Batard77 a écrit :http://www.lequipe.fr/Football/Actualit ... eux/353182
Un véritable rempart va se dresser devant les Nancéiens. Un gardien au physique de deuxième-ligne de rugby* d’1,90 m pour 105 kg qui a déjà fait trébucher quatre équipes à (presque) lui tout seul lors des tours précédents de Coupe de France. Des qualifications acquises au terme de la séance des tirs au but dans laquelle Maxime Cassara a eu un rôle majeur. Contre Grenoble, il a marqué le dernier penalty, avant d’en stopper deux à Saint-Jean-de-Beaulieu, deux à Savigneux-Montbrison et encore deux face au Poiré-sur-Vie. «Même en Championnat, sur les trois que nous avons concédés, j’en ai arrêté deux.» Dont l’un, en début de saison à Thiers, a totalement relancé ce natif de Bron qui a vécu dans le quartier de Gerland.
Cassara, 21 ans, est passé par les centres de formation de l'OL, d'où il a gardé une solide amitié avec Alexandre Lacazette, et de l'ASSE où, à 18 ans, il n'a pas été conservé.Quelques semaines plus tôt, celui qui a intégré le bar-tabac de ses parents à Villeurbanne a failli arrêter le foot. «J’étais simplement dégoûté d’avoir réalisé tous ces sacrifices pour en arriver là.» Là, c’est à l’AS Minguettes, équipe de CFA2 de Vénissieux, en périphérie de Lyon. Cassara, 21 ans, est passé par les centres de formation de l’OL, d’où il a gardé une solide amitié avec Alexandre Lacazette, et de l’ASSE où, à 18 ans, il n’a pas été conservé. Malgré des essais notamment au Werder de Brême, il est recalé à la porte du monde pro et a trouvé refuge à Saint-Priest puis à Vénissieux. Au début de l’été, voyant que sa situation n’évoluait pas, il a eu envie de tout plaquer. L’entraîneur Karim Mokeddem explique : «Il se tâtait, je l’ai appelé en lui disant : ''écoute, je suis obligé d’assurer mes arrières, je vais faire signer deux gardiens''. Il m’a dit : ''je rempile''.»
«On touche le rêve d'une carrière pro du bout des doigts»Après le premier match, le titulaire Lucas Vignally se blesse à l’entraînement (fracture du péroné). C’est l’heure de Cassara, Sicilien d’origine et que tout un quartier va rapidement surnommer Maximus (''le plus grand ou le très grand''). «Le groupe a subi le départ de 12 joueurs l’été dernier. On est partis dans l’inconnu. Même nous, nous n’aurions pas misé un euro sur nous. C’est ce qui a fait notre force, on a joué sans frein», souligne-t-il pour présenter cette épopée en Coupe de France qui va connaître un nouvel épisode avec la venue de Nancy. En affrontant une équipe de L1, «on touche le rêve d’une carrière pro du bout des doigts», avance Cassara. «Cela procure des émotions que l’on ne pensait jamais pouvoir vivre.» Bien lui en a pris de ne pas ranger les gants.