Raté par les Canaris, snobé par les Qataris

22/10/2018
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France Football publie demain une interview de l'ancien Vert et actuel capitaine toulousain Max Gradel. Extraits.

"Mon père était policier. Il ne voulait pas que je joue au foot. Quand je revenais à la maison et que je voyais sa voiture, je savais que j’allais passer à la casserole ! C’était des punitions, notamment avec une ceinture. Mais je recommençais le lendemain. Il me disait de me concentrer sur l’école. Je me cachais tout le temps. Il souhaitait que je sois médecin. Avec le recul, ça me fait rire. Quand je suis parti en France, que j’ai commencé à intégrer un club dans la région parisienne, il n’avait plus trop de pouvoir sur moi. Ensuite, il a compris qu’il ne pouvait rien faire. Quand j’ai signé mon premier contrat, il était très content.

À Leicester, j’étais à 200 £ par semaine. J’ai appelé ma mère pour lui faire un transfert d’argent. Elle était tellement surprise de savoir que son fils pouvait faire ça. C’est la première fois que je lui donnais de l’argent.Ça m’a marqué. Ma mère est partie très tôt alors que je n’avais pas encore réussi dans le foot. J’aurais voulu qu’elle soit encore en vie pour en profiter. Elle a subi une crise d’hypertension, est tombée dans le coma, avant d’en sortir, puis de rechuter. Elle était tout pour moi. J’ai la sensation de ne pas lui avoir donné le tiers de ce qu’elle a fait pour moi.C’est un regret que j’aurai toute ma vie.

Avec un ami, on a participé à une détection à Nantes. On accède au deuxième tour qui se déroule sur un autre stade, et on part manger sans bien écouter les instructions. On n’a jamais trouvé le terrain, on a dû rentrer...On avait pourtant une belle chance ! Une semaine plus tard, le recruteur de Nantes m’appelle pour me demander pourquoi je ne me suis pas présenté. Je lui explique, il vient me voir en région parisienne. Tout le monde sait qu’un recruteur est là. Chacun veut se montrer, du coup, je n’ai quasiment pas eu le ballon en première période. Le recruteur part à la mi-temps. Derrière, je mets deux buts.

Je faisais un test au PSG. Au bout de dix minutes, après une bonne prestation, des petits ponts, des frappes, le recruteur m’appelle, me demande mes coordonnées et me dit : “Ça ne sert à rien de finir le match, ce que vous avez montré est concluant.” Je suis content ! À la fin, lorsque les joueurs retenus sont convoqués, mon nom n’est pas cité. Le recruteur me dit: “C’est la démocratie. J’ai voté pour vous, mais d’autres en ont décidé autrement.” J’étais très énervé. Si on m’avait laissé terminer la rencontre, peut-être que les autres recruteurs auraient vu mes qualités. J’étais amer. Et puis, en 2011, après ma bonne saison à Leeds, Alain Roche me contacte, mais au dernier moment ça ne s’est pas fait car les Qataris arrivaient. Ils ont annulé tous les dossiers. Du coup, quand je joue Paris, je n’ai pas la haine, mais j’ai envie de leur montrer le joueur que je suis."

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