
Si quelqu'un a suivi le match peut nous en dire plus?
Modérateurs : Barre transversale, Poteau gauche, Poteau droit, Ligne de but
Payet, c'est pas celui qui a mis un coup de boule à un de ses partenaires en plein match?huck a écrit : ↑15 déc. 2021, 19:54 Dans le journal Le Monde, Dimitri Payet publie une tribune. Tout le monde n'ayant pas accès au Mondeet comme son point de vue me semblant intéressant, je vous la partage.
TRIBUNE
Dimitri Payet
Footballeur
Le meneur de jeu de l’OM, victime d’un jet de bouteille le 21 novembre lors d’un match à Lyon, dit son exaspération devant l’inertie des instances professionnelles face à la violence dans les stades.
Tribune. Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, des scènes de violence se multiplient dans les stades. J’en ai été la victime la plus médiatisée, même si je ne suis pas le seul à avoir été agressé d’une façon particulièrement lâche et inacceptable. Je tiens à dire que si j’ai souhaité écrire cette lettre, ce n’est pas pour une histoire de communication ou à la demande du club. Il n’y a ni vice ni calcul de ma part, je n’ai pas la volonté de mettre la pression sur quiconque, je m’en fous de ça, d’autant que je n’ai plus aucun intérêt personnel dans cette histoire.
Je veux juste essayer d’apporter un point de vue. Car je reste quand même la première victime des incidents de Nice et de Lyon [lors d’un match à Nice, le 22 août, Dimitri Payet avait reçu une bouteille d’eau dans le dos, et un supporteur avait tenté de le frapper ; à Lyon, un supporteur de l’Olympique lyonnais lui a lancé une bouteille sur la tête], ce qui me donne un peu de légitimité. J’aimerais que la réunion interministérielle sur la violence dans les stades [prévue jeudi 16 décembre] ne soit pas sans lendemain.
Je ne vais pas refaire le match de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), on a tout entendu avant, pendant et après. Je veux rester digne, contrairement à ceux qui ont fait allusion au fait qu’après tout, je ne devais pas être « si blessé que cela ». Ou encore, et ce sont parfois les mêmes, ceux qui voulaient que je reprenne ma place sur le terrain après avoir pris une bouteille en plein visage.
En fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis stop ! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de Marseille.
Ce sont les joueurs, c’est nous qui morflons. Et en l’occurrence, c’est moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer ? Arrêter de jouer ? Dites-moi.
Je suis surpris que les acteurs – le gouvernement, la ligue, les clubs – n’assument pas un peu plus leurs responsabilités.
Le football doit s’élever
C’est une forme de démission collective insupportable. J’aimerais une responsabilité collective raisonnable. J’aimerais être considéré avant tout comme un joueur qui aime le jeu, le geste et la beauté de ce sport. J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser le regard ou le geste de la haine. Nous aimons le football parce qu’il est ce qui nous unit. Ne nous divisons pas parce que nous portons les couleurs d’un club. Le football doit s’élever, notre Ligue 1 est belle.
Lorsqu’il s’agit de notre sécurité, j’aimerais que l’on oublie nos appartenances, qu’il n’y ait ni maillot, ni fanions, ni couleurs. J’aimerais être considéré comme un être humain qui joue au foot, qui aime ce sport par-dessus tout, et qui vit pour et par le foot. On ne peut pas continuer comme ça. J’entends des choses dégoûtantes, comme par exemple des propositions visant à remplacer le joueur qui serait victime d’une agression pour reprendre le match coûte que coûte. Mais c’est de la folie pure ! C’est la porte ouverte à tout.
Que les donneurs de leçons viennent jouer cinq minutes dans un stade en feu et arrêtent de parader en tribune présidentielle. C’est comme ceux qui font la morale aux combattants qui montent sur un ring. Les joueurs, c’est nous, si on ne se sent pas protégés, on ne peut pas jouer.
