Abdel se défend

10/01/2023
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En octobre dernier, Ouest-France avait publié une enquête fustigeant "la méthode et les dérives" d'Abdel Bouhazama, à l'époque directeur du centre de formation du SCO et entraîneur de la réserve angevine. Promu depuis entraîneur de l'actuelle lanterne rouge de L1, l'ancien coach des U19 stéphanois se défend aujourd'hui dans Le Courrier de l'Ouest.

"De jeunes joueurs ont été meurtris par mes méthodes ? Ils sont au cimetière ? Humainement, ce papier m’a touché. Ça a été beaucoup trop loin. On n’est pas dans le monde des Bisounours. On a des jeunes, on fait des choix. Ça fait 25 ans que je suis à la formation. Si j’étais vraiment quelqu’un de très mauvais, de dangereux, je pense que ça se saurait, non ? Que j’aie pu blesser des gens, peut-être. Qu’il y ait des gamins avec qui, à un moment donné, il faut avoir un discours réel et honnête : oui.

Ma première intention était d’attaquer le quotidien. Parce que là, on touche à mon intégrité, mon honneur. Le club a décidé de défendre son directeur de centre de formation. Le club s’est rangé derrière Abdel Bouhazama. C’est ça qui m’intéresse. S’ils veulent me stigmatiser parce que je représente la non-réussite de leur rêve de devenir footballeur, oui je l’assume. Je suis, comme ça a pu être repris, le briseur de rêve. Mais quand on le sort de son contexte… Je suis la personne qui annonce à des jeunes que malheureusement, pour eux, le football professionnel à Angers-SCO, c’est terminé.

Oui, on dit que par moments je gueule… Mais j’ai reçu des témoignages de joueurs du centre de formation qui m’ont dit : coach, on est prêts à témoigner pour vous. J’étais aussi un peu surpris du timing… Neuf ans après mon arrivée… Les témoins sont des gamins qui étaient là en 2013, 2014, 2015… Pourquoi ça sort en 2022 ? J'ai une partie de la réponse mais je la garde pour moi. Est-ce que j'estime que je suis parfois allé au-delà de la limite dans mes méthodes ? Non, jamais. Que ça ne corresponde pas, par moments, à certains jeunes, peut-être. Le football, c’est difficile aujourd’hui.

Quand je rentre chez moi, en étant père de famille, je me dis : est-ce qu’aujourd’hui j’ai tout bien fait ? Est-ce que je ne suis pas allé trop loin ? Mais aussi, est-ce que ce jeune-là est fait, mentalement, pour continuer dans le monde pro ? Parce qu’aujourd’hui, c’est cruel. C’est dur. Après, que certains qui ont été virés du club veuillent se venger et toucher Abdel Bouhazama, parce qu’en touchant Abdel Bouhazama on touche aussi Said Chabane…

Je suis un personnage clivant. Il y a un charisme, une posture… Peut-être que ces personnes n’acceptent pas certaines choses. Mais des éducateurs qui sont là, ou quelqu’un comme Denis Arnaud (directeur du centre du Stade Rennais et ex-coach des U19 du SCO) peuvent témoigner différemment. Mais je ne suis pas là pour me justifier. Je peux déranger. On aime ou on n’aime pas. Ce n’est pas mitigé. C’est ma personnalité. Et j’ai des convictions."

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