Lorenzi trône
18/02/2025
Il a réussi à vendre Lenny Pintor pour 5 M€ aux vilains en 2018 et le joueur vaut 10 fois moins aujourd'hui selon Transfertmarkt. Il a acheté Mahdi Camara à Sainté pour 3 M€ alors que l'ancien capitaine stéphanois en vaut plus du triple selon le même site. Considéré par beaucoup comme le meilleur directeur sportif de l'élite française, Grégory Lorenzi, qui intéréssait Saint-Etienne en 2008 et l'an dernier, s'est confié le mois dernier au Télégramme et hier à Ouest-France. Extraits.
"Le métier de recruteur n’est pas très connu, ni très reconnu mais il me semble être fondamental. D’après Arsène Wenger, d’ailleurs, c’est le poste quasiment le plus important, car si vous loupez deux périodes de transfert de suite, vous mettez le club par terre. Pendant 3 ans, j'étais seul à sillonner les terrains, seul à conclure les deals. J'ai fait ça de mon côté avec mon feeling et mon réseau, tout en y intégrant le staff technique. Mais quand on est monté en Ligue 1, il y a eu une ambition de vouloir grandir, sans avoir non plus une cellule démesurée car je veux impliquer tout le monde. Les premiers à me rejoindre ont été mon frère Yannick, et Thierry Bonalair, à l’été 2019, un mélange d’expérience et de jeunesse. Ancien adjoint de Jean-Marc Furlan, Emmanuel Pascal a intégré à son tour le projet en 2022 pour centraliser les données et les rapports.
Rien ne remplace le terrain. On n'est pas opposé à la data, qui permet de préciser une vision sur deux joueurs au profil similaire, mais qui ne dira rien de l’état d’esprit ou du comportement. Notre cellule doit voir entre 800 et 1 000 matchs par an. Parfois en vidéo, pour dégrossir, mais prioritairement sur place. À la fin du mercato estival, on réalise un état des lieux, les postes où on pourrait avoir des besoins. De septembre à décembre, on cible la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Scandinavie, la Suisse. Les gars s’organisent, ils tournent, à eux d’aller chercher. Après, moi je me renseigne, savoir si untel ou untel est compatible avec Brest, dans la mentalité ou l’aspect financier. De janvier à mars, on ouvre sur d’autres championnats comme le Portugal. On accentue en parallèle l’individualisation sur les joueurs qu’on a remarqués lors des quatre premiers mois.
Quand je suis dans la réflexion sur un poste clé, il faut que je puisse demander à notre cellule : "les gars, on fait qui ?" J’ai besoin de réponses. Donc fin mai, on établit une hiérarchie. À ce poste, lui en 1, lui en 2, lui en 3… L’objectif est d’éviter les "panic-buy". Juin, juillet et août sont la consécration du travail qui a été fait en amont. Le plus dur dans le métier, c’est d’anticiper. On a développé un logiciel en interne il y a un an et demi. Chacun a l’application sur son portable et peut rentrer depuis le stade les données sur les joueurs observés. Le scout renseigne le match, les conditions de jeu, la qualité de la rencontre, le système de jeu… Puis on a défini des codes couleurs. Un point vert, un joueur t’a marqué et on estime qu’on peut le recruter s’il en a trois. Jaune, à revoir. Mauve, on n’a rien vu d’intéressant.
Le recrutement, c’est la continuité d’un travail depuis des années et pas celui d’une semaine sur le marché des transferts. Il y a toujours deux sortes d’investissements. Un investissement sur des joueurs de valeur reconnue, c’était le cas de Steve Mounié ou celui cet été de Ludovic Ajorque, qui vont nous apporter un plus. Et après, il est aussi indispensable de créer de la valeur sur des joueurs qui ont un potentiel à développer pour que le club puisse survivre financièrement. Ça fait partie du modèle économique du club. Depuis maintenant 6 ans qu’on est en Ligue 1, on est capable de vendre un joueur par an, et c’est ce qui nous permet d’équilibrer nos comptes à chaque bilan de fin de saison.
Aujourd’hui, les gens, dans le recrutement, se rassurent en prenant des joueurs qui sont dans des gros clubs ou qui ont un CV un peu costaud, ou qui viennent d’un championnat un peu plus important. C’est très français de dire : « Voilà, on a pris tel joueur, pour faire plaisir aux supporters ». On n’est pas là pour faire plaisir aux supporters, on est dans une réflexion pour construire un effectif. Je n’ai pas peur d’aller chercher des joueurs de National. Peut-être qu’aujourd’hui, quand on est dans un club qui est un peu plus ’’bling-bling’’, aller chercher un joueur de National, ça ne fait pas vendre des abonnements, ça ne fait pas écrire du papier.
Aujourd’hui, il y a des clubs qui ont beaucoup plus de moyens que nous sur le mercato, et ce n’est pas pour autant que ça fonctionne mieux sur le terrain. Et ça, c’est la peur du regard des autres. Moi, j’ai toujours été dans la même lignée : s’il fallait chercher un joueur de CFA ou de National, j’allais le chercher. On est un club qui doit faire évoluer des jeunes de division inférieure qui pourront devenir des très bons joueurs de Ligue 1. On l’a déjà montré, et il faut continuer ainsi."

01/05 17:44 Biereth excité à l'idée de jouer à GG |
01/05 14:34 Golovin est out |
01/05 12:45 Stassin forfait contre Monaco |
01/05 12:16 Monaco, c'est plus solide derrière que les Verts ! |
01/05 09:54 Le Chaudron dans les Foot Maniacs |
01/05 09:00 Neyou nommé pour le trophée du meilleur Africain de la Liga |
01/05 08:08 Les formateurs n'ont pas encore joué la prolongation |
30/04 23:22 Ben Old est plutôt satisfait |
30/04 22:04 Trois Stéphanois en sursis après le derby |
30/04 18:42 Aucun(e) Vert(e) mais 4 ex aux trophées de l'UNFP |

27/04/2025 Le bon et le mauvais pressing |
21/04/2025 Quel Derby ! |
17/04/2025 Engagez-vous, qu'ils disaient ... |
14/04/2025 On ne gagne pas... |
09/04/2025 Mahdi Camara : "Le Chaudron ne se dissout pas" |
07/04/2025 A l'heure de la sieste |
05/04/2025 Ruben Aguilar : "Lens et Sainté, ce sont deux gros peuples !" |
31/03/2025 Quelle entame ! |
27/03/2025 Dix solutions seraient plus pertinentes |
17/03/2025 Ouf ! |