Baysse revient sur ses vertes années

31/01/2016
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Sous contrat avec l'ASSE jusqu'en juin 2017, Paul Baysse est parti pour rester à Nice. L'ancien Brestois revient sur ses vertes années dans un entretien paru aujourd'hui sur le site de So Foot. Extraits.

 

"Je remercie encore les dirigeants stéphanois d’avoir cru en moi car je n’avais pas fini ma rééducation. Je me suis fait opérer début février 2013 après m'être pété les croisés avec Brest. Quand je suis arrivé à Saint-Etienne, j’étais à cinq mois, j’avais encore un mois de ré-athlétisation avant de pouvoir officiellement rejouer. Même s’il n’était pas très élevé, il y avait quand même un transfert à payer en plus ! C’était une grosse marque de confiance que de me faire signer. On s’est rencontré début juin. On rentrait de vacances avec ma femme. On était en voyages de noces aux Maldives. Ils étaient sur Paris et nous, on y était escale. On en a profité pour les rencontrer. On était un peu en touristes. On avait rencontré Christophe Galtier, Stéphane Tessier et Dominique Rocheteau. On a échangé pour faire plus amples connaissances. Ça a trainé un peu ensuite car j’étais à Capbreton. J’ai fait trois semaines là-bas et ça s’est concrétisé à mon retour. Je suis rentré à Brest pour saluer mes partenaires et les dirigeants. J’ai pris toute ma famille et on est arrivé sur Saint-Etienne.

 

Je commence l’entraînement avec Saint-Etienne. Au début, je suis relativement géré. Je me rappelle d’un stage au Portugal où je ne fais pas le match, pas toutes les séances d’entraînement. Je reprends petit à petit et je monte en puissance jusqu’à fin juillet, et le premier match, avec la réserve, pour avoir du temps de jeu. On va à Voiron pour affronter Grenoble début août. Ça faisait pile six mois. J’étais vraiment bien, il n’y avait aucun signe. J’étais en pleine possession de mes moyens. Et puis 14-15 minutes jeu, en course, je décélère, ma jambe reste droite et je pars en hyper extension. Une fois de plus, je peux en vouloir à personne, juste à moi-même. J’ai pas compris de suite, car je me suis dit : "C’est pas possible, ça peut pas retomber sur moi. Je peux pas enchaîner les deux comme ça. Ça peut pas être aussi grave."

 

Je glace. Le kiné qui était sur place me dit qu’il ne pense pas que ce soit les croisés. Personne n’a vu mon genou se tordre donc on reste optimiste. Et puis le verdict tombe : croisés. Je me suis dit "encore six mois". Mon ménisque et le ligament latéral interne n’étaient pas touchés. C’était vraiment le ligament croisé qui avait sauté. La chance que j’ai eue dans mon malheur, c’est que j’arrivais dans un nouveau groupe, un grand club, donc je voyais les choses différemment. Je suis tombé dans un bon contexte et ça m’a aussi aidé à m’en sortir. Y’a un bon groupe avec un super état d’esprit. En arrivant, je me suis reconnu dans cette ambiance, dans ce groupe-là. Ce sont des bons mecs, des bons-vivants. Je pense que j’étais au bon endroit.

 

Pendant ma rééducation, j'ai fait un petit peu de trottinette, mais j’avais le droit. C’était pas conseillé, mais c’était pas déconseillé (rires). J’étais à Capbreton, pas très loin de ma famille à Bordeaux et j’étais face à la mer, face à l’océan. Je surfe, j’aime les sports de glisse, donc y’avait rien de mieux pour me rééduquer. Y’avait pas de meilleur endroit. Je ne peux pas dire que 2013 était une mauvaise année car, malgré les blessures, je me suis marié, je suis transféré à Saint-Etienne, un très grand club, un club mythique du championnat de France. Y’a eu des bons moments. J’ai été et je suis encore conscient de la chance que j’ai eue.

 

A Sainté, ils m’ont beaucoup charrié car j’avais les cheveux longs. Ça a commencé avec JP Mignot, qui me charriait tout le temps sur ça et tout le monde s’est pris au jeu. Je suis pas tous les matins, à me lever, à mettre le gel, à bien regarder qu’il n’y ait pas un cheveu qui dépasse. Les cheveux, c’est le dernier de mes soucis. Je me lève comme je me lève. Je vais sur le terrain, je les attache. Mais ça fait partie des bons moments que je retiens à Saint-Etienne. Le problème, c’est que plus le temps passe, plus je perds mes cheveux donc tant que j’en ai, je profite encore un petit peu. Peut-être qu’un jour, je n’en aurais plus. Et c’est pas quand je n’en aurais plus que je pourrai les laisser pousser.

 

J’avais vraiment envie d’avoir plus de temps de jeu, d’être sur le terrain afin de progresser. C’est pour ça que je fais la démarche auprès du club pour expliquer le besoin que j’avais. C’est pas en jouant de temps en temps qu’on progresse. Saint-Etienne a aussi été à mon écoute. A aucun moment, les dirigeants n’ont bloqué ou mis des bâtons dans les roues. Ils ont été très corrects et très compréhensifs. Je suis content qu’ils aient réagi comme ça. Je les en remercie encore car ils n’étaient pas forcément obligés. Avec Nice, ça s’est fait très, très vite. Ça faisait quelques années que le club me suivait aussi.

 

Les mots que j'ai eus avec Zlatan, on m’en a parlé car ça a été repris et repris. Il avait mis une grosse semelle à Romain Hamouma alors qu’il avait une marque de crampons sur le tibia. J'étais allé le voir et je lui avais dit "ouais, faut pas abuser" . Il avait juste regardé mon maillot en faisant genre "t’es qui ?" Direct, j’ai fait la même chose. Je m’en fiche moi. C’est venu instinctivement. A aucun moment, je n’ai calculé quoi que ce soit. Si tu ne me respectes pas, pourquoi je te respecterai ? Si tu veux que je te respecte, respecte-moi. Mais c’était pas méchant. Ça fait partie du personnage Ibrahimovic.

 

Lors de mon bizutage à Saint-Etienne, j'ai chanté chanté "Je marche seul" de Jean-Jacques Goldman. C’est un grand classique de la chanson française. J’ai chanté la même chose en arrivant à Nice. Jean-Jacques Goldman, c’est extraordinaire. Il sait tout faire. Mes guitares sont toujours dans mon salon. On les traîne de déménagements en déménagements. Quand j’ai trouvé Romain Hamouma à Saint-Etienne, il m’a dit qu’il était intéressé pour qu’on fasse de la guitare ensemble et qu’on prenne des cours ensemble. On l’a fait pendant un an. Ce qui était bien, c’est qu’on avait des cours, donc des obligations. Il continue d’ailleurs cette année, j’en suis sûr. On se faisait charrier dans le vestiaire car le matin, on parlait de tout ce qui était autour de la musique, les accords, les choses comme ça. C’était un peu du charabia pour tout le monde."

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