alexioninho a écrit :
Alors évitons juste de faire des généralités sur d'autres catégories de la population ...
Vous lire dresse un portrait de la France qui part en lambeaux ... les jeunes contre les vieux, les ruraux contre les urbains, les pauvres contre les riches, les étrangers contre les indigènes, les fonctionnaires contre les entrepreneurs, .... Chacun analysant et stigmatisant l'autre à partir de ce qu'il croit être sans même trop le connaître faute de partager des espaces réels avec lui ....
On peut remercier nos hommes politiques et leurs spin doctors qui ont communiqué dans ce sens depuis au moins les élections de 2002 au moins. A force de vouloir diviser pour mieux régner, la société française n'est plus sous l'égide d'une République une et indivisible.
Certains en sont à compter les "privilèges" (j'utilise volontairement ce terme, car c'est comme çà qu'on attaque par exemple la fonction publique, qui pour rappel n'avait pas du tout cette image dans les années 60-70, car leurs revenus suivaient moins la croissance et l'inflation que les salariés du privé à l'époque) d'une ou l'autre CSP ou catégorie de notre pays.
Certains politiques jouent avec le feu en créant une rivalité et une montée en tension entre les "communautés" en utilisant volontairement des termes douteux avec des relents maurassiens pour exacerber les rapports au sein de la société française. Par exemple avec un pseudo-communautarisme français et le néologisme: Français de souche... Juste une incongruité lorsqu'on se penche un tant soit peu sérieusement sur l'histoire de notre pays qui s'est construit sur des vagues de migrations successives. Et ce sont les mêmes qui brandissent le leurre que l'histoire est mal enseignée à l'école et qu'on doit réapprendre le roman national... Qui dit roman, dit fiction. Donc ils veulent complètement réécrire l'histoire pour qu'elle aille dans leur sens.
Comme le disait très justement Forevergreen, le communautarisme, ce n'est pas seulement les maghrébins ou les musulmans, mais un peu tout le monde en se construisant des pseudos identités de pacotilles qui y contribue par l'invention de communautés et de corporations imaginaires .... Le communautarisme c'est celui qui stigmatise l'autre .....
Certains politiques jouent avec le feu en créant une rivalité et une montée en tension entre les "communautés" en utilisant volontairement des termes douteux avec des relents maurassiens pour exacerber les rapports au sein de la société française. Par exemple avec un pseudo-communautarisme français et le néologisme: Français de souche... Juste une incongruité lorsqu'on se penche un tant soit peu sérieusement sur l'histoire de notre pays qui s'est construit sur des vagues de migrations successives. Et ce sont les mêmes qui brandissent le leurre que l'histoire est mal enseignée à l'école et qu'on doit réapprendre le roman national... Qui dit roman, dit fiction. Donc ils veulent complètement réécrire l'histoire pour qu'elle aille dans leur sens.
Si on remonte notre histoire c'était la même chose avec les Polonais et les juifs de l'Europe de l'est qui fuyaient les pogromes dans les années 20 et 30. Ont les a stigmatisé, rejeté. Certains affirmaient qu'ils refusaient de s'intégrer dans notre pays, d'apprendre notre langue, de se mélanger aux autres ouvriers, ou tout simplement d'aller au même office religieux que les autre en créant leurs propres lieux de cultes... Les Polonais qui se sont installés au nord de la France l'ont-ils oubliés cette stigmatisation? Ont-ils oublié qu'une partie de ces mêmes ouvriers qu'on avait fait venir pour reconstruire la France, après le drame de 14-18, ont été renvoyés en Pologne dans les années 30, alors que leurs enfants étaient des écoliers inscrits dans les écoles de la République?
Et le pire c'est quand on veut remédier à ça par le haut, en donnant de la solennité à des concepts que l'on ne maitrise même pas totalement : la nation, la République, la laïcité, et en se construisant les ennemis imaginaires qui n'y rentrent pas ...... Et que l''on oublie que la société dans laquelle on vit, elle se construit tous les jours, et aussi par le bas, dans sa rue, dans un bistrot, dans des entreprises ou des associations en bas de chez soit ...
Ces termes sont aujourd'hui galvaudés et exploités cyniquement par certains politiques et surtout ils les vident de leur sens.
La nation: c'est une communauté d'individu qui affirme vouloir vivre ensemble sur un territoire. Pour cela cette communauté passe un contrat social et se reconnait dans des valeurs communes et universelles. Le contrat qu'elle passe avec l'Etat lui permet de déléguer la justice, l'éducation, la violence et la sécurité, l'aménagement du territoire à l'Etat. Afin d'éviter des dérives et le profit de quelques-uns.
La République au quotidien: c'est gouverner la Cité, ensemble. C'est donc le vivre ensemble. Et le vivre ensemble çà passe aussi par l'acceptation des différences de l'autre, même si celles-ci peuvent nous déplaire.
La laïcité c'est justement l'outil qu'un Waldeck-Rousseau nous a donné pour construire et consolidé ce vivre ensemble. L'Etat est laïque, il n'y a pas de religion d'Etat en France. La religion est du domaine du privé et la religion n'a pas à s'immiscé dans les affaires de l'Etat. Et ces derniers temps elles trop présente, on l'a vu pour la question et la loi du mariage pour tous. Comment le chef des Catholiques en France peut-il demandé aux députés d'agir selon leurs consciences. Qu'est-ce que cela veut dire? C'est la même chose pour toutes les religions. La République n'a pas à se soumettre ou a écouter une religion plus qu'une autre, car elle n'en reconnait aucune et considère que la religion est du domaine de la vie privée.
Donc afin que notre pays vive, construise, regarde vers l'avenir nous citoyens nous ne devons pas oublier que la République est devenue stable à partir du moment où elle s'est construite de la base. Ne pas aller voter c'est faire la part belle aux extrêmes. C'est laisser une minorité politique avoir une valeur relative supérieure à ce qu'elle représente réellement. La démocratie ne s'est jamais imposée par le haut, mais par le bas. La IIIe République a stabilisé ce régime dans notre pays, car elle s'est construite par sa base. Avec bien évidements des politiciens qui ont su donné la direction, mais la légitimité politique émanait toujours de l'élection locale.
Le haut est juste là pour garantir le fonctionnement de la démocratie et de la République, mais il ne doit jamais se soustraire à la base et donc au vote.
Enfin dernière chose ne jamais croire qu'une liberté, un droit, ou des acquis sociaux sont définitivement acquis. Il y aura toujours des personnes qui proposeront un retour en arrière sur ces libertés et droits sociaux et politiques acquis de haute lutte, pour soit disant le bien collectif et pour remédier aux maux de la société française. Il faut toujours garder en tête que nos libertés ont souvent tenu grâce à la résistance d'une minorité d'individus aux moments les plus tragiques de notre histoire.