Kishizo2 a écrit : ↑14 nov. 2025, 23:16
Sinon je n'étais pas repassé depuis un moment, mais Pitch chapeau
Soit je n'avais pas été attentif, soit la progression est spectaculaire, la composition graphique des photos est top, et le rendu excellent.
Fais tu des impressions de certaines, franchement il y en a à exposer sur ses murs

Ce que je me demande sur le rendu, c'est à quel point tes retouches améliorent ton image de base. Je prends des photos en jpeg et ne retouche jamais, parce que me connaissant même si j'en avais le courage, je ne suis pas certain de ne pas faire n'importe quoi, l'original serait peut-être supérieur. C'est comme régler l'image de sa télé, rien d'évident et on peut faire pire

J'ai lu que l'intelligence artificielle simplifiait la tâche, cela m'irait bien, tu t'en sers déjà ?
Mes photos sont sur un autre ordi, je vais mettre des photos du japon de cet été, elles seront brut de fonderie. On m'a commandé un diaporama et il n'a toujours pas avancé, heu commencé
Déjà, un grand merci, ça fait très plaisir. Je n'en ai pas tiré beaucoup ces derniers temps mais dès qu'on aura fini les travaux, les murs seront bien remplis.

Blague à part, c'est aussi parce que je me sens actuellement dans un entre-deux où ma progression est très lente depuis plusieurs années. Je tiens quelque chose et je me sens en bonne maîtrise technique mais je trouve mes images encore bien trop génériques. C'est dur à expliquer pourquoi où comment, mais, si je suis content de certaines images, je me considère à des kilomètres de ce que peut proposer un Briko, un balbo dans le temps voire d'un deadken pour les quelques dingueries qu'il nous a partagées (et j'en oublie parmi les contributeurs du topic).
J'ai identifié ce qui me plait dans la photo (les conditions difficiles, les étendues pleines de détails, la netteté et le piqué...), ce qui ne m'intéresse pas (le portrait humain, globalement) mais je peine encore à capter une ambiance, à définir un vrai sujet à mes images et à me les approprier suffisamment pour apposer ma patte là-dessus. Après, ce qui est intéressant pour moi, c'est d'essayer et de se sentir progresser, pas forcément d'y arriver.
Concernant le rendu, je ne shoote qu'en raw, ce qui implique que le rendu du "fichier de base" tout grisouille n'a pas grand intérêt puisque ce sont les informations captées et exploitables qui comptent. Avec la photo numérique, ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que "prendre en jpeg", ça ne veut pas dire "figer la réalité", ça veut dire "laisser l'appareil s'occuper de faire le développement numérique lui-même". Les APN modernes ont vachement progressé là-dedans ces dernières années et les images sont souvent très fidèles, mais ça fait partie du plaisir pour moi de passer du temps sur Lightroom pour essayer de restranscrire ce que j'ai vu ET ce que j'ai ressenti. Donc la quantité de "triche" va dépendre du sujet, de l'intention, même si mes goûts perso m'incitent à ne pas pousser les potards à fond et ne pas trop triturer la colorimétrie ou la saturation. Mais ce serait ok de le faire si ça correspond à une intention créative et que les choses soient claires entre celui qui montre et celui qui regarde (un peu comme dans la fiction avec la suspension consentie de l'incrédulité). En clair, dire clairement "j'ai ajouté une fleur dans le canon du fusil du soldat pour accentuer mon message sur le pacifisme", ça peut être ok, alors que "je suis photo-reporter et regardez cette fleur dans le canon du fusil", c'est inadmissible. Intention et transparence.
Pour te donner une idée, le traitement d'une photo peut me prendre entre quelques secondes et une heure pour des photos de cieux étoilés. Ce n'est pas forcément très complexe et la plupart du temps, j'applique d'abord automatiquement des éléments que j'aime retrouver dans une image (le niveau de texture, le contraste assez marqué, un très léger vignettage) et j'ajuste ensuite plus finement expo, ombres et hautes lumières. L'IA m'aide pour le débruitage (à petite dose et pas systématiquement) et la correction de certains détails (virer une bouée qui pollue l'image, une poubelle trop visible...) et ça marche de mieux en mieux en effet. Mais je n'ai pas encore connu de cas d'usage où l’IA s’avère indispensable pour « sauver » une photo ou transformer une image banale en chef d’œuvre dans mon cas.
Par exemple, sur les dernières photos que j'ai postées ici :
- les photos d'oiseaux en vol : l'intention est plutôt "naturaliste" donc j'ai surtout cherché à équilibrer les variations de luminosité pour que le ciel ou l'eau ne détournent pas l'attention du sujet. Mais j'ai cherché à le faire de façon la plus délicate possible. Sur les oiseaux, l'idée est de récupérer (pas ajouter !) un maximum de détails dans les ombres pour bien montrer les plumages. De fait, transformer les grues en flamants roses m'aurait pris 4 clics et 2 minutes mais c'était pas mon but.
- les paysages : là, on est plutôt dans une retranscription d'ambiance donc j'ai cherché une balance des blancs qui amplifie le ressenti automnal et j'ai même un tout petit peu accentué les jaunes et les oranges ainsi qu'assombri légèrement le ciel.
Donc pour ta pratique, tu peux peut-être commencer par régler ton boîtier sur "RAW + JPG" histoire de ne pas avoir de travail supplémentaire pour tes photos souvenir et juste développer quelques images dans le lot tout en ayant quand même ton jpeg si tu fais une connerie. Pardon pour le pavé et, surtout, montre-nous plus tes images ! Ici, je trouve qu'il y a une énorme bienveillance entre les potos et toujours des conseils utiles.