[Cyclisme] Tour de France : Montmartre, Van Aert... quel final !

[la buse]

Magnifique dernière étape.
Pogacar quel panache !
Et Van Aert qui surgit tel un diable
Dommage d'avoir oublié cette côte pendant plus d'un siècle

[Alcom]

J'étais présent à Montmartre. Sur le versant nord.
Les coureurs ont kiffé à en croire les sourires et les gestes au public lors du dernier tour.

[PtitLu]

J'étais présent à Montmartre. Sur le versant nord.
Les coureurs ont kiffé à en croire les sourires et les gestes au public lors du dernier tour.

T'avais une pancarte ? Ça devait être super à vivre, malgré la pluie.

[RVRUEIL]

J'étais présent à Montmartre. Sur le versant nord.
Les coureurs ont kiffé à en croire les sourires et les gestes au public lors du dernier tour.

C'était grandiose ! vraiment ! un superbe final et quels coureurs !

Effectivement, pour reporter une étape du Tour de France, un des commentateurs disait qu'il faut être un champion , et je veux bien le croire !

Incroyable les efforts qu'ils font ! des surhommes , surement plus de 3390 kms avec 68 ascensions !!!

[Alcom]

J'étais présent à Montmartre. Sur le versant nord.
Les coureurs ont kiffé à en croire les sourires et les gestes au public lors du dernier tour.

T'avais une pancarte ? Ça devait être super à vivre, malgré la pluie.

J'avais une pancarte : "Platoche présent (onley in July)"

Oui sinon c'était très cool.
Par contre je suis arrivé à 14h45. On a pas eu de caravane et les coureurs sont arrivés vers 18h40 de mémoire. C'était long.

[NomDeStade]

J'étais présent à Montmartre. Sur le versant nord.
Les coureurs ont kiffé à en croire les sourires et les gestes au public lors du dernier tour.

T'avais une pancarte ? Ça devait être super à vivre, malgré la pluie.

J'avais une pancarte : "Platoche présent (onley in July)"

Oui sinon c'était très cool.
Par contre je suis arrivé à 14h45. On a pas eu de caravane et les coureurs sont arrivés vers 18h40 de mémoire. C'était long.

Et

[Platoche]

J'étais présent à Montmartre. Sur le versant nord.
Les coureurs ont kiffé à en croire les sourires et les gestes au public lors du dernier tour.

T'avais une pancarte ? Ça devait être super à vivre, malgré la pluie.

J'avais une pancarte : "Platoche présent (onley in July)"

Oui sinon c'était très cool.
Par contre je suis arrivé à 14h45. On a pas eu de caravane et les coureurs sont arrivés vers 18h40 de mémoire. C'était long.

Tu sais il faudra qu'à un moment donné tu aille consulter, a force d'envoyer des piques constamment, c'est plus de l'amour la.

[Faiseur de Tresses]

Méfie-toi Alcom, le "repos" d'une semaine va pas tarder d'arriver.

[ForeverGreen]

Mon bilan de ce Tour :

- D'abord, parmi les 40 premiers, 32 avaient déjà goûté à un top 40 sur le TdF ou à un top 30 sur un GT. Les 8 bizuts sont Vauquelin (7ème), Garcia Pierna (26ème), Campenaerts (28ème), Scotson (33ème), Grégoire (34ème), Sweeny (35ème), Wellens (37ème) et Van Den Broek (39ème)
- À l'inverse, ils sont 26 (sur les 58 au total) à avoir déjà connu ces places mais à avoir terminé au-delà. 12 entre la 41ème et la 58ème place (V. Paret-Peintre, Storer, Tejada, Pacher, Baudin, Powless, Armirail, Woods, Benoot, Alaphilippe, Leknessund et Thomas). 5 entre 59-70 (Stuyven, Burgaudeau, Van Aert, Izagirre, Foss). 2 entre 71-80 (Oliveira, Martinez). 4 entre 81-100 (Champoussin, Sivakov, Teuns, Lutsenko). Et 3 au-delà de la 100ème place (Barta, Moscon, Mohoric).

Ensuite, équipe par équipe, en fonction de ce que j'avais annoncé avant le Tour :

Visma : Autour de Vingegaard, grosse armada avec Kuss, S. Yates, le vainqueur du Giro, Jorgenson et Van Aert. Benoot complète le train en montée.

