Beric se régale
10/10/2016
Le site slovène Ekipa24 a publié hier soir un longue interview de Robert Beric. Extraits choisis et traduits par le potonaute Faiseur de Tresses.
"A l'été 2015, j'ai reçu des offres de France qui semblaient appropriées. Je voulais jouer dans l'un des cinq meilleurs championnats d'Europe. J'ai regardé un peu l'histoire de la Ligue 1 et j'ai vu que Saint-Etienne est l'un des meilleurs clubs, le plus titré. Au cours des dernières années, il était encore au sommet en Ligue Europa, ça a joué dans mon choix. Je sortais d'une très bonne saison avec le Rapid de Vienne. Il y avait quelques offres de bons clubs rapidement refroidis en raison de l'indemnité de transfert demandée. Ils étaient prêts à payer un certain montant, au-delà duquel ils renonçaient. En fait, il n'y avait que trois ou quatre offre concrètes, et j'ai opté pour ce club français. Je n'ai jamais pensé que l'indemnité de transfert serait de 5,5 M€. Cela m'a surpris ! (rires)
Avant de signer chez les Verts, je me suis déplacé à Saint-Etienne, j'ai posé des questions. On m'a dit qu'ils avaient des supporters fantastiques et que ce club avec un gros palmarès avait restauré son stade. Dans l'ensemble, je n'ai eu que des informations positives. Quand je suis arrivé, j'ai vu que les supporters étaient vraiment étonnants et je me suis aussi rendu compte que l'équipe jouait à un niveau élevé. Je ne connais pas exactement la situation dans les autres clubs, mais je pense que Saint-Etienne est l'un des meilleurs clubs français avec le PSG, Lyon et Monaco.
Nos objectifs de cette saison sont similaires à ceux de la précédente saison. Nous voulons terminer la saison parmi les quatre premiers clubs du classement. Si nous ne nous qualifions pas pour la Ligue des Champions, il faut au moins se qualifier pour la Ligue Europa. La domination du PSG en France devient un peu ennuyeuse ? J'espère que ça va changer cette année ! (rires) La saison passée le PSG était vraiment impérial,: les saisons précédentes ils n'ont été champions que vers la fin du championnat mais l'année dernière, Paris était quasiment sûr d'être champion à la mi-championnat. La bataille pour les deuxième, troisième et quatrième places était plus intéressante.
La saison dernière, je me suis blessé pour la deuxième fois de ma carrière aux ligaments du genou. Il y a huit ans c'était le gauche, lors du derby c'était le droit. Maintenant j'espère que c'est fini ! Après m'avoir blessé au genou, le joueur lyonnais Jordan Ferri n'a pas eu de sanction. Il n'a jamais présenté ses excuses, il ne m'a pas appelé non plus. Il doit penser qu'il n'a pas besoin de s'excuser. Je n'ai pas de problème avec cà, je ne suis pas en colère. J'espère cependant qu'il n'a pas fait ça intentionnellement et que ce n'était qu'un malheureux concours de circonstances. J'ai revu les images, je me suis coincé la jambe et malheureusement mon genou a tourné.
Ma rééducation n'a pas été plus dure que la première fois, car je savais ce qui m'attendait. La première fois que je me suis fait les croisés, j'avais peur de tout. J'étais jeune et je ne savais pas exactement à quel point j'étais blessé. Je peux dire que j'avais peur encore six mois après avoir recommencé à jouer. Pour la seconde, ça va beaucoup mieux parce que je sais que le genou est stable après la chirurgie. C'est vrai que pour la remise en état, on a besoin d'un certain temps mais aussi après. C'est essentiel pour la stabilité du genou.
Au début, j'ai été un un peu surpris par le jeu pratiqué en France. On met beaucoup l'accent ici sur la vitesse et la condition physique, les joueurs sont très doués techniquement. C'a été un grand pas en avant par rapport à la ligue autrichienne. La vie en France n'est pas très différente de ce que nous connaissons en Slovénie, la langue est le seul problème important (rires). Par contre, les Français sont de vrais gourmets, la nourriture est excellente. Mais il n'y a pas de risque que je prenne du poids car je garde un œil sur ce que je mange. On m'a dit qu'il est beaucoup plus facile de trouver un bon restaurant en France que partout ailleurs.
