[HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Discussion générale sur l'ASSE

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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par ___ »

Vermeer a écrit :
thesnakke a écrit : Ma femme est marocaine athee pratiquante du coup je compte dans tes stats ou pas ? :mrgreen:
En quoi consiste le fait de pratiquer l'athéisme? Ça m'intéresse parce que je voudrais en faire plus pour en faire moins. Ta femme serait mon idéal, je veux dire son athéisme serait mon idéal :rouge: mais quelques faiblesses me contraignent à l’agnosticisme.
Je revendique l'ignorance en la matière, et m'en accomode pas mal :happy1:
Bûcher, guillotine ou peloton d'exécution : la méthode importe peu, du moment qu'on y envoie la VAR !
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par REVIENSCOMOLLI »

@gavroche , si je t'ai bien compris , les partis de droite , avec tout l'argent dépensé dans les sondages et dans l'achat de logiciels politiques pour cibler des valeurs ou mots-clés afin de toucher certaines catégories électorales , feraient une grave erreur en stigmatisant l'immigration et les "musulmans" dont le vote si important leurs feraient perdre à coup sur les élections !!!!

y sont pas un peu cons ?
La nullité de Saelnes est abyssale , il n'a aucune qualité pour jouer 6 , ni 8 d'ailleurs
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Platoche »

merlin a écrit :
Olaf a écrit :
merlin a écrit :
Tylith a écrit :Vous en voulez aux musulmans de ne pas voter pour des mecs qui base une grosse partie de leur communication sur les violences excessives des minorités?

J'avoue que je ne comprends absolument pas où vous voulez en venir en mettant en avant cela.
Qu'est-ce que vous essayez d'expliquer?

Autre que le "ils visent que les allocs" qui est un commentaire tellement faux, populiste et stupide que j'ai préféré ne pas le retenir.
Réponse hors sujet , mais c'est pas grave , ça permet de se faire mousser un peu ...
On t'as moins vu réagir quand on parlait des affaires du FN :diable:
Quelles affaires ? :ange:
Je peux faire une liste ? il y a matière ! (comme tous les autres partis politiques français).
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Vermeer
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Vermeer »

Platoche a écrit : Je peux faire une liste ? il y a matière ! (comme tous les autres partis politiques français).
Bon, vu que personne ne demande, moi je veux bien (en plus on sent que ça te ferait plaisir).
J'ai juste lu qu'avec les retenues sur salaire (bon moyen pour récupérer l'argent, à méditer pour les assemblées) on ne lui laissait que 3000€/mois pour vivre! Mais comment vivre dignement avec.....ça!!
:mrgreen:
Le sculpteur Arman sur sa tombe au Père Lachaise : Enfin seul!
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par ___ »

Bûcher, guillotine ou peloton d'exécution : la méthode importe peu, du moment qu'on y envoie la VAR !
rouge
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par rouge »

merlin a écrit :
rouge a écrit :
gavroche a écrit :
castorp a écrit :
gavroche a écrit :Ce n'est pas 90% mais c'était 93% en 2012
Ce n'est pas un jugement de valeur mais un fait.
C'est pas un fait, c'est le chiffre annoncé par opinionway; c'est différent. L'ifop par exemple a trouvé 84% (des suffrages exprimés, hors abstention, mais aussi blancs, nuls en plus).

Ceci dit pour moi le pb des élections actuellement, c'est plutôt les retraités. Ces gens qui ne travaillent pas et qui votent massivement pour les candidats de droite; pour faire travailler plus les autres, avec moins de revenus, moins de retraites, moins de droits, plus de précarité.
C'est un fait car les deux sondages (IFOP-OpinionWay donnent à peu près le même résultat aux marges d'erreurs près : de 86% à 93% l'écart n'est pas faramineux (surtout pour des valeurs aussi élevées). De simples fluctuations d'échantillonnages peuvent expliquer ces petit écarts.

Les faits sont têtus. Mieux vaudrait les reconnaître que de se tortiller dans tout les sens pour refuser une réalité qui dérange.
Ton nivo en mathématique est déplorable évite de parler de ce que tu ne maîtrise pas
Ah ouais , parce qu'on ne maîtrise pas totalement un sujet , on ne doit pas en parler ?
Pourtant , on parle principalement de l'ASSE , ici , sans maîtriser grand chose du sujet : on arrête donc de causer dans le vide ?
La démocratie trotskyste , sûrement ...
Non seulement de vieux souvenirs de cours il me manque des données pour savoir si 86 et 93 c'est kif kif bourricot
Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté :(Gramsci)
Riquet le vert
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Riquet le vert »

:inlove: :inlove:
Platoche a écrit :
merlin a écrit :
Olaf a écrit :
merlin a écrit :
Tylith a écrit :Vous en voulez aux musulmans de ne pas voter pour des mecs qui base une grosse partie de leur communication sur les violences excessives des minorités?

J'avoue que je ne comprends absolument pas où vous voulez en venir en mettant en avant cela.
Qu'est-ce que vous essayez d'expliquer?

Autre que le "ils visent que les allocs" qui est un commentaire tellement faux, populiste et stupide que j'ai préféré ne pas le retenir.
Réponse hors sujet , mais c'est pas grave , ça permet de se faire mousser un peu ...
On t'as moins vu réagir quand on parlait des affaires du FN :diable:
Quelles affaires ? :ange:
Je peux faire une liste ? il y a matière ! (comme tous les autres partis politiques français).
Du coup votez blanc ... :diable: çà sert à rien mais bon :inlove:
cuervo
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par cuervo »

Olaf a écrit :
cuervo a écrit :
Olaf a écrit :
castorp a écrit :
gavroche a écrit :Ce n'est pas 90% mais c'était 93% en 2012
Ce n'est pas un jugement de valeur mais un fait.
C'est pas un fait, c'est le chiffre annoncé par opinionway; c'est différent. L'ifop par exemple a trouvé 84% (des suffrages exprimés, hors abstention, mais aussi blancs, nuls en plus).

Ceci dit pour moi le pb des élections actuellement, c'est plutôt les retraités. Ces gens qui ne travaillent pas et qui votent massivement pour les candidats de droite; pour faire travailler plus les autres, avec moins de revenus, moins de retraites, moins de droits, plus de précarité.
Et en te sortant des refrains moralisateurs sur la valeur travail qui se perd, alors qu'eux étaient en retraite à 55 ans. J'en ai vu quelques-uns aussi, des comme ça.