Le taf a été fait par le leader, l'armada a un peu déçu. Un seul homme dans le top 10, c'est celui qui doublait avec le Giro qui fait le meilleur résultat, sans trop avoir pesé. Kuss encore trop en retrait malgré quelques gros relais, Jorgenson le plus souvent à contretemps. Benoot et Van Aert ont été très en-dessous de leur rendement habituel en montagne, même si le second sauve son Tour sur un superbe dernière étape. Affini invisible. En revanche, Campenaerts au-dessus de toutes les attentes, auteur d'un Tour parfait.

UAE : C'est également extrêmement solide autour de Pogacar. Il pourra compter sur deux équipiers de luxe avec A. Yates et surtout Almeida (qui serait un favori pour le podium dans n'importe quelle autre équipe). Sivakov, c'est solide aussi. Également Soler et Narvaez pour compléter le train. (Et on sait que même Politt peut faire péter du monde en montagne.)

Pogacar a assuré. Et ce avec un équipe moins dominatrice que prévue, la faute à la perte d'Almeida. Yates a également été en retrait et Sivakov, malade un bon moment, n'a pas servi à grand chose. C'est Narvaez qui a fait le gros du boulot en montagne. Soler a bien fini et s'est rendu utile dans les Alpes. Wellens a été monstrueux. Politt a fait le gros du taf qu'on lui demandait : montrer ses dents et sa langue quand les pourcentages n'étaient pas trop forts.

Bora : Candidat sérieux au podium s'il ne chute pas, Roglic sera également bien entouré par Vlasov et Lipowitz. Gros rouleur qui passe bien les bosses, Moscon complète le train.

Lipowitz a surpassé le leader initial de l'équipe, la faute aussi à deux dernières tentatives de perdant magnifique de la part de Roglic dans les Alpes, pas veinards avec les équipes des deux leaders. Vlasov a été globalement transparent même s'il a été un peu meilleur dans les Alpes, accompagnant régulièrement ses deux leaders jusqu'à ce que les derniers équipiers soient lâchés. Pithie, Moscon, Van Dijke plutôt discrets. Van Poppel plus vus dans les embrouilles qu'autre chose, mais a bossé pour Meeus (et fait 11 à Laval), qui a loupé de peu la victoire à Valence mais n'a pas existé ailleurs.

Arkéa : Configuration un peu similaire pour Cr. Rodriguez qui n'aura pas de soutien mais qui peut vivoter dans le classement (et s'appuyer sur deux bonnes dernières Vuelta).

La divine surprise vient de l'équipe de Manu Hubert. Et c'est donc Vauquelin qui, après une première semaine taillée pour lui, a survécu à la haute montagne et pris le lead bien accompagné par un Rodriguez à son niveau et à un Garcia Pierna bluffant. Moins récompensé de son travail au général (51ème), Costiou s'est régulièrement montré présent aux côtés des grimpeurs assez loin dans les étapes montagneuses. Il finit néanmoins derrière Venturini, pourtant plus discret. Le Berre aussi a été moins à son avantage. En revanche, faillite complète du duo de sprinters Capiot/Démare (2 tops 15 d'étape seulement, Capiot 9ème à Dunkerque, Démare 13ème à Châteauroux).

AG2R : Un peu moins attendu que les 6 leaders précédents Gall jouera le top 10, voire 5 si tout se goupille bien. Il sera épaulé par A. Paret-Peintre ainsi que Berthet et Armirail.

Énorme force collective autour d'un Gall au rendez-vous. Paret-Peintre, Scotson et Berthet finissent dans le top 40, preuve de leur présence régulière autour de leur leader. Armirail finit plus loin mais a fait quelques gros numéros, que ce soit dans le peloton ou en échappée. Naesen et Tronchon plus discrets. Et ce sans Bissegger dès la première étape.

Ineos : Sur le papier, ce n'est pas le plus gros CV, même récent, mais Ca. Rodriguez sera le leader. Thomas sera un équipier de grand luxe et avec Arensman et Foss, ça devrait faire des maillots Ineos en vu.

On n'était pas loin de la déroute avant qu'Arensman ne sorte de sa boîte et aille décrocher victoires, 12ème place, le tout en ayant été présent à l'avant 5 fois. Rodriguez a eu du mal à se mettre en valeur mais semblait sur la pente ascendante quand il a dû abandonner. Thomas a fait un peu peine à voir à s'accrocher péniblement à des pelotons de 50 coureurs en montagne, sans peser sur la course (même si son arrivée sur les Champs était belle). Foss a parfois fait de grosses ascensions (plus à l'aise dans les Alpes, notamment), mais a tellement soufflé le chaud et le froid qu'il finit très loin. Laurance a souvent été à l'attaque mais souvent à contretemps comme il le disait lui même au matin de cette dernière étape. Dommage parce qu'il a montré quelques belles qualités (3 tops 10 d'étape). Swift et Watson invisibles, Ganna out dès le départ.

