Junito a écrit : ↑10 août 2022, 14:39
Mic-Mic a écrit : ↑10 août 2022, 14:11
Sosof a écrit : ↑10 août 2022, 12:18
Mulot a écrit : ↑10 août 2022, 12:14
Friteuse a écrit : ↑10 août 2022, 12:05
1) Pourquoi ce rachat n'a pas déjà été effectué ? Y a-t-il des conditions précises qui font que le deal met du temps à se faire ? Est-il seulement entamé ? Quel est l'intérêt de Romeyer de laisser traîner ? La seule réponse logique que je pourrais voir, ce serait que Romeyer veut obtenir un prix de rachat des parts abordable en profitant de la dévalorisation du club, mais ça fait un peu trop "méchant de dessin animé" et c'est surtout contradictoire avec le fait qu'il n'avait absolument pas envisagé la descente en L2 donc si quelqu'un a une meilleure explication, je suis preneur.
Pour moi c'est qu'il n'a pas le pognon personnellement pour les racheter.
Ce qui tranche ici avec ce que disent certains , comme quoi il est plein aux as.
Voire même la papier qui lui pretait 100 millions de patrimoine.
Autre hypothèse : l'Etat a plein d'autres priorités actuellement, et donc la revente de part d'un club de foot n'est absolument pas parmi ses occupations prioritaires. Donc ça traîne.
L'AGRASC a quand même vocation à liquider ses actifs sans trop de délais, c'est aussi un centre de recettes pour un état surendetté. Après elle essaye d'éviter de nuire aux intérêts des autres actionnaires, donc la temporisation à laquelle on a assisté initialement me paraît assez normale. Maintenant ca devrait bouger, surtout si la valeur de ces parts tend à diminuer... Dans cette situation, annoncer perpétuellement que le club est en vente et que le processus d'évaluation des offres est en cours, c'est une manière de maintenir l'AGRASC dans une situation d'attente et d'éviter la mise aux enchères de ces parts.
Oui cela a été dit d'ailleurs par le pdt de l'Agrasc dans l'article du Monde, l'Etat n'a pas vocation a être détenteur de parts dans un club de foot. Ce qu'on peut également dire suite à son intervention c'est qu'ils sont en situation juridique de pouvoir vendre les parts Carvalho. En matière de saisie le saisissant doit être assuré pour vendre que l'ancien détendeur n'a plus de voies de droit pour se défendre et remettre en cause ladite saisie. Suite à l'intervention, on peut en conclure que Carvalho a définitivement perdu et ne peut plus prétendre reprendre possession de ses parts, l'Etat peut donc vendre, une décision de justice ne peut plus remettre en question la saisie. A ce moment, la question pour l'Etat est donc de voir ces parts converties en argent pour se désintéresser des malversations dont il a été victime.
La même saisie à l'encontre de Carvalho sur un bien matériel classique ne poserait pas autant de problèmes, ils organisent des ventes aux enchères et vendent les biens saisis. Une bagnole, est-elle gagée ? Une maison est elle hypothéquée ? Ce sont des vérifications habituelles pour eux et ils savent comment cela doit se résoudre. Une vente aux enchères, le principe même fait qu'il ne peut rien être reproché à l'agent de l'Etat sur le prix qu'il en obtiendra, le bien est proposé au public. Il part à un bon prix ou à mauvais prix par rapport au marché, c'est le jeu de l'enchère. C'était ouvert à tous, on ne va pas le soupçonner d'en avoir fait profiter un ami ou de s'être fait graisser la patte sur le dos des administrés pour offrir cette bonne affaire.