Voilà ce que j’aimerais : au prochain incident, quel que soit le stade et y compris l’Orange vélodrome [stade de l’Olympique de Marseille], je voudrais voir les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir dans le rond central et décider de ne pas reprendre. C’est aussi aux joueurs désormais de prendre leurs responsabilités. Je sais que cela va faire blêmir les dirigeants de clubs, ceux du foot français et les diffuseurs, mais j’aimerais que cette idée fasse son chemin parce que ça suffit ! j’attends que les joueurs soient plus solidaires entre eux, quel que soit le club dans lequel ils évoluent.
Le racisme et les actes de violence ont cela en commun qu’ils sont le fruit d’une intolérance à l’autre. Je pense qu’il faut combattre tous les comportements honteux qui vont dans ce sens. Si personne ne prend ses responsabilités, ce sera aux joueurs de le faire. Et mon discours est et restera le même, qu’il s’agisse de Neymar, de Payet, de Mpasi [gardien de but de Rodez, victime d’insultes racistes à Toulouse lundi 13 décembre] ou de n’importe quel autre joueur victime d’une agression en faisant son métier : jouer au football.
Dimitri Payet, footballeur international français, joue depuis 2017 à l’Olympique de Marseille.
il a pris du recul, il a murit bref regardes plus ce qui se passe en ce moment et oui a 1000 pour cent sur son discours qui n'est pas celui d'un gamin de 20 ans, on apprend tous de nos erreursmoloko a écrit : ↑16 déc. 2021, 06:31Payet, c'est pas celui qui a mis un coup de boule à un de ses partenaires en plein match?huck a écrit : ↑15 déc. 2021, 19:54 Dans le journal Le Monde, Dimitri Payet publie une tribune. Tout le monde n'ayant pas accès au Mondeet comme son point de vue me semblant intéressant, je vous la partage.
TRIBUNE
Dimitri Payet
Footballeur
Le meneur de jeu de l’OM, victime d’un jet de bouteille le 21 novembre lors d’un match à Lyon, dit son exaspération devant l’inertie des instances professionnelles face à la violence dans les stades.
Tribune. Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, des scènes de violence se multiplient dans les stades. J’en ai été la victime la plus médiatisée, même si je ne suis pas le seul à avoir été agressé d’une façon particulièrement lâche et inacceptable. Je tiens à dire que si j’ai souhaité écrire cette lettre, ce n’est pas pour une histoire de communication ou à la demande du club. Il n’y a ni vice ni calcul de ma part, je n’ai pas la volonté de mettre la pression sur quiconque, je m’en fous de ça, d’autant que je n’ai plus aucun intérêt personnel dans cette histoire.
Je veux juste essayer d’apporter un point de vue. Car je reste quand même la première victime des incidents de Nice et de Lyon [lors d’un match à Nice, le 22 août, Dimitri Payet avait reçu une bouteille d’eau dans le dos, et un supporteur avait tenté de le frapper ; à Lyon, un supporteur de l’Olympique lyonnais lui a lancé une bouteille sur la tête], ce qui me donne un peu de légitimité. J’aimerais que la réunion interministérielle sur la violence dans les stades [prévue jeudi 16 décembre] ne soit pas sans lendemain.
Je ne vais pas refaire le match de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), on a tout entendu avant, pendant et après. Je veux rester digne, contrairement à ceux qui ont fait allusion au fait qu’après tout, je ne devais pas être « si blessé que cela ». Ou encore, et ce sont parfois les mêmes, ceux qui voulaient que je reprenne ma place sur le terrain après avoir pris une bouteille en plein visage.
En fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis stop ! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de Marseille.
Ce sont les joueurs, c’est nous qui morflons. Et en l’occurrence, c’est moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer ? Arrêter de jouer ? Dites-moi.
Je suis surpris que les acteurs – le gouvernement, la ligue, les clubs – n’assument pas un peu plus leurs responsabilités.
Le football doit s’élever
C’est une forme de démission collective insupportable. J’aimerais une responsabilité collective raisonnable. J’aimerais être considéré avant tout comme un joueur qui aime le jeu, le geste et la beauté de ce sport. J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser le regard ou le geste de la haine. Nous aimons le football parce qu’il est ce qui nous unit. Ne nous divisons pas parce que nous portons les couleurs d’un club. Le football doit s’élever, notre Ligue 1 est belle.
