Friteuse a écrit : ↑12 févr. 2025, 11:08
Gonzalo Ramirez a écrit : ↑12 févr. 2025, 07:53
- transformer l'abonnement en acte militant en reversant directement au club supporté par l'abonné une quote part significative, par exemple 75%. On peut aussi revenir à un modèle où on achète au match. Je ne vois pas pourquoi ceux qui sont au stade un weekend sur deux paieraient aussi cher que les autres.
Pouvoir payer au match pourrait en effet être une bonne idée (même si ça poserait des problèmes au moment de la répartition), par contre je ne pense pas que la solution que tu évoques en premier soit un acte militant, bien au contraire. Outre le fait que ça encouragerait le démarchage à gogo pour dire aux gens qu'ils supportent tel ou tel club, il me paraît conceptuellement plus sain de faire un pool commun de droits TV réparti à peu près également entre les clubs professionnels, avec une petite dégressivité en fonction du classement pour inciter les clubs à s'arracher en fin de saison mais en sortant du système à étages aux écarts délirants qu'on connaît actuellement.
En fait l'idée de vendre les droits télévision en pool participe d'une volonté plutot socialisante que les clubs les plus gros et donc attractifs, ne trustent pas une part importante des droits télés. Ca allait aussi avec une idée plutot louable au départ de vendre un produit plutôt que des matchs spécifiques, et de permettre un distribution équitable, principe qui a été complément dévoyé par Aulas d'abord, puis par le Qatar et l'ensemble des gros clubs.
Il y a quelque chose d'affligeant dans tout cela qui est assez parabolique du monde actuel. L'incapacité à faire émerger durablement des mécanismes régulateurs pour limiter la voracité des plus gros alors que les petits sont majoritaires dans les conseils représentatifs. Ils sont tout de suite dévorés par la voracité systémique et prédatrice des humains.
C'est sans doute pour cela qu'une bonne crise est nécessaire. Les crises financières comme celle que l'on va vivre dans les prochains mois, sont dans ces systèmes financiers dérégulée, comme les premières pluies en Afrique après la longue saison sèche. Elles viennent laver l'atmosphère de la chaleur étouffante, la terre sèche de sa poussière, et passage, quelques maisons et infrastructures désuètes ou mal entretenues sont emportées par les vents. Néanmoins, l'accalmie ne dure hélas jamais bien longtemps, et la chaleur étouffante repart très rapidement de plus belle.
Personnellement, je n'ai aucune préoccupation pour le foot français sur le long terme. C'est d'ailleurs je l'espère aussi ce que se disent nos actionnaires.