Herbin, octogénaire et toujours vert

31/03/2019
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Roby, qui a fêté hier ses 80 ans avec Roro, l'Ange Vert, Jojo de Montreynaud et Philippe Gastal, s'est confié dans la foulée au Progrès. Extraits.

"Je n’ai rien gardé, ni même un maillot ou une coupe. J’ai tout donné à part le trophée qui m'a été remis à l’issue de la finale perdue de Glasgow. Cette défaite, je ne l’ai pas digérée. Je n’ai jamais revu ce match. J’étais outré par l’arbitrage et ce coup franc. À l’époque, le Bayern Munich rayonnait et avait une emprise sur tout. Ça m’a profondément marqué. La plaie n’est pas cicatrisée. Il m’est arrivé d’en rêver. J’ai toujours été très attaché à Saint-Étienne. J’avais envie de faire progresser l’équipe en tant que joueur puis entraîneur. Mon seul échec, c’est ce truc-là.

La rupture avec Roger Rocher ? Quelques années après, on s’est retrouvé avant un match à Geoffroy-Guichard et nous nous sommes donné une franche accolade. Je ne lui en veux pas du tout. J’étais exigeant, lui aussi. Je fumais un gros cigare et, lui, la pipe. Ça ne me gênait pas qu’il soit à mes côtés pendant le match. C’est dans ma nature de ne pas montrer mes sentiments. Tout se passait à la mi-temps. Je poussais un coup de gueule parfois. Mais il n’y avait pas de gros problèmes. C’était une belle époque et chaque fois à la fin de saison, on était invité par Roger Rocher à Saint-Genest-Malifaux, dans sa maison de campagne. C’était un moment très agréable.

La meilleure équipe stéphanoise de tous les temps ? Ma préférence va à celle dont je fus capitaine avec dans ses rangs Keita, Bereta, Bosquier, Carnus, Mekloufi… Elle est belle, cette équipe. Superbe. Je me suis régalé. On était imprégné de cette idée de gagner encore et toujours. C’était jouissif, oui. Si je n’avais pas connu cette blessure grave au genou, je crois que je jouerais encore… Après ce tacle du milieu de terrain anglais Nobby Stiles lors de la coupe du Monde 1966, je n’ai jamais retrouvé l’intégralité de mes moyens. Quand je vois le défenseur central de Montpellier qui joue à 40 ans, je me dis que j’aurais pu en faire de même jusqu’à 40, voire 45 ans ! (rires)

Ma chronique dans Le Progrès me permet de garder un lien avec le football, de faire l’analyse d’un match comme je la faisais lorsque j’étais entraîneur. Je devine les maladresses des joueurs avant qu’elles ne se produisent. Mais j’essaie d’être indulgent. Je suis partisan des joueurs qui ont du talent mais le mettent au service du collectif. La principale qualité d’un footballeur doit être le sens du collectif. Matuidi, c’est un bonheur. Je trouve aussi que Mbappé grandit bien. Dans l’ensemble, mes mérites ont été reconnus. Je regrette de n’avoir jamais marqué un but d’un ciseau retourné. J’ai toujours la flamme."

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