Alerte alerte racisme anti-vieux détecté 8|
Non, je ne généralise pas. Mais quand je vois certains te prendre de haut alors qu'ils ont vécu dans l'époque la plus facile à vivre de notre histoire, seul le respect dû à leur âge me retient de leur ruer dans les brancards.
Époque la plus facile à vivre ..... je ne suis pas entièrement d'accord avec toi , par certains aspects peut-être mais il ne faut pas être aussi affirmatif dans ton jugement. Vivant dans un milieu rural, je peux te garantir que beaucoup des très anciens que je connais n'ont pas eu le quart des facilités de notre époque dans leur quotidien.
Difficile de comparer, tant les époques et le monde a excessivement évolué ces cinquante dernières années à tout les niveaux. D'un point de vue anxiogène je te rejoint dans ton jugement.
Fourina
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Fourina »

Idem que Cuervo... Dur de faire des généralités sur des millions de Français, mais sur la région stéphanoise, c'est plutôt fort de café de dire que nos anciens ont eu de la chance. La plupart sur la plaine et Saint-Etienne ont bossé à l'usine toute leur vie, et ce dès 15 ou 16 ans, sinon à la ferme dès qu'ils pouvaient porter quelque chose. C'est quand même autre chose que la fac. Par contre s'il y a bien une chose de différent, et ça compte beaucoup dans les mentalités, c'est que ces derniers ont vécu des années où les conditions de vie se sont largement améliorés, où il y avait un vrai changement dans le bon sens. Aujourd'hui on en est à batailler pour garder ce que nos anciens ont gagné. Le parallèle avec le foot est plaisant: la bonne humeur régnerait sur le forum si nous étions premier de D2, mais en route pour la D1, au contraire de notre 5ème place, constante, mais en danger lui aussi constant.
alexioninho
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par alexioninho »

Fourina a écrit :Idem que Cuervo... Dur de faire des généralités sur des millions de Français, mais sur la région stéphanoise, c'est plutôt fort de café de dire que nos anciens ont eu de la chance. La plupart sur la plaine et Saint-Etienne ont bossé à l'usine toute leur vie, et ce dès 15 ou 16 ans, sinon à la ferme dès qu'ils pouvaient porter quelque chose. C'est quand même autre chose que la fac. Par contre s'il y a bien une chose de différent, et ça compte beaucoup dans les mentalités, c'est que ces derniers ont vécu des années où les conditions de vie se sont largement améliorés, où il y avait un vrai changement dans le bon sens. Aujourd'hui on en est à batailler pour garder ce que nos anciens ont gagné. Le parallèle avec le foot est plaisant: la bonne humeur régnerait sur le forum si nous étions premier de D2, mais en route pour la D1, au contraire de notre 5ème place, constante, mais en danger lui aussi constant.
Alors évitons juste de faire des généralités sur d'autres catégories de la population ...

Vous lire dresse un portrait de la France qui part en lambeaux ... les jeunes contre les vieux, les ruraux contre les urbains, les pauvres contre les riches, les étrangers contre les indigènes, les fonctionnaires contre les entrepreneurs, .... Chacun analysant et stigmatisant l'autre à partir de ce qu'il croit être sans même trop le connaître faute de partager des espaces réels avec lui ....

Comme le disait très justement Forevergreen, le communautarisme, ce n'est pas seulement les maghrébins ou les musulmans, mais un peu tout le monde en se construisant des pseudos identités de pacotilles qui y contribue par l'invention de communautés et de corporations imaginaires .... Le communautarisme c'est celui qui stigmatise l'autre .....

Et le pire c'est quand on veut remédier à ça par le haut, en donnant de la solennité à des concepts que l'on ne maitrise même pas totalement : la nation, la République, la laïcité, et en se construisant les ennemis imaginaires qui n'y rentrent pas ...... Et que l''on oublie que la société dans laquelle on vit, elle se construit tous les jours, et aussi par le bas, dans sa rue, dans un bistrot, dans des entreprises ou des associations en bas de chez soit ...
Maugrim
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Maugrim »

Ce qui rendait cette époque plus facile à vivre sur certains aspects, c'est le tangible. Que l'on travaille ou que l'on fasse des études à ce moment là, on savait qu'il y avait quelque-chose de tangible au bout : un salaire (certes maigre et chèrement acquis), ou une perspective d'avenir assurée (bien plus qu'aujourd'hui) pour celui qui reste plus longtemps dans le système éducatif. La vie en général était tangible : tous les loisirs, toutes les relations, toutes les passions etc étaient tangibles, à l'exception de quelques films par ci par là, et de la télévision. Une carrière donnait des droits tangibles à l'assurance vieillesse le moment venu, et l'assurance chômage qui s'est développée après 1958 n'était pas considérée comme un poids pour l'économie et la société en générale, mais un idéal que celle-ci s'est donnée à elle-même et par laquelle elle s'est engagée (tout comme la Sécurité sociale après 1945 même si ce sont deux registres différents). Bref, c'était l'époque de l'avancée vers le progrès tout en conservant une société basée sur le matériel, le palpable, le tangible.

On est maintenant dans l'ère de l'intangible, avec la numérisation généralisée. Mais ce que cette époque a de positif (une vie plus simple et plus variée sur bien des points, ne serait-ce que pour envoyer un message à un destinataire précis en un temps record) comporte le revers de la médaille : l'intangibilité s'accompagne d'une déconnexion avec le palpable, et donc, en un sens, à un isolement. C'est "l'uberisation". Là ou il y a trente ans, un baccalauréat et quelques années de fac offraient des perspectives de carrière intéressantes, aujourd'hui c'est parfois (souvent ?) une voie sans issue. Et le doute habite ceux qui sont engagées dans ce genre de filières, vous pouvez me croire. Le travail se fait aujourd'hui en partie par le numérique, les gens se parlent moins, on entend, voit, et parle à des personnes qui vivent à des distances folles toute la journée durant. L'intangible a transformé la société pragmatique et besogneuse en une société qui se cherche, bloquée quelque part entre un rêve du retour vers le passé glorieux des bons copains et de la vie locale déconnectée du monde extérieur, et la globalisation générale avec ses forces et ses faiblesses, qui gomme les cultures et les frontières, mais aussi parfois les individus eux-mêmes.

