(HS) La Bibliothèque Verte

[rising 42]

A tous ceux qui me liront, bonjour!
Hanno, oui pourquoi, bien que je ne sois pas d'un tempérament rêveur, et encore moin agé de 15 ans mais du double.
Disons que le pseudo est un hommage à l'oeuvre de Th. Mann.
En espèrant que je trouverai des amateurs de ce grand écrivain.Pour Zweig, apparemment c'est déjà fait.

Les désarrois de l'élève Torless: Robert Musil
Traduction de Ph Jaccottet Ed Seuil
A la fin du XIXe siècle, Torless entre dans un internat autrichien austère et huppé. Loin des siens, le jeune élève va vivre ses premiers troubles adolescents, intellectuels et charnels. Il y fait l'expérience du désir, de l'amour mais aussi de sa propre cruauté.
Un livre d'une ampleur romanesque rare, écrit par une figure incontournable de la littérature du XXe.
Je vous recommande la lecture, si le courage vous en dit, de L'homme sans qualités (même auteur et m^me éditeur et traducteur), texte admirable.

Je ne garantis pas des conseils de lecture aussi réguliers que Rising (je ne sais absolument pas lire en diagonale) mais j'essaierai 2 à 3 fois par semaine de vous livrer mes impressions de lecture.

Prochain compte rendu:
Une jeunesse viennoise d'Arthur Schnitzler.
Lotte à Weimar du grand Thomas Mann

Bonne journée de lecture à tous

moi non plus, je ne lis pas de traviole

[buddenbrook]

Ah, pardon, j'avais cru lire cela dans un message plus ancien.
Tu as beaucoup de mérite et de chance. J'aimerais en lire bien plus encore que je ne le fais.

Bonne journée de lecture à tous.

[rising 42]

A tous ceux qui me liront, bonjour!
Hanno, oui pourquoi, bien que je ne sois pas d'un tempérament rêveur, et encore moin agé de 15 ans mais du double.
Disons que le pseudo est un hommage à l'oeuvre de Th. Mann.
En espèrant que je trouverai des amateurs de ce grand écrivain.Pour Zweig, apparemment c'est déjà fait.

Les désarrois de l'élève Torless: Robert Musil
Traduction de Ph Jaccottet Ed Seuil
A la fin du XIXe siècle, Torless entre dans un internat autrichien austère et huppé. Loin des siens, le jeune élève va vivre ses premiers troubles adolescents, intellectuels et charnels. Il y fait l'expérience du désir, de l'amour mais aussi de sa propre cruauté.
Un livre d'une ampleur romanesque rare, écrit par une figure incontournable de la littérature du XXe.
Je vous recommande la lecture, si le courage vous en dit, de L'homme sans qualités (même auteur et m^me éditeur et traducteur), texte admirable.

Je ne garantis pas des conseils de lecture aussi réguliers que Rising (je ne sais absolument pas lire en diagonale) mais j'essaierai 2 à 3 fois par semaine de vous livrer mes impressions de lecture.

Prochain compte rendu:
Une jeunesse viennoise d'Arthur Schnitzler.
Lotte à Weimar du grand Thomas Mann

Bonne journée de lecture à tous

JE n'ai ni chance, ni mérite. C'est une passion, et mon job.

[GreenPeace]

Tu connais Rachilde ? ça a l'air assez existant.

[valie]

Je viens d'achever "La nuit des temps", de Barjavel.
Je connaissais pas du tout, et je l'ai découvert sur les conseils d'une collègue de boulot ...
J'ai vraiment bien aimé, plaisant à lire, même si c'est un peu télécommandé.
Je vais peut-être continuer dans son univers. Si vous en avez un à me conseiller !!

[buddenbrook]

Très bien.
Quoi qu'il en soit, j'ai lu avec beaucoup d'intéret toutes tes critiques sur les romans des pays de l'est, littérature dont je suis totalement passionné.
Après, apparemment tu conseilles pas mal de livres américain. Je ne connais absolument pas cette littérature.

Bonne soirée de lecture à tous

[rising 42]

Tu connais Rachilde ? ça a l'air assez existant.

Existant ou excitant ?

