Oula, je n’allais pas aussi loin. Je parlais principalement de nos réactions par rapport à la façon de faire de KSV. Il y a le groupe qui veut des résultats immédiats avec les achats de joueurs qui vont avec (on peut les comparer aux enfants qui mangent le marshmallow sans attendre le retour de l’expérimentateur) et il y a ceux qui sont prêts à attendre en se disant que la récompense sera encore plus grande (les enfants qui attendent le retour de l’expérimentateur pour avoir le second marshmallow).___ a écrit : ↑28 juil. 2025, 08:27 @Fabulo : j'aurais une autre approche. Dans l'expérience du marshmallow, les participants ont la possibilité d'agir sur le résultat de l'expérience...Ce qui n'est pas vraiment notre cas. KSV, Romeyer, Bompard, etc., qu'on les soutiennent ou pas, ils peuvent très bien s'en contre-foutre, des états d'âme des supporters.
D'ailleurs, quand ça s'est tendu, le domicile de Romeyer a été taggé et il a eu une altercation très physique avec des green je crois. C'était chaud. Mais ça n'a pas amélioré pantoute son approche du club (pire : il a su se conserver une popularité certaine avec d'autres supporters). Quant à Caïazzo, il en a profité pour faire le tour du monde en se servant de sa casquette de président de l'ASSE
Pour revenir à nous autres : "supporter", en français du moins, a le double sens de soutenir et...d'endurerC'est précisément ce qui fait le marqueur du "vrai" supporter pour moi, comparé au footix : il endure les périodes de vaches maigres. La valeur du "Peuple vert" elle est là : chacun sait que tous ceux qui portent un maillot vert aujourd'hui, ne sont pas des opportunistes mais des "vrais", parce qu'ils ont passé avec succès l'épreuve du bouffage de merde, et pas que pendant 6 mois.
Il n'y a que des "vrais" sur P2. Et malgré les râleries, ils seront tous là à fond dès que la mayonnaise reprendra (avec KSV ou un de ses successeurs).
Maintenant la question est : on est condamnés à endurer. Mais endure-t-on en allant chercher le plaisir là où il est, ou en se roulant dans la souffrance de ce qui ne marche pas ?
Quand la part de la souffrance devient trop forte, je pense qu'il n'y a aucune honte à prendre un peu de recul, à faire une pause, à regarder de plus loin ce qui se passe. Il sera toujours temps de revenir quand les batteries sont rechargées !
Je trouve l’impact culturel très intéressant car même si je ne connais pas tous les potos, j’ai le sentiment que ceux qui ont plus voyagé arrivent mieux à « appréhender » la façon de faire de KSV et sont donc plus patients.
Je mets énormément d’emphase sur le rapport à l’échec car c’est pour moi la clé de la frustration de beaucoup de potos.
Pour moi, d’ailleurs, la peur de l’échec est aussi ce qui explique que beaucoup de sportifs français sous-performent en sport individuel lors des grands rendez-vous (bien que je pense que c’est moins flagrant qu’avant, je l’avoue). Là où d’autres sportifs se transcendent.