Désolé d'avoir lancer Tryphôn sur un sujet qui lui tient autant à coeur...Tryphôn a écrit : ↑05 janv. 2021, 19:36Je fais la version longue quand même.Naar a écrit : ↑05 janv. 2021, 18:45Ce n’est pas tout à fait ce que tu décris, et Panenka semble mieux connaître « le football en général » : https://tribuna.com/fr/realmadrid/news/ ... -6-lignes/Tryphôn a écrit : ↑05 janv. 2021, 18:29Tu sembles très bien informé sur une foule de détails techniques liés à la gestion de l'ASSE mais tu ne semble pas trop t'intéresser au football en général. L'exemple que tu relèves est le contre-exemple absolu de ce que tu cherches à démontrer.
Bale, à Madrid, c'était le paria absolu. La direction voulait s'en débarrasser pour raisons financières, les supporteurs le détestent pour toute une série de raisons et notamment des déclarations très maladroites ("je préfère jouer au golf qu'au Real" et ce genre de choses) C'était un gars détesté par le public et dont le club voulait se séparer par tous les moyens.
Plutôt que de la mettre à la cave et s'attirer toutes les bonnes grâces à moindre frais, Zidane a préféré le laisser en vie avec un peu de temps de jeu contre l'avis de tous. Bilan des courses, ligue des champions avec Bale décisif en finale.
C'est l'exemple du soutien au paria absolu, rien à voir avec mettre délibérément dans une situation de paria une légende du club et peut-être son meilleur joueur de la décennie écoulée.
Bale, en Espagne, ça n'a pas marché.
Malgré tout le talent du joueur (peut-être le numéro 3 mondial à son arrivée), il n'a jamais eu le rendement escompté. Pourtant il y avait le rêve d'une attaque avec Bale d'un côté et Ronaldo de l'autre. Le sentiment est progressivement passé de la déception, au désamour puis au rejet. Au-delà de ses performances, Bale a une vraie part de responsabilité dans cette évolution. C'est une personnalité particulière (le parallèle avec Ruffier est légitime), qui s'est progressivement mis en marge et à l'écart avec à peu près tout le monde. Dans le fond et au-delà du foot, je pense surtout que c'est quelqu'un qui ne peut pas s'adapter à la vie dans un pays étranger.
Le rapport au foot en Espagne est très différent à celui de la France. C'est tellement présent que tout le monde y est confronté d'une manière ou d'une autre. Tout le monde suit l'actualité du Real et du Barça, c'est massif et de toute façon le JT ne te laisse pas le choix.
Bref, lorsque arrive la finale de la ligue des champions contre Liverpool, on est dans un contexte où Marca et As multiplient les unes assassines contre Bale, plus grand monde n'en attend grand-chose et la majorité des gens ne comprend même pas pourquoi il est dans le groupe. C'est dans le contexte d'une hostilité générale envers Bale (du club, des supporters, des coéquipiers, du pays) que Zidane lui a maintenu des bouts de temps de jeu à droite à gauche. Malgré son rendement, malgré son isolement, malgré l'opinion, malgré aussi des écarts avec le professionnalisme.
Zidane lui a laissé à plusieurs reprises une forme de chance supplémentaire avec un problème objectivement bien plus important que les petits accrochages de Ruffier envers son coach et une pression médiatique et populaire très largement incomparable.
Tu avais raison: j'aurais dû prendre un autre exemple
