Dans la Pravda du jour, le sociologue Nicolas Hourcarde donne son avis sur les relations entre les dirigeants stéphanois et les ultras.

"Ce qui est compliqué, c'est que l'organisation au sein du club n'est pas claire, avec deux présidents qui ne sont pas toujours raccords. Entre Bernard Caïazzo et les ultras, le courant ne passe pas. Il lui est entre autres reproché de ne pas être très présent sur place. Roland Romeyer, c'est différent. Même quand ils sont en désaccord avec lui, les ultras ne peuvent pas remettre en cause sa passion pour les Verts et son ancrage local.

Les ultras mènent un combat qui passe parfois avant le soutien à leur club. Ils ont conscience des contradictions qu'il peut y avoir entre la défense d'un modèle de supporterisme et celle de leur club - notamment quand leurs actions provoquent des sanctions pour leur club. Mais ils sont persuadés de défendre une cause plus large qu'ils considèrent comme juste.

A Sainté, les liens sont forts entre ultras et dirigeants : ils fonctionnent comme une sorte de famille unie par leur attacheent au maillot vert. Parfois ça s'entend bien, parfois ça s'engueule, les relations peuvent être houleuses, mais le dialogue n'est jamais rompu."