Alors que les Verts s'enfoncent doucement, enfin pas tant que ça, mais sûrement dans la crise, il y a au moins quelque chose de positif : pas le temps de gamberger. En effet, ça enchaîne bien vite avec la réception de Metz. Qu'il ne faudra pas rater, pour le coup. Mais cette fois, la plupart des voyants, au moins du côté de l'adversaire, semblent au Vert.


1- Le parcours

Enfin. Oui, enfin, après avoir enchaîné quatre équipes importantes ou très en forme lors des cinq derniers matchs, nous avons un adversaire qui ne se porte pas très bien sur notre route. Car si ce n'est pas la crise à Metz, du fait d'un statut de promu qui faisait s'attendre plus facilement à une saison difficile, les Messins ont un bilan encore plus négatif que celui des Verts.

Ainsi, avec une victoire et un nul pour quatre défaites, les Lorrains étaient 18èmes au début de cette journée. Mais surtout, ils avaient bien commencé le championnat et restent donc sur quatre défaites consécutives. Le tout ponctué par 368 minutes sans marquer jusqu'à ce que Diallo remette quelque peu les Messins dans le match ce week-end contre Amiens.

C'est donc une équipe malade portée sur l’offensive mais qui a marqué plus de la moitié de ses buts sur un seul match, contre Monaco, qui s'avance. Sauf que, justement, comme Monaco, nous sommes le type de défense qui peut convenir aux Messins : une des rares à encore plus prendre l'eau que des Lorrains 18ème dans le domaine à l'aube de cette journée. On notera également, même si ça ne prend encore qu'un sens limité, que les Messins n'ont pris qu'un point sur neuf possibles en déplacement.

 

2- L’effectif

Cette équipe messine possède pourtant un effectif intéressant, assez peu décimé par rapport à celui qui semblait afficher un niveau L1 sur la L2 la saison dernière, tant la différence avec le reste du plateau était grande.

Dans les buts, Oukidja est toujours là avec l'ancien Lorientais Delecroix pour doublure. La défense ne bouge pas depuis le début de la saison et ressemble fort à celle de la saison dernière avec une paire athlétique constituée de Sunzu et Boye dans l'axe et Delaine à gauche. Seul Centonze vient modifier un peu l'attelage défensif. Fofana, qui peut également jouer au milieu et qui était déjà la doublure du duo susnommé la saison dernière, est le seul à s'être incrusté dans le onze de départ depuis le début de saison. Cabit doit se contenter du banc et Udol de l'infirmerie, alors qu'ils évoluent de toute façon tous les deux à gauche tandis que Centonze n'a aucune doublure en dehors de la réserve.

Au milieu, la donne est plus mouvante mais fait la part belle aux anciens Stéphanois avec Maïga et Cohade titularisés cinq fois chacun. Derrière, ce sont Angban et une piste estivale de l'ASSE, N'Doram, qui se battent pour la dernière place. Fofana a également eu l'occasion de dépanner à ce poste tandis que Gakpa, pourtant très important la saison passée, notamment dans le jeu vers l'avant pour ne pas laisser Cohade seul s'en occuper, est resté scotché sur le banc la plupart du temps. D'autant qu'il en va de même pour le seul réel milieu offensif de l'effectif, Adama ''Noss'' Traoré, qui n'a pas encore fait ses débuts dans un onze de départ sous ses nouvelles couleurs.

Devant, ce qui marque à la lecture de l'effectif, c'est avant tout le manque de solutions qui s'offrent à l'autre ancien Stéphanois du club, Vincent Hognon. Ainsi, derrière le trident BoulayaDialloNguette, seuls Niane (que l'on a déjà vu en L1 avec Metz, pas avec Troyes), une seule titularisation, et Ambrose, quatre entrées en jeu, émergent. Au point que Gakpa y soit lancé, sur un côté. Le parfait homonyme d'Adama Traoré n'a même pas eu le plaisir d'apparaître dans le groupe malgré sa présence à la dernière CAN. On peut toutefois imaginer que ça viendra, par la force des choses, tant le groupe messin est limité quantitativement.

 

La compo probable : L'absence de Boulaya va obliger à faire un changement dans le 11. Pour le reste, ça ne devrait pas beaucoup changer tant les solutions sont peu nombreuses, malgré une semaine à trois matchs.

Oukidja – Centonze, Sunzu, Boye, Delaine – Maïga, N'Doram, Cohade – Niane, Diallo, Nguette

 

3– Souviens-toi la dernière fois

La ressemblance était flagrante. A l'époque aussi, les deux équipes étaient en difficulté. Les Verts, que Gasset venait de reprendre, sortait, il est vrai, d'une première victoire après trois mois de disette, tandis que Metz traînait à son habituelle dernière place avec le modeste total de 12 points en 20 matchs. Même pas peur, ils infligeaient un humiliant 3-0 à une défense stéphanoise amorphe symbolisée par un Perrin à la rue et par une nouvelle boulette de M'Bengue, sa dernière en Vert. On notera qu'à cette occasion, deux des trois buteurs étaient déjà représentatifs de la connexion entre l'ASSE et Metz, puisqu'il s'agissait de Rivière et Roux.

La précédente sortie, la dernière à GG, était en revanche plus souriante. C'était justement le dernier sourire avant trois mois pénibles (qui peuvent faire relativiser le mauvais mois qui vient de s'écouler, il ne représente qu'un tiers du calvaire vécu cette saison pas si lointaine). Les Verts l'avaient alors emporté 3-1, mettant tout de même énormément de temps à répondre à l'ouverture du score de Diagne, par Pajot et Maïga, notamment, mais aussi grâce à une belle entrée en jeu de Söderlund. Plus généralement, si l'on oublie de match noir de janvier 2018, les Verts n'ont plus perdu contre Metz depuis 2001 et la dernière victoire messine à GG remonte à 1995, soit 10 rencontres de rang sans défaite jusqu'à aujourd’hui dans notre enceinte, dont 6 victoires.

 

4- Le joueur à suivre

On ne peut pas citer Metz sans mettre en avant celui par qui la solution peut venir, celui qui peut débloquer les situations et permettre aux Messins d'envisager, pour une fois, le maintien, c'est-à-dire Habib Diallo.

La force de l'attaquant sénégalais réside dans son profil. Plutôt grand, il peut s'imposer au duel et se révéler très coriace dans la surface mais il sait également faire preuve d'une certaine mobilité. En témoigne son but contre Amiens où sa prise de profondeur se fait bien par sa qualité de mouvement bien plus qu'en puissance. Si l'on osait, on le comparerait presque à Diabaté, qui savait également dépasser ce à quoi son physique semblait devoir le limiter. Cette comparaison nous vient d'autant plus facilement que Diallo, comme son prédécesseur, est un vrai buteur. Pour preuve, malgré un début offensif mitigé pour les Lorrains, le Sénégalais en est déjà à quatre buts.