Le tangible c'était le monde de la marche à pied en petits groupes, par temps pluvieux, avec de mauvaises chaussures mais vers une destination certaine et accessible.
L'intangible c'est la course effrénée en basket Nike, de nuit, sans véritablement savoir ou on va, en écoutant le dernier Rihanna dans les écouteurs de son iPod, et en se postant en photo en train de suer sur Instagram sans prendre le temps de regarder devant nous.

Les deux époques ont les qualités de leurs défauts, et les défauts de leurs qualités. Je ne veux pas stigmatiser les vieux (oui je ne parle pas le politiquement correct), ni même leur jeter la pierre, mais je rejoins Olaf dans ce qu'il dit. C'est facile de se tourner vers la rigueur et l'austérité quand soi-même on a pas à en supporter les conséquences. Si on pousse la réflexion assez loin, on peut même s'interroger sur le bien-fondé du droit de vote passé un certain âge : dans la mesure ou on a déjà pu s'exprimer par le passé, et ou les élections sont théoriquement censées offrir la possibilité aux citoyens de choisir l'orientation future de leur société (en tout cas elles sont présentées comme ça), pourquoi quelqu'un qui n'est plus emmené à incarner et participer à ce futur devrait-il avoir son mot à dire quant à ce choix ? Je ne suis pas en train de dire qu'il faut retirer le droit de vote aux vieux, ou aux retraités (mon papy m'aurait tué sinon), mais cela mérite quand même la réflexion. Pour autant, le vote des vieux a aussi ses avantages, bien que tout aussi théoriques, puisque ceux-ci ont l'expérience, sont plus pragmatiques, etc...

Mais en poursuivant, on pourrait aussi dire qu'ils portent la légitimité de l'état dans lequel se trouve le pays, et, à l'image d'un élu dont le mandat arrive à son terme, doivent céder leur place pour ne pas bloquer les évolutions voulues par les plus jeunes ? Évolutions dont ils n'ont pas leur mot à dire puisqu'ils n'ont pas vocation à les vivre ? Franchement, c'est cynique, Machiavel (l'auteur) serait fier de moi, mais cela se défend.

Bon j'ai une dissertation à finir. Au début je voulais écrire trois lignes avec deux conneries dedans, et voilà ou ça finit.
Arcade
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Arcade »

Olaf a écrit :
cuervo a écrit :
Olaf a écrit :
castorp a écrit :
gavroche a écrit :Ce n'est pas 90% mais c'était 93% en 2012
Ce n'est pas un jugement de valeur mais un fait.
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Alerte alerte racisme anti-vieux détecté 8|
Non, je ne généralise pas. Mais quand je vois certains te prendre de haut alors qu'ils ont vécu dans l'époque la plus facile à vivre de notre histoire, seul le respect dû à leur âge me retient de leur ruer dans les brancards.
Rappelle-moi où tu vis, pour qu'à défaut de t'écraser avec mon tracteur, je te foute mon déambulateur sur la gueule, jeune parasite social ? :mrgreen: . Quand je pense que je me suis crevé la paillasse à vous nourrir, bande de béotiens et de satrapes ! J'aurais mieux de bazarder mes récoltes. :diable:
Génération TOUS les titres
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machiavel
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par machiavel »

alexioninho a écrit :
Alors évitons juste de faire des généralités sur d'autres catégories de la population ...

Vous lire dresse un portrait de la France qui part en lambeaux ... les jeunes contre les vieux, les ruraux contre les urbains, les pauvres contre les riches, les étrangers contre les indigènes, les fonctionnaires contre les entrepreneurs, .... Chacun analysant et stigmatisant l'autre à partir de ce qu'il croit être sans même trop le connaître faute de partager des espaces réels avec lui ....
On peut remercier nos hommes politiques et leurs spin doctors qui ont communiqué dans ce sens depuis au moins les élections de 2002 au moins. A force de vouloir diviser pour mieux régner, la société française n'est plus sous l'égide d'une République une et indivisible.
Certains en sont à compter les "privilèges" (j'utilise volontairement ce terme, car c'est comme çà qu'on attaque par exemple la fonction publique, qui pour rappel n'avait pas du tout cette image dans les années 60-70, car leurs revenus suivaient moins la croissance et l'inflation que les salariés du privé à l'époque) d'une ou l'autre CSP ou catégorie de notre pays.
Certains politiques jouent avec le feu en créant une rivalité et une montée en tension entre les "communautés" en utilisant volontairement des termes douteux avec des relents maurassiens pour exacerber les rapports au sein de la société française. Par exemple avec un pseudo-communautarisme français et le néologisme: Français de souche... Juste une incongruité lorsqu'on se penche un tant soit peu sérieusement sur l'histoire de notre pays qui s'est construit sur des vagues de migrations successives. Et ce sont les mêmes qui brandissent le leurre que l'histoire est mal enseignée à l'école et qu'on doit réapprendre le roman national... Qui dit roman, dit fiction. Donc ils veulent complètement réécrire l'histoire pour qu'elle aille dans leur sens.

Comme le disait très justement Forevergreen, le communautarisme, ce n'est pas seulement les maghrébins ou les musulmans, mais un peu tout le monde en se construisant des pseudos identités de pacotilles qui y contribue par l'invention de communautés et de corporations imaginaires .... Le communautarisme c'est celui qui stigmatise l'autre .....

Certains politiques jouent avec le feu en créant une rivalité et une montée en tension entre les "communautés" en utilisant volontairement des termes douteux avec des relents maurassiens pour exacerber les rapports au sein de la société française. Par exemple avec un pseudo-communautarisme français et le néologisme: Français de souche... Juste une incongruité lorsqu'on se penche un tant soit peu sérieusement sur l'histoire de notre pays qui s'est construit sur des vagues de migrations successives. Et ce sont les mêmes qui brandissent le leurre que l'histoire est mal enseignée à l'école et qu'on doit réapprendre le roman national... Qui dit roman, dit fiction. Donc ils veulent complètement réécrire l'histoire pour qu'elle aille dans leur sens.
Si on remonte notre histoire c'était la même chose avec les Polonais et les juifs de l'Europe de l'est qui fuyaient les pogromes dans les années 20 et 30. Ont les a stigmatisé, rejeté. Certains affirmaient qu'ils refusaient de s'intégrer dans notre pays, d'apprendre notre langue, de se mélanger aux autres ouvriers, ou tout simplement d'aller au même office religieux que les autre en créant leurs propres lieux de cultes... Les Polonais qui se sont installés au nord de la France l'ont-ils oubliés cette stigmatisation? Ont-ils oublié qu'une partie de ces mêmes ouvriers qu'on avait fait venir pour reconstruire la France, après le drame de 14-18, ont été renvoyés en Pologne dans les années 30, alors que leurs enfants étaient des écoliers inscrits dans les écoles de la République?


