angevert43 a écrit : ↑03 avr. 2020, 09:55
Je pense que ton analyse à postériori des évènements (ce qui est toujours plus facile) est un peu biaisée.
Je crois que les présidents ont vu dès la fin de saison 2018/2019 qu'il fallait repartir sur un nouveau cycle. Puel avait déjà été approché, comme il l'a dit lui-même, mais n'a pas pu ou voulu venir.
Il me semble que je ne dis pas l'inverse.
angevert43 a écrit : ↑03 avr. 2020, 09:55Les autres noms avancés pour remplacer Gasset n'étaient pas rassurant et la décision de partir avec l'adjoint était la plus sage. Le but était sans doute de poursuivre 1 an de plus avec les mêmes cadres avant de basculer par la suite sur un nouveau projet. D'ailleurs il existait même la possibilité que Printant soit l'instigateur de ce nouveau projet. Après tout Galtier avait bien réussi à le faire alors qu'il était adjoint, preuve que le fait d'avoir été l'adjoint n'est pas rédhibitoire.
Je ne sais pas pour les autres supporters, mais quant à moi je n'ai jamais imaginé faire mieux que 4ème cette saison. L'objectif était plutôt de bien figurer en coupe d'europe et tenter de se requalifier pour la saison prochaine.
En réalité Puel aurait dû arriver en juin 2017, pour prendre le club tout de suite après Galtier. A cette époque il fallait un entraineur habitué à la L1.
Plusieurs raisons sont à l'origine de cette mauvaise saison: les blessures, des évènements contraires dans les matchs (ce qui inclus les erreurs d'arbitrage), mais la raison n°1 c'est la faillite des cadres de l'ère Gasset sur qui reposait l'équipe. Qui aurait pu imaginer une telle attitude de la part de joueurs aussi expérimentés et habitués du haut niveau?
Il est difficile de préjuger de la réussite ou non d'un entraîneur car cela ne dépend pas uniquement de sa qualité mais de la direction du club (savonnage de planche), également de la bonne volonté du vestiaire (fronde ambiance délétère). Je ne me souviens plus des autres noms mais à mon sens ce n'est de toute manière pas le plus important. Le préalable est d'avoir une base saine, par cela j'entends chacun à sa place et tous dans l'intérêt du club. L'intersaison a été grotesque. Nos présidents devraient arrêter de faire de la politique et se préoccuper de leur image et bisbilles, cela ne va pas avec le poste. Ce que tu indiques pour le plus sage, moi je l'entends par le plus commode ou démago.
Pour moi l'intersaison c'est :
(on est sur un forum, on échange nos observations, je ne prétends pas détenir la vérité)
- Pression sur le club du fait des bons résultats, les supporters deviennent exigeants, alors que cela ne bouleverse pas les possibilités financières du club qui a d'ailleurs déjà du prendre des risques financiers pour se sauver la précédente.
- Gasset termine la saison fatigué sans aucun doute mais il n'écarte pas la possibilité de rempiler, mais avec certaines exigences, les renforts convoités doivent être reconnus, aguerris et donc chers.
- Roro sait que le club a déjà fait de gros efforts et que sa masse salariale est déjà énorme, la course en avant dans la surenchère est difficile, stop aux joueurs expérimentés à gros salaires. Il lui faut de jeunes joueurs formés dans de grands clubs en relative situation d'échec, le changement d'air pourrait être un déclic et à nous la bascule financière permettant d'assurer le train de vie. Son idée de mercato est plutôt celle ci.
- Gasset leur déclare alors et bien ce sera sans moi, j'ai passé l'âge du bricolage, je veux du compétitif immédiat.
- Roro est d'un côté apaisé, mais il sait qu'il va devoir faire passer la nouvelle de ce départ aux supporters, tout en trouvant un entraîneur plus malléable et enclin à jouer la carte jeune pour revenir à une politique plus en phase avec les moyens du club. Ils sondent les entraîneurs disponibles pour essayer de trouver la perle rare capable de faire tourner la page aux supporters. En même temps apparaît un plan B avec la possibilité Printant. Avantage, il est adoubé par l'ancien calife et le mécontentement des supporters sera calmé, il ne sera pas cher, le vestiaire lui sera favorable. Inconvénient : a t il les qualités ? Je me souviens que les consultants à l'époque étaient plus que sceptiques, tout comme pour l'attelage brésilien d'Aulas. A mon sens d'ailleurs, il y a un certain parallèle à faire dans ces erreurs.
Si l'on écarte la communication envers les supporters, Aulas fait il ce choix ?
- Ensuite le pauvre Printant en plus de la difficulté à passer de second à chef, est redevable dans une certaine mesure de la pression mise par certains cadres. Qu'un cadre donne son opinion en off à la direction du club sur le maintien ou le choix du futur entraîneur pourquoi pas, mais on est allé bien au delà avec carrément un chantage par voie médiatique pour imposer ses vues. Bien entendu M'villa se sent en position de force car est considéré comme l'un des grands artisans de la saison précédente et la perte cumulée de lui et Gasset aurait tout pour enflammer l'intersaison. Sans doute difficile à en endosser la responsabilité, mais à ce moment, il faut réagir et recadrer le joueur dans un communiqué. Au lieu de cela silence et la course naturelle à l'échalotte survient avec des journalistes courant demander l'avis de chacun, des soutiens francs, des soutiens politique de vestiaire, des silences, le collectif déjà en prend un coup. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu cela ailleurs.
(Ils n'ont pas refait la même erreur avec Ruffier, le recadrage est intervenu).
La direction du club se voit forcer la main n'occupant plus le devant de la scène et devenue spectatrice, le vestiaire ou ses plus grandes gueules semble décider de la politique du club. Comment Printant pourrait conserver un semblant d'autorité sur les joueurs alors qu'il occupe la place grâce à leur lobbying ? Comment s'étonner de la préparation à la carte des joueurs et de l'ambiance club med ? Le groupe est dès lors en autogestion, seulement cela attire toujours en plus des inimitiés parce qu'un vestiaire professionnel, cela est rarement tous des bons copains. C'est un des rôles de l'entraîneur de capter sur lui les attentions d'un vestiaire, à défaut cela vire à chacun pour soi et des jaloux des passes droits pour certains.
Tu parles donc d'un choix de sagesse, je pense plutôt qu'il n'avaient pas trop le choix. Ils sont déjà tellement contestés par les supporters qu'ils ne peuvent plus prendre une décision sans écarter la vox populi. C'est la rançon de toutes les erreurs qu'ils ont pu commettre et de la situation de co présidence. Il est déjà difficile d'être courageux seul alors en plus risquer d'en sortir déstabilisé par l'autre balançant à Lions. Le club est trop trop compliqué
Galtier veut se barrer en Italie, qu'il parte,
M'villa fait du chantage, la porte,
Gasset veut retourner à Montpellier, bon vent,
Ruffier s'estime intouchable, bienvenu le confinement,
Les cimetières sont remplis de gens indispensables.
angevert43 a écrit : ↑03 avr. 2020, 09:55Enfin concernant tes propos sur le départ des présidents il ets complètement hors sujet. Tu les présentes comme des actionnaires calculateurs alors que l'histoire montre que Romeyer ne pense qu'à l'intérêt du club. Il l'a sauvé plusieurs fois de la faillite et je pense qu'on peut comprendre sa réticence à le passer à des investisseurs qui le considéreront uniquement comme un produit pour faire du profit.
Caïazzo lui est plutôt dans la recherche de reconnaissance personnelle que financière. Il aime naviguer dans les instances croyant qu'il a un peu de pouvoir.
On peut ressentir une certaine solidarité altigérienne dans la différence de traitement

