rouge a écrit : ↑22 nov. 2019, 08:36
Michel-Ange a écrit : ↑22 nov. 2019, 07:56
Mic-Mic a écrit : ↑22 nov. 2019, 00:03
Michel-Ange a écrit : ↑21 nov. 2019, 13:33
Les salaires ne bougent pas ou peu parce que l'inflation est très basse. Enfin, on ne sait pas bien qui est la poule ou l'œuf d'ailleurs.
De fait, le niveau de vie a une tendance à la hausse très modéré à moyen terme, avec des années de stagnation voire de légère baisse.
On est clairement dans une période de stagnation économique, ce qui par contraste avec les années de forte croissance précédentes donne le sentiment d'une régression. En outre, à peu près tout le monde réclame toujours plus d'État et personne n'accepte la moindre économie dans un périmètre le concernant : c'est la quadrature du cercle.
Peut-être que les statistiques te donnent raison, mais dans la vie réelle, ne constates-tu pas qu'à salaire égal tu perds du pouvoir d'achat ?
Je vais te parler de mon cas : je suis fonctionnaire, donc la réforme de la CSG devrait me faire perdre de l'argent dès l'an prochain. Mais dès cette année, mon électricité a augmenté, et devrait encore le faire en janvier, pour une augmentation de près de 11 % en 8 mois, le tout à cause de l'ouverture à la concurrence !!! Mon loyer a augmenté (révision annuelle), ma taxe ordure ménagère a augmenté (normal, les communes ont moins de ressources), les transports en commun ont augmenté.
Pourtant, je travaille comme plus de 2 (c'est pas juste une expression, j'occupe 1 postes qui regroupent 2 postes qui ont été quitté pour surcharge de travail). Ne serait-il pas normal et juste que j'ai finalement au moins un niveau de vie égal à l'an dernier (voire supérieur puisque Macron devait tout améliorer) ? Et ben je t'assure que ce n'est pas le cas, et que ce n'est pas parti pour changer.
Pour faire une analyse rigoureuse d'une situation complexe, vaut-il mieux se fier à des statistiques ou à une impression personnelle ?
Les statistiques vaste débat employées à tort et travers par des gens ou de mauvaise fois ou incompétents ou les deux à la fois
Pour paraphraser l'économiste et statisticien Aaron Levrnstein, les statistiques, c'est comme un bikini. Ce qu'elles révèlent est subjectif alors que ce qu'elles cachent est essentiel.
Dans le cas de l'inflation et de sa corrélation avec le pouvoir d'achat, il y a un élément qui n'est pas pris en compte dans les statistiques citéss, c'est l'evolution de nos modes de vie et de nos modes de consommation.
- sur un temps long, de nouvelles technologies apparaissent, d'autres évoluent ou innovent. Mais, l'acquisition ou l'entretien par le particulier de ces technologie a un impact concret sur son pouvoir d'achat qui n'a rien a voir avec l'inflation.
Par exemple : sans doute, qu'un ordinateur portable ne coûte pas plus cher aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Sauf, qu'un utilisateur devra remplacer son ordinateur tous 3 ans environ (car pasnnes, mise a jour matériel ou simplement choix personnel). Peu importe l'inflation, il doit acquerir au final le même objet plusieurs fois dans sa vie. Et aujourd'hui, le turn-over en terme de technologie est beaucoup plus court qu'avant ce qui diminue le pouvoir d'achat.
- sur le court terme, de nouveaux services payants apparaissent chaque année ce que l'inflation ne prend pas du tout en compte. Un exemple trivial pour comprendre : Uber états ou service de livraison à domicile. Il y a 5 ans ce service n'existait pas. Peu importe l'utilité de ce service, de manière pragmatique, l'utilisation de ce nouveau service augmente le coût pour le particulier puisque désormais, il paye un supplément pour se faire livrer au travail ou a domicile son repas. L'inflation ne traduit pas ce surcoût.
Au final, les statistiques sont un outil (utile mais pas essentiel) pour comprendre les choses. Le problème, c'est que beaucoup en font (par manque de culture scientifique ou par malhonnêteté intellectuelle) une vérité absolue sans tenir compte du Jugement. Certes ce dernier peut-être biaisé par beaucoup de paradigmes mais il a le mérite de s'appuyer sur un raisonnement intellectuel et sur le bon sens de tout un chacun a comprendre les choses.