Lorsqu’il s’agit de notre sécurité, j’aimerais que l’on oublie nos appartenances, qu’il n’y ait ni maillot, ni fanions, ni couleurs. J’aimerais être considéré comme un être humain qui joue au foot, qui aime ce sport par-dessus tout, et qui vit pour et par le foot. On ne peut pas continuer comme ça. J’entends des choses dégoûtantes, comme par exemple des propositions visant à remplacer le joueur qui serait victime d’une agression pour reprendre le match coûte que coûte. Mais c’est de la folie pure ! C’est la porte ouverte à tout.
Que les donneurs de leçons viennent jouer cinq minutes dans un stade en feu et arrêtent de parader en tribune présidentielle. C’est comme ceux qui font la morale aux combattants qui montent sur un ring. Les joueurs, c’est nous, si on ne se sent pas protégés, on ne peut pas jouer.
Voilà ce que j’aimerais : au prochain incident, quel que soit le stade et y compris l’Orange vélodrome [stade de l’Olympique de Marseille], je voudrais voir les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir dans le rond central et décider de ne pas reprendre. C’est aussi aux joueurs désormais de prendre leurs responsabilités. Je sais que cela va faire blêmir les dirigeants de clubs, ceux du foot français et les diffuseurs, mais j’aimerais que cette idée fasse son chemin parce que ça suffit ! j’attends que les joueurs soient plus solidaires entre eux, quel que soit le club dans lequel ils évoluent.
Le racisme et les actes de violence ont cela en commun qu’ils sont le fruit d’une intolérance à l’autre. Je pense qu’il faut combattre tous les comportements honteux qui vont dans ce sens. Si personne ne prend ses responsabilités, ce sera aux joueurs de le faire. Et mon discours est et restera le même, qu’il s’agisse de Neymar, de Payet, de Mpasi [gardien de but de Rodez, victime d’insultes racistes à Toulouse lundi 13 décembre] ou de n’importe quel autre joueur victime d’une agression en faisant son métier : jouer au football.
Dimitri Payet, footballeur international français, joue depuis 2017 à l’Olympique de Marseille.
Depuis qu'il porte des lunettes, c'est un autre homme, sacré Dimitri!
PS: je ne critique pas le fond mais la forme.
C est clair... Et puis il l avait ouvert contre les ultras marseillais aussi et puis totem d immunité pour lui et un petit clin d œil à jolan42vertdetahiti a écrit : ↑16 déc. 2021, 06:40il a pris du recul, il a murit bref regardes plus ce qui se passe en ce moment et oui a 1000 pour cent sur son discours qui n'est pas celui d'un gamin de 20 ans, on apprend tous de nos erreursmoloko a écrit : ↑16 déc. 2021, 06:31Payet, c'est pas celui qui a mis un coup de boule à un de ses partenaires en plein match?huck a écrit : ↑15 déc. 2021, 19:54 Dans le journal Le Monde, Dimitri Payet publie une tribune. Tout le monde n'ayant pas accès au Mondeet comme son point de vue me semblant intéressant, je vous la partage.
TRIBUNE
Dimitri Payet
Footballeur
Le meneur de jeu de l’OM, victime d’un jet de bouteille le 21 novembre lors d’un match à Lyon, dit son exaspération devant l’inertie des instances professionnelles face à la violence dans les stades.
Tribune. Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, des scènes de violence se multiplient dans les stades. J’en ai été la victime la plus médiatisée, même si je ne suis pas le seul à avoir été agressé d’une façon particulièrement lâche et inacceptable. Je tiens à dire que si j’ai souhaité écrire cette lettre, ce n’est pas pour une histoire de communication ou à la demande du club. Il n’y a ni vice ni calcul de ma part, je n’ai pas la volonté de mettre la pression sur quiconque, je m’en fous de ça, d’autant que je n’ai plus aucun intérêt personnel dans cette histoire.