Et le pire c'est quand on veut remédier à ça par le haut, en donnant de la solennité à des concepts que l'on ne maitrise même pas totalement : la nation, la République, la laïcité, et en se construisant les ennemis imaginaires qui n'y rentrent pas ...... Et que l''on oublie que la société dans laquelle on vit, elle se construit tous les jours, et aussi par le bas, dans sa rue, dans un bistrot, dans des entreprises ou des associations en bas de chez soit ...
Ces termes sont aujourd'hui galvaudés et exploités cyniquement par certains politiques et surtout ils les vident de leur sens.
La nation: c'est une communauté d'individu qui affirme vouloir vivre ensemble sur un territoire. Pour cela cette communauté passe un contrat social et se reconnait dans des valeurs communes et universelles. Le contrat qu'elle passe avec l'Etat lui permet de déléguer la justice, l'éducation, la violence et la sécurité, l'aménagement du territoire à l'Etat. Afin d'éviter des dérives et le profit de quelques-uns.
La République au quotidien: c'est gouverner la Cité, ensemble. C'est donc le vivre ensemble. Et le vivre ensemble çà passe aussi par l'acceptation des différences de l'autre, même si celles-ci peuvent nous déplaire.
La laïcité c'est justement l'outil qu'un Waldeck-Rousseau nous a donné pour construire et consolidé ce vivre ensemble. L'Etat est laïque, il n'y a pas de religion d'Etat en France. La religion est du domaine du privé et la religion n'a pas à s'immiscé dans les affaires de l'Etat. Et ces derniers temps elles trop présente, on l'a vu pour la question et la loi du mariage pour tous. Comment le chef des Catholiques en France peut-il demandé aux députés d'agir selon leurs consciences. Qu'est-ce que cela veut dire? C'est la même chose pour toutes les religions. La République n'a pas à se soumettre ou a écouter une religion plus qu'une autre, car elle n'en reconnait aucune et considère que la religion est du domaine de la vie privée.

Donc afin que notre pays vive, construise, regarde vers l'avenir nous citoyens nous ne devons pas oublier que la République est devenue stable à partir du moment où elle s'est construite de la base. Ne pas aller voter c'est faire la part belle aux extrêmes. C'est laisser une minorité politique avoir une valeur relative supérieure à ce qu'elle représente réellement. La démocratie ne s'est jamais imposée par le haut, mais par le bas. La IIIe République a stabilisé ce régime dans notre pays, car elle s'est construite par sa base. Avec bien évidements des politiciens qui ont su donné la direction, mais la légitimité politique émanait toujours de l'élection locale.
Le haut est juste là pour garantir le fonctionnement de la démocratie et de la République, mais il ne doit jamais se soustraire à la base et donc au vote.

Enfin dernière chose ne jamais croire qu'une liberté, un droit, ou des acquis sociaux sont définitivement acquis. Il y aura toujours des personnes qui proposeront un retour en arrière sur ces libertés et droits sociaux et politiques acquis de haute lutte, pour soit disant le bien collectif et pour remédier aux maux de la société française. Il faut toujours garder en tête que nos libertés ont souvent tenu grâce à la résistance d'une minorité d'individus aux moments les plus tragiques de notre histoire.
Dernière modification par machiavel le 04 févr. 2017, 16:59, modifié 1 fois.
Yoda est stéphanois! Que la force verte soit avec nous!
Faiseur de Tresses
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Faiseur de Tresses »

Maugrim a écrit :Ce qui rendait cette époque plus facile à vivre sur certains aspects, c'est le tangible. Que l'on travaille ou que l'on fasse des études à ce moment là, on savait qu'il y avait quelque-chose de tangible au bout : un salaire (certes maigre et chèrement acquis), ou une perspective d'avenir assurée (bien plus qu'aujourd'hui) pour celui qui reste plus longtemps dans le système éducatif. La vie en général était tangible : tous les loisirs, toutes les relations, toutes les passions etc étaient tangibles, à l'exception de quelques films par ci par là, et de la télévision. Une carrière donnait des droits tangibles à l'assurance vieillesse le moment venu, et l'assurance chômage qui s'est développée après 1958 n'était pas considérée comme un poids pour l'économie et la société en générale, mais un idéal que celle-ci s'est donnée à elle-même et par laquelle elle s'est engagée (tout comme la Sécurité sociale après 1945 même si ce sont deux registres différents). Bref, c'était l'époque de l'avancée vers le progrès tout en conservant une société basée sur le matériel, le palpable, le tangible.

On est maintenant dans l'ère de l'intangible, avec la numérisation généralisée. Mais ce que cette époque a de positif (une vie plus simple et plus variée sur bien des points, ne serait-ce que pour envoyer un message à un destinataire précis en un temps record) comporte le revers de la médaille : l'intangibilité s'accompagne d'une déconnexion avec le palpable, et donc, en un sens, à un isolement. C'est "l'uberisation". Là ou il y a trente ans, un baccalauréat et quelques années de fac offraient des perspectives de carrière intéressantes, aujourd'hui c'est parfois (souvent ?) une voie sans issue. Et le doute habite ceux qui sont engagées dans ce genre de filières, vous pouvez me croire. Le travail se fait aujourd'hui en partie par le numérique, les gens se parlent moins, on entend, voit, et parle à des personnes qui vivent à des distances folles toute la journée durant. L'intangible a transformé la société pragmatique et besogneuse en une société qui se cherche, bloquée quelque part entre un rêve du retour vers le passé glorieux des bons copains et de la vie locale déconnectée du monde extérieur, et la globalisation générale avec ses forces et ses faiblesses, qui gomme les cultures et les frontières, mais aussi parfois les individus eux-mêmes.

Le tangible c'était le monde de la marche à pied en petits groupes, par temps pluvieux, avec de mauvaises chaussures mais vers une destination certaine et accessible.
L'intangible c'est la course effrénée en basket Nike, de nuit, sans véritablement savoir ou on va, en écoutant le dernier Rihanna dans les écouteurs de son iPod, et en se postant en photo en train de suer sur Instagram sans prendre le temps de regarder devant nous.