J'ai eu beaucoup de problèmes de communication au début parce que j'étais le seul étranger dans le club, les autres avaient des passeports français ou afro-français. En termes de communication, au début c'était une catastrophe, car très peu ici parlent anglais. Et puis deux Norvégiens et un Néerlandais sont arrivés et c'est devenu un peu plus facile pour moi parce qu'ils parlent couramment l'anglais. Je commence à comprendre le français, mais pour l'instant je ne parle pas. Quand je veux dire quelque chose, je ne trouve pas les mots appropriés (rires) Je dois encore apprendre. En attendant je parle un peu en anglais, j'utilise quelques mots français aussi. En ville, les gens ne parlent pas du tout anglais. Même dans les restaurants. Si vous ne disposez pas d'un traducteur, vous ne pouvez pas commander. Parfois même j'ai encore des petites surprises quand mon assiette arrive (Rires)
Je vis sur une des collines proches du centre d'entraînement de l'ASSE. L'emplacement est très bon, car je réside dans un quartier calme. En voiture, je ne suis qu'à dix minutes, un quart d'heure du centre historique. Beaucoup de gens vivent dans des maisons, mais je n'ai pas souhaité en prendre une car ça beaucoup de travail. (Rires) Je vis dans un appartement de 90 mètres carrés, le loyer est beaucoup moins cher qu'à Vienne. C'est moi qui paye le loyer et pas le club, c'est normal. Le foot est presque la seule chose pour laquelle les gens vivent ici. Parfois les gens me prennent en photo et me demandent de signer des autographes. Je n'ai jamais été arrêté par les policiers mais j'ai entendu dire qu'ils sont stricts. Je les vois dans la ville et des radars sont placés sur les routes. Le flash est si puissant qu'il t'éblouit. A ce moment là, il est trop tard pour pouvoir répondre quoi que ce soit, tu n'as plus qu'à sourire. (Rires)
La population de Saint-Etienne est légèrement inférieure à celle de Ljubljana, environ 200.000 personnes. En ce qui concerne la région, elle est étendue, avec un grand nombre de collines et environ 400.000 personnes vivent dans les environs. C'est une ville minière mais la mine est aujourd'hui fermée. Saint-Étienne est par conséquent une ville de travailleurs, tandis que Lyon est une ville bourgeoise. Les Français ne savent pas grand chose sur la Slovénie. Certains d'entre eux pensent que nous sommes proches de la Russie, tandis que d'autres nous confondent avec la Slovaquie. Il arrive souvent que quelqu'un vienne me demander d'où je viens, je lui répond et puis je demande s'il sait où c'est. Souvent, il me répond qu'il ne sait vraiment pas ! (rires)
La ville de Saint-Etienne est plutôt morte la nuit. Comme je l'ai dit plus tôt, c'était une ville minière et je ne sais pas où aller le soir. Je ne sais pas s'il y a des boîtes de nuit. Je vais plutôt à Lyon, il y a beaucoup de restaurants et de boîtes de nuit là-bas. Quand j'ai un jour de congé, je traîne avec l'équipe et ensemble, nous allons boire un verre. Nous allons soit à Lyon, soit vers la mer, nous sommes tout près. À Montpellier, Monaco... Il y a trois ou quatre heures de route pour aller au sud. Nous avons aussi d'excellentes connexions avec Paris .Avec le train à grande vitesse, il faut deux heures. Quand nous sommes libres, la plupart du temps, nous ne restons pas à Saint-Étienne.
Ce qui m'impressionne le plus en France, c'est la cuisine, ils sont vraiment maîtres en la matière. Il y a beaucoup de saveurs intéressantes. La nourriture est très bonne, je goûte beaucoup de nouvelles choses. Les Français savent comment profiter de la nourriture, en particulier dans les vins et les fromages. Vous avez toujours un verre de vin quand vous mangez. Quand vous allez dans un restaurant, vous pouvez rester de 20h jusqu'à minuit sans problème. Bien dîner pour eux est une sorte de rituel. Mais je ne bois pas trop, je ne suis pas amateur de vin. (Rires)
Es-ce que j'ai un plan de carrière ? Je déteste faire des plans, car il vous arrive rarement ce que vous aviez prévu. Je suis sous contrat avec l'ASSE jusqu'en 2019. Mon désir est de continuer ma carrière, de progresser pour atteindre une étape supérieure. Pour cela je travaille tous les jours et m'entraîne dur. En bref, mon objectif est de devenir encore meilleur qu'actuellement. Vivre en France à la fin de ma carrière ? Le sud, autour de Nice, est très agréable. La Côte d'Azur est très belle. Mais à cause de la langue il y a peu de chances que je m'installe ici. En Autriche, la vie est plus organisée, c'est plus étriqué, tout est ordonné et discipliné. En France, c'est différent, c'est plus improvisé ! (rires)"

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