___ a écrit : ↑20 sept. 2024, 10:51
Le fait que les joueurs sont beaucoup mieux préparés et accompagnés physiquement est incontestable - et ce depuis un âge bien plus jeune qu'avant. Pour autant, je pense que ça ne suffit pas pour compenser l'extrême difficulté physique de ce sport à un très haut niveau.
Je pense aussi que la charge mentale n'est pas la même : d'une, je serai curieux d'avoir une comparaison historique des semaines d'entraînement-type (je pense qu'elles sont plus chargées, notamment sur les aspects athlétiques) ; de deux en effet l'impact des mercatos (la gestion des rumeurs et de l'incertitude ; les adaptations dans de nouveaux clubs, les joueurs changeant beaucoup plus au cours de leur carrière, ainsi que l'impact sur la vie privée/de famille) ; de trois la gestion des médias (incluant les réseaux sociaux) qui n'a pour le coup plus rien à voir.
Totalement d'accord avec ça, et j'ajouterai peut-être aussi une certaine pression globale liée à l'argent. Les sommes et enjeux sont aujourd'hui infiniment plus grands qu'aux époques précédentes, autant au niveau du salaire des joueurs que des flux financiers des clubs.
Pour un attaquant, savoir qu'un but vaut plus ou moins 1M (un joueur qui plante 10 buts en L1 cette saison sera vendu à minima 10M€ au prochain mercato si les prix restent stables, voire beaucoup plus en fonction de son âge), ça doit mettre une sacrée pression dont on est conscient ou pas mais qui est là quoi qu'il arrive.
Au sens plus large du terme, j'ajouterai qu'à l'ère de la data et des stats, tout joueur doit être en stress des chiffres car il sait que ça aura un impact direct sur la suite de sa carrière, le salaire qu'il pourra négocier ou même tout simplement sa capacité à trouver un club ou non.
Tous ces facteurs (et il doit y en avoir bien d'autres) rajoutent une charge mentale énorme sur le joueur de 2024 que le joueur de 1976 n'avait pas...
Et une fois encore, je vois venir les nostalgiques, ça ne rend pas le footballeur d'avant moins prestigieux ou méritant (peut-être même au contraire) mais il faut simplement regarder le football d'aujourd'hui avec un oeil neuf.