Tryphôn a écrit : ↑24 avr. 2021, 09:53
Michel-Ange a écrit : ↑24 avr. 2021, 09:14KPMG est un cabinet d'audit
et de conseil.
C'est bien tout le problème. Des gens qui te facturent très cher pour te dire des choses que tu sais déjà. Tu fais appel à ce genre de truc quand tu as besoin de faire croire que tu vas faire des changements mais que précisément tu ne veux pas en faire.
Pour en avoir fait partie (pas ce cabinet, mais les mêmes logiques s'appliquent), je vais faire une rapide correction sur les derniers échanges :
- les mandats peuvent être exclusifs ou non, même si c'est très souvent le cas
- les activités d'audit comme de conseil peuvent être mandatées, mais pas pour réaliser les mêmes activités
- les mandats peuvent concerner tout ou partie de la vente (ou symétriquement l'achat) d'une société : benchmark, recherche de cibles, due diligence (financière, des actifs...), financement, définition de la structure juridique cible, définition de la structure organisationnelle cible, définition de la stratégie cible... et j'en passe pas mal d'autres !
Sur les gros deals, c'est d'ailleurs souvent la combinaison cabinet de conseil en strat (McKinsey, BCG, Roland Berger...) et/ou banque conseil (Lazard, Rothschild & Cie, Goldman...), cabinet d'audit (Big 4), cabinet d'avocats qui fait le boulot. Leur rémunération est plutôt élevée, reste que peu s'en privent - ça peut coûter beaucoup moins cher que mal acheter/mal vendre.
Aucune idée des conditions s'appliquant à KPMG pour l'ASSE ici.
Plus largement, les cabinets de conseil sont sollicités pour plusieurs motifs :
1. absence de compétence en interne
2. absence de ressource disponible
3. besoin d'un avis "hors-les-murs"
4. manque de courage managérial / report de la responsabilité sur un cabinet
En 2, (parfois 3) et 4, leur valeur ajoutée peut être tout à fait contestable. Reste qu'ils auront répondu à une commande. C'est alors le donneur d'ordre qui est au moins aussi responsable que le cabinet.
Les cabinets ont d'autres énormes travers (casse sociale, uniformisation, etc.) qu'on ne leur reproche pas assez dans l'espace public, mais il est trop facile de leur reprocher ce qui justement relève de leur client
Fin du HS