Je veux juste essayer d’apporter un point de vue. Car je reste quand même la première victime des incidents de Nice et de Lyon [lors d’un match à Nice, le 22 août, Dimitri Payet avait reçu une bouteille d’eau dans le dos, et un supporteur avait tenté de le frapper ; à Lyon, un supporteur de l’Olympique lyonnais lui a lancé une bouteille sur la tête], ce qui me donne un peu de légitimité. J’aimerais que la réunion interministérielle sur la violence dans les stades [prévue jeudi 16 décembre] ne soit pas sans lendemain.
Je ne vais pas refaire le match de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), on a tout entendu avant, pendant et après. Je veux rester digne, contrairement à ceux qui ont fait allusion au fait qu’après tout, je ne devais pas être « si blessé que cela ». Ou encore, et ce sont parfois les mêmes, ceux qui voulaient que je reprenne ma place sur le terrain après avoir pris une bouteille en plein visage.
En fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis stop ! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de Marseille.
Ce sont les joueurs, c’est nous qui morflons. Et en l’occurrence, c’est moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer ? Arrêter de jouer ? Dites-moi.
Je suis surpris que les acteurs – le gouvernement, la ligue, les clubs – n’assument pas un peu plus leurs responsabilités.
Le football doit s’élever
C’est une forme de démission collective insupportable. J’aimerais une responsabilité collective raisonnable. J’aimerais être considéré avant tout comme un joueur qui aime le jeu, le geste et la beauté de ce sport. J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser le regard ou le geste de la haine. Nous aimons le football parce qu’il est ce qui nous unit. Ne nous divisons pas parce que nous portons les couleurs d’un club. Le football doit s’élever, notre Ligue 1 est belle.
Lorsqu’il s’agit de notre sécurité, j’aimerais que l’on oublie nos appartenances, qu’il n’y ait ni maillot, ni fanions, ni couleurs. J’aimerais être considéré comme un être humain qui joue au foot, qui aime ce sport par-dessus tout, et qui vit pour et par le foot. On ne peut pas continuer comme ça. J’entends des choses dégoûtantes, comme par exemple des propositions visant à remplacer le joueur qui serait victime d’une agression pour reprendre le match coûte que coûte. Mais c’est de la folie pure ! C’est la porte ouverte à tout.
Que les donneurs de leçons viennent jouer cinq minutes dans un stade en feu et arrêtent de parader en tribune présidentielle. C’est comme ceux qui font la morale aux combattants qui montent sur un ring. Les joueurs, c’est nous, si on ne se sent pas protégés, on ne peut pas jouer.
Voilà ce que j’aimerais : au prochain incident, quel que soit le stade et y compris l’Orange vélodrome [stade de l’Olympique de Marseille], je voudrais voir les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir dans le rond central et décider de ne pas reprendre. C’est aussi aux joueurs désormais de prendre leurs responsabilités. Je sais que cela va faire blêmir les dirigeants de clubs, ceux du foot français et les diffuseurs, mais j’aimerais que cette idée fasse son chemin parce que ça suffit ! j’attends que les joueurs soient plus solidaires entre eux, quel que soit le club dans lequel ils évoluent.
Le racisme et les actes de violence ont cela en commun qu’ils sont le fruit d’une intolérance à l’autre. Je pense qu’il faut combattre tous les comportements honteux qui vont dans ce sens. Si personne ne prend ses responsabilités, ce sera aux joueurs de le faire. Et mon discours est et restera le même, qu’il s’agisse de Neymar, de Payet, de Mpasi [gardien de but de Rodez, victime d’insultes racistes à Toulouse lundi 13 décembre] ou de n’importe quel autre joueur victime d’une agression en faisant son métier : jouer au football.
Dimitri Payet, footballeur international français, joue depuis 2017 à l’Olympique de Marseille.
Depuis qu'il porte des lunettes, c'est un autre homme, sacré Dimitri!
PS: je ne critique pas le fond mais la forme.