Movistar : Idem pour Mas, qui pourra compter sur Rubio et, dans une moindre mesure, sur Mühlberger (dans un grand jour, il peut être le dernier équipier qui fait péter le peloton), Oliveira, voire Barta.

Bien parti, Mas a sombré avant d'abandonner, non sans un dernier baroud sur le Ventoux. C'est Mühlberger, 72ème avant la montagne, qui a pris le relais pour signer un top 20. Et Rubio pour viser les étapes, avec en apogée, une 5ème place méritoire au Col de la Loze (et avec une belle remontée au classement dans les Alpes). Romeo et Castrillo ont beaucoup tenté, sans succès, pas assez forts par rapport à leurs camarades baroudeurs. Barta a un peu tenté mais a souvent été le 3ème pion de son équipe dans les coups. Oliveira et Garcia Cortina aux abonnés absents.

Astana : Ne semble d'ailleurs pas viser le général. Il y aura de quoi arroser dans les échappées avec Higuita, Velasco, Champoussin et Tejada.

Alors qu'il ne semblait pas y avoir de leader au départ, Higuita s'est naturellement imposé après une superbe montée d'Hautacam et fait un très honnête classement au général, son meilleur en GT. Velasco et Tejada, très offensifs (et plusieurs fois assez loin avec les meilleurs en montagne pour Tejada), font un Tour correct, même si ça ne se matérialise pas trop au classement, surtout pour le second. Champoussin beaucoup plus dans le dur, même s'il a également tenté, au point que le sprinter Teunissen, peu en réussite dans son exercice, finit devant lui au général. Ballerini aura été globalement discret mais aura fait ce qu'il faut quand il le fallait avec quelques bons points UCI glanés, notamment à Valence et sur les Champs. Fedorov plus discret, malgré une échappée, de même que le sprinter Bol, transparent, avant leurs abandons.

Picnic : Barguil ne joue plus le général depuis quelques années. Est-ce qu'Onley va tenter de se tester sur le général ? Possible.

Onley a tenté le général, bien lui en a pris avec un résultat incroyable et presque inespéré pour un garçon dont la seule référence en GT était sa 39ème place sur le TdF 2024. Bien épaulé par Barguil, d'abord, puis, quand il a été un peu plus dans le dur, par Van Den Broek. Andresen a été assez remuant, avec une 3ème et une 6ème place dans les sprints, une échappée et plusieurs autres tentatives de sortir. Idem pour Bittner (4ème et 5ème au sprint). Märkl, Flynn et l'énigme non-résolue Naberman (sa 120ème place de ce TdF devient son plus grand fait d'arme en carrière selon PCS ) ont été en revanche très discrets.

EF : Orphelins de Carapaz, ils pourraient changer de cheval pour Powless, mais l'objectif serait plus top 10 que podium et il semblerait qu'il soit plutôt là pour chasser les étapes, tout comme ceux qui auraient pu être ses lieutenants, Healy, Baudin et Valgren.

C'est finalement Healy, à la faveur de son échappée vers Vire, qui a pris le leadership pour le général. Malgré quelques défaillances, il a su se dépouiller pour ne jamais être totalement à la dérive, et a sorti quelques grandes étapes (outre le Ventoux, j'ai été impressionné par son étape vers La Plagne). À l'inverse, Powless a été à la peine, quasi inexistant. Quand bien même il ne finisse pas si loin de Baudin, bien plus remuant et présent en montagne. C'est lui et Sweeny qu'on aura le plus vu dans le peloton des grimpeurs autour de Healy. Valgren aura fait une montée correcte vers La Plagne et une échappée intéressante vers Carcassonne, mais globalement loin de ses standards. Asgreen, pourtant souvent si incroyable de résistance, et Albanese pas totalement transparents (le premier a notamment tenté lors des 4 premiers jours, avant de disparaître), mais ont peu pesé.

FDJ : Comme d'habitude, Martin devrait pouvoir jouer autour de la 10ème place. À ses côtés, Madouas semble avoir laissé passer le train qui s'offrait à lui après 2022 pour être leader sur le TdF. Pacher pourra aider en montagne. À voir ce que peut donner Grégoire.