Désolé je ne connais pas Rachilde. Du moins je n'ai jamais rien lu d'elle, car elle a écrit beaucoup d'essais sur des écrivains que je n'aime pas trop comme Jarry ou Schwob.
Et puis des romans sulfureux, j'imagine, vu les titres : la Marquise de Sade, ou Monsieur Vénus.
Entre autres textes.
Mais je ne saurais vraiment pas t'en dire plus, sinon que je la vois comme une sorte de Colette.

[rising 42]

Je viens d'achever "La nuit des temps", de Barjavel.
Je connaissais pas du tout, et je l'ai découvert sur les conseils d'une collègue de boulot ...
J'ai vraiment bien aimé, plaisant à lire, même si c'est un peu télécommandé.
Je vais peut-être continuer dans son univers. Si vous en avez un à me conseiller !!

Le Grand Secret, un peu dans le même esprit.

Mais Ravage reste à mon sens le grand livre de Barjavel, qui y dépeint un jeune homme qui décide de recréer un monde avec quelques survivants de divers cataclysmes, après que Dieu se soit fâché contre les hommes : panne d'électricité générale, épidémie de choléra, incendies à échelle de la planète, destruction de Gerland... etc... Un peu comme dans Malevil de Merle, mais pas avec les mêmes causes.

et puis, à un degré moindre : Tarendol, L'Enchanteur et les Dames à la licorne...

Le reste je ne connais pas..

[valie]

Je viens d'achever "La nuit des temps", de Barjavel.
Je connaissais pas du tout, et je l'ai découvert sur les conseils d'une collègue de boulot ...
J'ai vraiment bien aimé, plaisant à lire, même si c'est un peu télécommandé.
Je vais peut-être continuer dans son univers. Si vous en avez un à me conseiller !!

Le Grand Secret, un peu dans le même esprit.

Mais Ravage reste à mon sens le grand livre de Barjavel, qui y dépeint un jeune homme qui décide de recréer un monde avec quelques survivants de divers cataclysmes, après que Dieu se soit fâché contre les hommes : panne d'électricité générale, épidémie de choléra, incendies à échelle de la planète, destruction de Gerland... etc... Un peu comme dans Malevil de Merle, mais pas avec les mêmes causes.

et puis, à un degré moindre : Tarendol, L'Enchanteur et les Dames à la licorne...

Le reste je ne connais pas..

merci du tuyau, je vais voir ce que je trouve, parce que là, je tourne un peu en rond ...
Me suis faite avoir comme une bleu avec cette couillonerie de saga Twilight, et j'ai du mal à trouver quelque chose que me change l'esprit !!!

[rising 42]

Très bien.
Quoi qu'il en soit, j'ai lu avec beaucoup d'intéret toutes tes critiques sur les romans des pays de l'est, littérature dont je suis totalement passionné.
Après, apparemment tu conseilles pas mal de livres américain. Je ne connais absolument pas cette littérature.

Bonne soirée de lecture à tous

J'ai trois passions : Mitteleuropa, Russie et USA.

La Russie, c'est génétique.
L'Europe centrale, à cause des souffances qu'ont connu et que connaissent ces pays... La Roumanie surtout, car c'est un îlot d'une grande culture latine en plein espace slave, et un pays grandement francophone et francophile, voire francovore.
Les USA, à cause au départ de jack London et Melville... et puis ensuite tous ces écrivains, chantres de la liberté, qui ont habité mes nuits d'insomnies. L'Amérique des écrivains n'est pas celle de Bush, elle est belle et courageuse, et braillarde.

Je te parlais d'Hanno, car avec Tonio Kröger ou Adrian je-ne-sais-plus-comment-qu'on-le-siffle du Docteur Faustus, Mann a souvent choisi des personnage tournés vers l'art, la musique, la poésie, et que l'une des questions des romans du bismarkien Thomas Mann était : l'Art et la vie industrielle ou bourgeoise, ou tout bonnement la Vie, sont-ils compatibles ?

Tu as choisi les Buddenbrook comme symbole, et je pense que Hanno Buddenbrook, l'enfant musicien, qui , pour l'auteur, ne pouvait évoluer dans un monde en décrépitude, et qui disparaît à quinze ans, représente à mon sens l'Art éternel qui survivra d'une manière intemporelle à la déchéance, dans ce cas précis, de sa famille bien plus préoccupée par les apparences et son rang à tenir, plutôt que de favoriser l'épanouissement d'un être différent et sensible... etc...
Moi je trouve que c'est un beau symbole dans ce monde feindounesque de fric et de fornication, ou romeyerien de stupre et autre ivresse.

