___ a écrit : ↑04 juil. 2025, 09:13
Toubibarnotoubib a écrit : ↑04 juil. 2025, 07:06
Si tu ne retiens que cela de ce que j’ai écrit c’est dommage...
C’est justement plus sain de préférer vaincre son rival historique sur le terrain plutôt que de se palucher devant sa chute administrative et financière.
Pour moi, un derby n’est pas basé sur une agressivité réciproque mais sur l’opposition culturelle entre deux villes qui mettent en avant des valeurs différentes.
Et à mon sens, les discours visant à la "disparition", la mort" du club ennemi ne correspondent pas aux valeurs stephanoises.
Seule la victoire sur le terrain est digne de vertue, car elle éteint automatiquement toute autre forme de haine satellite et renvoie à la base, à l’essence de notre sport.
(Je réduis drastiquement pour le confort de lecture)
Pour moi, ton discours allait aussi dans une autre direction, qui est de dire qu'il n'y a que l'opposition frontale pour nous permettre d'avancer dans le bon sens - et en allant chercher des exemples extrêmes, quand même ! Ce qui pour moi est totalement faux, quel que soit l'angle que l'on prend (y compris le plus fondamental, comme la biologie).
A vrai dire,
tout fait avancer. Les affrontements comme les coopérations comme les relations ambivalentes comme l'absence de relation. Le sport a ceci de particulier que ça se passe forcément dans une logique de concurrence : dont acte. Mais Nadal et Federer n'ont pas eu besoin de se détester pour nous offrir une rivalité parmi les plus spectaculaires des dernières décennies.
Pour ce qui me concerne : je suis presque dans la même logique que Friteuse. J'ai le sentiment sincère que cette relation toxique entre eux et nous, elle s'est envenimée de leur faute (en tout cas, en ce qui me concerne, j'en avais rien à carrer de Lyon avant la remontée de 99 et les humiliations extra-sportives qu'ils ont systématiquement cherché à nous infliger, et j'avais déjà 5 ans de sang vert derrière moi.)
Pour moi, ils méritent de prendre un retour par la case régionale, comme tous les autres clubs avant eux qui ont joué au con à ce point avec leurs finances. Et j'en serais content, non pas parce que ça nous redonnerait une supériorité sportive, mais seulement parce que j'espère que ça leur apprendra le respect et l'humilité - et que les derbies de dans 10 ans relèvent d'une logique Nadal/Federer, et pas d'une sorte de pseudo guerre nationaliste franco-prussienne ridicule.
Je pense que le malentendu historique entre eux et nous, c'est que dans le fond nous n'avons jamais existé l'un pour l'autre en mème temps. les rivalités dont tu parles sont des rivalités égalitaires. Federer et Nadal sont deux immenses champions au sommet en même temps. Pas nous avec l'OL.
Honnêtement, je ne sais pas si c'était de l'arrogance de notre part, mais dans les années 70 et 80, ils n'existaient pas trop pour nous. Le rival, le seul, l'unique, c'était l'OM. Lyon c'était vraiment la banlieue à l'époque. Une "anomalie", dû à l'économie et à la sociologie de nos deux villes. Une sorte de renversement de l'ordre de domination bourgeoise.
Après ça se renverse. Ils deviennent dominants alors que l'on est au fond du trou. Et, au lieu de le vivre humblement, ils sont dans la revanche, l'écrasement, et l'humiliation. On sent qu'ils ont développé une vraie haine (de classe ?) de nous, et qu'en réalité ils veulent non seulement nous dominer, mais nous anéantir (les faux passeports), chose qui ne nous serait jamais venu à l'esprit avant puisque pour nous ils existaient peu.
Au fond dans cette haine qu'ils ont à notre égard, il y a sans doute le fait qu'on ne les a jamais vraiment considéré non plus. Pour nous, ou tout au moins ceux qui se souviennent du monde avant leur domination, ils n'étaient pas seulement une équipe de foot inférieur, mais ils n'étaient avant tout pas une ville et surtout pas un public de foot. Et quand ils ont dominé, on les a juste vu comme de nouveaux riches arrogants ....
Avec Marseille, on se détestait, mais quand on allait à Marseille, au fond de nous, on se disait. Là, il y a quand même quelque chose. La ville, elle vit et vibre pour son équipe. Ca induisait une forme d'égalité ou de respect dans la rivalité qu'avec l'OL au fond il n'y a jamais eu.