Tour très décevant pour les deux leaders. C'était plutôt encourageant après les Pyrénées, mais Martin n'a pas su exister dans les Alpes, ni dans les échappées. Idem pour Madouas, qui a pourtant tenté, mais sans se mettre en valeur et qui loupe le top 20 en craquant dans les grandes largeurs vers La Plagne. Grégoire, s'il est encore jeune, a confirmé qu'il grimpait correctement, mais sans plus. Et n'a pas su profiter d'un parcours à sa mesure en première semaine (une 4ème et une 5ème place, tout de même, pas si mal). Sans parler de sa chute vers Pontarlier. Pacher n'a pas été transparent, il a tenté, mais sans être très tranchant. Il finit de justesse en dehors du top 40, mais c'est presque flatteur tant on l'a peu vu dès que la course se durcissait. Penhoët est encore juste dans le gotha du sprint, Russo s'est en revanche montré satisfaisant, notamment en devançant son sprinteur à Lille, mais aussi en accompagnant parfois ses leaders en montagne. Askey, comme Barthe avant son abandon, dans l'ombre.

Uno-X : Sur les références, le leader devrait être Leknessund. Il est pourtant présenté comme le lieutenant de Johannessen, fort de son bon Dauphiné.

Ils l'avaient annoncé, ils ont respecté la hiérarchie. Et Johannessen a validé ce choix. Tour frustrant de Leknessund qui a attendu les Alpes pour se montrer aux côtés de son leader et rouler fort en montagne. Mais on se demande où est passé le 8ème du Giro 2023. En revanche, Abrahamsen a confirmé son gros moteur et a été récompensé fort logiquement. Le jumeau Johannessen a bien pris ses marques, entre une belle échappée et quelques belles montées à accompagner assez loin son frère, malgré une place au général qui ne le laisse pas transparaître. Hoelgaard et le pourtant habituellement si remuant Cort Nielsen ont été assez invisibles. Côté sprinteurs, Waerenskjold a bien commencé (3ème et 4ème) avant d'abandonner et son poisson-pilote Fredheim a pris le relais avec moins de succès (9ème et 10ème).

TotalEnergies : Le souvent malchanceux Cras essaiera de faire une bonne place. Jegat et Burgaudeau l'encadrent.

Cras, encore malchanceux, a dû abandonner. Mais Jegat a bien pris le relais en confirmant, malgré quelques limites évidentes, ses capacités en montagne aperçues l'année dernière, allant jusqu'à s'arracher dans une échappée pour glaner le top 10. Les autres ont été plus en galère malgré de nombreuses échappées totalement vaines pour Burgaudeau, Delettre, Turgis, Gachignard et Vercher (les deux derniers ont même pas mal traîné leur peine seuls derrière le peloton après des chutes). Jeannière n'a pas eu le temps d'exister, avec un abandon précoce.

Soudal-Quick Step : Autre grand outsider, Evenepoel est un peu moins bien entouré mais aura du monde à son service. Cattaneo, d'abord. Van Wilder et V. Paret-Peintre, ensuite. Schachmann, enfin.

Evenepoel a été trahis par son corps et a dû abandonner après avoir souffert à Peyragudes et alors qu'il était encore 3ème. Et comme Cattaneo avait déjà abandonné avant même d'avoir pu peser sur la course, ne restaient plus beaucoup d'options pour la Quick Step. Van Wilder et Paret-Peintre ont quand même tenté et si ça partait de trop loin et était trop inconstant pour le général (Van Wilder arrache le top 40, Paret-Peintre le manque d'un souffle), le travail d'équipe a payé pour une superbe victoire collective au Ventoux. Eenkhorn, bien placé avant la montagne, a dû reculer, même s'il reste pas tout à fait ridicule au final (dans les 50 premiers), notamment grâce à son caractère offensif. Schachmann n'aura en revanche pas existé. Van Lerberghe sera resté dans l'ombre de son sprinter, Merlier, deux victoires d'étape au compteurs (ses seuls tops 20 d'étape !).

Tudor : En belle forme depuis le début de saison, Storer portera sur ses épaules les espoirs de l'équipe, mais risque de commencer à fatiguer. Alaphilippe est le seul équipier crédible en montagne, mais pas certain qu'il soit pensé pour ce rôle là.