S'agissant de parts c'est bien différent car si l'Etat est devenu propriétaire de celles-ci, il a les mêmes droits que Carvalho avait sur ses parts, mais pas plus. Ils doivent donc respecter les règles du jeu de la société, ses statuts, son pacte d'actionnaire. On ne connaît pas ceux-ci, mais des différents épisodes, on sait qu'il y a une clause d'agrément du nouvel associé entrant par le coactionnaire et sans doute un droit de préemption de ce dernier.
https://www.l-expert-comptable.com/a/53 ... taire.html
A ce stade, il faut bien comprendre et ne pas mélanger deux situations. La transformation en valeur monétaire des parts "Carvalho" but déclaré du Pdt de l'Agrasc peut se faire par deux méthodes différentes. Il y a deux niveaux différents du fait du montage juridique de sociétés.
La société dont l'objet social est de gérer le club de foot c'est la Sasp Asse juste au-dessus elle-même englobée par un ASSE Groupe adjoignant quelques activités connexes la boutique, le musée, le chaudron vert (ce dernier a été vendu si je suis bien, l'hôtellerie n'était pas leur truc non plus). Bon pour l'ego ils ont leur Ol groupe, mais il n'y a pas grand chose dedans. Un Blitzer par exemple souhaitant racheter le club s'intéresse donc à racheter une partie des actions de celle-ci pour devenir actionnaire majoritaire et assurer sa direction effective.
Les deux gros actionnaires sont les sociétés Cesse Foot et Croissance foot, le reste est très marginal et parfois juridiquement imposé comme l'Asse (association) petit actionnaire nécessaire à remplir les exigences de la réglementation du foot pro en France. Au sein de cette société si Cesse Foot et Croissance foot sont tous les deux vendeurs, on peut dire que le club est en vente. Pour obtenir cet état de fait , les représentants au club de ces deux sociétés doivent donc être d'accord sur ce choix de transmettre le flambeau en vendant leurs actions. Cet état de fait tout du moins déclaratif a été obtenu, Cesse foot et Croissance foot sont vendeurs, ensuite si accord sur le prix et le profil, la vente se réalise. S'il n'était pas obtenu l'un ne peut agir sans l'autre, parce que dans cette société aussi il y a une clause d'agrément, l'autre société pourrait refuser en plus de ne pas céder ses actions de voir l'autre céder les siennes.
Cesse foot et Croissance foot en elles-mêmes ne sont pas solubles dans la Sasp Asse, ce sont des sociétés à part entière à bien distinguer. Leur objet social n'est pas la gestion d'un club de foot, mais une activité de gestion de fonds. Elles-mêmes ont des parts sociales et leur propre actionnariat. Si la vente décrite précédemment s'opère, ce n'est pas les parts de cesse ou croissance foot qui sont vendus mais celles qu'elles détiennent dans la Sasp. Au lieu de détenir des actions de la sasp, les parts de la société correspondent alors à une rentrée monétaire réinvestie dans autre chose ou alors les actionnaires décident de mettre fin à leur société et reprennent leurs billes, la fameuse culbute potentielle (coinché

)
Croissance foot a deux actionnaires et pour fonctionner sans être en état de paralysie, l'un contrant systématiquement l'autre, elle doit avoir des règles assurant la gestion opérationnelle au majoritaire quitte à ce que celui-ci le soit de très peu. A une période Carvalho était remonté contre Romeyer, lequel lui avait d'ailleurs déjà proposé de racheter ses parts, on a bien vite vu que son pouvoir de nuisance à l'encontre de Romeyer était très limité. Celui qui assure le fonctionnel, gérer les actions détenus dans la Sasp Asse, c'est Romeyer. Carvalho est plutôt dans le rôle de l'investisseur qui met du pognon dans une affaire et espère le voir fructifier. Lorsque il a pensé se mettre plus en avant, il a pu s'apercevoir que les règles de fonctionnement de la société lui permettait juste de laisser le leadership à Romeyer et rester dans l'ombre alors même que sa mise de départ était proche. Ce qui a pu me faire dire qu'il était le cocu. Toute chose relative puisque les sous n'étaient pas acquis légalement.
