus difficiles, j'attends mieux de KSV sur la durée qu'un équivalent de la période Galtier. Et je ne parle pas forcément des résultats, mais des possibilités, des perspectives, de la solidité structurelle du club, de l'autonomie et de la surface financière, de la capacité à passer un cap avec de vrais investissements quand il le faudra. Je pense qu'ils en ont les moyens contrairement à la direction précédente, même si comme tout le monde je demande à voir.