Je ne crois pas avoir été très clair, car je suis fatigué ce soir. Si tu n'y a rien compris agite un drapeau blanc.

[rising 42]

Je viens d'achever "La nuit des temps", de Barjavel.
Je connaissais pas du tout, et je l'ai découvert sur les conseils d'une collègue de boulot ...
J'ai vraiment bien aimé, plaisant à lire, même si c'est un peu télécommandé.
Je vais peut-être continuer dans son univers. Si vous en avez un à me conseiller !!

Le Grand Secret, un peu dans le même esprit.

Mais Ravage reste à mon sens le grand livre de Barjavel, qui y dépeint un jeune homme qui décide de recréer un monde avec quelques survivants de divers cataclysmes, après que Dieu se soit fâché contre les hommes : panne d'électricité générale, épidémie de choléra, incendies à échelle de la planète, destruction de Gerland... etc... Un peu comme dans Malevil de Merle, mais pas avec les mêmes causes.

et puis, à un degré moindre : Tarendol, L'Enchanteur et les Dames à la licorne...

Le reste je ne connais pas..

merci du tuyau, je vais voir ce que je trouve, parce que là, je tourne un peu en rond ...
Me suis faite avoir comme une bleu avec cette couillonerie de saga Twilight, et j'ai du mal à trouver quelque chose que me change l'esprit !!!

Théoriquement "Les Volcans" doivent avoir ça, sinon fais moi signe.

[valie]

Je viens d'achever "La nuit des temps", de Barjavel.
Je connaissais pas du tout, et je l'ai découvert sur les conseils d'une collègue de boulot ...
J'ai vraiment bien aimé, plaisant à lire, même si c'est un peu télécommandé.
Je vais peut-être continuer dans son univers. Si vous en avez un à me conseiller !!

Le Grand Secret, un peu dans le même esprit.

Mais Ravage reste à mon sens le grand livre de Barjavel, qui y dépeint un jeune homme qui décide de recréer un monde avec quelques survivants de divers cataclysmes, après que Dieu se soit fâché contre les hommes : panne d'électricité générale, épidémie de choléra, incendies à échelle de la planète, destruction de Gerland... etc... Un peu comme dans Malevil de Merle, mais pas avec les mêmes causes.

et puis, à un degré moindre : Tarendol, L'Enchanteur et les Dames à la licorne...

Le reste je ne connais pas..

merci du tuyau, je vais voir ce que je trouve, parce que là, je tourne un peu en rond ...
Me suis faite avoir comme une bleu avec cette couillonerie de saga Twilight, et j'ai du mal à trouver quelque chose que me change l'esprit !!!

Théoriquement "Les Volcans" doivent avoir ça, sinon fais moi signe.

un vrai pro, qui connait les Volcans !! mdr si je te dis que je n'y ai jamais mis les pieds !!!!
je me sers sur le site de la fn.. via un site de cashback, ça me permet d'amortir un peu mes achats !!

[GreenPeace]

Tu connais Rachilde ? ça a l'air assez existant.

Existant ou excitant ?

Désolé je ne connais pas Rachilde. Du moins je n'ai jamais rien lu d'elle, car elle a écrit beaucoup d'essais sur des écrivains que je n'aime pas trop comme Jarry ou Schwob.
Et puis des romans sulfureux, j'imagine, vu les titres : la Marquise de Sade, ou Monsieur Vénus.
Entre autres textes.
Mais je ne saurais vraiment pas t'en dire plus, sinon que je la vois comme une sorte de Colette.

Whaou, le lapsus !
Effectivement, je voulais écrire excitant mais je pensais vivant.
J'ai entendu une émission sur elle qui en dressait un portrait donc plutôt vivant, insoumis.
Mais si tu dis Colette, ça sent tout de suite la naphtaline.
Si l'occasion se présente, j'essaierai peut-être.

[.........]

