Sablé marqué au fer vert

08/12/2020
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France Foot consacre Saint-Etienne comme "ville la plus foot de France" (qui en doutait ?) et interviewe à cette occasion l'actuel entraîneur adjoint des Verts, Julien Sablé :

"Ce club a le pouvoir magique de rendre les gens fiers, de représenter des valeurs. C’est ancré dans les racines et dans tous les pores de chaque Stéphanois. Il existe un attachement viscéral à son équipe qui englobe toute la ville. Au départ, les ouvriers éprouvaient ce plaisir d’aller au stade, c’était une sorte d’exutoire, et ce sentiment est resté. Cette équipe a un pouvoir sur les gens qui dépasse le simple cadre du football. La tristesse d’une défaite ou l’euphorie d’une victoire sont plus fortes, parce qu’il est question de transmettre une identité.

Dès que tu arrives, on t’explique ce qu’est Saint-Étienne. Moi, j’ai très rapidement compris que j’étais dans un endroit très particulier. Trois semaines après mon arrivée, on jouait un derby en U15 et j’ai retrouvé plus de 500 personnes autour de la main courante. Je me suis demandé où j’étais tombé ! Au lycée aussi, je me suis rendu compte en quelques jours de ce que représente un joueur de l’ASSE, même à 15 ans. Tu es identifié, avec l’exemplarité qui doit aller avec.

Il y a une forme de pression quotidienne que j’ai un peu retrouvée à Bastia, pour son côté insulaire et populaire. Saint-Étienne, ce n’est pas une île, mais c’est un village ! Tout le monde est au courant de tout ce qui concerne l’ASSE. On ne peut pas y échapper, mais c’est aussi ce qui fait qu’on a envie de rester. Même si c’est plus compliqué qu’ailleurs quand ça va moins bien.

Le point commun qu’on peut trouver avec Marseille, c’est la démesure, ce côté déraisonnable de vivre avec une telle intensité l’amour de son club. Mais à Marseille, comme à Nice où j’ai également joué,il y a d’autres formes de divertissement. À Saint-Étienne, c’est plus compliqué. On retrouve des valeurs communes avec Lens, aussi, même si je n’y ai pas retrouvé la même intensité. Peut-être parce que j’ai été trop imprégné par les Stéphanois. Ici, il y a vraiment ce côté village gaulois, fier, qui se bat contre les préjugés. J’ai ressenti la passion et la gentillesse des gens à Lens, mais je n’ai peut-être pas eu le temps de m’en imprégner comme ici. À Lens, on est descendus en L2 et on a été applaudis. Avec l’ASSE, je suis descendu aussi, et on ne nous a pas applaudis...

Prenons l’exemple de Nice, où il y a aussi ce côté intense dans la passion des supporters : quand vous allez en ville, il y a beaucoup de retraités, de touristes... Ici, il n’y a que des supporters ! Ça ajoute de l’effervescence, car le foot est le fanion, l’étendard, le moteur, la locomotive de cette ville. Quand ça va moins bien, on ne va pas acheter son pain de la même manière, il faut se faire tout petit. Et quand c’est positif, vous prenez une intensité émotionnelle qui vous marque à vie."

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