Les deux époques ont les qualités de leurs défauts, et les défauts de leurs qualités. Je ne veux pas stigmatiser les vieux (oui je ne parle pas le politiquement correct), ni même leur jeter la pierre, mais je rejoins Olaf dans ce qu'il dit. C'est facile de se tourner vers la rigueur et l'austérité quand soi-même on a pas à en supporter les conséquences. Si on pousse la réflexion assez loin, on peut même s'interroger sur le bien-fondé du droit de vote passé un certain âge : dans la mesure ou on a déjà pu s'exprimer par le passé, et ou les élections sont théoriquement censées offrir la possibilité aux citoyens de choisir l'orientation future de leur société (en tout cas elles sont présentées comme ça), pourquoi quelqu'un qui n'est plus emmené à incarner et participer à ce futur devrait-il avoir son mot à dire quant à ce choix ? Je ne suis pas en train de dire qu'il faut retirer le droit de vote aux vieux, ou aux retraités (mon papy m'aurait tué sinon), mais cela mérite quand même la réflexion. Pour autant, le vote des vieux a aussi ses avantages, bien que tout aussi théoriques, puisque ceux-ci ont l'expérience, sont plus pragmatiques, etc...

Mais en poursuivant, on pourrait aussi dire qu'ils portent la légitimité de l'état dans lequel se trouve le pays, et, à l'image d'un élu dont le mandat arrive à son terme, doivent céder leur place pour ne pas bloquer les évolutions voulues par les plus jeunes ? Évolutions dont ils n'ont pas leur mot à dire puisqu'ils n'ont pas vocation à les vivre ? Franchement, c'est cynique, Machiavel (l'auteur) serait fier de moi, mais cela se défend.

Bon j'ai une dissertation à finir. Au début je voulais écrire trois lignes avec deux conneries dedans, et voilà ou ça finit.
:amen:
"C’est la même logique qui pousse à l’exploitation sexuelle des enfants (...), de celui qui dit : ‛Laissons les forces invisibles du marché réguler l’économie' (...), du 'utilise et jette', qui engendre tant de résidus (...)."

François
paranoid
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par paranoid »

Maugrim a écrit :Ce qui rendait cette époque plus facile à vivre sur certains aspects, c'est le tangible. Que l'on travaille ou que l'on fasse des études à ce moment là, on savait qu'il y avait quelque-chose de tangible au bout : un salaire (certes maigre et chèrement acquis), ou une perspective d'avenir assurée (bien plus qu'aujourd'hui) pour celui qui reste plus longtemps dans le système éducatif. La vie en général était tangible : tous les loisirs, toutes les relations, toutes les passions etc étaient tangibles, à l'exception de quelques films par ci par là, et de la télévision. Une carrière donnait des droits tangibles à l'assurance vieillesse le moment venu, et l'assurance chômage qui s'est développée après 1958 n'était pas considérée comme un poids pour l'économie et la société en générale, mais un idéal que celle-ci s'est donnée à elle-même et par laquelle elle s'est engagée (tout comme la Sécurité sociale après 1945 même si ce sont deux registres différents). Bref, c'était l'époque de l'avancée vers le progrès tout en conservant une société basée sur le matériel, le palpable, le tangible.

On est maintenant dans l'ère de l'intangible, avec la numérisation généralisée. Mais ce que cette époque a de positif (une vie plus simple et plus variée sur bien des points, ne serait-ce que pour envoyer un message à un destinataire précis en un temps record) comporte le revers de la médaille : l'intangibilité s'accompagne d'une déconnexion avec le palpable, et donc, en un sens, à un isolement. C'est "l'uberisation". Là ou il y a trente ans, un baccalauréat et quelques années de fac offraient des perspectives de carrière intéressantes, aujourd'hui c'est parfois (souvent ?) une voie sans issue. Et le doute habite ceux qui sont engagées dans ce genre de filières, vous pouvez me croire. Le travail se fait aujourd'hui en partie par le numérique, les gens se parlent moins, on entend, voit, et parle à des personnes qui vivent à des distances folles toute la journée durant. L'intangible a transformé la société pragmatique et besogneuse en une société qui se cherche, bloquée quelque part entre un rêve du retour vers le passé glorieux des bons copains et de la vie locale déconnectée du monde extérieur, et la globalisation générale avec ses forces et ses faiblesses, qui gomme les cultures et les frontières, mais aussi parfois les individus eux-mêmes.

Le tangible c'était le monde de la marche à pied en petits groupes, par temps pluvieux, avec de mauvaises chaussures mais vers une destination certaine et accessible.
L'intangible c'est la course effrénée en basket Nike, de nuit, sans véritablement savoir ou on va, en écoutant le dernier Rihanna dans les écouteurs de son iPod, et en se postant en photo en train de suer sur Instagram sans prendre le temps de regarder devant nous.

Les deux époques ont les qualités de leurs défauts, et les défauts de leurs qualités. Je ne veux pas stigmatiser les vieux (oui je ne parle pas le politiquement correct), ni même leur jeter la pierre, mais je rejoins Olaf dans ce qu'il dit. C'est facile de se tourner vers la rigueur et l'austérité quand soi-même on a pas à en supporter les conséquences. Si on pousse la réflexion assez loin, on peut même s'interroger sur le bien-fondé du droit de vote passé un certain âge : dans la mesure ou on a déjà pu s'exprimer par le passé, et ou les élections sont théoriquement censées offrir la possibilité aux citoyens de choisir l'orientation future de leur société (en tout cas elles sont présentées comme ça), pourquoi quelqu'un qui n'est plus emmené à incarner et participer à ce futur devrait-il avoir son mot à dire quant à ce choix ? Je ne suis pas en train de dire qu'il faut retirer le droit de vote aux vieux, ou aux retraités (mon papy m'aurait tué sinon), mais cela mérite quand même la réflexion. Pour autant, le vote des vieux a aussi ses avantages, bien que tout aussi théoriques, puisque ceux-ci ont l'expérience, sont plus pragmatiques, etc...

Mais en poursuivant, on pourrait aussi dire qu'ils portent la légitimité de l'état dans lequel se trouve le pays, et, à l'image d'un élu dont le mandat arrive à son terme, doivent céder leur place pour ne pas bloquer les évolutions voulues par les plus jeunes ? Évolutions dont ils n'ont pas leur mot à dire puisqu'ils n'ont pas vocation à les vivre ? Franchement, c'est cynique, Machiavel (l'auteur) serait fier de moi, mais cela se défend.


Bon j'ai une dissertation à finir. Au début je voulais écrire trois lignes avec deux conneries dedans, et voilà ou ça finit.
Je vois pas où tu veux en venir là. On fait quoi du coup ? On leur laisse le droit de vote ou pas ?

