Pas de plafond de verre pour Chabert
01/08/2023
Trois semaines après nous avoir présenté le nouvel avant-centre stéphanois Ibrahim Sissoko qu'il a entraîné à Béziers, l'ancien gardien stéphanois (au centre de formation de 1993 à 1998) et actuel entraîneur de Dunkerque (promu en L2) Mathieu Chabert a accordé une intéressante interview à La Voix du Nord. Extraits.
"La première chose, c’est d’avoir une majorité de joueurs qui va débuter le championnat. Les avoir le plus tôt possible. C’est le cas. Voyant au vert. Deuxième voyant : le recrutement, ce sont tous mes choix nº1. C’est pour ça que je suis content. Les choix qu’on avait tous validés ensemble. Ce n’est pas moi qui fais le recrutement. Je suis concerté, on établit des listes de joueurs. Quand je suis arrivé, en mars, si on m’avait dit qu’on serait en L2 et qu’on aurait Rémy Boissier comme joueur, je vous aurais dit : " Vous êtes un malade ! "
C’est un groupe qui ne va pas jouer petits bras. Si on est là, c’est qu’on le mérite, au même titre que les 19 autres de L2. J’ai envie qu’on soit conquérant, que les gens se reconnaissent dans ce qu’on fait. Des matchs, on va certainement en perdre, mais qu’on perde, dans le pire des cas, avec les armes à la main. Il y a des matchs où on sera amenés à subir. Parfois, on ne veut pas subir, mais on subit quand même… On se prépare à ça. Mais il ne faut pas que ça soit récurrent.
A 24 ans, j'ai été touché par une tumeur à la moelle épinière, qui affecte ma mobilité. Le chirurgien, quand il me dit ça et qu’il faut l’enlever, ma première question, c’est : " Quand je reprends l’entraînement ? " Il ne m’a pas répondu : " Non, tu ne pourras plus rejouer. " Je pense que s’il me dit ça, je suis capable de lui dire de ne pas me l’enlever. Il a été très bon. Il m’a laissé m’en rendre compte tout seul. À la visite des 6 mois post-opératoire, quand je rentre dans le bureau, il me dit : " Je suis content de te voir rentrer debout, déjà." Comme je me suis rendu compte seul que je ne pourrais plus rejouer, ça a été plus facile à accepter.
Sans ça, je ne serais pas l’entraîneur que je suis. J’ai 44 ans. J’étais gardien, j’aurais arrêté à 37, 38. Si j’avais enchaîné derrière, j’aurais six ans de coaching, aujourd’hui. Là, c’est ma 19e année d’entraîneur. J’ai commencé à 25 ans... En termes d’expérience, dans ma tête, je suis un entraîneur de 56 ou 57 ans. Ne serait-ce que l’expérience du National et de la L2, cela va être ma 9e saison.
Je suis rentré à Pôle emploi, comme conseiller, en novembre 2007. Et mon dernier jour, c’était le 30 juin 2016. J’entraînais en DH au début. Les 6 premiers mois à Béziers, en National, je travaille à mi-temps à Pôle emploi. On est face à la difficulté des gens. On a des gens qui sont dans une mauvaise période de leur vie. Mais ce qui est bien, c’est quand on voit la réussite des accompagnements vers le retour à l’emploi. Cette expérience m'a servi pour ma carrière d’entraîneur, dans la gestion humaine, le management.
On fait un beau métier, franchement. Bon, il y a de la pression, de la tension, plein de choses. Mais bon, ça va, on ne monte pas des carreaux toute la journée en plein cagnard. Et on ne le fait pas pour rien. Quand je vois des mecs qui sont sur des chantiers toute la journée, dans le sud, il fait 45 degrés, tu gagnes 1500-2000 euros… Nous, ça va, on n’a pas à se plaindre. Toute la pénibilité de ces emplois-là, je l’ai connue à Pôle emploi. On est spécialisés dans des secteurs d’activité. J’étais spécialisé bâtiment et industrie.
Il faut gagner transposer ce qu’on a fait en National à la L2 avec une équipe très forte dans le contre-pressing, capable sur des moments faibles d’être bien en bloc et de piquer quand on le peut. On a cette qualité-là avec la vitesse. La saison dernière, on a été premier du championnat sur le pressing, contre-pressing, récupération dans le camp adverse. Notre objectif, c’est d’être dans les meilleurs de L2 sur ces aspects-là. Et offensivement : améliorer nos sorties de balle, être capable d’avoir plus de temps de possession.
Je viens de connaître avec Dunkerque ma 3e accession en L2 après Béziers et Bastia. Les gens qui me parlent du plafond de verre L2 ? Il n’y a pas de plafond de verre. Si j’ai fait monter 3 équipes différentes, pas que des favoris, c’est que j’ai le niveau pour entraîner en L2. Point. À Béziers, c’était très particulier. C’était ma première expérience. J’étais chez moi. C’est arrivé vite. J’étais jeune, pour un entraîneur. Je n’ai pas fait tout ce qu’il fallait. Je passais le BEPF en même temps. Tous les voyants n’étaient pas au vert. À Bastia, on ne m’a pas laissé faire."

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