Tour compliqué pour l'équipe novice. Les trois anciens ont tenté de prendre les coups, mais Storer, qui avait rapidement largement tiré un trait sur le général, est passé plusieurs fois de peu à côté. Et malgré une étape en mode leader vers la Loze, n'est pas parvenu à remonter, 42ème au général. Alaphilippe a été très actif et a cru gagner à Carcassonne (il a aussi intégré le top 40 proche de la fin du Tour mais a dévissé par la suite). Trentin a beaucoup bougé, surtout en fin de Tour avec les Champs en apothéose. Mais tous sans succès. Hormis Dainese (3 tops 10 sur des sprints), les 4 autres auront été discrets, même ceux qui auront intégrés des échappées comme Hirschi et Haller. Quant à Mayrhofer ou Lienhard, si vous les avez vu, chapeau.

Alpecin : Dans une équipe taillée pour le sprint, Meurisse devra se débrouiller seul. On rappellera qu'il avait fini 21ème de son premier TdF, donc pourquoi pas.

Le taf a été fait. 3 victoires d'étapes avec 3 vainqueurs différents, de 3 manières différentes (au sprint, en petit comité pour Philipsen, en costaud en bosse pour Van der Poel, en échappée solitaire pour Groves) et 5 jours en jaune. Le seul candidat au général, Meurisse, a été correct, 22ème, mais peu en vue car il a été souvent lâché assez tôt et a dû son salut à sa gestion de la course (et aussi parce qu'il a probablement été le plus snobé des coureurs du top 30 par les commentateurs de FrTV). À l'inverse, on a beaucoup vu Verstrynge, en échappée ou même assez loin en montagne dans le groupe maillot jaune. Sans que ça ne se concrétise au général (65ème). Contrairement à d'autres hommes de l'ombre, on a beaucoup vu ceux en gris, que ce soit Rickaert, Vermeersch ou Dillier, tracter le peloton.

Jayco : O'Connor en leader sera accompagné du solide Dunbar. Mais l'équipe est donc plus light.

O'Connor avait déjà peu d'aide avec une équipe assez légère. L'abandon de Dunbar, excellent vers Vire, n'a pas aidé. Reste la victoire magnifique à la Loze. Tant pis pour le top 10. Pour le reste, heureusement que Schmid était là. Tant pour rouler pour son leader que pour s'illustrer par son travail de mammouth dans les échappées. Plapp a fait deux chronos phénoménaux, et c'est à peu près tout (comment peut-on faire 5 dans une course de côté à Peyragudes et faire 67ème à La Plagne, à 22' du vainqueur, comme meilleur résultat en montagne sur les courses en ligne ?). Quant à Durbridge, Reinders et les sprinters Groenewegen et Mezgec, ils sont passés à côté. Heureusement que Durbidge avait son maillot de champion d'Australie, c'était le seul moyen de voir un des 4, quand il était rapidement lâché.

Israel : Il n'y a que Lutsenko, ce qui paraît un peu insuffisant pour peser sur la course. D'autant que sa carrière est plutôt sur la pente descendante. Woods et Neilands devraient plutôt, comme souvent, être à l'attaque.

L'équipe a été très présente à l'avant, rien à dire. Mais alors, niveau résultats, ça n'a rien donné. Si bien que Blackmore, 6ème au Puy de Sancy mais qui n'a cessé de dégringoler par la suite, même s'il tentait de s'accrocher au peloton en haute montagne, est le mieux placé au général en étant seulement 48ème. Woods et Lutsenko ont beaucoup tenté mais n'avaient pas les jambes. Neilands a pas mal roulé à contretemps mais n'a pas existé par rapport à 2023. Louvel et Boivin ont été très discrets, tout comme Stewart, avant qu'il ne soit tout proche de sauver le Tour des siens la veille de la fin. Le sprinter Ackermann représente finalement la moitié des tops 10 de l'équipe...

Cofidis : Ici, ça ne parle même pas de général. Teuns ou Buchmann semblent pourtant en mesure de faire une place. Peut-être qu'on se réserve la possibilité de changer de stratégie si les choses tournent bien dans un premier temps. Izagirre complète l'équipe pour la montagne.

Un bilan similaire à Israel (encore que, c'est encore légèrement pire), mais en ayant été totalement invisibles. Buchmann arrache un top 30 mais juste parce qu'il aura su être constant, assez loin, mais jamais dans le gruppetto. Izagirre et Teuns, deux magnifiques coureurs habituellement, qui tentent en plus de bien grimper, n'auront jamais été en mesure de quoi que ce soit. Idem pour le sprinter-puncher Aranburu qui devance même Teuns au général, c'est dire la faillite du Belge. Touzé, Renard et Thomas, à part un maillot à pois et une chute grotesque pour le dernier lors de la première étape, c'est quasiment un zéro pointé. La 11ème place de Renard à Châteauroux et la 15ème de Touzé à Dunkerque font presque office de grand résultat pour l'équipe sur l'ensemble du Tour : c'étaient d'ailleurs les meilleurs de ceux qui ont fini le Tour avant la 10ème place de Teuns sur les Champs. Avant cela, il n'y avait eu qu'un seul top 10, par Coquard, à Laval (7ème), dont le Tour a été assez cauchemardesque (pris dans plusieurs chutes avant de devoir abandonner).