Parce que d'un côté tu précises que tu ne dis pas que tu veux le faire, mais en soulevant la question tu te contredis d'une certaine manière.
En plus tu fais un parallèle qui ne me semble pas pertinent entre des élus qui restent pendant plusieurs décennies à leur poste, et des citoyens d'un pays qui subissent les décisions de ces mêmes élus et qui ont donc de ce fait le droit le plus absolu à se prononcer sur un sujet (si tant est que le vote change quelque chose, mais c'est un débat un poil différent).

Et puis à partir de quand quelqu'un est-il vieux ? Pourquoi ils n'auraient pas le droit de donner leur avis sur les choix d'une société dans laquelle ils vont vivre probablement plus de temps que prévu, si la santé est de leur côté, et sur celle qu'ils souhaitent transmettre à leurs descendants ? Il y a aussi cet aspect-là dans un choix politique.

Sinon pour le reste je suis assez d'accord avec toi, hormis ce passage qui m'a un peu surpris.
rouge
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par rouge »

Machiavel a écrit :
alexioninho a écrit :
Alors évitons juste de faire des généralités sur d'autres catégories de la population ...

Vous lire dresse un portrait de la France qui part en lambeaux ... les jeunes contre les vieux, les ruraux contre les urbains, les pauvres contre les riches, les étrangers contre les indigènes, les fonctionnaires contre les entrepreneurs, .... Chacun analysant et stigmatisant l'autre à partir de ce qu'il croit être sans même trop le connaître faute de partager des espaces réels avec lui ....
On peut remercier nos hommes politiques et leurs spin doctors qui ont communiqué dans ce sens depuis au moins les élections de 2002 au moins. A force de vouloir diviser pour mieux régner, la société française n'est plus sous l'égide d'une République une et indivisible.
Certains en sont à compter les "privilèges" (j'utilise volontairement ce terme, car c'est comme çà qu'on attaque par exemple la fonction publique, qui pour rappel n'avait pas du tout cette image dans les années 60-70, car leurs revenus suivaient moins la croissance et l'inflation que les salariés du privé à l'époque) d'une ou l'autre CSP ou catégorie de notre pays.
Certains politiques jouent avec le feu en créant une rivalité et une montée en tension entre les "communautés" en utilisant volontairement des termes douteux avec des relents maurassiens pour exacerber les rapports au sein de la société française. Par exemple avec un pseudo-communautarisme français et le néologisme: Français de souche... Juste une incongruité lorsqu'on se penche un tant soit peu sérieusement sur l'histoire de notre pays qui s'est construit sur des vagues de migrations successives. Et ce sont les mêmes qui brandissent le leurre que l'histoire est mal enseignée à l'école et qu'on doit réapprendre le roman national... Qui dit roman, dit fiction. Donc ils veulent complètement réécrire l'histoire pour qu'elle aille dans leur sens.

Comme le disait très justement Forevergreen, le communautarisme, ce n'est pas seulement les maghrébins ou les musulmans, mais un peu tout le monde en se construisant des pseudos identités de pacotilles qui y contribue par l'invention de communautés et de corporations imaginaires .... Le communautarisme c'est celui qui stigmatise l'autre .....

Certains politiques jouent avec le feu en créant une rivalité et une montée en tension entre les "communautés" en utilisant volontairement des termes douteux avec des relents maurassiens pour exacerber les rapports au sein de la société française. Par exemple avec un pseudo-communautarisme français et le néologisme: Français de souche... Juste une incongruité lorsqu'on se penche un tant soit peu sérieusement sur l'histoire de notre pays qui s'est construit sur des vagues de migrations successives. Et ce sont les mêmes qui brandissent le leurre que l'histoire est mal enseignée à l'école et qu'on doit réapprendre le roman national... Qui dit roman, dit fiction. Donc ils veulent complètement réécrire l'histoire pour qu'elle aille dans leur sens.
Si on remonte notre histoire c'était la même chose avec les Polonais et les juifs de l'Europe de l'est qui fuyaient les pogromes dans les années 20 et 30. Ont les a stigmatisé, rejeté. Certains affirmaient qu'ils refusaient de s'intégrer dans notre pays, d'apprendre notre langue, de se mélanger aux autres ouvriers, ou tout simplement d'aller au même office religieux que les autre en créant leurs propres lieux de cultes... Les Polonais qui se sont installés au nord de la France l'ont-ils oubliés cette stigmatisation? Ont-ils oublié qu'une partie de ces mêmes ouvriers qu'on avait fait venir pour reconstruire la France, après le drame de 14-18, ont été renvoyés en Pologne dans les années 30, alors que leurs enfants étaient des écoliers inscrits dans les écoles de la République?


Et le pire c'est quand on veut remédier à ça par le haut, en donnant de la solennité à des concepts que l'on ne maitrise même pas totalement : la nation, la République, la laïcité, et en se construisant les ennemis imaginaires qui n'y rentrent pas ...... Et que l''on oublie que la société dans laquelle on vit, elle se construit tous les jours, et aussi par le bas, dans sa rue, dans un bistrot, dans des entreprises ou des associations en bas de chez soit ...
Ces termes sont aujourd'hui galvaudés et exploités cyniquement par certains politiques et surtout ils les vident de leur sens.
La nation: c'est une communauté d'individu qui affirme vouloir vivre ensemble sur un territoire. Pour cela cette communauté passe un contrat social et se reconnait dans des valeurs communes et universelles. Le contrat qu'elle passe avec l'Etat lui permet de déléguer la justice, l'éducation, la violence et la sécurité, l'aménagement du territoire à l'Etat. Afin d'éviter des dérives et le profit de quelques-uns.
La République au quotidien: c'est gouverner la Cité, ensemble. C'est donc le vivre ensemble. Et le vivre ensemble çà passe aussi par l'acceptation des différences de l'autre, même si celles-ci peuvent nous déplaire.
La laïcité c'est justement l'outil qu'un Waldeck-Rousseau nous a donné pour construire et consolidé ce vivre ensemble. L'Etat est laïque, il n'y a pas de religion d'Etat en France. La religion est du domaine du privé et la religion n'a pas à s'immiscé dans les affaires de l'Etat. Et ces derniers temps elles trop présente, on l'a vu pour la question et la loi du mariage pour tous. Comment le chef des Catholiques en France peut-il demandé aux députés d'agir selon leurs consciences. Qu'est-ce que cela veut dire? C'est la même chose pour toutes les religions. La République n'a pas à se soumettre ou a écouter une religion plus qu'une autre, car elle n'en reconnait aucune et considère que la religion est du domaine de la vie privée.