Je viens d'achever "La nuit des temps", de Barjavel.
Je connaissais pas du tout, et je l'ai découvert sur les conseils d'une collègue de boulot ...
J'ai vraiment bien aimé, plaisant à lire, même si c'est un peu télécommandé.
Je vais peut-être continuer dans son univers. Si vous en avez un à me conseiller !!

Le Grand Secret, un peu dans le même esprit.

Mais Ravage reste à mon sens le grand livre de Barjavel, qui y dépeint un jeune homme qui décide de recréer un monde avec quelques survivants de divers cataclysmes, après que Dieu se soit fâché contre les hommes : panne d'électricité générale, épidémie de choléra, incendies à échelle de la planète, destruction de Gerland... etc... Un peu comme dans Malevil de Merle, mais pas avec les mêmes causes.

et puis, à un degré moindre : Tarendol, L'Enchanteur et les Dames à la licorne...

Le reste je ne connais pas..

Oui, j'avais conseillé Ravage, je ne sais plus où. Il y a aussi Le voyageur imprudent qui m'a laissé un bon souvenir.

[buddenbrook]

J'ai trois passions : Mitteleuropa, Russie et USA.

La Russie, c'est génétique.
L'Europe centrale, à cause des souffances qu'ont connu et que connaissent ces pays... La Roumanie surtout, car c'est un îlot d'une grande culture latine en plein espace slave, et un pays grandement francophone et francophile, voire francovore.
Les USA, à cause au départ de jack London et Melville... et puis ensuite tous ces écrivains, chantres de la liberté, qui ont habité mes nuits d'insomnies. L'Amérique des écrivains n'est pas celle de Bush, elle est belle et courageuse, et braillarde.

Je te parlais d'Hanno, car avec Tonio Kröger ou Adrian je-ne-sais-plus-comment-qu'on-le-siffle du Docteur Faustus, Mann a souvent choisi des personnage tournés vers l'art, la musique, la poésie, et que l'une des questions des romans du bismarkien Thomas Mann était : l'Art et la vie industrielle ou bourgeoise, ou tout bonnement la Vie, sont-ils compatibles ?

Tu as choisi les Buddenbrook comme symbole, et je pense que Hanno Buddenbrook, l'enfant musicien, qui , pour l'auteur, ne pouvait évoluer dans un monde en décrépitude, et qui disparaît à quinze ans, représente à mon sens l'Art éternel qui survivra d'une manière intemporelle à la déchéance, dans ce cas précis, de sa famille bien plus préoccupée par les apparences et son rang à tenir, plutôt que de favoriser l'épanouissement d'un être différent et sensible... etc...
Moi je trouve que c'est un beau symbole dans ce monde feindounesque de fric et de fornication, ou romeyerien de stupre et autre ivresse.

Je ne crois pas avoir été très clair, car je suis fatigué ce soir. Si tu n'y a rien compris agite un drapeau blanc.

Beaucoup de choses dans ce message.
La Mitteleuropa à la Claudio Magris de Danube, bien évidemment avec ce désir d'unité européenne dans sa diversité historique. Au delà des souffrances connues par l'ensemble de ces pays, j'ai un intérêt particulier pour tout ce qui est inhérent à l'ancien l'empire austro-hongrois (musique, art, gastronomie et art de vivre).
Pour Th Mann,il es toujours question des rapports entre l'individu et la société, de ce qui oppose généralement la spiritualité, la rigueur du travail intellectuel et le culte de l'action. Effectivement tu le retrouves dans Tonio Kruger, les Budden mais aussi dans les Confessions du chevalier d'industrie Felix Krull.
Voilà pour Mann. Après pour les écrivains de l'Europe centrale, de l'est et du nord, il ya tellement de choses....
Pour les Etats-Unis je suis assez d'accord, c'est à la fois un pays totalement fascinant par de multiples aspects (même les sports américains type base ball ou Hockey c'est dire) et très agaçant. C'est un pays qui m'interesse au plus haut point dont je ne connais aucunement la littérature sauf une ou deux lectures de romans de Don DeLillo.