Personnellement je pense qu'ils se ressemblent assez, l'un se donne de l'importance à Paris et l'autre localement, mais ce n'est pas tant la question qui est plutôt celle de leur aptitude à gouverner ensemble. Pour être fort, il faut faire un, malgré les efforts pour le faire croire, ils sont bien deux

L'Asse est un poulet sans tête, le corps est bien charnu et il y a bien deux ailes marqués, deux clans dans le club, et lorsque la tête doit donner la direction, il y a un certain strabisme des employés.
Nul n'est ennemi de son intérêt et aimer le club n'empêche pas de songer à le revendre au meilleur prix.
Leur difficulté à trouver un repreneur et à sembler chercher le mouton à cinq pattes me semble un peu forcée, ils sont gourmands pourquoi le cacher ?

Et puis si déjà ils trouvent quelqu'un d'une surface financière analogue à la leur mais seul et de bonne compétence, cela m'irait très bien, prix vert pour lui permettre de prendre la suite. Pourquoi faire rêver le bon peuple vert à je ne sais quoi, à concurrencer les clubs des grandes capitales européennes ? Mieux figurer en europa league avec un budget comme le nôtre doit être possible, l'argent ne fait pas tout non plus, le savoir faire de créer un bon collectif améliore les individualités. Si on lui laisse le temps, je suis assez curieux de l'aventure avec Puel.