Le texte est bien sur le fond (l'idée de Payet est là et elle est juste) mais aussi sur la forme mais c'est parce que Payet peut se payer un bon communicant ! Ce qui n'est malheureusement pas notre cas !moloko a écrit : ↑16 déc. 2021, 06:31Payet, c'est pas celui qui a mis un coup de boule à un de ses partenaires en plein match?huck a écrit : ↑15 déc. 2021, 19:54 Dans le journal Le Monde, Dimitri Payet publie une tribune. Tout le monde n'ayant pas accès au Mondeet comme son point de vue me semblant intéressant, je vous la partage.
TRIBUNE
Dimitri Payet
Footballeur
Le meneur de jeu de l’OM, victime d’un jet de bouteille le 21 novembre lors d’un match à Lyon, dit son exaspération devant l’inertie des instances professionnelles face à la violence dans les stades.
Tribune. Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, des scènes de violence se multiplient dans les stades. J’en ai été la victime la plus médiatisée, même si je ne suis pas le seul à avoir été agressé d’une façon particulièrement lâche et inacceptable. Je tiens à dire que si j’ai souhaité écrire cette lettre, ce n’est pas pour une histoire de communication ou à la demande du club. Il n’y a ni vice ni calcul de ma part, je n’ai pas la volonté de mettre la pression sur quiconque, je m’en fous de ça, d’autant que je n’ai plus aucun intérêt personnel dans cette histoire.
Je veux juste essayer d’apporter un point de vue. Car je reste quand même la première victime des incidents de Nice et de Lyon [lors d’un match à Nice, le 22 août, Dimitri Payet avait reçu une bouteille d’eau dans le dos, et un supporteur avait tenté de le frapper ; à Lyon, un supporteur de l’Olympique lyonnais lui a lancé une bouteille sur la tête], ce qui me donne un peu de légitimité. J’aimerais que la réunion interministérielle sur la violence dans les stades [prévue jeudi 16 décembre] ne soit pas sans lendemain.
Je ne vais pas refaire le match de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), on a tout entendu avant, pendant et après. Je veux rester digne, contrairement à ceux qui ont fait allusion au fait qu’après tout, je ne devais pas être « si blessé que cela ». Ou encore, et ce sont parfois les mêmes, ceux qui voulaient que je reprenne ma place sur le terrain après avoir pris une bouteille en plein visage.
En fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis stop ! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de Marseille.
Ce sont les joueurs, c’est nous qui morflons. Et en l’occurrence, c’est moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer ? Arrêter de jouer ? Dites-moi.
Je suis surpris que les acteurs – le gouvernement, la ligue, les clubs – n’assument pas un peu plus leurs responsabilités.
Le football doit s’élever
C’est une forme de démission collective insupportable. J’aimerais une responsabilité collective raisonnable. J’aimerais être considéré avant tout comme un joueur qui aime le jeu, le geste et la beauté de ce sport. J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser le regard ou le geste de la haine. Nous aimons le football parce qu’il est ce qui nous unit. Ne nous divisons pas parce que nous portons les couleurs d’un club. Le football doit s’élever, notre Ligue 1 est belle.
Lorsqu’il s’agit de notre sécurité, j’aimerais que l’on oublie nos appartenances, qu’il n’y ait ni maillot, ni fanions, ni couleurs. J’aimerais être considéré comme un être humain qui joue au foot, qui aime ce sport par-dessus tout, et qui vit pour et par le foot. On ne peut pas continuer comme ça. J’entends des choses dégoûtantes, comme par exemple des propositions visant à remplacer le joueur qui serait victime d’une agression pour reprendre le match coûte que coûte. Mais c’est de la folie pure ! C’est la porte ouverte à tout.
Que les donneurs de leçons viennent jouer cinq minutes dans un stade en feu et arrêtent de parader en tribune présidentielle. C’est comme ceux qui font la morale aux combattants qui montent sur un ring. Les joueurs, c’est nous, si on ne se sent pas protégés, on ne peut pas jouer.