Le profil de l'acquéreur des parts de Croissance Foot ne peut donc être que celui d'un investisseur, plaçant ses billes dans une société détenant des actions dans un club de foot qui se vendra peut-être un jour en lui permettant alors de gagner du fric. Aucun intérêt dans une stratégie de prise de contrôle du club, puisqu'il n'obtiendra pas plus de pouvoirs que Carvalho à la Sasp Asse. Parallèlement c'est le cas de la société de Caïazzo, lequel à l'inverse de Romeyer devait avoir besoin de fric pour financer son train de vie, il a trouvé l'investisseur GMG GLOBAL, cela ne change en rien le fait qu'il reste boss de son côté, juste du fric en moins à la fin, mais il en avait besoin de suite.
Le représentant de la société Croissance foot assurant le rôle de boss à la Sasp Asse restera Romeyer. En admettant qu'un investisseur se présente et propose à l'Agrasc de racheter les parts Carvalho, l'Agrasc devra en avertir Romeyer, lui demander son accord pour lui adjoindre ce nouvel associé, à défaut d'accord proposer à Romeyer de racheter à ce même prix. Romeyer n'a aucun intérêt à voir un nouvel associé arriver, ce dernier se fera du fric sur son dos parce qu'il se croit tellement bon qu'il pense remonter le club et le vendre cher, ou autre hypothèse conforter sa position avec plus de parts car il se voit s'inscrire dans la durée et installer une dynastie de Romeyer à la tête du club. Bref il ne donnera pas son accord à l'Agrasc et espère plutôt que personne ne se présentera car cela fixera un prix sans doute plus élevé au prix de cession des parts, lui veut les acheter, mais au meilleur prix
Il sera en position de force dans une négociation s'il n'a pas de concurrent. Ce qui est drôle c'est que Romeyer en casquette de représentant de Croissance foot pour vendre les actions de la Sasp doit dire aux acquéreurs, le club vaut une blinde, vous ne proposez pas assez... et en casquette d'associé souhaitant racheter les parts Carvalho, dire à l'Etat, le club ne vaut plus très cher, on n'arrive pas à le vendre, sportivement, nous sommes lanterne rouge de ligue 2, le prix ne doit pas être élevé.
En définitive, ce que j'en retire est que la situation du pdt de l'Agrasc n'est pas simple car la meilleure solution pour lui est une vente du club, celle-ci est dépendante de la bonne volonté de Romeyer et Caïazzo, il ne peut rien contraindre au niveau de la Sasp, les décideurs sont eux. Cette vente l'assurerait en plus qu'aucun reproche ne puisse lui être fait. Le prix des parts dont il dispose sera fixé sans qu'il ait une quelconque part de responsabilité par des gens y ayant intérêt aussi. S'ils vendent mal, on ne lui reprochera rien.
Seulement on a pu comprendre que cette vente était un jeu de dupe. Il ne lui reste que la solution de vendre directement les parts Carvalho, mais il lui faudrait un acquéreur autre que Romeyer, sinon c'est négociation entre lui et ce dernier. Romeyer a l'habitude d'user l'adversaire et des négociateurs du foot, ce ne sera pas facile. Romeyer peut jouer la montre, il sait qu'il possède le droit de doubler un acquéreur au prix proposé, et il n'y a apparemment pas d'acquéreur, sauf Pauly
Le pdt de l'Agrasc n'est pas en position de force. Il ne peut quasi que baisser ses culottes. Ce dont il peut se moquer, ce fric ne va pas dans sa poche, mais le club est médiatisé, s'il vend bas et que le club venait à être vendu à un montant permettant de faire une grosse culbute peu de temps après. Le reproche pourrait lui être fait par sa hiérarchie d'avoir mal vendu ou par le milieu du foot scrutant avec délice les péripéties de notre club. Le pdt de l'Agrasc a été procureur en corse, mais comme disait Aulas, il sera comme les nouveaux arrivants dans le milieu du foot, il y a une étape de dépucelage
