Faiseur de Tresses a écrit : ↑16 août 2020, 21:41
Bon, je vais prendre un peu de temps.
Le seul point commun à Ruffier, Perrin et Cabaye c'est en effet le salaire. Mais la comparaison s'arrête là, car ces trois joueurs n'ont juste pas les même statuts et comparer ces dossiers n'a aucun sens pour moi.
Cabaye : joueur en prêt souvent absent qui n'a pas convaincu. Pas de prolongation, peu importe la raison, c'est un choix que je trouve de toute façon logique sportivement.
Perrin : capitaine emblématique mais avec un genou foutu. Prolongation d'un mois pour jouer la finale, on se rend compte a posteriori (mais c'était prévisible) que c'était déjà un match de trop. Logiquement pas prolongé.
Ruffier : gardien emblématique écarté pour des raisons qui ne regardent que les intéressés et qu'on ne peut que supposer. Pourtant intrinsèquement le meilleur gardien du club à l'heure actuel. Donc la logique sportive ne s'impose plus ici, ce qui en fait un cas très différent des deux autres.
Voilà mon premier point : mettre Cabaye, Perrin et Ruffier dans le même sac, ça n'a pas de sens.
À partir de là, faut "étudier" le cas Ruffier indépendamment des autres, et donc ne pas tenir compte QUE de l'aspect salarial. Pour moi il y a plusieurs éléments qui entrent en jeu dans le déroulé : Grange, le passage devant la DNCG, la finale et des volontés différentes au sein du club. Dans le détail :
- Grange est le point de départ : son influence au sein du club et du vestiaire est trop importante, Puel cherche donc à le remplacer pour ne pas avoir un gros contre-pouvoir au sein même de son staff (au passage, c'est la même chose avec Wantier). Bien sûr cette volonté a dû ce manifester en interne bien avant le départ officiel de Grange, et sans doute que ce dernier à chercher à défendre sa place au cours de la saison. On en arrive à Ruffier, très proche de son coach spécifique : on pourrait supposer (je ne dis pas que c'est la vérité, on en sait rien) que Ruffier a commencé à casser du sucre sur le dos de Puel dans le vestiaire. Donc Puel écarte Ruffier petit à petit, déjà en remettant en cause sa place de numéro un, puis devant la réaction de Ruffier en l'écartant carrément du groupe.
- Le Covid arrive, la situation ne bouge plus. Sauf que la direction ne veut pas d'un salaire conséquent sans que le joueur n'apporte sportivement. Donc mise à l'épreuve bidon pour essayer de forcer la main à un départ. Notamment parce que la DNCG fait chier et qu'il faudra éventuellement donner des garanties sur la diminution de la masse salariale, quitte à payer au prud'hommes dans deux ans.
- La finale vient au milieu de la prépa. La question se pose : Europe, ou pas Europe ? Question d'importance car sans doute que Bajic en numéro 2 ne donne pas assez de garanties (à la direction ? à Puel ?). Si Europe, alors manne financière pour recruter. Si pas d'Europe, pas de choix que de réintégrer Ruffier ou d'avoir le seul Bajic pour suppléer Moulin.
- Finalement, un le passage devant la DNCG se fait - non sans accroc et sans doute que le club a réussi à faire jouer d'autres éléments pour passer -, deux on perd en finale et donc on ne se qualifie pas pour l'Europe. Du coup moins de nécessité à se séparer de Ruffier pour la masse salariale (sous condition des éventuelles autres garanties données à la DNCG) et pas d'argent pour recruter de toute façon. Donc on tente plus ou moins de forcer la réintégration de Ruffier.