Voilà ce que j’aimerais : au prochain incident, quel que soit le stade et y compris l’Orange vélodrome [stade de l’Olympique de Marseille], je voudrais voir les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir dans le rond central et décider de ne pas reprendre. C’est aussi aux joueurs désormais de prendre leurs responsabilités. Je sais que cela va faire blêmir les dirigeants de clubs, ceux du foot français et les diffuseurs, mais j’aimerais que cette idée fasse son chemin parce que ça suffit ! j’attends que les joueurs soient plus solidaires entre eux, quel que soit le club dans lequel ils évoluent.
Le racisme et les actes de violence ont cela en commun qu’ils sont le fruit d’une intolérance à l’autre. Je pense qu’il faut combattre tous les comportements honteux qui vont dans ce sens. Si personne ne prend ses responsabilités, ce sera aux joueurs de le faire. Et mon discours est et restera le même, qu’il s’agisse de Neymar, de Payet, de Mpasi [gardien de but de Rodez, victime d’insultes racistes à Toulouse lundi 13 décembre] ou de n’importe quel autre joueur victime d’une agression en faisant son métier : jouer au football.
Dimitri Payet, footballeur international français, joue depuis 2017 à l’Olympique de Marseille.
Depuis qu'il porte des lunettes, c'est un autre homme, sacré Dimitri!
PS: je ne critique pas le fond mais la forme.
Je ne pense pas que ce soit devenu le chef de file d'un mouvement contestataire, il semble plus esseulé qu'autre chose et sa communication de "pleureuse" pourrait en agacer certains, c'est mon point de vue en tout cas.nyme a écrit : ↑17 déc. 2021, 04:23Le texte est bien sur le fond (l'idée de Payet est là et elle est juste) mais aussi sur la forme mais c'est parce que Payet peut se payer un bon communicant ! Ce qui n'est malheureusement pas notre cas !moloko a écrit : ↑16 déc. 2021, 06:31Payet, c'est pas celui qui a mis un coup de boule à un de ses partenaires en plein match?huck a écrit : ↑15 déc. 2021, 19:54 Dans le journal Le Monde, Dimitri Payet publie une tribune. Tout le monde n'ayant pas accès au Mondeet comme son point de vue me semblant intéressant, je vous la partage.
TRIBUNE
Dimitri Payet
Footballeur
Le meneur de jeu de l’OM, victime d’un jet de bouteille le 21 novembre lors d’un match à Lyon, dit son exaspération devant l’inertie des instances professionnelles face à la violence dans les stades.
Tribune. Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, des scènes de violence se multiplient dans les stades. J’en ai été la victime la plus médiatisée, même si je ne suis pas le seul à avoir été agressé d’une façon particulièrement lâche et inacceptable. Je tiens à dire que si j’ai souhaité écrire cette lettre, ce n’est pas pour une histoire de communication ou à la demande du club. Il n’y a ni vice ni calcul de ma part, je n’ai pas la volonté de mettre la pression sur quiconque, je m’en fous de ça, d’autant que je n’ai plus aucun intérêt personnel dans cette histoire.
Je veux juste essayer d’apporter un point de vue. Car je reste quand même la première victime des incidents de Nice et de Lyon [lors d’un match à Nice, le 22 août, Dimitri Payet avait reçu une bouteille d’eau dans le dos, et un supporteur avait tenté de le frapper ; à Lyon, un supporteur de l’Olympique lyonnais lui a lancé une bouteille sur la tête], ce qui me donne un peu de légitimité. J’aimerais que la réunion interministérielle sur la violence dans les stades [prévue jeudi 16 décembre] ne soit pas sans lendemain.
Je ne vais pas refaire le match de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), on a tout entendu avant, pendant et après. Je veux rester digne, contrairement à ceux qui ont fait allusion au fait qu’après tout, je ne devais pas être « si blessé que cela ». Ou encore, et ce sont parfois les mêmes, ceux qui voulaient que je reprenne ma place sur le terrain après avoir pris une bouteille en plein visage.
En fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis stop ! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de Marseille.