Lecture du jour:
Une jeunesse viennoise d'Arthur Schnitzler dans l'excellente collection Biblio du Livre de poche.
Enfance viennoise du célèbre médecin viennois racontée de manière détachée tout en étant soucieux de l'exactitude . La période concernée est de 1862 à 1887;
Une période en effet bien loin des médiocrités navrantes et affligeantes qui gangrènent les différents murs de notre socièté feidounesque.
Ah le pauvre Pascal, après tout pour la beauté du football, il avait préfèré fuir la médiocrité ambiante de ses coéquipiers dans une quête d'esthétique footbalistique.
Pour nos verts, l'âme verte est morte depuis longtemps.

L'album du jour:
http://www.musicme.com/#/Joseph-Haydn/a ... html?ipg=3" onclick="window.open(this.href);return false;

Bonne journée de lecture à tous

[rising 42]

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 10 mai 2009, Sainte Solange.

CITATION DU JOUR :

Il existe une loi politique et peut-être naturelle qui exige que deux voisins forts et proches, quelle que soit leur mutuelle amitié au début, finissent toujours par en venir à un désir d'extermination réciproque.
Dostoïevski.
Carnets d'un écrivain.


LIVRE DU JOUR :

CHAVES
Eduardo MALLEA Argentine
Ed. Autrement.

Au nord de la Patagonie, front pionnier, "débarque", un beau matin, un individu étrange muré dans son silence : Chaves. Et, dès le début, un tel silence a le don de déclencher la fureur des autres, de l'autre. Cette "impassibilité", cette "gravité", Mallea narrateur va les faire vivre directement à son lecteur, son personnage ne s'exprimant qu'au style indirect ou à travers un discours intérieur. Chaves, c'est l'homme seul, mais conscient d'être seul au milieu des autres, tout aussi seuls, mais qui, eux, refusent d'admettre cette fatalité. Chaves s'inscrit parfaitement dans ce propos d'Eduardo Mallea, véritable définition de son œuvre : "Un roman pensé comme somme, comme but ultime de ces expériences extrêmes vers lesquelles chacun est entraîné par la concentration finale de sa propre vie, avec les idées les plus représentatives de ce qu'il a le plus valablement pensé, vécu, vérifié et découvert - que ce soit désespérant ou stimulant, vain et futile - dans la nature humaine."

EXTRAIT :
Chaves était préparé à toutes les manifestations d'hostilité; il était plus que préparé : l'agressivité des hommes lui semblait vaine et futile. Le monde des autres ne pouvait plus lui inspirer de crainte. Il restait là, à regarder, à écouter, et ce qu'il voyait et entendait lui donnait les moyens de considérer les actes d'hostilité ou de guerre comme d'inutiles emportements, dus à une sorte de stupeur qui ne sait comment s'exprimer. Pas plus maintenant que par le passé, dans ce lointain endroit d'où il était venu à la dérive, on ne tolérait sa profonde, son extrême réserve. On la prenait pour une injure, pour une offense, pour le signe conscient d'un sentiment de supériorité net et bien défini. On l'attribuait à une seconde nature, remplie, pour ainsi dire, d'intentions incommunicables, secrètes, nuisibles. On trouvait toutes les explications possibles, sans songer qu'autrefois, comme les autres, il avait parlé.

Désolé je n'arrive à transférer l'image du livre ici.

BONNE LECTURE !

ALLEZ LES VERTS !!!

[José]

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 10 mai 2009, Sainte Solange.

CITATION DU JOUR :

Il existe une loi politique et peut-être naturelle qui exige que deux voisins forts et proches, quelle que soit leur mutuelle amitié au début, finissent toujours par en venir à un désir d'extermination réciproque.
Dostoïevski.
Carnets d'un écrivain.


LIVRE DU JOUR :

CHAVES
Eduardo MALLEA Argentine
Ed. Autrement.

Au nord de la Patagonie, front pionnier, "débarque", un beau matin, un individu étrange muré dans son silence : Chaves. Et, dès le début, un tel silence a le don de déclencher la fureur des autres, de l'autre. Cette "impassibilité", cette "gravité", Mallea narrateur va les faire vivre directement à son lecteur, son personnage ne s'exprimant qu'au style indirect ou à travers un discours intérieur. Chaves, c'est l'homme seul, mais conscient d'être seul au milieu des autres, tout aussi seuls, mais qui, eux, refusent d'admettre cette fatalité. Chaves s'inscrit parfaitement dans ce propos d'Eduardo Mallea, véritable définition de son œuvre : "Un roman pensé comme somme, comme but ultime de ces expériences extrêmes vers lesquelles chacun est entraîné par la concentration finale de sa propre vie, avec les idées les plus représentatives de ce qu'il a le plus valablement pensé, vécu, vérifié et découvert - que ce soit désespérant ou stimulant, vain et futile - dans la nature humaine."

