Milieu de terrain du Pau FC, 16e de L2 avec 2 points de moins que l'ASSE (13e) et 2 points de plus que le premier relégable (Rodez), l'ancien Vert Henri Saivet s'est confié à La République des Pyrénées. Extraits.

"Je dois ramener mon expérience, je dois faire plus et faire en sorte que chacun se sente bien sur le terrain. Je vais tout faire pour impliquer tout le monde et être décisif car c'est ça qui nous manque : dans les 30 derniers mètres, faire la bonne passe ou tirer au bon moment, faire les déplacements dans la bonne zone pour se démarquer. Cette lutte pour le maintien va être difficile mais on le sait depuis le début de saison. On a traversé une période un peu positive pour nous cet automne et je pense qu'inconsciemment, on s'est un peu relâché. On s'est dit "on est bien, on est 9e". Mais avant la trêve, on n'avait joué que 15 matches.

Après la trêve, on jouait un peu mieux mais on n'arrivait plus à faire la différence. C'est une bonne claque qu'on a prise. Là, on se rend compte que rien n'est joué. Il y aura 4 descentes, pas de barrage, il va falloir engranger le maximum de points. J'ai déjà connu la lutte pour le maintien, en Turquie, et à la fin on est descendu. J'essaye d'en parler : ce n'est pas parce qu'on a  de la qualité dans l'équipe qu'on ne peut pas descendre. On a déjà vu de très bonnes équipes être reléguées. Saint-Etienne et Bordeaux l'an dernier ne pensaient pas en arriver là. Il ne faut jamais penser qu'on ne peut pas descendre sous prétexte qu'on a une bonne équipe.

C'est l'état d'esprit qui compte. Il faut en prendre conscience. C'est le cas désormais. On doit se dire que chaque match est une finale. Je répète à mes coéquipiers qu'ils sont jeunes, qu'ils ont la possibilité de faire des choses exceptionnelles parce qu'ils ont beaucoup de qualités et qu'ils ne doivent pas se limiter. Il ne faut pas qu'ils se contentent d'être en Ligue 2. Je leurs dis d'aller chercher plus haut et de ne pas m'écouter à 100%, il faut aller chercher partout ce qui est bon pour eux. Quand j'étais jeune, c'erst Laurent Blanc à Bordeaux qui m'avait donné ce conseil. J'essaye de parler pour le bien de l'équipe.

Dans ma carrière, je n'ai jamais été individualiste, j'ai toujours pensé au collectif. Même si on aime bien ressortir les stats individuelles, le foot est un sport d'équipe. Qu'une personne soit décisive ou dans une forme incroyable, c'est l'aboutissement des efforts de tous ceux autour d'elle. S'il n'y a pas les autres, tu ne marques pas, tu ne fais pas de passe décisive, tu n'es pas bon. Si tu mets 20 buts et que ton équipe descend, on retient quoi à la fin ? La descente. Toi tu seras peut-être adulé mais les autres, on en fait quoi ? Moi, c'est le collectif qui m'importe.

L'objectif, c'est le maintien. S'il est validé, ce sera vraiment une année réussie. Sinon, ça sera un échec. On a toutes les qualités, maintenant il faut qu'on soit plus réguliers. Et qu'on ne perde plus de matches, tout simplement. Ne pas se maintenir serait un échec et je le prendrais aussi à titre presonnel. Moi, j'ai l'ambition d'aider l'équipe à rester en Ligue 2. Depuis mon premier jour ici, je n'ai pas triché. Je suis arrivé ici avec beaucoup d'humilité. J'ai prévenu que je n'étais pas là pour m'amuser. Je suis un compétiteur."