Albin Ebondo, Vert de 2010 à 2012, a décidé de regoûter aux joies du football de haut niveau.  Lui, qui a disputé 237 matchs en L1, et dont le dernier match en professionnel remonte au 20 mai 2012 (entrée en jeu à la 81ème minute lors de ASSE-Bordeaux : 2-3), l'affirme sur le site de 20 minutes.

"J’ai 34 ans, mais physiquement, c’est comme si j’en avais 25, assure l’arrière droit formé à Toulouse, avant de rejoindre l’ASSE. Je n’ai pas quitté le foot à cause de pépins physiques, mais parce que, mentalement, je n’étais pas prêt à continuer. Je veux rejouer en Ligue 1" 

Depuis 2012, Albin Ebondo était alors devenu père au foyer pour ses deux enfants, pendant que sa femme Syrine Balti, perchiste tunisienne septuple championne d’Afrique, reprenait sa carrière. La fatigue psychologique de l’époque évacuée, l’ex-international Espoirs s’est lancé dans son pari fou début 2017.

Son ami, Laurent Batlles lui est, naturellement, venu en aide. "Lolo" et  "Bino" ont joué ensemble à Toulouse puis à Saint-Etienne.  Cet été, il a pu participer à toute la présaison de la réserve des Verts, qui l’avait déjà accueilli un an plus tôt : "Je remercie encore le président Roland Romeyer et Laurent Batlles."

"C’est quelqu’un de très bien dans un groupe, qui montre l’exemple, témoigne Laurent Batlles. Albin a bien travaillé. Mais il a besoin de bosser avec un collectif au quotidien, ou au moins deux, trois fois par semaine. C’est un footballeur, pas un athlète. Ce qui lui manque, c’est le temps de jeu, les repères dans l’espace, par rapport à ses coéquipiers et à ses adversaires."

C'est ainsi qu'Albin Ebondo a pu trouver du temps de jeu à l'occasion d'un match amical de la réserve stéphanoise, le 21 juillet dernier, à Chasse sur Rhône, contre Annecy.  "Cela s’est très bien passé", se souvient Albin Ebondo, aligné dans l’axe pour l’occasion. "Je voulais qu’il se teste et aussi que des personnes puissent venir le voir", explique Laurent Batlles.

Mais, hormis une proposition d’un club andorran, Albin Ebondo reconnaît qu’il n’a pas eu de touche pour l’instant. Pas de quoi l’ébranler. "C’est un défi, ça peut marcher comme échouer. Mais je fais tout mon possible pour que ça réussisse." "Je lui souhaite de retrouver un club du meilleur niveau possible, reprend Batlles. Mais quand tu as arrêté aussi longtemps, c’est très dur pour qu’on te refasse confiance, surtout à 34 ans. Son pari est osé."

Pour l’heure, "Bino" s’entraîne seul à Saint-Etienne avec un préparateur physique près de son domicile, au rythme de trois séances hebdomadaires d’une heure. "Tant que mentalement, je suis frais… J’irai jusqu’au bout, je ne me suis pas fixé de date limite."