Lidl-Trek : Alors que l'équipe compte pas mal de leaders potentiels pour un top 10 Skjelmose est envoyé quasi seul au charbon. Seul Stuyven semble pouvoir faire un peu de boulot pour lui dès que ça monte, et dans une moindre mesure Skuijns.

Skjemose dans le dur, avant de devoir abandonner, ça a forcément pesé sur la formation américaine. Incapable d'exister au général (Simmons, le mieux classé, est 59ème), il a fallu se reposer sur un baroudeur, Simmons, présent tout le temps (au point de même se dépouiller pour rester dans un peloton d'une trentaine de coureur sur l'étape de la Loze), et sur son sprinter, Milan, double vainqueur d'étape (et deux fois 2ème), maillot vert. Le reste de l'équipe s'est mise au diapason de ce dernier, Stuyven, Skujins et Nys compris, si bien qu'il n'ont eu qu'un feu vert pour l'offensive, plus probant pour le premier que pour les deux autres. Theuns et Consonni ont même l'honneur de fermer la marche du classement général.

Bahrain : Cas similaire pour Buitrago, si ce n'est que le leadership, quoi que fixé ainsi pour le moment, est plus interchangeable avec Haig, qui dispose de meilleures références mais il y a plus longtemps. Martinez aura l'occasion de se tester à leurs côtés, avec Mohoric en capitaine de route fiable même quand ça monte.

L'étape de Mûr-de-Bretagne a tout cassé. Haig à la maison, Buitrago au tapis et bien touché. Ce dernier a finit le Tour positivement (3ème au Ventoux, 18ème à la Loze), mais n'a sauvé que de justesse un top 40, bien loin de l'ambition originelle. La troisième carte, Martinez, a manqué de gaz dans sa quête du maillot à pois, même s'il a été très présent à l'offensive. Le reste de l'équipe a été assez inoffensif. Mohoric a attendu Montmartre pour briller (en vain). Wright a tenté mais a été peu en vu. Stannard et Gradek ont été inexistants. Le sprinter maison, Bauhaus, glane tout de même deux tops 10, dont un podium à Dunkerque.

Lotto : Cela fait quelques années que la Lotto est inexistante en montagne. Van Eetvelt, qui manque jusqu'ici de référence, aura peut-être la chance de montrer un maillot de l'équipe quand ça grimpe, cette année.

Van Eetvelt, rapidement diminué, n'a pas existé puis a abandonné. De Buyst avait déjà quitté la route du Tour. Et il a fallu De Lie (régulièrement devant, 5 tops 10 dont 4 tops 5 et 1 podium) pour sauver l'équipe du ridicule. Premier coureur au général, Berckmoes, 66ème, un seul top 10, pour Berckmoes encore lui, à Boulogne, et c'est à peu près tout. On dira que Van Moer, Sepulveda, Drizners et Grignard se seront mis au service de De Lie, pour atténuer le désastre.

Intermarché : Faute de Meintjes, personne pour porter l'équipe en montagne. J'espère voir Zimmermann profiter de cette liberté pour briller. Il en a montré le potentiel sur certaines étapes mais rarement sur la longueur d'un tour de trois semaines.

L'équipe était déjà tristoune, l'absence du grimpeur allemand, souvent très offensif, Zimmermann avant même d'aborder la montagne, a été le coup de massue pour l'équipe belge. Girmay a parfois été placé (3 tops 10, 1 podium), mais jamais vainqueur (et fait 3ème au classement du maillot vert). Mais pour le reste, on a certes eu des tentatives d'intégrer les échappées par Barré, principalement, mais aussi parfois Rutsch ou Van Sintmaartensdijk, les résultats ne furent jamais probants. Seule l'ascension de Superbagnères par Barré (32ème), 82ème au général, le meilleur de l'équipe, sauve, à peine, la mise. Page, Rex et Braet aux abonnés absents.

[vertdu84]

Pour le plaisir comme dirait Herbert.

[pennywise]