Poteau gauche a écrit : ↑10 mai 2025, 16:32
Extraits d'un article paru aujourd'hui dans
Le Parisien :
Commerces de nuit, alcool, drogue… Comment Saint-Étienne essaie de sauver sa rue de tous les dangers
"Elle est devenue le symbole d’un centre-ville de Saint-Étienne en déclin sur le plan commercial. Dans la capitale de la Loire (172 000 habitants), la rue Antoine-Durafour - du nom d’un ancien maire et ministre - inquiète autorités locales comme habitants.
Jadis réputée pour ses commerces de bouche et ses bonnes tables, l’artère est aujourd’hui envahie par les échoppes de tacos, de burgers et de kebabs bon marché ainsi que par les supérettes ouvertes 7/7. Plus préoccupant encore, le trafic de drogue et de cigarettes s’y est démocratisé. Le soir, plusieurs dizaines d’individus venus s’enivrer avec de la bière squattent les trottoirs.
"Penser globalement, agir localement" est devenu « agir globalement, agir localement »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Penser_gl ... localement
L'analyse est maintenant partagée par tous·tes :
« L’héritage, amplificateur des inégalités ». Le niveau élevé des inégalités de patrimoine et de la fortune héritée observé aujourd’hui rappelle celui de la France du XIXᵉ siècle. Un phénomène inquiétant, synonyme d’ascenseur social bloqué, et alimentant le ressentiment des classes moyennes.(Le Monde)
Il avait un dossier sur le thème dans Le Monde cette semaine
https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
Ceci influence en particulier sur le logement :
Il est devenu très difficile – voire impossible – pour des jeunes sans apport familial d’acheter une maison ou un appartement dans une grande ville française. Et ce, même s’ils disposent d’un bon revenu. Un phénomène qui contribue à bloquer l’ascenseur social.
https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
L'article montre avec des exemples qu'un jeune pilote de ligne ne peut plus acheter à Paris sans apport familial, même topo pour un jeune chef de projet informatique quartier Gratte Ciel à Villeurbanne.
Avec, pour conséquences, une reproduction des inégalités intergénérationnelles et un patrimoine immobilier très concentré : 40 % de la population ne détient aucun patrimoine immobilier et, parmi les 60 % de propriétaires, un tiers possède deux logements ou plus. Quand 3 % des multipropriétaires possèdent dix logements ou plus.
Donc des centres villes prestigieux se dépeuplent pour laisser place à des logements RBNB plus rentables, les salariés galèrent à se loger, le logement social, non financé est complètement engorgé.
https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html
A côté de ça, il va se créer des zones urbaines qui vont devenir des poches de pauvreté, avec tout ce qui va avec. Par exemple la rue Durafour.
Voilà l'alternative qui se présente à nous :
-on transforme ces zones en ghettos, on les contrôle par des moyens policiers, on y laisse des populations croupir pendant que les autres vivent tranquillement dans des espaces préservés, si cela est vraiment possible
ou alors :
- on revient au respect des principes républicains,
la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale (article 1 de la constitution), on retrouve un sens du collectif, ce qui signifie que l'accaparement des richesses par quelques un doit être limité par la répartition, et qu'on organise à nouveau la société ensemble pour qu'elle soit vivable par tous·tes et partout.
Une autre rue Durafour est possible !