will31_vertforever a écrit : ↑29 déc. 2024, 21:29
Je vous suis depuis plusieurs années sur le forum. Aujourd'hui, j'ai décidé de sauter le pas pour échanger avec vous et exprimer mes sentiments. Je tiens à préciser que mes propos n'ont pas pour but de donner des leçons à qui que ce soit. Je suis juste un fan des Verts, et je le serai toujours, quels que soient les circonstances et le classement.
Toutes les analyses sur ce forum mettent en lumière plusieurs aspects cruciaux de la situation actuelle du club. Il est clair que Saint-Étienne se trouve aujourd’hui dans une phase de transition difficile. La stabilité et l’identité qui faisaient sa force par le passé ont été érodées au fil du temps. En effet, malgré un centre de formation de qualité depuis plusieurs années, le club n’a pas su exploiter pleinement ses talents. Des joueurs comme Gomis, Guillovagui, Zouma, Ghoulam, Fofana, Saliba, Gourna, Camara, et bien d’autres, ont marqué notre parcours à court terme (plutôt en comblant les trous financiers), mais malheureusement, nous n’avons pas su capitaliser sur leur potentiel à long terme. C’est un gâchis, et cette incapacité à tirer profit de nos jeunes talents a contribué à fragiliser l’ensemble du club.
Cependant, il reste un point positif : la popularité de Saint-Étienne, avec l’un des plus grands viviers de supporters en France. Cette ferveur est un atout énorme qui pourrait, à terme, devenir un moteur pour relancer le club.
On évoque aussi un point essentiel concernant la difficulté pour les nouveaux dirigeants étrangers de comprendre pleinement les spécificités de la Ligue 1. C’est un championnat unique, avec ses propres codes tactiques et culturels, et ce n’est pas évident pour des dirigeants venant d’autres horizons de l’appréhender pleinement dès leur arrivée. Cette réalité est parfois négligée par nous même les supporters, mais elle explique bien des ajustements qui prennent plus de temps que prévu. Gérer un club dans le contexte actuel, avec la pression des résultats, les exigences des supporters, est bien plus complexe qu’il n’y paraît de l’extérieur.
Il est évident que le projet à long terme est au cœur des préoccupations. C’est un projet ambitieux qui nécessite du temps, mais la patience des supporters, qui deviennent de plus en plus « des consommateurs de football », atteint ses limites. Aujourd’hui, le supporter veut des résultats rapides et a parfois l’impression de détenir la vérité sur la gestion du club. C’est compréhensible, surtout lorsque les résultats tardent à venir. Mais il est important de garder à l’esprit que la gestion d’un club de football, surtout dans le monde d’aujourd’hui, avec la pression constante des médias et des attentes grandissantes, est bien plus complexe qu’on ne le croit. Ce qui semble évident de l’extérieur ne l’est pas toujours en coulisses. Mais malheureusement, dans le football, ce qui compte, c’est le classement et les résultats du moment…
Concernant la mise à l'écart d'ODO, elle était plus ou moins inéluctable, car il n'a pas le profil d'un entraîneur capable de faire progresser des jeunes joueurs, notamment des très jeunes. C'est plutôt un entraîneur pragmatique, qui privilégie un groupe équilibré et des joueurs expérimentés, capables de jouer immédiatement un rôle clé. Si l'on examine son CV, on constate que ses équipes ont rencontré de nombreuses difficultés sur le long terme, ce qui lui a coûté plusieurs licenciements. Dans un tel projet, il est donc particulièrement difficile pour lui de faire évoluer des jeunes joueurs, surtout ceux qui nécessitent une approche de développement à long terme.
À l'inverse, un entraîneur tacticien, qui a une forte capacité à travailler sur la progression individuelle et collective, peut réussir là où ODO a échoué. Ce type d’entraîneur est capable de déceler le potentiel des jeunes talents, de les faire grandir et de les amener à un niveau de performance élevé, tout en leur offrant une structure de jeu adaptée à leur développement. Contrairement à un entraîneur pragmatique, dont l’objectif principal est d’obtenir des résultats immédiats, le tacticien mise sur un travail progressif, avec des choix stratégiques qui favorisent l’évolution des jeunes sur le long terme. Ce type d’approche est essentiel pour nourrir un projet axé sur la formation et l’avenir, plutôt que sur la simple rentabilité des performances présentes.
Je comprends parfaitement cette frustration, ce sentiment d’impatience qui nous envahit après chaque défaite, surtout quand on voit notre équipe souffrir sur le terrain, faute d’un effectif équilibré. Le changement d’entraîneur, dans ce contexte, peut sembler être une solution pour redynamiser l’équipe, mais, comme tout le monde le souligne, il y a des doutes. Cet entraîneur est peu connu, il vient d’un championnat étranger, et il n’a pas encore fait ses preuves en Ligue 1. Bien sûr, nous rêverions tous d’un grand nom, d’un entraîneur reconnu en Europe, mais il est évident qu’à ce stade de la saison, ces grands entraîneurs sont difficiles à attirer. Et un grand entraîneur exige un budget important pour les transferts, un staff surdimensionné, ainsi qu’un effectif étoffé, ce qui n’est peut-être pas à la portée d’un club comme Saint-Étienne aujourd’hui. C’est une question à poser, car tout n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît.
Passez de bonnes fêtes et que nos familles soient en bonne santé, c’est le plus important, bien avant le foot, même si nous sommes des supporters aux cœurs verts.