Thimothée revient sur ses vertes années
04/03/2019
Désormais moto-taxi à Paris, l'ancien attaquant stéphanois Didier Thimothée (35 pions claqués en 92 matches de 1995 à 1998) revient sur ses vertes années dans un entretien publié le 1er mars par le site Foot d'Avant. Extraits.
"Lors d’un Red Star-Istres à Bauer, j’ai marqué deux buts. Elie Baup était juste derrière mon père dans la tribune. Un moment, Elie Baup a dit : "lui, il est vraiment super bon". Mon père s’est retourné : "c’est mon fils", lui a-t-il répondu. Les contacts se sont noués comme ça. Je l’ai vu après le match et on a échangé nos numéros de téléphone. C’était marrant car Saint-Étienne était mon club de cœur plus jeune. J’avais le maillot avec le sponsor Super Télé. Avec le recul, je ne sais pas si j’ai fait le bon choix en signant à Saint-Étienne, car à l’époque il y avait tellement de problèmes économiques et sportifs dans ce club.
Déjà la saison précédente, Saint-Étienne devait descendre mais a été repêché car la montée de l’OM en 1995 n’a pas été autorisée. Lors de ma première saison chez les Verts, on a changé trois fois de président et trois fois d’entraîneur. Pourtant, le début de saison était positif car nous étions dixièmes. Malheureusement, je me suis blessé aux ligaments croisés et je n’ai pas pu jouer la fin de saison. Robert Herbin m’a d’ailleurs dit à l’époque : « c’est dommage car il n’y a que toi qui peut sauver le club ». J’ai été la révélation de Saint-Etienne cette saison-là.Malheureusement lors d’un match contre Montpellier, j’ai eu un choc avec Thierry Laurey. Il m’a fracassé un genou. Il était violent à l’époque sur le terrain. Sur l’action, il n’avait pas du tout joué le ballon.
Mon premier match avec le maillot des Verts à Geoffroy-Guichard, c’était énorme. Lors de mes premiers matchs avec Saint-Etienne, j’étais vraiment crispé et impressionné par la ferveur des Stéphanois. Mais elle m’a marqué à vie. J’ai aimé l’ambiance et les gens. Quand j’ai marqué mon premier but contre Bastia, j’ai ressenti une joie énorme. C’était une sensation très, très forte. J’avais de très bonnes relations avec les supporters stéphanois. Il y avait beaucoup de respect entre nous. Même quand j’étais moins bon, je n’ai jamais été sifflé ni insulté
Le joueur qui m'a le plus marqué à Saint-Etienne, c'est Lubomir Moravcik. Au niveau footballistique, c’était très, très fort. Surtout sur le plan technique. C’était un joueur remarquable. Avec le talent qu’il avait, il aurait pu faire beaucoup mieux dans sa carrière. On avait joué en amical contre le Milan AC de George Weah et Franco Baresi. Le Stade Geoffroy-Guichard était une nouvelle fois rempli. Saint-Etienne avait gagné 2-1. Il avait inscrit les deux buts et effectué un match de fou. Même l’équipe du Milan AC était bouche-bée face à ce joueur dont ils n’avaient jamais entendu parler. Après le problème avec Lubomir Moravcik, c’était qu’il avait une mentalité assez spéciale. Il voulait un peu tout faire comme il le voulait.
Saint-Étienne a eu du mal à se maintenir en Ligue 2 les années qui ont suivi. La première partie de la saison 1996/97 était plutôt positive pourtant. Ensuite, il y a eu des problèmes au sein du groupe. Certains joueurs avaient déjà signé dans d’autres clubs à la mi-saison. Pourtant, on aurait dû monter sans problème. Ensuite, lors de la saison 1997/98, on repart avec Robert Herbin et Pierre Repellini. On a dû se sauver lors du dernier match contre Lille. Le maintien obtenu à l’arraché a été une délivrance. Pour un club comme ça, c’était honteux de jouer la descente en National. On aurait été la risée de tous en cas de relégation. Mais le public a compris que les joueurs étaient impliqués.
Lors de cette saison 1997/98, tu as marqué 19 buts en L2. Des buts qui ont sauvé Saint-Étienne de la relégation en National… J’étais bien revenu de ma blessure aux ligaments croisés. J’étais en fin de contrat à l’issue de la saison. Il fallait absolument que je me montre. Cette année-là, j’avais changé d’agent. J’avais signé avec Pape Diouf. Il m’avait dit des phrases très simples mais qui m’avaient remis en question : « Didier, si tu veux vraiment que je te vende, il faut que tu marques des buts. C’est la règle ». Ç’a créé un déclic. J’avais l’amour de ce club là et je voulais finir de manière très positive. J'ai quitté Sainté pour Montpellier en 1998. Louis Nicollin m’avait appelé et persuadé dès le mois de janvier. « Didier, on te veut absolument, on compte sur toi », m’avait-il dit. Avec moi, Louis Nicollin a toujours été au top."

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