Amis Verts lecteurs, bonjour !
Aujourd'hui 31 mars 2009
Saint Benjamin.
Proverbe du jour :
Balle dans la surface à la Saint Benjamin, je ne mets pas la main.
Livre du jour :
De Klaus Mann, fils aîné du Prix Nobel de littérature Thomas Mann, on connaît surtout son roman
Mephisto et son autobiographie,
Le Tournant, qui éclipseront son incessante activité politique.
Dès la montée du nazisme, l’auteur multiplie articles, essais, conférences et discours, tous écrits d’une plume aussi fervente que tranchante. L’image trop souvent véhiculée dans les années 30 d’un Klaus Mann doué mais superficiel, velléitaire, vole en éclats. Le jeune homme se métamorphose en farouche opposant à Hitler. Celui qui très tôt eut le sentiment d’appartenir à une génération sacrifiée, née et élevée sur des ruines, est l’un des premiers à dénoncer le caractère totalitaire et militariste du nazisme ainsi que sa nature excessivement méthodique.
Réunis ici pour la première fois à l’initiative de Dominique-Laure Miermont, traductrice des Mann et de Annemarie Schwarzenbach, ces 67 essais, écrits entre 1925 et 1948, d’une haute tenue littéraire, d’une vigueur et d’une clarté remarquables, forcent l’admiration. Universels, les textes de Klaus Mann valent pour toutes les dictatures, et résonnent aujourd’hui aussi fort qu’hier – le combat engagé au début du XXe siècle contre la barbarie n’étant, hélas, pas terminé.
Klaus Mann est né le 18 novembre 1906 à Munich. Il entre en littérature au début de la République de Weimar. Adversaire du nazisme, il quitte l’Allemagne en 1933, et est déchu de sa nationalité en 1935. Son talent s’est aussi remarquablement exprimé dans le roman (
Le Volcan,
Mephisto) que l’essai (
André Gide et la crise de la pensée européenne), le théâtre (
Anja et Esther) ou l’autobiographie (
Le Tournant). Son oeuvre, négligée de son vivant, voire moquée, est aujourd’hui considérée comme l’une des plus importantes de la littérature allemande. Klaus Mann s’est suicidé à Cannes, le 21 mai 1949.
BONNE LECTURE !
ALLEZ LES VERTS !!!