Donc afin que notre pays vive, construise, regarde vers l'avenir nous citoyens nous ne devons pas oublier que la République est devenue stable à partir du moment où elle s'est construite de la base. Ne pas aller voter c'est faire la part belle aux extrêmes. C'est laisser une minorité politique avoir une valeur relative supérieure à ce qu'elle représente réellement. La démocratie ne s'est jamais imposée par le haut, mais par le bas. La IIIe République a stabilisé ce régime dans notre pays, car elle s'est construite par sa base. Avec bien évidements des politiciens qui ont su donné la direction, mais la légitimité politique émanait toujours de l'élection locale.
Le haut est juste là pour garantir le fonctionnement de la démocratie et de la République, mais il ne doit jamais se soustraire à la base et donc au vote.

Enfin dernière chose ne jamais croire qu'une liberté, un droit, ou des acquis sociaux sont définitivement acquis. Il y aura toujours des personnes qui proposeront un retour en arrière sur ces libertés et droits sociaux et politiques acquis de haute lutte, pour soit disant le bien collectif et pour remédier aux maux de la société française. Il faut toujours garder en tête que nos libertés ont souvent tenu grâce à la résistance d'une minorité d'individus aux moments les plus tragiques de notre histoire.
:super:
Le ministre PC Ambroise Croizat qui a créé la Sécurité sociale pendant le gouvernement De Gaulle:
Ne parler pas d''acquis sociaux ,parler de conquis sociaux,parce que le patronat ne désarme jamais
Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté :(Gramsci)
Faiseur de Tresses
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Faiseur de Tresses »

paranoid a écrit : Je vois pas où tu veux en venir là. On fait quoi du coup ? On leur laisse le droit de vote ou pas ?

Parce que d'un côté tu précises que tu ne dis pas que tu veux le faire, mais en soulevant la question tu te contredis d'une certaine manière.
En plus tu fais un parallèle qui ne me semble pas pertinent entre des élus qui restent pendant plusieurs décennies à leur poste, et des citoyens d'un pays qui subissent les décisions de ces mêmes élus et qui ont donc de ce fait le droit le plus absolu à se prononcer sur un sujet (si tant est que le vote change quelque chose, mais c'est un débat un poil différent).

Et puis à partir de quand quelqu'un est-il vieux ? Pourquoi ils n'auraient pas le droit de donner leur avis sur les choix d'une société dans laquelle ils vont vivre probablement plus de temps que prévu, si la santé est de leur côté, et sur celle qu'ils souhaitent transmettre à leurs descendants ? Il y a aussi cet aspect-là dans un choix politique.

Sinon pour le reste je suis assez d'accord avec toi, hormis ce passage qui m'a un peu surpris.
Personnellement c'est ta réaction que je ne comprend pas. Il a tout à fait le droit de soulever une problématique, sans pour autant avoir un avis tranché sur la question, non ?

Au final, sans dire que je considère Maugrim comme possible prétendant à l'Elysée, on est un peu dans le problème de cette élection qu'est le mythe de l'homme providentiel (comme l'explique bien Hamon, par ailleurs ; peut-être aussi Mélenchon ?) : une personne seule ne peut pas se targuer de détenir une vérité immuable et mystique. Maugrim et Olaf sont pleinement légitimes de soulever cette problématique parmi d'autres, tout comme ils sont tout autant légitimes de reconnaître qu'eux seuls ne peuvent y apportée une réponse claire, mais que c'est à l'ensemble de la population de construire cette réponse. C'est ce qu'on appelle véritablement démocratie, qui se réduit pas à une obscure élection, en opposition à la dictature, qui reste ce qu'elle est indépendamment du fait que le dictateur soit imposé ou "élu".
"C’est la même logique qui pousse à l’exploitation sexuelle des enfants (...), de celui qui dit : ‛Laissons les forces invisibles du marché réguler l’économie' (...), du 'utilise et jette', qui engendre tant de résidus (...)."

François
Maugrim
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Maugrim »

Si si, je me considère comme prétendant à l'Elysée.
Faiseur de Tresses
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Faiseur de Tresses »

Maugrim a écrit :Si si, je me considère comme prétendant à l'Elysée.
Benoît ? Yannick ?
"C’est la même logique qui pousse à l’exploitation sexuelle des enfants (...), de celui qui dit : ‛Laissons les forces invisibles du marché réguler l’économie' (...), du 'utilise et jette', qui engendre tant de résidus (...)."

François
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Maugrim »

Non, Sylvain. Sylvain Durif.
alexioninho
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par alexioninho »

Faiseur de Tresses a écrit :
paranoid a écrit : Je vois pas où tu veux en venir là. On fait quoi du coup ? On leur laisse le droit de vote ou pas ?

Parce que d'un côté tu précises que tu ne dis pas que tu veux le faire, mais en soulevant la question tu te contredis d'une certaine manière.
En plus tu fais un parallèle qui ne me semble pas pertinent entre des élus qui restent pendant plusieurs décennies à leur poste, et des citoyens d'un pays qui subissent les décisions de ces mêmes élus et qui ont donc de ce fait le droit le plus absolu à se prononcer sur un sujet (si tant est que le vote change quelque chose, mais c'est un débat un poil différent).

Et puis à partir de quand quelqu'un est-il vieux ? Pourquoi ils n'auraient pas le droit de donner leur avis sur les choix d'une société dans laquelle ils vont vivre probablement plus de temps que prévu, si la santé est de leur côté, et sur celle qu'ils souhaitent transmettre à leurs descendants ? Il y a aussi cet aspect-là dans un choix politique.

Sinon pour le reste je suis assez d'accord avec toi, hormis ce passage qui m'a un peu surpris.
Personnellement c'est ta réaction que je ne comprend pas. Il a tout à fait le droit de soulever une problématique, sans pour autant avoir un avis tranché sur la question, non ?