EXTRAIT :
Chaves était préparé à toutes les manifestations d'hostilité; il était plus que préparé : l'agressivité des hommes lui semblait vaine et futile. Le monde des autres ne pouvait plus lui inspirer de crainte. Il restait là, à regarder, à écouter, et ce qu'il voyait et entendait lui donnait les moyens de considérer les actes d'hostilité ou de guerre comme d'inutiles emportements, dus à une sorte de stupeur qui ne sait comment s'exprimer. Pas plus maintenant que par le passé, dans ce lointain endroit d'où il était venu à la dérive, on ne tolérait sa profonde, son extrême réserve. On la prenait pour une injure, pour une offense, pour le signe conscient d'un sentiment de supériorité net et bien défini. On l'attribuait à une seconde nature, remplie, pour ainsi dire, d'intentions incommunicables, secrètes, nuisibles. On trouvait toutes les explications possibles, sans songer qu'autrefois, comme les autres, il avait parlé.

Désolé je n'arrive à transférer l'image du livre ici.

BONNE LECTURE !

ALLEZ LES VERTS !!!

[rising 42]

Merci Chef !

Yapa à dire, n'est par Chef qui veut. Il faut du talent et une attention de tous les zinstants.

[buddenbrook]

Beaucoup de choses dans ce message.
La Mitteleuropa à la Claudio Magris de Danube, bien évidemment avec ce désir d'unité européenne dans sa diversité historique. Au delà des souffrances connues par l'ensemble de ces pays, j'ai un intérêt particulier pour tout ce qui est inhérent à l'ancien l'empire austro-hongrois (musique, art, gastronomie et art de vivre).
Pour Th Mann,il es toujours question des rapports entre l'individu et la société, de ce qui oppose généralement la spiritualité, la rigueur du travail intellectuel et le culte de l'action. Effectivement tu le retrouves dans Tonio Kruger, les Budden mais aussi dans les Confessions du chevalier d'industrie Felix Krull.
Voilà pour Mann. Après pour les écrivains de l'Europe centrale, de l'est et du nord, il ya tellement de choses....
Pour les Etats-Unis je suis assez d'accord, c'est à la fois un pays totalement fascinant par de multiples aspects (même les sports américains type base ball ou Hockey c'est dire) et très agaçant. C'est un pays qui m'interesse au plus haut point dont je ne connais aucunement la littérature sauf une ou deux lectures de romans de Don DeLillo.

Lecture du jour:
Une jeunesse viennoise d'Arthur Schnitzler dans l'excellente collection Biblio du Livre de poche.
Enfance viennoise du célèbre médecin viennois racontée de manière détachée tout en étant soucieux de l'exactitude . La période concernée est de 1862 à 1887;
Une période en effet bien loin des médiocrités navrantes et affligeantes qui gangrènent les différents murs de notre socièté feidounesque.
Ah le pauvre Pascal, après tout pour la beauté du football, il avait préfèré fuir la médiocrité ambiante de ses coéquipiers dans une quête d'esthétique footbalistique.
Pour nos verts, l'âme verte est morte depuis longtemps.

L'album du jour:
http://www.musicme.com/#/Joseph-Haydn/a" onclick="window.open(this.href);return false; ... html?ipg=3

Bonne journée de lecture à tous

[buddenbrook]

oups pardon je viens de reposter mon message précédent

[rising 42]

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 11 mai 2009.

Sainte Estelle.

CITATION DU JOUR :

Lui qui n’avait pas attendu que le temps et tout ce qu’apporte le temps lui apprissent que le suprême degré de la sagesse était d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit.
William FAULKNER

LIVRE DU JOUR :

L'ESCLAVE LIVRE
Robert PENN WARREN USA.
Traduction de l'américain.
Ed. Phébus.