Ce sont les joueurs, c’est nous qui morflons. Et en l’occurrence, c’est moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer ? Arrêter de jouer ? Dites-moi.
Je suis surpris que les acteurs – le gouvernement, la ligue, les clubs – n’assument pas un peu plus leurs responsabilités.
Le football doit s’élever
C’est une forme de démission collective insupportable. J’aimerais une responsabilité collective raisonnable. J’aimerais être considéré avant tout comme un joueur qui aime le jeu, le geste et la beauté de ce sport. J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser le regard ou le geste de la haine. Nous aimons le football parce qu’il est ce qui nous unit. Ne nous divisons pas parce que nous portons les couleurs d’un club. Le football doit s’élever, notre Ligue 1 est belle.
Lorsqu’il s’agit de notre sécurité, j’aimerais que l’on oublie nos appartenances, qu’il n’y ait ni maillot, ni fanions, ni couleurs. J’aimerais être considéré comme un être humain qui joue au foot, qui aime ce sport par-dessus tout, et qui vit pour et par le foot. On ne peut pas continuer comme ça. J’entends des choses dégoûtantes, comme par exemple des propositions visant à remplacer le joueur qui serait victime d’une agression pour reprendre le match coûte que coûte. Mais c’est de la folie pure ! C’est la porte ouverte à tout.
Que les donneurs de leçons viennent jouer cinq minutes dans un stade en feu et arrêtent de parader en tribune présidentielle. C’est comme ceux qui font la morale aux combattants qui montent sur un ring. Les joueurs, c’est nous, si on ne se sent pas protégés, on ne peut pas jouer.
Voilà ce que j’aimerais : au prochain incident, quel que soit le stade et y compris l’Orange vélodrome [stade de l’Olympique de Marseille], je voudrais voir les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir dans le rond central et décider de ne pas reprendre. C’est aussi aux joueurs désormais de prendre leurs responsabilités. Je sais que cela va faire blêmir les dirigeants de clubs, ceux du foot français et les diffuseurs, mais j’aimerais que cette idée fasse son chemin parce que ça suffit ! j’attends que les joueurs soient plus solidaires entre eux, quel que soit le club dans lequel ils évoluent.
Le racisme et les actes de violence ont cela en commun qu’ils sont le fruit d’une intolérance à l’autre. Je pense qu’il faut combattre tous les comportements honteux qui vont dans ce sens. Si personne ne prend ses responsabilités, ce sera aux joueurs de le faire. Et mon discours est et restera le même, qu’il s’agisse de Neymar, de Payet, de Mpasi [gardien de but de Rodez, victime d’insultes racistes à Toulouse lundi 13 décembre] ou de n’importe quel autre joueur victime d’une agression en faisant son métier : jouer au football.
Dimitri Payet, footballeur international français, joue depuis 2017 à l’Olympique de Marseille.
Depuis qu'il porte des lunettes, c'est un autre homme, sacré Dimitri!
PS: je ne critique pas le fond mais la forme.
du coup est-ce que vous croyez que c'est Parasar qui a écrit son livre ?
Pascal Nègre !?
Pour l'avoir rencontré à GG, il m'a fait l'impression d'être un mec bien, donc oui, je crois que c'est lui qui a écrit son livre !la mouche à rayures a écrit : ↑17 déc. 2021, 15:36du coup est-ce que vous croyez que c'est Parasar qui a écrit son livre ?![]()
Je confirme qu'il doit avoir les moyens de payer une personne pour lui écrire ses textes
Ah mince le seul et unique supporter lyonnais turbulent avait donc fait le déplacement
Ils n'ont qu'à être plus sévère. Tu mets de la prison ferme et on n'en parle plus.inconnuvert a écrit : ↑17 déc. 2021, 22:38 C'est intolérable même.![]()
Marre, marre et marre.
Les fumis ne sont pas des armes mais des animations.
Là c'est foutu.
J'espère ne pas voir avec nos camarades verts. ( Demain ça risque pas.)
Au passage comment lutter contre les interactions de déplacement avec ça.