Au final, sans dire que je considère Maugrim comme possible prétendant à l'Elysée, on est un peu dans le problème de cette élection qu'est le mythe de l'homme providentiel (comme l'explique bien Hamon, par ailleurs ; peut-être aussi Mélenchon ?) : une personne seule ne peut pas se targuer de détenir une vérité immuable et mystique. Maugrim et Olaf sont pleinement légitimes de soulever cette problématique parmi d'autres, tout comme ils sont tout autant légitimes de reconnaître qu'eux seuls ne peuvent y apportée une réponse claire, mais que c'est à l'ensemble de la population de construire cette réponse. C'est ce qu'on appelle véritablement démocratie, qui se réduit pas à une obscure élection, en opposition à la dictature, qui reste ce qu'elle est indépendamment du fait que le dictateur soit imposé ou "élu".

Attention quand même à trop de jeunisme. Vous deviendrez des vieux aussi un jour. Peut être pas des vieux cons, mais de vieux quand même ....
On peut aussi juger une société à la manière dont elle juge ses anciens, et à la place qu'elle leur laisse. Personnellement, pas envie d'une société qui après avoir usé les hommes, les laissent mourrir seul sans se préoccuper d'eux. C'est pour ça aussi que j'aime l'Afrique. Tout le monde y a sa place, notamment les anciens ... Et comme par hasard, ils deviennent moins cons parce qu'ils sont le plus souvent entourés ...
paranoid
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par paranoid »

Faiseur de Tresses a écrit :
paranoid a écrit : Je vois pas où tu veux en venir là. On fait quoi du coup ? On leur laisse le droit de vote ou pas ?

Parce que d'un côté tu précises que tu ne dis pas que tu veux le faire, mais en soulevant la question tu te contredis d'une certaine manière.
En plus tu fais un parallèle qui ne me semble pas pertinent entre des élus qui restent pendant plusieurs décennies à leur poste, et des citoyens d'un pays qui subissent les décisions de ces mêmes élus et qui ont donc de ce fait le droit le plus absolu à se prononcer sur un sujet (si tant est que le vote change quelque chose, mais c'est un débat un poil différent).

Et puis à partir de quand quelqu'un est-il vieux ? Pourquoi ils n'auraient pas le droit de donner leur avis sur les choix d'une société dans laquelle ils vont vivre probablement plus de temps que prévu, si la santé est de leur côté, et sur celle qu'ils souhaitent transmettre à leurs descendants ? Il y a aussi cet aspect-là dans un choix politique.

Sinon pour le reste je suis assez d'accord avec toi, hormis ce passage qui m'a un peu surpris.
Personnellement c'est ta réaction que je ne comprend pas. Il a tout à fait le droit de soulever une problématique, sans pour autant avoir un avis tranché sur la question, non ?
Certes, bien évidemment, mais ça n'empêche que je m'interroge sur la pertinence de soulever cette question (qui peut être posée, ça va sans dire) et de la conception de la démocratie et de la nation qu'elle sous-tend.
Maugrim
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Maugrim »

Moi j'ai juste posté tout haut le genre de réflexion que je peux avoir quand je fais la vaisselle ou que j'attends mon bus. Je n'ai pas de réponse. De toute façon, il est évident que ce type de mesure ne pourrait être adopté : outre les obstacles juridiques (la Constitution et tout un tas de normes internationales de valeur suprême qui risqueraient d'être violées), nos chers politiques se trouveraient, pour une bonne partie, eux aussi privés du droit de vote. Alors bon.

Pour autant, bien qu'il ne faille pas forcément retirer le droit de vote passé un certain âge, je trouve quand même que pouvoir voter quand on a par exemple 80 ans, c'est presque idiot d'un point de vue conceptuel. Attention, j'adopte un point de vue objectif et non subjectif, je ne dis pas que les vieux de 80 ans sont trop idiots pour pouvoir voter, je dis juste que c'est quelque-part idiot de leur laisser le droit de vote, comme il serait idiot de permettre à un mineur de voter. C'est presque même plus logique de permettre à un mineur de voter, d'ailleurs.
Faiseur de Tresses
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par Faiseur de Tresses »

paranoid a écrit :
Faiseur de Tresses a écrit :
paranoid a écrit : Je vois pas où tu veux en venir là. On fait quoi du coup ? On leur laisse le droit de vote ou pas ?

Parce que d'un côté tu précises que tu ne dis pas que tu veux le faire, mais en soulevant la question tu te contredis d'une certaine manière.
En plus tu fais un parallèle qui ne me semble pas pertinent entre des élus qui restent pendant plusieurs décennies à leur poste, et des citoyens d'un pays qui subissent les décisions de ces mêmes élus et qui ont donc de ce fait le droit le plus absolu à se prononcer sur un sujet (si tant est que le vote change quelque chose, mais c'est un débat un poil différent).

Et puis à partir de quand quelqu'un est-il vieux ? Pourquoi ils n'auraient pas le droit de donner leur avis sur les choix d'une société dans laquelle ils vont vivre probablement plus de temps que prévu, si la santé est de leur côté, et sur celle qu'ils souhaitent transmettre à leurs descendants ? Il y a aussi cet aspect-là dans un choix politique.

Sinon pour le reste je suis assez d'accord avec toi, hormis ce passage qui m'a un peu surpris.
Personnellement c'est ta réaction que je ne comprend pas. Il a tout à fait le droit de soulever une problématique, sans pour autant avoir un avis tranché sur la question, non ?
Certes, bien évidemment, mais ça n'empêche que je m'interroge sur la pertinence de soulever cette question (qui peut être posée, ça va sans dire) et de la conception de la démocratie et de la nation qu'elle sous-tend.
C'est ta première phrase qui m'a fait réagir. ;)

@ alex

Je suis globalement d'accord, c'est plus un problème de qui a, ou a eu, des "privilèges" et refuse de s'en séparer pour le bien des générations futures. Certaines personnes âgées comprennent tout à fait l'intérêt de préparer avant tout le futur de leurs descendants, quitte à faire des sacrifices.
Par contre on ne me fera pas croire qu'élire, à quelques dizaines de millions (!), une personne justement privilégiée parmi une petite dizaine - voire seulement parmi deux - autres personnes privilégiées, ça s'appelle "démocratie".
"C’est la même logique qui pousse à l’exploitation sexuelle des enfants (...), de celui qui dit : ‛Laissons les forces invisibles du marché réguler l’économie' (...), du 'utilise et jette', qui engendre tant de résidus (...)."

François
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Message par ___ »

Le problème n'est pas de restreindre le droit de vote, mais de limiter le poids du vote dans l'exercice de la démocratie, en lui substituant d'autres modes de prise de décision collective :P
Bûcher, guillotine ou peloton d'exécution : la méthode importe peu, du moment qu'on y envoie la VAR !
Verrouillé