Le foot féminin, Bonnet aime !

01/03/2019
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Activ' Radio a diffusé ce matin une interview du coach des Vertes, Jérôme Bonnet, où celui-ci parle de son équipe, bien sûr, mais aussi du développement du football féminin.

 

"Je suis arrivé à Saint-Étienne en 2012 dans le cadre d'une création de poste où l'on était sur de la coordination technique et j'avais en charge les U19 Nationales. Je collaborais avec Hervé Didier, l'entraîneur de l'époque de l'équipe une. Et depuis deux ans je suis avec l'équipe une en D2 après le remplacement d'Hervé Didier.

 

Pour l'instant, c'est bien parti, on est dans notre tableau de marche. On a fait ce qu'il fallait jusqu'à présent pour toujours espérer cette montée. Notre championnat est un marathon, on a 13 équipes alors que l'autre poule en a 12, on a donc des matchs en plus, on a eu la redescente de deux équipes de D1 qui sont tombés dans notre groupe avec la volonté de remonter très rapidement. Il reste 2 mois de compétition, le sprint final va être lancé incessamment sous peu et notamment dès dimanche avec le départ pour Albi.

 

La montée, c'est l'objectif du club, celui qu'on s'est fixé avec les filles. L'année dernière effectivement on est passé à deux doigts de monter après la descente de D1 et on a à cœur de le faire cette année et on s'en donne les moyens.

 

J'ai la chance d'avoir un effectif qui est très jeune. J'ai des filles qui sont à l'écoute. On a 21 ans d'âge moyen. Les jeunes sont également encadrées par des filles d'expérience comme Charlotte Gauvin qui est ma capitaine, Aude Moreau, Candice Gherbi ou Audrey Chaumette, des filles qui ont connu la D1 et qui apportent cette expérience là. J'ai des joueuses de qualité qui ne demandent qu'à progresser. On a un groupe composé à peu près de 24 joueuses où j'essaie d'intégrer aussi quelques U19 afin qu'elles puissent d'une part nous apporter et qu'elles puissent prendre également de l'expérience.

 

La semaine se compose de 5 entraînements. On aménage bien évidemment en fonction des déplacements. Quand on fait, comme on le fera au mois de mars, 14 heures de bus dans le week end, on va les laisser un petit peu souffler. Elles ont besoin aussi de se ressourcer et d'avoir une journée off pour pouvoir bien récupérer. En pleine saison, on est à 5 entraînements les soirs de 18h30 à 20h, après le boulot pour certaines et pour d'autres après l'école ou les études.

 

Les joueuses ne sont pas professionnelles. Au final, on a 5 filles sous contrat et le reste sont amatrices. Elles doivent concilier, bien évidemment, leurs études, leur travail avec le sport de haut niveau et l'exigence que l'on veut mettre pour atteindre nos objectifs. Donc il y a pas mal de filles qui après leur journée de travail ou d'études viennent à l'entraînement et on se doit, nous, le staff, de prendre en compte cela pour aménager et mettre en place les séances.

 

Les déplacements en bus, c'est une charge de fatigue supplémentaire qui au fil de la saison se crée. Sur ce mois de mars, on va aller beaucoup du côté de Toulouse et une fois à Metz, ce qui engendre beaucoup de fatigue. On va voir avec le staff et on a déjà anticipé pour aménager et réduire le nombre d’entraînements pour leur permettre de récupérer au mieux.

 

Albi, c'est une équipe qui descend de D1, qui a eu une intersaison un peu agité puisque comme toute descente, il y a des joueuses qui sont parties. C’est une équipe en reconstruction, on l'avait vu au match aller. Là, elle a trouvé son rythme. C'est une équipe composée de très bonnes joueuses avec un projet de jeu qui nous ressemble. Donc c'est un match intéressant et difficile à jouer.

 

Le club veut que l'on soit en D1 et c'est la place que doit avoir l'AS Saint-Étienne. Les filles l'ont connu. Et c'est vrai qu'il y a une pression supplémentaire avec la Coupe du Monde qui arrive, avec la médiatisation qui est en train de naître autour du foot féminin et c'est vrai que par rapport à l'image du club qui a une forte notoriété, on se doit d'être au plus au niveau, dans l'élite.

 

L'AS Saint-Étienne, depuis maintenant quelques années, tend à s'améliorer en vue de continuer à développer cette section féminine pour retrouver la D1 et suivre l'évolution du foot féminin. Ça passe par des moyens financiers, ça passe par des moyens humains et également structurels.

 

On le voit sur le district de la Loire où le nombre de licenciées a augmenté depuis maintenant pas mal d'années. Des équipes spécifiques féminines se créent dans les clubs voisins alors qu'avant, ne serait-ce que 6 ans auparavant, il y avait l'AS Saint-Étienne et peut-être une ou deux équipes dans le département. On voit qu'il y a une recrudescence de filles qui viennent au foot et qui jouent maintenant avec les garçons. Nous, à l'AS Saint-Étienne, on a développé cette école de foot féminine avec cette structuration et le développement de cette formation. On parle de relève, on se doit d'avoir une formation qui marche puisque nous n'avons pas les mêmes moyens que peuvent avoir, par exemple, l'Olympique lyonnais ou d'autres clubs français. On se doit de bien structurer notre formation afin d'avoir des filles qui puissent intégrer cette équipe une à moyen terme ou à long terme.

 

La Coupe du Monde en France, c'est une bonne chose pour le foot féminin, pour ce que met en place la FFF dans cette volonté d'évolution et de développement, ça va engendrer une médiatisation forte autour du foot féminin et certainement des retombées au niveau des clubs. Et on l'espère, plus de moyens pour les clubs pour se structurer en vu de se professionnaliser.

 

Je pense que cela va engendrer une certaine dynamique que j'espère positive. Cela va passer bien évidemment par de bons résultats de cette Équipe de France encadrée par Corinne Diacre. Si l'Équipe de France a des résultats, on va parler d'elle et, automatiquement, ça va se répercuter, peut-être, sur le nombre de licenciées avec des retombées économique aussi pour les clubs féminins à structure exclusivement féminine et peut-être aussi pour les clubs professionnels.

 

Le fait d'accueillir cette Coupe du Monde, on a le soutien de la population et de tous ces supporters qui suivent malgré tout le foot féminin. Et je pense que quand on se sent soutenu, c'est une force supplémentaire. On le voit à Geoffroy-Guichard, on parle souvent du douzième homme et c'est le cas. Le fait d'organiser la Coupe du Monde en France va permettre, j'espère, une dynamique très importante pour cette équipe pour faire en sorte qu'elle puisse la gagner. En tout cas, il y a fort à faire avec des équipes bien structurées et qui font partie des équipes top mondiales comme les États-Unis ou l'Allemagne."

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