Josuha a ému Abdel
03/03/2023
Invité de l'émission Une semaine en ballon qui sera diffusée ce vendredi à 10h05 sur l'antenne de France 3 Pays de la Loire, Abdel Bouhazama a eu droit à un très bel hommage de son ancien U19 stéphanois Josuha Guilavogui via une petite vidéo tournée depuis chez lui.
"Coach, je sais que vous êtes en train de relever un sacré défi. Moi je crois en vous comme vous avez cru en moi. Je me remémore une scène, nous sommes en 2007 ou 2008. Comme d’habitude, j’entends "Guilavogui, 10 ballons touchés, 15 ballons perdus !" Après, je me rappelle, vous m’avez viré de l’entraînement, vous m’avez laissé courir pendant toute la séance, et à la fin vous avez eu ces paroles qui résonnent toujours en moi : "Moi je crois en toi, je suis sûr que tu vas devenir un grand milieu de terrain, par contre il faut que tu deviennes plus propre dans ton jeu. Une machine à laver !" C’est ça qui a été mon dicton pendant toute ma carrière. Grâce à vous j’ai atteint un autre niveau, je suis allé en équipe de France jeunes et j’ai pu signer mon contrat Elite. Vous vous êtes battu pour que je puisse le signer. Je vous remercie du fond du cœur. Ça [il montre son premier maillot en pro, encadré et accroché dans une pièce de sa maison, ndp2], c’est grâce à Monsieur Bouhazama, sinon il n’y en aurait pas eu. Merci !"
Sur le plateau, l'entraîneur du SCO d'Angers a réagi aux propos du milieu de terrain de Wolfsbourg.
"Je suis ému quand j’entends ça. Des joueurs comme Jo ont réussi à faire carrière, il y en a eu d’autres comme Faouzi Ghoulam, Allan Saint-Maximin, Jonathan Bamba. Mais je pense aussi à ceux qui n’ont pas réussi car on sait aussi la brutalité de ce sport. Je dis souvent que c’est plus dur de devenir joueur professionnel que de devenir ministre. Aujourd’hui quand vous avez 3 joueurs sur 100 qui signent un contrat pro, ensuite il faut faire carrière. Dans mon management, il faut être à un moment donné l’entraîneur formateur, le grand frère, le copain, le confident.
Quand on voit une réussite telle que celle de Jo Guilavogui, ça fait plaisir car on a marqué quelqu’un. On a aussi marqué sa vie d’homme, pas seulement sa vie de joueur. Et ça s’est important. L’article qui est sorti sur mois il y a quelques mois ? [le 18 octobre dernier dans Ouest-France, ndp2]. Cela fait 25 ans que je suis dans le football. Il y a des clubs qui m’ont fait confiance, et pas des moindres : Saint-Etienne, Angers. S’il y avait quelque chose de malsain chez moi, je ne pense pas que j’aurais fait la carrière que j’ai faite en tant qu’entraîneur formateur et directeur de la formation. Cet article a été téléguidé, n’en parlons plus.
Si on fait parler tous les jeunes comme Josuha que j’ai fait réussir, ils seront heureux, ils vont être contents. Mon rôle à un moment donné, c’est comme un chef d’entreprise, il faut faire des choix. Quand je décide qu’un joueur ne signera pas un contrat professionnel, ce n’est pas que c’est un mauvais joueur. C’est qu’on estime en collaboration avec le staff pro que ce joueur-là ne peut pas signer un contrat pro. Je peux cristalliser beaucoup de rancœur et d’animosité et je l’assume. Il y a la déception des parents. Avec ce que véhicule le football et ce qu’il génère, on a l’impression que c’est un ascenseur social. C’est le ticket de loto. « Ce Monsieur a empêché que notre enfant devienne joueur professionnel. » Je passe outre.
J’ai passé 8 ans à l’ASSE. Vous m’avez montré une image de cette époque où je suis vindicatif, je montre juste le chemin du but. Je suis un entraîneur qui est assez expressif sur le côté, je ne m’en cache pas. Autant il y a des entraîneurs qui sont très calmes, très posés, autant moi j’aime bien vivre avec mon groupe dans l’affect, comme quand j’étais joueur. J’ai l’impression que les joueurs ont besoin aussi, surtout chez les jeunes, d’un grand frère sur le côté qui puisse leur montrer le chemin. Chaque garçon est différent, arrive d’un milieu social différent aussi. Il faut alterner en fonction de chacun d’eux.
On est allé deux années de suite jusqu’en finale de la Coupe Gambardella, en 2011 et en 2012. Il me restait alors un an de contrat à l’ASSE quand Stéphane Moulin, que j’avais eu comme entraîneur à Châtellerault, m’a demandé de venir à Angers. Saint-Etienne, pour les anciens comme vous et moi, ça reste un grand club populaire. Mais Stéphane Moulin et le président Said Chabane m’ont proposé le poste de directeur du centre de formation du SCO. C’était l’ouverture du centre, qui venait de recevoir l’agrément. J’ai tout de suite dit oui.
Je garde beaucoup de bons souvenirs de mon expérience à Saint-Etienne, j’ai gardé beaucoup de contacts avec beaucoup de joueurs parce qu’on a créé une histoire, on a vécu quelque chose ensemble. Les finales, je les ai perdues, ça m’a fait mal, ça a fait mal à tout le monde. Mais on garde des bons souvenirs de ces aventures et on garde aussi des amitiés avec les joueurs."

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