Les Verts se sont logiquement inclinés à Strasbourg, car même s'ils ont raté des grosses occasions, leur adversaire a été beaucoup plus tranchant...
Le staff stéphanois a fait le choix d'aligner exactement la même équipe qui a démarré le Derby victorieux une semaine plus tôt...
... mais les joueurs n'ont pas été capables de produire la même performance sur la pelouse d'un autre candidat au podium. Ils ont "manqué d'énergie, de mental et de physique" selon leur entraîneur, mais même en début de match le rapport de force à été évident, comme dans ces exemples.
Le choix tactique stéphanois est clairement de presser haut, un pressing d'abord dans l'axe...
... et vraiment enclenché quand le ballon est envoyé sur un côté, avec Moueffek qui cherche l'adversaire collé à la ligne de touche et Appiah qui ferme aussi :
Comme Stassin suit aussi le milieu adverse, les Strasbourgeois sont enfermés sur ce côté et Appiah surgit pour intercepter une passe :
Sa tentative de combinaison avec Stassin est intercepté et le latéral stéphanois commet une faute. Les Alsaciens peuvent donc reconstruire une attaque, mais sous le même pressing des Verts :
Les trois offensifs stéphanois bloquent l'axe, mais cette fois-ci les adversaires n'écartent pas. Le ballon est d'abord envoyé au gardien...
... et ensuite se sont les mêmes trois défenseurs qui combinent dans un petit périmètre, en plein axe, malgré la présence de Stassin, Davitashvili et Cardona. Et avec leur confiance, ils sortent de cette zone...
... et c'est maintenant aux trois milieux stéphanois d'arrêter la progression adverse. Moueffek y arrive très bien, lisant bien le jeu et coupant la passe à destination d'un offensif adverse. Les Verts récupèrent donc le ballon et peuvent se projeter en attaque.
Moueffek s'appuie d'abord sur Appiah, le une-deux fonctionne bien et le milieu stéphanois se défait de son adversaire, avance balle au pied...
... et essaie de s'appuyer sur Cardona. Moins précis, l'ailier stéphanois rate sa passe, un défenseur dégage jusqu'à Ekwah, qui lance immédiatement Moueffek en profondeur. La phase de transition a parfaitement fonctionné, les Verts arrivent dans la surface adverse...
... où Cardona, à destination du centre en retrait de Moueffek, rate l'immanquable.
Quelques minutes plus tard, un autre coup franc défensif pour Strasbourg, un autre pressing haut déclenché par les Verts :
Le ballon est envoyé sur le côté de Cardona, le central monte dans ce couloir, les Stéphanois bloquent rapidement la zone :
Moueffek et Stassin sont au marquage des milieux, Appiah du piston, le défenseur adverse, pressé par Cardona, est obligé de jouer en arrière avec son gardien. Qui écarte à l'opposé, donc les Verts coulissent vers la gauche :
Trois Strasbougeois se trouvent le long de la ligne de touche, bloqués par Tardieu et Pétrot, mais pas parfaitement et un d'entre eux peut repiquer vers l'axe avec le ballon...
... avant de le donner à un coéquipier complètement libre au centre du terrain. En effet, les Verts avaient trop coulissé, ils sont cinq à enfermer deux adversaires sur le côté. Le résultat est donc un énorme sous-nombre dans l'axe et à l'opposé...
Seul Stéphanois dans l'axe, Moueffek n'a aucune chance contre deux adversaires, qui ensuitent écarte le jeu à gauche de l'attaque, où le piston est complètement libre. D'un côté à l'autre et retour, l'essuie-glace a très bien fonctionné, le pressing des Verts a été déjoué...
... et leurs adversaires se retrouvent en nombre dans la surface. Dans cet exemple Bernauer réussi à dégager le centre, mais souvent les défenseurs stéphanois ont été très en difficulté quand ils ont du défendre en un-contre-un...
Conclusions
Les protégés d'Eirik Horneland ont joué très haut, soit pour empêcher la construction adverse, soit pour essayer de regagner rapidement un ballon perdu. Ce pressing haut a souvent été bon, dans le sens où les Verts ont récupéré des ballons dans la moitié adverse, mais ils n'ont pas su bonifier ces ballons. Mais le pressing a parfois été mauvais, déjoué par leurs adversaires, ce qui a déséquilibré la défense stéphanoise et à force de se retrouver en un-contre-un, les défenseurs ont perdu des duels, et donc le match. Pierre Ekwah résume d'ailleurs très bien le match : "quand on ne marque pas, on peut se faire plier derrière"...