Autant en emporte le vent n'aura cessé de faire de l'ombre à L'Esclave libre de R. Penn Warren (1905-1989) - longtemps considéré pourtant comme le grand rival de Faulkner. Une ombre que l'on est en droit de trouver injuste (au lecteur de comparer)... Le romancier évoque avec grandeur - et cruauté - les fastes trompeurs du vieux Sud à la veille de la guerre de Sécession... et ne fait de cadeau à personne. Raoul Walsh tirera du livre un de ses plus grands films (avec Clark Gable et Yvonne De Carlo).
Samantha Starr, fille d'un riche planteur du Kentucky, découvre à la mort de son père ce que chacun savait mais n'osait lui dire : elle est en réalité la fille d'une beauté noire qui avait partagé naguère le lit du maître de Starwood : elle n'appartient pas au monde des gens libres. Car règne encore l'antique loi du Sud : son père n'ayant pas laissé de testament, la demeure est mise en vente, et elle-même, en qualité de fille d'esclave, fait partie des lots que les acheteurs vont se disputer...
Editeur.





BONNE LECTURE !
ALLEZ LES VERTS !!!

[buddenbrook]

BONSOIR,
Rising, aurais-tu 4 ou 5 romans américains à conseiller. Cela me changera de la littérature européenne et des livres d'histoire.
J'apprécie par exemple ce que peut publier Phébus par exemple .
En espérant ne pas trop te déranger.

Bonne soirée de lecture à tous.

[.........]

BONSOIR,
Rising, aurais-tu 4 ou 5 romans américains à conseiller. Cela me changera de la littérature européenne et des livres d'histoire.
J'apprécie par exemple ce que peut publier Phébus par exemple .
En espérant ne pas trop te déranger.

Bonne soirée de lecture à tous.

Suttree, de Mc Carthy (c'est rising qui l'avait conseillé ).
Mon chien Stupide, de John Fante.
La conjuration des imbéciles, de JK Toole.
Journal dun vieux dégueulasse, de Bukowski (enfin, ce n'est pas un roman mais le roman n'est pas son meilleur genre).
American Psycho et Lunar Park de BE Ellis (les 2 se complètent).

Je m'autorise une question de mon côté : Peux-tu nous faire une (petite) comparaison de L'homme sans qualités et des Désarrois de l'élève Törless. Est-il vraiment utile de lire le second quand on s'est enfilé l'oeuvre majeure ?

[buddenbrook]

Vertigogo bonsoir,
Tout d'abord merci pour tes conseils de lecture de romans américains.
J'avais plutot un à-priori négatif pour BE Ellis mais j'essaierai après avoir lu J Fante.
Pour répondre, à toi question sur Torless, je dirais sans hésiter, oui il faut le lire. Ne serait-ce que pour appréhender l'oeuvre de Musil dans sa totalité.
Dans un registre différent, je considère ce roman comme une oeuvre majeure de Musil au même titre que l'HSQ .Certes le roman est moins dense, les lieux différents (un internat contre Vienne), mais pour qui s'intérèsse à l'esprit viennois de l'époque et à son bouillonnement culturel, l'intérêt reste majeur.
Une différence fondamentale toutefois: la diversité des personnages. Dans l'HSQ, je ne sais pas ce qu'en pense Rising, nous retrouvons une vingtaine de personnages, ce qui me fait penser aux grands romans russes.Dans Torless, l'intrigue ne tourne qu'autour des 4 camarades de classe.
As-tu lu l'intégralité de l'hsq? Si oui, Torless ne sera pas un problème.
Voilà quelques élements qui je l'espère te décideront à lire ce roman du grand Robert Musil.

Bonne soirée de lecture à tous

[guinnesstime]

BONSOIR,
Rising, aurais-tu 4 ou 5 romans américains à conseiller. Cela me changera de la littérature européenne et des livres d'histoire.
J'apprécie par exemple ce que peut publier Phébus par exemple .
En espérant ne pas trop te déranger.

Bonne soirée de lecture à tous.

En plus de l'excellente sélection de vertigogo, je rajouterais les auteurs américains suivants :

- Henry Miller of course
- T.C. Boyle
- John Irving
- Jim Harrison
- Malcom Lowry

Rising rajouterait Norman Mailer (mais perso j'ai un peu de mal).